« Jean Gaspard de Vence » : différence entre les versions

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| nom = Jean Gaspard de Vence
| nom autre =
| image = JGdeVenceJean Gaspar Vence.JPGjpg
| taille image = 210
| légende = Portait par [[Charles Guillaume Alexandre Bourgeois|Bourgeois]] ([[musée du Louvre]])
| surnom =
| date de naissance = {{date|6| avril| 1747}}
| lieu de naissance = [[Marseille]], ({{France monarchieProvence}})
| date de décès = {{date|12| mars| 1808}}
| lieu de décès = [[Château de Vaulichères]] ([[Tonnerre (Yonne)|Tonnerre]]), {{France}}
| âgeorigine au décès = 61{{France monarchie}}
| allégeance = {{France monarchie}}<br/>{{États-Unis (1777-1795)}} <br/>{{France (1791-1792)}}<br/>{{France (1792-1804)}}
| origine = [[Français]]
| allégeance = {{France monarchie}}<br/>{{États-Unis (1777-1795)}} <br/>{{France (1791-1792)}}<br/>{{France (1792-1804)}}
| grade = [[Contre-amiral (France)|Contre-amiral]]
| arme = [[Corsaire]]<br/>{{marine royale française}}<br/>[[Garde nationale (France)|Garde nationale]]<br/>[[{{Marine nationale (France)|Marine national]]française}}
| début de carrière = [[1763]]
| fin de carrière = [[1803]]
| conflit = [[Guerre de Sept Ans]]<br/>[[Guerre d'indépendance des États-Unis]]<br/>[[Guerres de la Révolution française]]
| commandement = ''[[Heureux (1782)|Heureux]]''<br/>''[[Nestor (1793)|Nestor]]''<br/>[[Duquesne (17871788)|''Le Duquesne'']]<br/>[[Rade de Brest]]
| faits d'armes = Nombreuse prises corsaires<br/>[[Bataille de la Dominique]]<br/>[[Bataille de Sainte-Lucie]]<br/>[[Prise de Sainte-Lucie]]<br/>[[Prise de la Grenade]]<br/>[[Bataille de la Grenade]]<br/>[[Siège de Savannah]]<br/>[[Bataille de Groix]]
| distinctions = [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis]]<br/>[[Ordre de Cincinnatus]]
| hommages = [[Boulevard de l'Amiral Vence]] ([[Toulon]])<br/>[[Rue Jean-Gaspard-Vence]] ([[Marseille]])
| autres fonctions = [[Capitaine dude port]] de la [[Grenade (paysîle)|Grenade]]<br/>Commandant des armes à [[Toulon]] et à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]]<br/>[[Préfet maritime de Toulon]]
| famille = [[Charles Joseph Dumas-Vence]] <small>(petit-fils)</small><br/>[[PaulJean-Michel-FrédéricBaptiste CaudièreVence]] <small>(cousinneveu)</small><br>[[Paul-Michel-Frédéric Caudière|Paul Caudière]]<br/>[[Charles-Émile Camoin de Vence]] <small>(petit-neveu)</small>
| signature =
| emblème =
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}}
 
'''Jean Gaspard de Vence''', né le {{date de naissance|6|avril|1747}} à [[Marseille]] et mort le {{date de décès|612|avrilmars|17471808}} et mort dansen son [[château de Vaulichères]] ([[Tonnerre (Yonne)|Tonnerre]]) le {{date|12|mars|1808}}, est un [[corsaire]] et [[amiralofficier]] français de la[[marine]] fin[[France|français]] du {{XVIIIe siècle}} et du début du {{XIXe siècle}}, qui termine sa carrière avec le grade de [[Contre-amiral (France)|contre-amiral]] et devient le premier [[préfet maritime de Toulon]].
 
== Biographie ==
 
=== Une formation alternant commercecourse et marine du Roi ===
 
Son père Nicolas (1697-1771)<ref>René Borricand, ''Nobiliaire de Provence'', Éditions Borricand 1976</ref> (1697-1771), fortuné, est armateur,ancien capitaine de vaisseau marchand, est [[armateur]] et intendant de la Santé à [[Marseille]]. Il possédait des exploitations sucrières à [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] et avait également participé avec la [[Famille Clary (Marseille)|famille Clary]] à la fabrication de savon à [[Marseille]] ; sa mère, Marie Caudière, était issue d'une vieille famille de juristes et de marins de la bourgeoisie de [[Martigues]], qui donnera notamment [[Paul-Michel-Frédéric Caudière|Paul Caudière]]. Par sa mère, il est également le cousin de [[Jean-Joseph Rigordy]] et de [[Joseph Roux (1725-1789)|Joseph Roux]].
Baptisé en l'[[église Saint-Laurent de Marseille]], Jean Gaspard Vence a pour parrain [[Jean Timon-David]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jules|nom1=Fontan|titre=La Marine Provençale dans la guerre d'Indépendance des États-Unis|lieu=Marseille|éditeur=Institut historique de Provence|année=1930|pages totales=226|format livre=In-8°}}</ref>.
Jean Gaspard s'embarque à quinze ans au commerce à [[Bayonne]] vers [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] pour y rejoindre son frère ainé Jean-Baptiste et y faire une campagne corsaire. Il fit de solides études de mathématiques et de navigation. En 1766 il sert ensuite dans la Marine royale sur le vaisseau de 74 canons ''[[Le Protecteur (vaisseau de ligne)|Le Protecteur]]'', commandé par [[Jean Joseph de Rafélis de Broves|Broves]] et faisant partie de l'escadre du [[Joseph de Bauffremont|prince de Bauffremont]] ([[Levant (Moyen-Orient)|Levant]]). Retournant naviguer au commerce, il devient rapidement capitaine, et en 1767 il parcourt les côtes d'[[Afrique]] sur ''L'Auguste'', mais fait naufrage entre [[Le Cap]] et Saint Philippe de Benguela Il s'ensuivra une marche de quatre mois en terre aride au milieu de grandes souffrances pour rejoindre la civilisation ; de nombreux membres de l'équipage périront lors de l'expédition, lui rentre à Marseille à demi-mort du scorbut.
 
