Place Sainte-Catherine (Bruxelles)

place de Bruxelles, Belgique

La place Sainte-Catherine (en néerlandais : Sint-Katelijneplein) se situe au centre de Bruxelles, en Belgique, bordée de nombreux édifices remarquables, tel que la Tour Noire. Sur la place se trouve également l’église Sainte-Catherine.

Place Sainte-Catherine
Image illustrative de l’article Place Sainte-Catherine (Bruxelles)
Bassin de Sainte-Catherine
Situation
Coordonnées 50° 51′ 02″ nord, 4° 20′ 52″ est
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Géolocalisation sur la carte : Bruxelles
(Voir situation sur carte : Bruxelles)
Place Sainte-Catherine

Situation géographique

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La place Sainte-Catherine fut aménagée vers la fin du XIXe siècle, à l’endroit où se situait les grands bassins de Sainte-Catherine jusqu’en 1853.

Il s’agit d’une place de forme allongée qui s’étend de part et d’autre de l’église Sainte-Catherine, perpendiculairement au quai aux Briques et au quai au Bois à Bruler.

Historique

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Le bassin de Sainte-Catherine

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La Belgique, malgré son emplacement adossé à la mer du nord, manquait de voies maritimes et avait donc besoin de bassins tel que celui de Sainte-Catherine afin d’étendre son commerce[1].

Le bassin de Sainte-Catherine ainsi que celui des Barques et des Marchands formaient le port intérieur dans l’enceinte de Bruxelles. Cette voie navigable fut déjà promulguée par Marie de Bourgogne en 1477 mais n’est entreprise que pendant le règne de Charles Quint.  Le Bassin de Sainte-Catherine qui longeait la première enceinte de la ville fut creusé en 1564. Ce dernier deviendra l’endroit le plus fréquenté du port[1],[2].

La fonction principale des bassins était économique, axée sur le transport de marchandises, ce qui expliquait qu’elle soit la voie maritime la plus empruntée de l’époque. Précisons, que chaque bassin avait sa spécificité[3].

Le canal de Willebroeck

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Le canal reliant Bruxelles à Willebroeck est l’un des plus anciens de Belgique et d’Europe, la construction fut terminée en 1561. Au début du XVe siècle, l’idée de créer un canal reliant Bruxelles et Anvers, en passant par le fleuve de l’Escaut, a germé chez les bruxellois. Anvers devenant un pilier dans le commerce maritime, une clé pour la croissance économique de Bruxelles. Le gouvernement central y voyait un bon investissement. En 1477, Marie de Bourgogne a donné l’autorisation à Bruxelles pour la construction du canal, confirmé par la suite par l’empereur Charles Quint en 1531[2],[4].

Les travaux ont débuté environ 20 ans après, à partir de Bruxelles sous la direction du bourgmestre Jan de Locquenghien de Koekelberg. La dépense pour la construction était de 800 000 florins, afin de pouvoir payer, la ville de Bruxelles a contracté des emprunts et a instauré de nouveaux impôts[5],[4].

Au cœur de Bruxelles, plusieurs quais furent rapidement aménagés dont celui du bassin de Sainte-Catherine après l’ouverture du canal[4].

Remblaiement du bassin de Sainte-Catherine

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Le cœur des transactions commerciales se situait au bassin de Sainte-Catherine jusqu’au milieu du XIXe siècle, lors de la création du canal de Willebroeck, les bassins se sont vu remblayer[3]. Sur base de l’intérêt général de la ville et du commerce, il a été estimé que les bassins n’étaient plus nécessaires dans la mesure où ils avaient perdu leur utilité[1].

Le remblaiement résultait également de l’apparition des chemins de fer en 1835, la première ligne de chemin de fer entre Bruxelles et Malines. Les chemins de fer sont devenus la plaque tournante de l’essor commercial de la ville ainsi que le principal moyen de transport de marchandises. Le développement rapide des voies ferrées a facilité le développement des activités industrielles tout au long du XIXe siècle. On constate par la suite que les bassins ont été remblayés tandis que les chemins de fer sont toujours d’actualité[1].

