« Filippo Tommaso Marinetti » : différence entre les versions

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Marinetti passe son [[Baccalauréat (France)|baccalauréat]] à [[Paris]] et obtient un [[doctorat en droit]] à [[Gênes]]. Il reste à Paris en 1895 et 1896<ref>{{Ouvrage|langue = fr|prénom1 = Roselee|nom1 = Goldberg|titre = La Performance|sous-titre = Du futurisme à nos jours| éditeur = Thomas & Hudson / L'univers de l'art|passage = p. 11.|isbn = 978-2-87811-380-8}}.</ref>. Il y rencontre les écrivains réunis autour du journal ''[[La Plume]]'', qui l'initient au [[vers libre]], et fut conquis par le mouvement lancé par la pièce ''[[Ubu roi]]'' d'[[Alfred Jarry]]. Les poètes français [[Catulle Mendès]] et [[Gustave Kahn]] remarqueront et feront connaître son poème ''Les Vieux Marins''. Il écrit et publie en français divers recueils de poésies, ainsi que les pièces de théâtre ''Le roi Bombance'' et ''Les Poupées électriques'', {{Référence souhaitée|où il crée la première image du [[robot]]|date=05/2014}}. Jouée à Paris et mise en décor par le peintre [[Théosophie|théosophe]] [[Paul E. Ranson]], ''Le roi bombance'' fait explicitement appel aux idées des leaders socialistes [[Filippo Turati]], [[Enrico Ferri (criminologue)|Enrico Ferri]] et [[Arturo Labriola]], dont Marinetti est alors proche<ref>Giovanni Lista, ''Le futurisme. Création et avant-gardes'', éd. L'Amateur, 2001, {{p.|28}}.</ref>. Labriola écrit d'ailleurs un compte-rendu de la pièce<ref>G. Lista, {{opcit}}, {{p.|29}}.</ref>.
 
Il fonde la revue ''[[Poesia]]'' en 1904, qui publie de nombreux auteurs français, mais également les poètes qui formeront le premier groupe futuriste: [[Paolo Buzzi]], [[Libero Altomare]], [[Gian Pietro Lucini]], [[Federico De Maria]], [[Enrico Cavacchioli]], [[Aldo Palazzeschi]]… L'illustration est assurée par [[Alberto Martini]] et [[Romolo Romani]]. En 1905, son poème, ''A l'automobile'', célèbre le «  démon de la vitesse  ». En octobre 1905, il lance une enquête internationale sur le [[vers libre]], publiée en 1909 avec l'édition intégrale du ''[[Manifeste du futurisme]]''.
 
C'est en effet en janvier 1909 qu'il publie en Italie<ref>Cf. Giovanni Lista, ''F. T. Marinetti'', Éditions Seghers, coll. «  Poètes d'aujourd'hui  », Paris, 1976.</ref> son célèbre ''[[Manifeste du futurisme]]'', véritable acte de naissance de cette culture des [[Avant-garde (art)|avant-gardes]] qui marquera le {{s-|XX}}. Le 20 février suivant, son manifeste paraît à Paris, dans ''[[Le Figaro]]''<ref>[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2883730.langFR La publication du Figaro].</ref>  ; il est publié dans le ''Boletin de Instruccion publica de Mexico'', traduit et commenté par [[Amado Nervo]], dans la revue ''Democratia'' de [[Cracovie]], traduit en roumain et commenté par [[Mihail Draganescu]], et par une multitude de journaux italiens… La publication elle-même est précédée de placards publicitaires affichés dans les villes d'Italie, comme l'indique un correspondant de la ''[[Frankfurter Zeitung]]''. Marinetti y proclame l'avènement d'une nouvelle esthétique de la vitesse et de la modernité industrielle, où se ressent l'influence de ''[[La 628-E8]]'' d'[[Octave Mirbeau]] (1907). Selon lui, en effet, « La splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine explosive... Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la [[Victoire de Samothrace]]. » Il entame alors une série de conférences et de lectures poétiques, ainsi que des « soirées futuristes » organisées dans plusieurs villes italiennes, faisant des « adeptes » du mouvement [[Futurisme|futuriste]]. Il publie ensuite de nombreux autres manifestes, dont le ''Manifeste technique de la littérature futuriste''.
 
[[Fichier:Filippo Tommaso Marinetti - Zang tumb tumb - Hoge Rijndijk 8, Leiden.JPG|vignette|Poème mural de Marinetti à [[Leyde]].]]
En 1910, ''Mafarka le futuriste'', son premier roman, met en scène une sorte de surhomme mécanique et ailé, qui s'envole vers le soleil. Il enrôle alors dans le «  mouvement futuriste  » des peintres, lors d'une conférence à la société Famiglia Artistica de [[Milan]], dont sont membres [[Umberto Boccioni]], [[Carlo Dalmazzo Carrà]], [[Romolo Romani]], [[Aroldo Bonzagni]] et [[Luigi Russolo]]. Boccioni, Russolo et Carrà rédigent ainsi le ''Manifeste des peintres futuristes'' en février 1910. Marinetti en appelle aussi aux musiciens, avec [[Balilla Pratella]] qui écrit le ''Manifeste des musiciens futuristes''.
 
Des soirées futuristes sont organisées dans toute l'Italie, véritables [[performance (art)|performances]] au cours desquelles le public hue les artistes, leur envoyant des fruits et détritus à la figure. À [[Venise]], Marinetti lance des tracts du haut de l'horloge de la [[place Saint-Marc]], proclamant au haut-parleur :
{{début citation}}Nous répudions l'antique Venise exténuée et anémiée par des voluptés séculaires, nous répudions la Venise des étrangers amants du snobisme et de l'imbécillitéimbécilité universels<ref>G. Lista, {{opcit}}, {{p.}}45.</ref>...{{fin citation}}
Effrayés, Romani et Bonzigni quittent le mouvement, tandis que le peintre [[Giacomo Balla]] le rejoint, ''Lumière électrique année 1909'' faisant allusion au manifeste de Marinetti, ''Tuons le clair de lune!''. Aux [[élections générales italiennes de 1909|élections générales de 1909]], Marinetti lance, seul, un ''Manifeste politique aux électeurs futuristes'', qui glorifie «  l'expansion nationale  ». Dès janvier 1909, il avait soutenu l'[[irrédentisme]] par le manifeste ''[[Trieste]], poudrière d'Italie''. Marinetti soutient alors financièrement la revue ''La Demolizione'', proche des thèses de [[Mikhaïl Bakounine|Bakounine]] et [[Georges Sorel|Sorel]], et qui publie des textes de Marinetti, Buzzi et Lucini. Les [[syndicalisme révolutionnaire|syndicalistes révolutionnaires]] [[Ottavio Dinale]] et [[Alceste De Ambris]] approuvent ces «  anarchistes de l'art<ref>G. Lista, {{opcit}}, {{p.|50}}.</ref>  ». Marinetti tient des conférences intitulées ''Nécessité et beauté de la violence'' à la Bourse du Travail de [[Naples]], à la Maison des travailleurs de [[Parme]] ou au Cercle socialiste de Milan<ref>{{ibid.}}</ref>.
 
Néanmoins, il s'éloigne des anarchistes en soutenant la [[Guerre italo-turque|guerre en Libye]]. Il participe alors à la fondation, en octobre 1910, de l'Associazione Nazionale d'Avanguardia, constituée par des anarchistes et nationalistes qui s'éloignent du syndicalisme révolutionnaire. Lucini se sépare alors du mouvement, et les poètes Tommei et Cardile cessent de le soutenir.
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