Son frère ainé [[Jean-Baptiste Vence (1729-1790)|Jean-Baptiste]] (1729-1790), capitaine de vaisseau marchand et corsaire, négociant-armateur à [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] et [[Marseille]]<ref>Charles Carrière, ''Négociants marseillais au {{s-|XVIII}}: contribution à l'étude des économies maritimes, Volume 1'', Institut historique de Provence, 1973</ref>, en relations avec [[Pierre Étienne Bourgeois de Boynes|Boynes]]<ref>[[Pierre Étienne Bourgeois de Boynes]], ''Journal inédit, 1765-1766: Suivi du "Mémoire remis par le duc de Choiseul au roi Louis XV", 1765'', Honoré Champion, 2008</ref> et membre du Comité colonial de Saint-Domingue<ref>[[Prosper Boissonnade]], ''Saint-Domingue à la veille de la révolution et la question de la représentation coloniale aux États généraux, janvier 1788-7 juillet 1789'', 1906</ref>, a reçu de [[Louis XV]] une [[Armes d'honneur|épée d'honneur]] en 1757 pour sa bravoure en divers combats<ref>''Bulletin de la Section de géographie'', [[Comité des travaux historiques et scientifiques]]. Section des sciences géographiques et de l'environnement, 1952</ref>{{,}}<ref>[[Pierre-Augustin Guys]], ''Voyage littéraire de la Grèce ou Lettres sur les Grecs, anciens et modernes, avec un parallèle de leurs mœurs, Volume 2'', Veuve Duchesne, 1783</ref>. Il commanda au sculpteur [[Dominique Fossati|Fossaty]] le mausolée érigé à [[Port-au-Prince]] en hommage au gouverneur [[Victor-Thérèse Charpentier]]<ref>[http://www.lacult.unesco.org/docc/BULLETIN_DE_LISPAN_No_14.pdf Bulletin de l'Ispan]</ref>{{,}}<ref>[[Médéric Louis Élie Moreau de Saint-Méry]], ''Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'île Saint-Dominge'', Guérin, 1876</ref>. Il est le père de [[Jean-Baptiste Vence|Nicolas Jean-Baptiste Vence]] et l'arrière-grand père de [[Charles-Émile Camoin de Vence]].
=== Corsaire et officier du Roi pendant la guerre d'Amérique ===
 
Jean Gaspard Vence grandit dans un environnement lié à la mer et s'embarque à quinze ans au commerce à [[Bayonne]] vers [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]] pour y rejoindre son frère ainé Jean-Baptiste et y faire une campagne corsaire. Il fitfait de solides études de mathématiques et de navigation. En 1766 il sert ensuite dans la [[Marine royale (France)|Marine royale]] sur le vaisseau de 74 canons ''[[Le Protecteur (vaisseau de ligne)|Le Protecteur]]'', commandé par [[Jean Joseph de Rafélis de Broves|Broves]] et faisant partie de l'escadre du [[Joseph de Bauffremont|prince de Bauffremont]] ([[Levant (MoyenProche-Orient)|Levant]]). Retournant naviguer au commerce, il devient rapidement capitaine, et, en 1767, il parcourt les côtes d'[[Afrique]] sur ''[[Auguste (navire)|L'Auguste]]'', mais fait naufrage entre [[Le Cap]] et Saint{{lien|langue=pt|Forte de São Filipe de Benguela|texte=Saint-Philippe}} de [[Benguela]]. Il s'ensuivra une marche de quatre mois en terre aride au milieu de grandes souffrances pour rejoindre la civilisation ; de nombreux membres de l'équipage périront lors de l'expédition, lui rentre à Marseille à demi-mort du [[scorbut]].
 
=== CorsaireCapitaine corsaire et officier du Roi pendant la guerre d'Amérique ===
 
[[Fichier:Gaspard Vence, french privateer under American flag.png|thumb|gauche|<Center>« Gaspard Vence, corsaire sous pavillon américain, prend à l'abordage, le 17 mai 1777, un navire de commerce anglais armé de 24 canons »</Center>]]
[[Fichier:Vence et le corsaire le Tigre.jpg|vignette|gauche|Vence sur le corsaire le ''Tigre''.]]
 
À peine remis, il part pour les [[Antilles]] et se trouve à [[la [[Martinique]] en 1776, au début de la [[Guerre d'indépendance des États-Unis|Guerre d'indépendance américaine]]. La France n'étant pas encore entrée dans la Guerre d'indépendance des États-Unis, il obtient auprès du [[Second Congrès continental|Congrès américain]] une [[lettre de marque]] lui permettant ainsi de pratiquer la [[Guerre de course|course]] sous pavillon américain. Il sert d'abord comme capitaine corsaire sur le [[chebec]] ''La Victoire''. Il commandera plusieurs de ses bateaux corsaires aux chantiers navals de [[La Seyne-sur-Mer|La Seyne]].
 
En {{date-|mai 1777}}, embarquécapitaine surdu ''Le Tigre'', équipé de 14 canons de 6, n'ayant qu'un mât et une voile demi-latine, mais monté de 120 hommes, il prend possession d'un vaisseau de commerce anglais, armé de 24 canons et d'une cargaison de cinq cent mille livres. Des plus réputés, il est alors considéré comme un corsaire redoutable et effectue nombre de prises : en 18 mois aux [[Antilles]], il effectue 211 prises et 40 combats ; sa tête est alors mise à prix à deux millions par le [[Parlement du Royaume-Uni|Parlement britannique]] et [[Frederick North|Lord North]]. Vence et un autre corsaire, Louis Pringent, font tant de priseprises que les assurances pour le retour des navires de [[la Dominique]], de la [[Grenade (île)|Grenade]] et de [[Saint-Christophe (île)|Saint-Christophe]] montent à [[Londres]] de vingt-trois pour cent23%<ref> Michel René Hilliard d'Auberteuil, ''Histoire de l'administration de Lord North'', Couturier imprimeur, Londres et Paris, 1784</ref>.
 
Dès que [[Louis XVI]] déclare la guerre à la [[Grande-Bretagne]], Vence se hâte de reprendre le pavillon de son roi. Sa notoriété aux Antilles incite le [[François Claude de Bouillé|marquis de Bouillé]], gouverneur des [[Îles du Vent (Antilles)|îles du Vent]] françaises, à solliciter ses services pour la [[Bataille de la Dominique|prise de Lala Dominique]] et à la tête de {{unité|400|flibustiers[[flibustier]]s}} équipés à ses frais, Vence prend le fort de Cachacrou qui détermine la prise de l'Îleîle. Le lendemain il remporte une victoire non moins belle sur ses hommes en les empêchant « de piller et égorger les habitants de l'île qu'ilils viennent de conquérir au nom du Roi » : pour cela Vence donne cent vingt [[Réal portugais|portugaises]] ({{unité|5280|livres}}) de sa propre bourse à ses quatre cents flibustiers.
 
Il rentre à la Martinique avec un brevet de [[lieutenant de frégate]] en récompense de fait d'armes exceptionnel, et est nommé commandant de ''la Truite'' le {{date-|20 septembre 1778}}. L'[[Charles Henri d'Estaing|Amiralamiral d'Estaing]] sollicite son aide lors de la [[bataille de Sainte-Lucie]] quelques mois plus tard. Il prend le commandement de ''La Cérès'' le {{1er}}date-|1 janvier 1779}}.
 