Place Sainte-Catherine

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La place Sainte-Catherine se situe autour de l'église du même nom.

 

Tour Noire

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À proximité de l’église Sainte-Catherine se situe la Tour Noire, vestige de la première enceinte de Bruxelles datant du XIIIe siècle[6]. Elle fut construite sur le quai longeant le bassin de Sainte-Catherine[1]. Actuellement intégrée dans l’hôtel Novotel-Tour Noire[7], ce monument historique est classé.

L'église Sainte-Catherine

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Sur le même site que l’actuelle église Sainte-Catherine se trouvait l’ancienne chapelle Sainte-Catherine qui fut construite dans le 1er rempart de Bruxelles autour de l’an 1200. Cette chapelle a été complétement détruite en 1893[8].

L’actuelle église Sainte-Catherine s’érige sur la place portant le même nom, elle fut construite sur l'un des bassins de l’ancien port de Bruxelles à savoir celui de Sainte-Catherine entre 1854 et 1874[8].

L’église se localise dans une rue commerçante composée de belles maisons qui aboutit au marché aux poissons. La tour Noire se situe sur l’un des flancs de l’église[1].

Sainte-Catherine d'Alexandrie
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Catherine d'Alexandrie aurait vécu à la fin du IIIe siècle. Elle est issue d’une famille noble[9].

D'après ce récit, l'empereur Maxence passant à Alexandrie en Égypte ordonna à tous ses sujets d'offrir des sacrifices aux idoles. Catherine, alors âgée de dix-huit ans, était fille du roi Costos et avait appris les sciences et les arts, connaissait les poètes et les philosophes. Elle se rendit devant l'empereur et lui proposa une discussion. N'osant répondre lui-même, il convoqua cinquante philosophes. Catherine réfuta si bien leurs objections qu'ils s'avouèrent impuissants. L'empereur les fit jeter dans un brasier et envoya Catherine en prison. Quelques jours plus tard, on la conduisit devant une énorme machine composée de quatre roues garnies de pointes. Elle ne fut pas effrayée. On la jeta dedans, un ange l'enleva et la machine éclata, tuant une multitude de païens. L'impératrice étant intervenue en faveur de Catherine, l'empereur la fit décapiter, puis il condamna à la même peine deux cents soldats qui se déclarèrent chrétiens et enfin Catherine elle-même. Avant de mourir, elle demanda à Dieu d'exaucer tous ceux qui le prieraient par son intercession et de les conduire tous au paradis. Le bourreau lui coupa le cou : il en coula non du sang, mais du lait. Les anges prirent son corps et le portèrent sur le mont Sinaï[10].

Bombardements de Louis XIV

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Les bombardements du centre de Bruxelles par les troupes de Louis XIV ont marqué la fin du XVIIe siècle. Cet évènement dramatique dura du 13 au qui a conduit à plusieurs incendies dévastateurs. On a constaté une renaissance de l’architecture baroque à cette époque[7].

À la suite des bombardements de Louis XIV, une obligation préalable pour construire autour de la Grand-Place devient nécessaire. De plus l’endroit garde le même canevas[2].

Marché aux Poissons

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La Marché aux Poissons se situe au nord-ouest de place Sainte-Catherine[7] et est parfois confondu avec elle. À cet endroit que se trouvait aussi un ancien bassin, on peut l’attester de part “deux petites pièces d'eau rectangulaires rappelant l'ancienne vocation des lieux”[7].

Le quartier des anciens quais demeure reconnaissable, au sud du marché aux Poissons entre le quai des Briques et le quai au-Bois-à-bruler, actuellement piéton. De nos jours, diverses activités, tels que des marchés, s’y déroulent[7] Cette place connait un succès des foules.

Architecture : Joseph Poelart

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Ce même architecte du Palais de Justice a érigé l’église Sainte-Catherine en 1854 sur la place du même nom. Elle tire à la fois ses influences des styles gothique, roman et Renaissance[7].