Il passe ensuite comme [[lieutenant de vaisseau]] sur ''[[Le Languedoc]]'' de l'Amiral d'Estaing, qui a entendu parler de ses exploits et avec lequel il se lie d'une solide amitié. Il participe de manière décisive à la [[prise de la Grenade]] aux mains de [[George Macartney (1er comte Macartney)|Lord Macartney]], gouverneur de l'île. Il joue un rôle déterminant dans la prise du Morne de l'Hôpital qui commande la position de l'île. À la tête de quatre-vingts grenadiers, Vence parvient en haut du morne, force les barricades, et s'empare des batteries du côté de l'est. À son approche, les milices lâchent pied ; leur désertion répand l'alarme parmi les soldats. Il les poursuit sans leur donner le temps de revenir à eux-mêmes, et s'élançant vers le pavillon anglais qui flottait sur la batterie principale, il en coupe la drisse d'un coup de sabre, l'amène, le met sous son bras, et arbore à la place la pavillon français. Lorsque les grenadiers anglais, revenant de leur terreur, s'aperçoivent qu'il n'a sous ses ordres qu'environ quatre-vingts hommes et que la colonne qu'il précède, commandée par le comte d'Estaing en personne, est encore éloignée, ils reviennent à la charge. Vence, adossé au mât de pavillon et ayant entouré son bras gauche avec le pavillon anglais dont il se fait un bouclier, se défend seul pendant plusieurs minutes, sans autre arme que son sabre, contre une troupe de grenadiers qui l'attaquent confusément avec sabre et baïonnette. Il aurait à la fin succombé si Houradoux, sergent de son détachement ([[Régiment de Hainault (1762)|régiment de Hainault]]), ne s'était avancé pour le secourir et lui sauver la vie. À l'instant, le comte d'Estaing lui-même arrive à la tête de sa colonne, et tous reprennent la fuite. Vence, lui présentant le pavillon anglais qu'il vient d'enlever, lui présente aussi le sergent Houradoux qui est alors fait officier. L'amiral d'Estaing ayant fait diriger sur la ville les canons du Morne, [[George Macartney (1er comte Macartney)|Lord Macartney]] se rend à discrétion.
[[Fichier:La prise de la Grenade 1779 par d Estaing la valeur recompensee.jpg|thumb|droite|<Center>« La valeur récompensée, à la prise de la [[Grenade (pays)|Grenade]], le 4 juillet 1779 »</Center> <br/> Le comte d'Estaing fait officier le brave Houradoux qui vient de sauver la vie de M. de Vence alors qu'il abaissait le pavillon anglais.]]
Il passe ensuite comme lieutenant de vaisseau sur ''[[Le Languedoc]]'' de l'Amiral d'Estaing, qui a entendu parler de ses exploits et avec lequel il se lie d'une solide amitié. Il participe de manière décisive à la [[prise de la Grenade]] aux mains de [[George Macartney|Lord Macartney]], gouverneur de l'île. Il joue un rôle déterminant dans la prise du Morne de l'Hôpital qui commande la position de l'île. À la tête de quatre-vingts grenadiers, Vence parvient en haut du morne, force les barricades, et s'empare des batteries du côté de l'est. À son approche, les milices lâchent pied ; leur désertion répand l'alarme parmi les soldats. Il les poursuit sans leur donner le temps de revenir à eux-mêmes, et s'élançant vers le pavillon anglais qui flottait sur la batterie principale, il en coupe la drisse d'un coup de sabre, l'amène, le met sous son bras, et arbore à la place la pavillon français. Lorsque les grenadiers anglais, revenant de leur terreur, s'aperçoivent qu'il n'a sous ses ordres qu'environ quatre-vingts hommes et que la colonne qu'il précède, commandée par le comte d'Estaing en personne, est encore éloignée, ils reviennent à la charge. Vence, adossé au mât de pavillon et ayant entouré son bras gauche avec le pavillon anglais dont il se fait un bouclier, se défend seul pendant plusieurs minutes, sans autre arme que son sabre, contre une troupe de grenadiers qui l'attaquent confusément avec sabre et baïonnette. Il aurait à la fin succombé si Houradoux, sergent de son détachement, ne s'était avancé pour le secourir et lui sauver la vie. À l'instant, le comte d'Estaing lui-même arrive à la tête de sa colonne, et tous reprennent la fuite. Vence, lui présentant le pavillon anglais qu'il vient d'enlever, lui présente aussi le sergent Houradoux qui est alors fait officier. L'amiral d'Estaing ayant fait diriger sur la ville les canons du Morne, [[George Macartney|Lord Macartney]] se rend à discrétion.
 
À l'attaque du Morne, la cassette du Lord Macartney tombe dans les mains de Vence ; elle renferme entre autres des bijoux et la plaque en diamant de son [[Ordre du Bain]] (objet de près de cinquante mille livres). Vence rapporte à Lord Macartney la cassette dont les lois de la guerre l'avaient rendu maître. Vence ayant fait preuve d'une grande valeur lors de la prise de l'île, lui sont promises la [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|Croixcroix de Saint-Louis]] et la confirmation de son grade. Vence est nommé capitaine du port qu'il a si glorieusement soumis à la domination française. Ses exploits inspirent le [[Louis Marc Antoine de Noailles|vicomte de Noailles]], qui fait sa connaissance lors de la prise de la Grenade<ref>Maurice Gaignaire, ''Noailles à la nuit : le destin d'un révolutionnaire à talons rouges'', Barré et Dayez, 1990</ref>.
 
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Au mois de septembre, pour soutenir les ''[[Patriot (Révolution américaine)|Insurgents]]'' en difficultés en Géorgie, le Comte d'Estaing attaque [[Savannah (Géorgie)|Savannah]]. Vence commande encore l'avant-garde durant [[Siège de Savannah|l'expédition de Savannah]], à la tête de quatre-vingts grenadiers volontaires, chargé d'attaquer la principale redoute de Spring-Hill. Cinq cents hommes grenadiers destinés à le soutenir, et commandés par deux colonels le suivent, le comte d'Estaing commande en personne une troupe d'élite ; et [[Benjamin Lincoln]], avec ses Américains, fait une fausse attaque du côté opposé. Vence fait brèche à l'abatis, franchit les retranchements au milieu du feu le plus violent, et entre dans la redoute, l'épée à la main. Le détachement de grenadiers qui devait le soutenir arrivant à la brèche de l'abatis, le feu parut si terrible en cet endroit que ceux qui commandaient ce détachements préfèrent contourner le long de l'abatis, mais se retrouvent piégés dans un marais sous les tirs des Anglais avant de pouvoir se retirer. Il y avait près d'une heure que Vence se maintenait dans l'attaque de la redoute, mais n'étant point secouru, voyant l'armée défiler, et restant presque seul au milieu d'un "monceau de cadavres", il est contraint de faire retraite et de repasser le fossé, lui treizième et dernier, sans avoir reçu la moindre blessure. Le comte d'Estaing, moins heureux, est emporté par le capitaine de Vence et ses quelques grenadiers. Il est un des rares à sortir avec gloire de cette défaite française, ses contemporains louèrent cette action et l'amiral, dans un courrier au Ministre de la Marine, crut pouvoir affirmer que si Vence avait été suivi, « la place aurait été emportée ».
Fichier:Vence grenada.JPG|<center>{{citation|Vence à la prise de l'île de la [[Grenade (pays)|Grenade]], le 4 juillet 1779.}}</center>
La Bravoure Récompensée.jpg|<center>{{citation|La bravoure récompensée : {{Mr}} le comte d'Estaing, à l'attaque du Mol de la Grenade, embrasse, et fait officier, le Brave Ouradour, grenadier du [[régiment de Rouergue]] que venait de sauver, sous ses yeux, la vie à {{Mr}} de Vence.}}</center>
[[Fichier:La prise de la Grenade 1779 par d Estaing la valeur recompensee.jpg|thumb|droite|<Center>« {{citation|La valeur récompensée, à la prise de la [[Grenade (pays)|Grenade]], le 4 juillet 1779 »}}</Center> <br/> Le comte d'Estaing fait officier le brave Houradoux qui vient de sauver la vie de M. de Vence alors qu'il abaissait le pavillon anglais.]]
Prise de l'isle de la Grenade.png|<center>Prise de l'isle de la Grenade.</center>
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Au mois de septembre, pour soutenir les ''[[Patriot (Révolution américaine)|Insurgents]]'' en difficultés en [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], le Comtecomte d'Estaing attaque [[Savannah (Géorgie)|Savannah]]. Vence commande encore l'avant-garde durant [[Siège de Savannah|l'expédition de Savannah]], à la tête de quatre-vingts grenadiers volontaires, chargé d'attaquer la principale redoute de Spring-Hill. Cinq cents hommes grenadiers destinés à le soutenir, et commandés par deux colonels le suivent, le comte d'Estaing commande en personne une troupe d'élite ; et [[Benjamin Lincoln]], avec ses Américains, fait une fausse attaque du côté opposé. Vence fait brèche à l'abatis, franchit les retranchements au milieu du feu le plus violent, et entre dans la redoute, l'épée à la main. Le détachement de grenadiers qui devait le soutenir arrivant à la brèche de l'abatis, le feu parut si terrible en cet endroit que ceux qui commandaient ce détachements préfèrent contourner le long de l'abatis, mais se retrouvent piégés dans un marais sous les tirs des Anglais avant de pouvoir se retirer. Il y avait près d'une heure que Vence se maintenait dans l'attaque de la redoute, mais n'étant point secouru, voyant l'armée défiler, et restant presque seul au milieu d'un "monceau de cadavres", il est contraint de faire retraite et de repasser le fossé, lui treizième et dernier, sans avoir reçu la moindre blessure. Le comte d'Estaing, moins heureux, est emporté par le capitaine de Vence et ses quelques grenadiers. Il est un des rares à sortir avec gloire de cette défaite française, ses contemporains louèrent cette action et l'amiral, dans un courrier au Ministre de la Marine, crut pouvoir affirmer que si Vence avait été suivi, « la place aurait été emportée ».
C'est à cette époque que [[Jean-Charles de Borda|Le chevalier de Borda]] lui forgea la devise : « Vence toujours devance ».
 
C'est à cette époque que le [[Jean-Charles de Borda|Le chevalier de Borda]] lui forgea la devise : « ''{{citation|Vence toujours devance »}}''.
Mais à 32 ans, sa brillante réussite : il est fait [[chevalier de Saint-Louis]] le 24 janvier 1780 et capitaine de Port ; sa fortune, et surtout l'amitié active de l'amiral d'Estaing suscitent des jalousies aiguës. Le [[François Claude de Bouillé|marquis de Bouillé]], à l'origine pourtant très favorable à Vence, se joint à ses ennemis qui sont ceux de l'amiral d'Estaing<ref>Le comte d'Estaing est considéré comme un intrus dans la Marine : il provient de l'infanterie et, s'il ne manque pas de bravoure, il n'a pas apporté la preuve des compétences navales justifiant une telle élévation</ref>. Dès sa prise de fonction comme capitaine de port de la [[Grenade (pays)|Grenade]], certains sous-ordres, ultérieurement condamnés pour prévarication et faux témoignages qui convoitent la place, l'accusent d'avoir succombé à la tentation de prélever sur la vente de matériels de marine au rebut un millier de livres. En réalité, il a seulement utilisé des mâts de bateau pour créer des pontons dans le port. Ces accusations ridicules, ''sa fortune excédait 500 000 livres'', prennent tant d'ampleur que Vence doit démissionner. En 1783, le ministre [[Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries|de Castries]] lui fait parvenir l'ordre d'aller servir aux Indes sous [[Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau|Bussy]].
 
Mais à 32 ans, sa brillante réussite : il est fait [[chevalier de Saint-Louis]] le {{date-|24 janvier 1780}} et [[capitaine de Portport]] ; sa fortune, et surtout l'amitié active de l'amiral d'Estaing suscitent des jalousies aiguës. Le [[François Claude de Bouillé|marquis de Bouillé]], à l'origine pourtant très favorable à Vence, se joint à ses ennemis qui sont ceux de l'amiral d'Estaing<ref>Le comte d'Estaing est considéré comme un intrus dans la Marine : il provient de l'infanterie et, s'il ne manque pas de bravoure, il n'a pas apporté la preuve des compétences navales justifiant une telle élévation</ref>. Dès sa prise de fonction comme capitaine de port de la [[Grenade (paysîle)|Grenade]], certains sous-ordres, ultérieurement condamnés pour prévarication et faux témoignages qui convoitent la place, l'accusent d'avoir succombé à la tentation de prélever sur la vente de matériels de marine au rebut un millier de livres. En réalité, il a seulement utilisé des mâts de bateau pour créer des pontons dans le port. Ces accusations ridicules, ''sa fortune excédait 500 000 {{nombre|500000|livres}}'', prennent tant d'ampleur que Vence doit démissionner. En 1783, le ministre [[Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries|de Castries]] lui fait parvenir l'ordre d'aller servir aux Indes sous [[Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau|Bussy]].
 
Le navire le ramenant en France pour se défendre est coulé avec son immense fortune, amassée du temps où il était corsaire, près des côtes espagnoles par le Capitaine anglais [[Henry Trollope]], Vence est recueilli avec les naufragés par le capitaine anglais qui, ne l'ayant pas reconnu, le met à terre à [[Lisbonne]]. Informé par l'ambassadeur du Roi de la présence de d'Estaing à [[Cadix]] pour y prendre le commandement de la [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Fiasco franco-espagnol dans la Manche (1779)|flotte combinée franco-espagnol]] ; Vence l'y rejoint et après lui avoir conté son récit, participe à la campagne à ses côtés sur ''Le Terrible''.
 
Décidé néanmoins à obtenir justice, il engage des démarches qui, malgré le soutien sans faille de l'Amiralamiral d'Estaing et de nombreux officiers de la Marine, ne sont pas couronnées de succès. Plusieurs années de tribulations n'ont pas altéré sa détermination à obtenir réparation et en 1789, la presse<ref>Journal de [[Louis Petit de Bachaumont|Bachaumont]], ''[[Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des Lettres en France depuis 1762 jusqu'à nos jours]]'' (1789) et ''Publication de Mémoire et Consultation pour J.G. VENCE'' (1787)</ref> s'intéresse à lui et pousse le ministre de la Marine à une position moins injuste.
 
Il est admis en tant que membre d'origine de la [[Société des Cincinnati]] en 1783.
 
=== Contre-amiralAmiral sous la Révolution ===
 
[[Fichier:'Gaspard Vence Duquesneavec 1794le vaisseau le Duquesne'.JPGjpg|thumb|Gaspard Vence avec le vaisseau [[Duquesne (1787)|''Le Duquesne'']] amène à [[Toulon]] un convoi de vivres et met en fuite trois vaisseaux anglais, 2 avril 1794.]]
 