Évolutions économiques

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Grâce à la mise en place du port interne de Bruxelles, notamment dû au canal de Willebroeck, l'activité économique de la ville se développait considérablement. L'essor économique était principalement dû au transport de marchandises maritime. En conséquence, les quartiers de Sainte-Catherine ont connu une activité artisanale, industrielle et commerciale fulgurante[2].

En 1950, l’église Sainte-Catherine était en mauvais état et Bruxelles a connu une invasion automobile, il s’est vu la nécessité croissante de créer des parkings. En 1954, le Conseil communal a développé un projet de parking à ciel ouvert qui entraina la suppression du marché aux poissons. C’est alors qu’en 1957, le Conseil communal était dès lors favorable à la destruction de cette église qui constituait un complexe idéal à la réalisation de ce projet. De plus, elle constituait un obstacle pour les automobilistes, ne permettant pas d’accéder au centre de la ville[1].

Développements socio-culturels

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Verrerie

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La place Sainte-Catherine fut explorée en 1968 : cinq verres de la fin du XVIe siècle, ou du XVIIe siècle ont été trouvés à l'extrémité de la place. Cette découverte vient enrichir le patrimoine verrier de Bruxelles[11].

Marchés aux poissons, fruits et légumes

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Quotidiennement, un marché de fruits et légumes anime la place, notamment à l’heure du déjeuner. Entre le Quai des Briques et le quai au Bois-à-Brûler, l’espace de l’ancien bassin a été d’abord réservé à un marché aux poissons qui est actuellement devenu une zone piétonne[7].

Horeca et Commerces

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Le quartier de la place Sainte-Catherine est bordée de restaurants. La plupart d'entre eux propose du poisson ou des fruits de mer et ils sont réputés être les meilleurs de la ville. Ceci s’explique en raison du passé maritime de la place Sainte-Catherine qui est le lieu des bassins de l’ancien port de Bruxelles ainsi que de son ancien marché au poisson[7].

Plaisirs d'hiver et marché de Noël

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Chaque année la place Sainte-Catherine accueille des milliers de visiteurs pour les « Plaisirs d'hiver » ainsi que pour le marché de Noël. La place occupe plus de 200 chalets pour le marché de Noël, des jeux d'attractions et une patinoire pour les fans de glace[12].

Free 54 - Reprise de l'espace public

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Vue d'ensemble

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photo banner

Free 54 est un mouvement citoyen et une initiative de manifestation publique visant à réapproprier les espaces publics à Bruxelles pour les habitants locaux. Le mouvement a émergé en réaction à l'empiètement commercial croissant sur les espaces publics, en particulier dans des zones telles que la Place Sainte-Catherine. Le groupe organise des événements visant à restaurer l'accès public à ces espaces, en contestant la domination des intérêts commerciaux, notamment ceux favorisant le tourisme au détriment des besoins locaux[13].

Contexte

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Photo de groupe Free54

L'origine du mouvement remonte au mécontentement croissant des habitants de Bruxelles face à la commercialisation des espaces publics. Ce mécontentement s'est particulièrement exacerbé durant l'été 2015, lorsque Marion Lemesre, alors conseillère à l'économie et au travail, a autorisé l'expansion des terrasses de restaurants des trottoirs à la Place Sainte-Catherine. Cette décision a conduit à des changements significatifs dans le caractère de la place, notamment la suppression de bancs publics et une surveillance policière accrue de la jeunesse locale, contribuant à un sentiment d'exclusion parmi la population locale[13].

Développement et Actions

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Photo evenemenet Free54

Malgré la promesse que ces mesures stimuleraient l'économie locale, la politique a principalement bénéficié aux grandes chaînes de restaurants, entraînant la fermeture de nombreux commerces locaux. En 2022, six des sept restaurants de la place avaient été repris par ces chaînes. La pandémie a encore aggravé la situation, avec une expansion encore plus agressive des terrasses. Cette transformation a été critiquée comme privilégiant les intérêts touristiques et commerciaux au détriment des besoins et des droits des résidents locaux[13].