La [[Révolution française|Révolution]] intervient alors. Vence est enrôlé comme officier de la [[Garde nationale (France)|Garde nationale]] parisienne, sous les ordres du [[Gilbert du Motier de La Fayette|Marquismarquis de La Fayette]], tandis que d'Estaing prend le commandement de celle de [[Versailles]]. En 1792 il est réintégré dans la Marine comme capitaine de vaisseau, finalement lavé de toutes les accusations anciennes portées contre lui à la Grenade, indemnisé de ses débours et traitements des anciennes campagnes. Vence peut alors à croire en son avenir, même si très vite il perd toute sympathie pour le nouveau régime.
 
Sur ''[[Duquesne (1787)|''Le Duquesne'']]'' et avec une petite division, dont fait partie un de ses neveux, il se rend au [[Levant (Moyen-Orient)|Levant]] puis à [[Tunis]] pour prendre livraison d'une importante commande de blé alors que la France est en pleine famine. Son retour tarde et il est accusé de trahison ; en fait, il connaît des difficultés dues à des escadres anglaises et espagnoles guettant sa sortie pour s'emparer du convoi et plusieurs de ses officiers ont fui leur poste. [[Georges-René Pléville Le Pelley|Pléville Le Pelley]] est envoyé à [[Tunis]] pour le destituer et le remplacer ; mais, après enquête, constatant la droiture et les efforts de Vence pour rapatrier le convoi, il le confirme dans son commandement et revient à [[Paris]] plaider sa cause<ref>[[Georges Fleury]], ''Le Corsaire Pléville le Pelley'', Flammarion 2000.</ref>{{,}}<ref>Pierre Grandchamp, ''La mission de Pléville-le-Pelley à Tunis (1793-1794)'', 1921.</ref>., position que confirmera le [[Bey de Tunis]] [[Hammouda Pacha]]<ref>''Correspondance des Beys de Tunis et des consuls de France avec la Cour: 1577-1830'', Alcan, 1899</ref>.
 
Finalement Vence rejoint [[Marseille]] avec un convoi de 80 voiles après être passé au travers de sept bâtiments ennemis qui le bloquent à Tunis, enlevé deux navires espagnols au large de la Corse, et repart de suite escorter jusqu'à [[Toulon]] un riche convoi composé de vingt navires. Toulon souffre alors de disette. À l'approche de Toulonla ville, Vence force le blocus de trois vaisseaux anglais avec le seul ''Le Duquesne'' et la corvette ''la Fauvette'', à la grandefaisant l'admiration des Toulonnais qui l'accueillent en héros. Il rentre également à Toulon avec des prises espagnoles chargées de sommes considérables en or, en argent, de lingots et d'espèces monnayées<ref>Charles Rouvier, ''Histoire des marins français sous la République, de 1789 à 1803'', 1868.</ref>.
 
Il commande le vaisseau ''[[Heureux (1782)|L'Heureux]]'' à Toulon. Il est nommé [[Contre-amiral (France)|contre-amiral]] à compter du {{date-|16 novembre 1793}}, par décret du {{date-|2 septembre 1794}}. Il est destitué en 1794, avant d'être réintégré la même année. Il est alors envoyé en service à [[Brest]].
 
Vence, qui a suivi avec tristesse les phases du procès du comte d'Estaing condamné à la guillotine, fait un détour par Paris pour lui faire ses derniers adieux<ref>Jacques Michel, ''La vie aventureuse et mouvementée de Charles-Henri comte d'Estaing'', Edition Jacques Michel, 1976</ref>. Durant cette période troublée, Vence perdvoit également son frère et son neveu qui sontêtre guillotinés comme royalistes<ref>[[contre-révolutionnaire]] Sonson frère ainéneveu [[Jean-Baptiste Vence|Nicolas-Jean-Baptiste]] (17291771-1793), Capitaineadministrateur de vaisseau marchand, corsaire et négociant àdes [[SaintBouches-Domingue (colonie française)|Saintdu-DomingueRhône]] et [[Marseille]],député quià ala reçuConvention de [[LouisBourges XV]]par uneles épéeroyalistes pour({{date-|13 saseptembre 1793}})<ref>Laurent bravoureLautard, est''Esquisses guillotinéhistoriques: commeMarseille Royalistedepuis ;1789 lejusqu'en fils1815, deVolume se1'', frèreOlive, Nicolas1844</ref>{{,}}<ref>''Les Bouches-Jeandu-BaptisteRhône: (1771-1793)encyclopédie départementale, administrateurVolume 5'', Archives départementales des [[Bouches-du-Rhône]], député1929</ref>{{,}}<ref>''La àRévolution lafrançaise: Conventionrevue ded'histoire Bourgescontemporaine'', est1895</ref>{{,}}<ref>Bill égalementScott, guillotinéWilliam commeScott, contre-révolutionnaire''Terror leand 13repression septembrein revolutionary Marseilles'', Barnes & Noble Books, 1973 </ref>{{,}}<ref>Georges Guibal, ''Le mouvement fédéraliste en Provence en 1793'', Plon-Nourrit, 1908</ref>, ainsi qu'un de ses cousins du côté de sa mère, l'avocat Michel-François Caudière (1735-1794), avocat et Présidentprésident du Comité général des sections de Martigues, le 17 germinal An II pour [[Insurrections fédéralistes|fédéralisme]]<ref>Hubert Gay, « Un notable de Martigues et la Révolution française : Louis Puech (1740-1794) », in:''Provence historique: revue trimestrielle, Numéros 67 à 74'', Archives départementales, 1967</ref>.
 
Quelque temps plus tard, il escorte un convoi au départ de [[Bordeaux]] le long des côtes atlantiques à destination de [[Lorient]] mais, attaqué par l'escadre de l'amiral [[William Cornwallis|Cornwallis]], il doit chercher refuge sous [[Belle-Île-en-Mer|Belle Île]]. Vence attend la combinaison de l'heure de la marée et part alors au moment opportun pour rejoindre Lorient. Contre l'avis de [[Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec|Kerguelen]]<ref>[[Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec]], ''Relation des combats et des évènements de la guerre maritime de 1778 entre la France et l'Angleterre'', 1796</ref> qui partage l'idée de Vence, les commissaires de la Convention à Brest et [[Villaret-Joyeuse]] envoient une escadre de Brest dans le but de lui porter secours, qui rejoint Vence à hauteur de [[Groix]]<ref>[[Léon Guérin (1807-1885)|Léon Guérin]], ''Histoire maritime de France'', 1858</ref> : cette sortie est un désastre connu sous le nom de [[Bataillebataille de Groix]], lors duquel nombre de vaisseaux français désobéirent au vice-amiral Villaret de Joyeuse.
 
Attaché au [[port de Lorient]] du {{date-|24 juin}} au {{date-|8 décembre 1795}}, il y commande une division navale. Il prend le commandement de la [[Raderade de Brest]] en 1795 et commande en second à [[Brest]] aux côtés de Villaret de Joyeuse en 1796. Destiné à commander la seconde escadre de l'[[Expédition d'Irlande (1796)|expédition d'Irlande]], il s'oppose avec Villaret de Joyeuse au projet d'expédition de [[Lazare Hoche|Hoche,]], compte tenu de l'état lamentable des vaisseaux de l'escadre, du manque dramatique d'équipages aguerris et de la quasi absence de réserves de vivres. Lorsque Villaret de Joyeuse est remplacé par [[Morard de Galles]], [[François Joseph Bouvet de Précourt|Bouvet de Précourt]] succède à Vence. Deux mois plus tard, l'expédition est uneun pantalonnadelourd lamentableéchec.
 
=== Fonctions à Toulon ===
[[Fichier:Jean Gaspard de Vence.jpg|thumb|Portrait de Jean Gaspard de Vence.]]
 
Après le [[coup d'État du 18 fructidor an V]], Vence est nommé commandant des armes à Toulon ; en cette capacité il a à charge la préparation de la grande Flotte et de l'escadre de [[François Paul de Brueys d'Aigalliers|Brueys]] qui conduit la [[campagne d’Égypted'Égypte]], en concert avec [[Benoît Georges de Najac|Najac]], ordonnateur de la Marine de Toulon, et auaux côtécôtés de [[Napoléon Ier|Bonaparte]]<ref>Clément de La Jonquière, ''L'expédition d'Égypte 1798-1801.'', Éditions Historiques Teissèdre, 2003 / Michèle Battesti, ''La bataille d'Aboukir, 1798: Nelson contrarie la stratégie de Bonaparte'', 1998</ref>. Durant son séjour à Toulon pour les préparatifs, Vence reçoit chaque jour la visite de Bonaparte dans son cabinet de travail et l'ardeur des discussions est parfois tempérée par la présence de la jeune fille de Vence à laquelle Bonaparte témoigne beaucoup de tendresse. Après le départ de l'escadre, il assure la base logistique pour l'[[Italie]], le [[débarquement français à Malte]] et l'[[Égypte]], et la préparation d'une deuxième escadre de trente-huit bâtiments destinés à renforcer Bonaparte en Égypte. Il lui arrive à plusieurs reprises de financer de sa propre bourse l'équipement des navires et les hommes des escadres du fait du manque de moyens qui lui sont conférés.
 
Il se met en difficulté avec la municipalité de Toulon après avoir fait relaxer un officier de la Marine incarcéré pour avoir été dénoncé comme émigré et après un conflit avec [[Bruix]], il est envoyé encommander commandementle port à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]] le {{date-|25 mai 1799}}, avant que le Directoire rapporte l'arrêté et enjoigne à Vence de reprendre le commandement des armes à Toulon le {{date-|3 septembre 1799}}.
 
Le [[Consulat (histoire de France)|Consulat]] le nomme [[préfet maritime]] le {{date-|20 juillet 1800}}, toujours à Toulon, dès la création de cette institution. Il continue à maintenir la correspondance avec les troupes d'Égypte. Il veille à la formation de l'escadre de secours que constituait [[Honoré Joseph Antoine Ganteaume|Ganteaume]] à destination initiale des [[Côte des Barbaresques]] ainsi que celle de l'amiral [[Charles Alexandre Léon Durand de Linois|Linois]] - un de ses amis intimes<ref>''Revue des facultés catholiques de l'Ouest'', Université catholique, 1906</ref> - et de l'adjudant général [[Pierre Devaux (général)|Pierre Devaux]] pour la [[Bataille d'Algésiras (1801)|Bataille d'Algésiras]], où le {{date-|6 juillet 1801}}, la marine française prend sur ses vainqueurs d'[[Bataille d'Aboukir|Aboukir]] une si fière revanche. Durant ses fonctions à Toulon, il participe à l'affaiblissement de la course [[Barbaresques|barbaresque]] en [[Méditerranée]].
 
En 1802, il est appelé au commandement d'une escadre à [[Brest]]. Vence se rend ensuite en tant que chef d'escadre à [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]] où Bonaparte réunit une armée dans le but d'une invasion en Angleterre. Il critique les bateaux plats avec lesquels est projetée la descente en Angleterre, expliquant qu'il s'agit de "{{citation|véritables coquilles de noix"}} et qu'ils ne sont guère adaptés à la traversée de la [[Manche (mer)|Manche]], et manifeste ainsi son scepticisme sur la valeur de la flottille du [[Camp de Boulogne (Napoléon)|Camp de Boulogne]]. À la suite de ça, il est admis à la retraite en 1803.
 
Vence se retire dans son [[Château de Vaulichères|domaine de Vaulichères]], près de [[Tonnerre (Yonne)|Tonnerre]], où il exploite ses vignes<ref>abbé Arsène Bureau, "L'Amiral de Vence", dans ''Notice sur la paroisse de Vaulichères'', 1885</ref>. Il y meurt le {{date-|12|mars|1808}}, à l'âge de soixante ans.
 
=== Bilan ===
[[Fichier:JGdeVence.JPG|vignette|Portait de Vence, par [[Charles Guillaume Alexandre Bourgeois]].]]
{{section à sourcer|date=juin 2016}}
Malgré les conflits qu'il eut avec fonctionnaires et politiques, Vence est respecté par ses pairs et supérieurs comme en témoigne le soutien sans faille qu'il reçut de l'amiral d'Estaing, de [[Georges-René Pléville Le Pelley|Pléville Le Pelley]] ou bien de [[Jean-Charles de Borda]]. Ceci, tant pour ses solides compétences de marin et son zèle, que pour sa droiture et sa loyauté. Acquis à la Révolution mais ayant été formé sous l'Ancien Régime, Vence est beaucoup plusPlus « marin » que « politique », ce qui n'était pas toujours une garantie de promotion et d'honneurs en ces temps troubles. Promis aux plus hautes fonctions, ses conflits avec certains officiers et politiques l'amèneront à une retraite anticipée., alors que Sasa nomination au grade de [[vice-amiral (France)|Vice-amiral]] était en cours.
 
Jean Gaspard Vence était franc-maçon, noté comme ''Second Expert'' et comme ''[[Souverain Prince Rose-Croix|Chevalier Rose-Croix]]'' dans les états de la loge maçonnique {{Citation|La Douce Union}} à la Grenade en 1785, [[rite écossais]] ; il est aussi membre de la loge {{Citation|Les Amis Réunis}} d'[[Auxerre]] à partir de 1804. La [[loge de recherche|loge maritime de recherche]] {{Citation|Contre-amiral Vence n°2}} est nomménommée en son honneur en 2010, comme fille de la loge de recherche maritime {{Citation|La Pérouse n°1}} sur la côte méditerranéenne au sein de l'Association ponantaise d'histoire maritime (affiliée à l'{{lien|International Commission for Maritime History}})<ref>[http://www.gadlu.info/documents/Pr%C3%A9sentation%20d%27Aspoma=juin%202012.pdf Association Ponantaise d'Histoire Maritime]</ref>.
 