Événements de reprise de l'espace public

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Reprise de l'espace publique

Free 54 organise des événements appelés "Reprise de l'espace public", qui sont des rassemblements pacifiques visant à réapproprier des espaces publics comme la Place Sainte-Catherine pour un usage communautaire. Ces événements proposent diverses activités, telles que de la musique, des sports, de l'art et des rencontres sociales, afin de démontrer que les espaces publics peuvent servir à de multiples usages au-delà des seuls usages commerciaux. Les événements sont ouverts à tous et mettent l'accent sur l'inclusivité, dans le but de créer un environnement urbain plus accueillant et accessible[13].

Importance

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La Place Sainte-Catherine est devenue un symbole de la lutte plus large contre la commercialisation des espaces publics à Bruxelles. Free 54 milite pour le retrait des terrasses commerciales de la place, en tant que première étape vers la restauration de la fonction originale de la place comme espace public accessible à tous. Le mouvement appelle à une politique urbaine plus inclusive, qui priorise les besoins de tous les citoyens, indépendamment de leur classe sociale, par rapport aux intérêts des touristes et des entreprises[13].

Conclusion

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Free 54 continue de mener campagne pour la réappropriation des espaces publics à Bruxelles, en encourageant les citoyens à participer au mouvement en assistant aux événements et en plaidant pour des changements de politique. Les efforts du groupe mettent en lumière le débat en cours sur l'utilisation des espaces publics dans les environnements urbains et l'impact de la commercialisation sur la vie communautaire[13].

Accessibilité

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La station de métro Sainte-Catherine a été mise en service en 1976. Elle est desservie par les lignes 1 et 5.

Bibliographie

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Sources papiers

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  • Chantal Fontaine , La verrerie dans les anciens Pays-Bas : Bilan des trouvailles archéologiques à Bruxelles (XIVe-XVIIe S.), Bruxelles, Institut Royal du Patrimoine Artistique, s. d., pp. 227 à 229.
  • Colette Huberty et Paulo Valente Soares, Le quartier Sainte-Catherine et les anciens quais, Bruxelles, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, service des Monuments et Sites, s. d.
  • Jacques Reybroeck et Denise Brons, Le Patrimoine monumental de la Belgique, Volume 1, Bruxelles, Pierre Mardaga, , p. XXII et L.
  • Claire Dickstein-Bernard, « Les lointaines origines de la Chapelle Sainte-Catherine à Bruxelles », Revue belge de philologie et d’histoire, nos 85-2,‎ , p. 279-293 (lire en ligne).

Sources électroniques

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. a b c d e f et g Huberty et Valente Soares s.d.
  2. a b c et d Reybroeck et Brons 1989.
  3. a et b S. N., « Bassin Sainte-Catherine », sur reflexcity.net, s. d. (consulté le )
  4. a b et c (nl) S. N., « Kanaal Brussel-Willebroek », sur discoverbrussels.wordpress.com, (consulté le ).
  5. S. N., « Episode 2 - Sainte Catherine (Bruxelles) », sur youtube, (consulté le )
  6. S. N., « La place Sainte-Catherine à Bruxelles : visite, infos, avis, prix… », sur cityzeum.com, s. d. (consulté le )
  7. a b c d e f g et h S. N., « Place Sainte-Catherine », sur petitfute.com, s. d. (consulté le ).
  8. a et b Dickstein-Bernard 2007.
  9. Juliette Lancel, « Sainte-Catherine, l’anti-catherinette », sur olimetnunc.hypotheses.org, (consulté le )
  10. Jacques Dubois, « Catherine d'Alexandrie - sainte (morte début IVe siècle) », sur universalis.fr, s. d. (consulté le )
  11. FONTAINE, Chantal, La verrerie dans les anciens Pays-Bas : Bilan des trouvailles archéologiques à Bruxelles (XIVe-XVIIe siècle), Bruxelles, Institut Royal du Patrimoine Artistique, s. d., pp. 227 à 229
  12. S. N., « Plaisirs d'Hiver et marché de Noël 2020 », sur bruxelles.be, s. d. (consulté le )
  13. a b c d e et f « Free 54 », sur www.free54.be (consulté le )
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