Son portrait peint est réalisé par [[Joseph Boze]]<ref>Gérard Fabre, ''Joseph Boze, 1745-1826: portraitiste de l'ancien régime à la restauration'', Somogy, 2004</ref>. [[Charles Guillaume Alexandre Bourgeois]] peindra également plusieurs portraits miniatures de Vence.
=== Famille ===
 
Il donne son nom au [[boulevard de l'Amiral Vence]] à [[Toulon]] et à la [[rue Jean-Gaspard-Vence]] à [[Marseille]].
Jean Gaspard épouse une [[Wurtemberg|Wurtembourgeoise]] originaire de [[Besigheim]] du nom de Marie-Marguerite von Wettener de Brondout en 1784, fille du Jean-Henry von Wettener et de Pierrette Girardin de Brondout. Il a de cette union deux enfants :
* Jean-Anthelme de Vence (1785-1802), enseigne de vaisseau, qui mourra à [[la Martinique]]<ref>[[Alexandre Moreau de Jonnès]], ''Aventures de guerre au temps de la République et du Consulat'', T. 2, 1858.</ref> embarqué sur le vaisseau ''[[Formidable (1795)|Le Formidable]]'' alors commandé par [[Pierre Dumanoir le Pelley]].
* Marie-Jeanne-Nicolas de Vence (1791-1870), qui en 1812 épouse le capitaine de Vaisseau Auguste-Joseph Dumas (1772-1845), qui venait de quitter les prisons d'Angleterre après six ans de captivité, et qui occupait alors la fonction d'aide de camp du ministre de la Marine, et par la suite les fonctions de commandant de la Compagnie des Gardes du Pavillon du [[Louis de France (1775-1844)|duc d'Angoulême Grand Amiral de France]] et de Major de la Marine au [[port de Lorient]], et qui sera décoré de l'[[ordre de Saint-Louis]], de l'[[ordre de la Légion d'Honneur|ordre royal de la Légion d'Honneur]] et de la [[décoration du Lys]]. Auguste-Joseph Dumas était le fils de Pierre Dumas, Officier des Gardes françaises et député de la Charente-Inférieure à la fête de la Fédération (1790), négociant, et de Catherine Durand d'Elbos, ainsi que le cousin germain du baron [[Jean Joseph de Boissieu|Jean-Joseph de Salvaing de Boissieu]]. Les témoins de cette union furent [[Denis Decrès]] et [[Honoré Joseph Antoine Ganteaume]], en témoignage de sympathie à la mémoire de leur ami mort quatre ans plus tôt. De cette union sont nés :
** Marie-Charlotte-Amélie (1813-1878), mariée en première noce à Louis-Édouard de Vandeuvre, fils de [[Pierre-Prudent de Vandeuvre-Bazile]], député sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], puis en seconde noce au notaire parisien Pierre-Louis Menard.
** Charles-Auguste-Edme (1814-1840), zouave, tué à la [[Bataille du col de Mouzaïa (1840)|Bataille du col de Mouzaïa]].
** [[Charles Joseph Dumas-Vence]] (1823-1904), contre-amiral, marié à Mathilde [[famille Goüin|Goüin]], nièce de [[Alexandre Goüin]] (1792-1872) successivement Ministre du commerce et de l'agriculture, sous la monarchie de Juillet.
 
=== GalerieFamille ===
 
Jean Gaspard épouse une [[Wurtemberg|Wurtembourgeoise]], originaire de [[Besigheim]] du nom de, Marie-Marguerite von Wettener de Brondout en 1784, fille du Jean-Henry von Wettener et de Pierrette Girardin de Brondout. Il a de cette union deux enfants :
<gallery perrow="3" widths="210" heights="210">
* Jean-Anthelme de Vence (1785-1802), [[enseigne de vaisseau]], qui mourrameurt àen [[la Martinique]]<ref>[[Alexandre Moreau de Jonnès]], ''Aventures de guerre au temps de la République et du Consulat'', T. 2, 1858.</ref> embarqué sur le vaisseau ''[[Formidable (1795)|Le Formidable]]'' alors commandé par [[Pierre Dumanoir le Pelley]].
Fichier:Corsairtigre.JPG|<center>Vence sur le corsaire le "Tigre".</center>
* Marie-Jeanne-Nicolas de Vence (1791-1870), qui en 1812 épouse le [[Capitaine de vaisseau (France)|capitaine de Vaisseauvaisseau]] Auguste-Joseph Dumas (1772-1845), qui venait de quitter les prisons[[Ponton (prison flottante)|pontons]] d'Angleterre après six ans de captivité, et qui occupait alors lales fonctionfonctions d'[[aide de camp]] du [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|ministre de la Marine]], et par la suite les fonctionscelles de commandant de la Compagnie des Gardes du Pavillon du [[Louis de France (1775-1844)|duc d'Angoulême Grand Amiral de France]] et de Majormajor de la Marine au [[port de Lorient]], et qui sera décoré de l'[[ordre de Saint-Louis]], de l'la [[ordre de la Légion d'Honneur|ordre royal de la Légion d'Honneurhonneur]] et de la [[décoration du Lys]]. Auguste-Joseph DumasIl était le fils de Pierre Dumas, Officierqui prit part au [[Siège de Louisbourg (1758)|siège de Louisbourg]] au sein des [[Régiment des Gardes françaises|Gardes françaises]], devient négociant et député de la [[Charente-Inférieure]] à la [[fête de la Fédération (1790), négociant]], et de Catherine Durand d'Elbos, ainsi que le cousinbeau-frère germain du baronde [[JeanCharles JosephNicolas deLa Boissieu|Jean-Joseph de Salvaing de BoissieuCaille]]. Leset témoinscousin degermain cette union furentdu [[Denis Decrès]] et [[HonoréJean Joseph Antoine Ganteaume]], en témoignage de sympathie à la mémoireBoissieu|baron de leur ami mort quatre ans plus tôtBoissieu]]. De cette union sont nésD'où :
Fichier:Vence grenada.JPG|<center>Vence à la prise de l'île de la [[Grenade (pays)|Grenade]], le 4 juillet 1779.</center>
** Marie-Charlotte-Amélie (1813-1878), mariée en première noce à Louis-Édouard de Vandeuvre, (fils dedu député royaliste [[Pierre-Prudent de Vandeuvre-Bazile]], député sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], puis en seconde noce au notaire parisien Pierre-Louis Menard.
Fichier:Siege of Savannah - A.I. Keller.jpg|<center>Siège de Savannah.</center>
** Charles-Auguste-Edme (1814-1840), [[zouave]], tué à la [[Bataille du col de Mouzaïa (1840)|Bataillebataille du col de Mouzaïa]].
</gallery>
** [[Charles Joseph Dumas-Vence]] (1823-1904), contre-amiral, marié à Mathilde [[famille Goüin|Goüin]], (nièce dedu [[Alexandre Goüin|ministre]] (1792-1872) successivement Ministre du commerce et de l'agriculture, sous la monarchie de Juillet.
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
 
=== SourcesBibliographie ===
 
* [[Maurice Loir]], ''Jean Gaspard Vence, corsaire et amiral 1747-1808'', L. Baudoin - 1894.
* [[Maurice Loir]], ''Gloires et Souvenirs maritimes'', Librairie Hachette et Cie, Paris 1895.
* Jean-Marc Van Hille, ''Les vicissitudes d'un marin provençal, le contre-amiral Jean Gaspard Vence'', Éditions du Service Historique de la Marine, Paris 1998.
* Jean-Gaspard Vence, ''Mémoire et consultation, pour Jean-Gaspard Vence'', N.H. Nyon, imprimeur du Parlement, Paris 1787 (avec [[Guy-Jean-Baptiste Target|Target]], [[Pierre-Jacques Bonhomme de Comeyras|Bonhomme de Comeyras]], d'Outremont et Rouhette).
* Ferrière, ''Les extraordinaires aventures de J-G Vence, Amiral et corsaire.'', [[Revue Maritimemaritime]], 1948
*Stéphane Meffre, ''Jean-Gaspard Vence : corsaire, officier du roi et amiral'', 2023
* {{Ouvrage|langue=fr|nom1=Taillemite|prénom1=Étienne|lien auteur1=Étienne Taillemite|titre=Dictionnaire des marins français| sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=éditions Tallandier|lien éditeur=|lieu=|collection=|numéro dans collection=|série= |jour=|mois=|année=2002|volume=|tome=|pages totales=573|isbn=2-84734-008-4|lire en ligne=|consulté le=|commentaire=|passage= |extrait=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=ChristianÉtienne|nom1=de La JonquièreTaillemite|lien auteur1=Étienne Taillemite|titre=OfficiersDictionnaire dedes Marine Aux Cincinnatimarins français|sous-titre=Annuaire|lien titre=|numéro d'éditionlieu=Paris|éditeur=éd. de Poliphile|lien éditeur=|lieu=Ferrières, Brassacéditions Tallandier|année=1988|volume=|tome=2002|pages totales=285|passage= 573|isbn=2868880207|lire en ligne=|consulté le=2-84734-008-4}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=de La Jonquière|titre=Officiers de Marine Aux Cincinnati|sous-titre=Annuaire|lieu=Ferrières, Brassac|éditeur=éd. de Poliphile|année=1988|pages totales=285|isbn=2-86888-020-7}}
* Christian de La Jonquière, ''Les Marins français sous Louis XVI : guerre d'indépendance américaine'', 1996
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=André|nom1=Lasseray|lien auteur1=André Lasseray|titre=Les Français sous les treize étoiles |sous-titre=|lien titre=|numéro d'éditionlieu=Mâcon|éditeur=Imprimerie Protat frères|lien éditeur=|lieu=Mâcon|année=1935|volume=|tome=|pages totales=684 |passage=|isbn=|oclc=2114163|lire en ligne=|consulté le=}}
* {{Ouvrage|langue=|prénom1=Jules|nom1= Fontan|lien auteur1=|titre=La Marine Provençale dans la guerre d'Indépendance des États-Unis |sous-titre=|lien titre=|numéro d'éditionlieu=Marseille|éditeur=Institut historique de Provence|lien éditeur=|lieu=Marseille|année=1930|format=In-8°|volume= |tome=|pages totales=226|passage=|isbn=|lireformat en ligne=|consulté lelivre=In-8°}}
* Michel René Hilliard d'Auberteuil, ''Histoire de l'Administration de Lord North'', Couturier imprimeur, Londres et Paris 1784.
* [[Maurice Loir]], ''Gloires et Souvenirs maritimes'', Librairie Hachette et Cie, Paris 1895.
* {{Ouvrage|langue=|prénom1=Jules|nom1= Fontan|lien auteur1=|titre=La Marine Provençale dans la guerre d'Indépendance des États-Unis |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Institut historique de Provence|lien éditeur=|lieu=Marseille|année=1930|format=In-8°|volume= |tome=|pages totales=226|passage=|isbn=|lire en ligne=|consulté le=}}
* Le Maistre, ''Notice sur l'Amiral de Vence''
* Yonne, ''Annuaire historique du departementdépartement de l'Yonne'', Perriquet imprimeur-libraire éditeur, Auxerre 1852.
* [[Georges Six]], ''Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire'', Georges Saffroy éditeurs, Paris 1934.
* Abbé Arsène Bureau, ''L'Amiral de Vence'', dans "Notice sur la paroisse de Vaulichères", 1885
* Georges Six, ''Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l'Empire'', Georges Saffroy éditeurs, Paris 1934.
* [[Frédéric d'Agay]], ''La Provence au service du roi (1637-1831) : Officiers des vaisseaux et des galères.'', 2011
* [[Auguste Thomazi]], ''Les Marins de Napoléon'', 1978
* {{Lien|fr=Ulane Bonnel|lang=en|trad=Ulane Bonnel|texte=Ulane Bonnel}}, ''Jean-Gaspard de Vence, premier Préfet Maritime de Toulon'', Revue de l'[[Institut Napoléon]], 1964
* {{lien|Ulane Bonnel}}, ''Le Contre-Amiral Vence, Commandant d'Armes à Toulon'', Revue Neptunia, 1964
* Marie-Odile Woytt, ''De l'ordonnateur au préfet maritime ou l'administrateur du port de Toulon de 1789 à 1800'', Provence historique, 1971
* François Babié de Bercenay et L. Beaumont, ''Galerie militaire, ou Notices historiques des généraux en chef, etc., qui ont commandé les armées françaises dans la guerre de la Révolution'', 1805
* Georges Conan-Delbos, ''Jean Gaspard de Vence, corsaire et amiral'', L'Ère Nouvelle, 1985
* [[Edmond Regnault de Beaucaron]], ''Souvenirs anecdotiques et historiques d'anciennes familles champenoises et bourguignonnes'', 1912
* Association ponantaise d'histoire maritime, ''Dictionnaire des marins francs-maçons, gens de mer et professions connexes aux {{s mini-|XVIII|e}}, {{s2-|XIX|e|XX|e}}: travaux de la loge maritime de recherche La Pérouse'', Association ponantaise d'histoire maritime, 2011
* [[Georges Lacour-Gayet]], ''La marine militaire de la France sous le règne de Louis XVI'', 1905
* ''Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale'', Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 1913
* Fernand Mory, ''Vence : Le corsaire qui devint préfet maritime de Toulon'', dans ''Destins varois, de Peiresc à Clemenceau'', 1972
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gilbert Buti|auteur2=Philippe Hrodej|titre=Dictionnaire des corsaires et pirates|lieu=Paris|éditeur=[[CNRS Éditions|CNRS éditions]]|collection=histoire|année=2013|pages totales=608|isbn=978-2-271-08999-1}}
* Paul Guérin, ''Dictionnaire des dictionnaires. Lettres, sciences, arts, encyclopédie universelle'', tome 7
*"Vence (Jean-Gaspard", in: [[Ludovic de Contenson]], ''La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783)'', A. Picard, 1934
 
== Voir aussi ==
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=== Articles connexes ===
{{colonnes|nombre=2|
* [[Charles Henri d'Estaing]]
* [[Liste de corsaires]]
* [[Liste de bateaux corsaires français aux Antilles]]
*[[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire]]
*[[Liste des personnalités françaises ayant combattu lors de la guerre d'indépendance des États-Unis]]
*[[Liste des membres de la Société des Cincinnati de France]]
*[[Liste de bateaux corsaires français aux Antilles]]
*[[Liste des préfets maritimes de Toulon]]
* [[Charles Henri d'Estaing]]
* [[Charles-Émile Camoin de Vence]]
* [[Paul-Michel-Frédéric Caudière]]
 
}}
=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Décès en mars 1808]]
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[[Catégorie:Personnalité française de la Guerreguerre d'indépendance des États-Unis]]
[[Catégorie:Corsaire français]]
[[Catégorie:Officier de la Marine royale française]]
[[Catégorie:Officier de la Marine nationale française]]
[[Catégorie:Préfet maritime de Toulon]]
[[Catégorie:Personnalité française de la Guerre d'indépendance des États-Unis]]
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