Anne de Montafié
Anne de Montafié, née à Paris le , et morte le , fut comtesse de Soissons et de Dreux, et l'épouse de Charles de Bourbon.
| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | |
| Nom de naissance |
Anne de Montafi |
| Père |
Ludovic de Montafié (d) |
| Mère | |
| Conjoint | |
| Enfants | |
| Statut |
Biographie
modifierNée en juillet 1577, elle est la fille cadette de Louis de Montafié, comte de Montafié, seigneur du Piémont et prince de Carignan (terres acquises 300 000 écus par le duc de Savoie Charles Emmanuel I), et de Jeanne de Coesme, dame de Lucé et de Bonnétable.
Elle épouse le , Charles de Bourbon, comte de Soissons. Hilarion de Coste écrira d'elle : « comme la lune regarde toujours le soleil duquel elle reçoit sa lumière et sa splendeur, ainsi elle dépendait du visage de son mari, ne voulant point d'autre lustre que celui qui en provenait»[1],[2]. Leur hôtel particulier rue des Deux-Ecus [3], était celui construit entre 1572 et 1578 pour la reine-mère Catherine de Médicis.
Son époux meurt en 1612. En 1633, elle fait faire leur tombeau en l'église de la chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance, à Aubevoye, proche de Gaillon (Eure).
En 1636, elle est dame de Bagnolet ; elle en acquiert le château pour 85 000 livres, résidence qu'elle embellira et agrandira. À son décès, sa fille Marie de Bourbon en héritera[4].
Anne de Montafié décède à Paris dans son hôtel de Soissons le , âgée de soixante-six ans. Conformément à son testament[5], ses entrailles sont déposées au monastère des Feuillants de la rue Saint-Honoré à Paris, et son corps est porté auprès de celui de son mari [6]. Leur tombeau est détruit par un incendie en 1764[7].
Postérité
modifierElle eut sept enfants dont cinq viables :
- Louise de Bourbon (1603-1637) dite Mademoiselle de Soissons, ), élevée à Fontevrault par l'abbesse, sa grand-tante Éléonore de Bourbon (1603-1637)[8], elle épouse en 1617 Henri II d'Orléans (1595-1663).
- Louis de Bourbon (1604-1641),comte de Soissons [9].
- Marie de Bourbon (1606-1692),comtesse de Soissons et de Dreux, épouse de Thomas-François de Savoie-Carignan[10].
- Charlotte-Anne, morte en 1623 sans enfant.
- Élisabeth, morte en bas âge en 1611.
- Charlotte, abbesse de Maubuisson de 1623 à sa mort en 1626.
- Catherine, abbesse de la Perrine[11].
Références
modifier- Père Hilarion de Coste, Les Eloges et vies des reynes, princesses, dames et damoiselles illustres en piété, courage et doctrine, qui ont fleury de nostre temps, et du temps de nos peres, , chap. 1, p. 63
- Aubin-Louis Millin, Antiquités nationales, ou Recueil de monuments pour servir l'histoire générale et particulière de l'Empire Français, vol. 4, Drouhin, (lire en ligne), p. 20
- « Charles de Bourbon, comte de Soissons, et Anne de Montafié, sa femme, demeurant à Paris en leur hôtel, rue des Deux-Ecus, », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Marcel Picard, Bagnolet dans l'histoire : du franc-archer aux croquants, t. 1, Bagnolet, Société d'Histoire de la ville de Bagnolet, , p. 35
- « testament olographe d'Anne de Montafié, comtesse de Soissons, daté du 13 octobre 1642. »
- « Tombeau de Charles de Bourbon, comte de Soissons, et d'Anne, comtesse de Montafié, aux Chartreux de Gaillon », sur www.collecta.fr (consulté le )
- « 27022 - La pierre tombale - Aubevoye — Geneawiki », sur fr.geneawiki.com (consulté le )
- Père Hilarion de Coste, Les Eloges et vies des reynes, princesses, dames et damoiselles illustres en piété, courage et doctrine, qui ont fleury de nostre temps, et du temps de nos pères, , chap. 2, p. 175
- « Promesse .../... à Anne de Montafié, comtesse de Soissons, pour lui fournir pendant 3 ans, pour son service et celui du comte de Soissons, son fils, 4 chevaux harnachés, .../... », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Marie de Bourbon, princesse de Carignan, femme de Thomas de Savoie, prince de Carignan, généralissime des armées du Roi en Italie, donataire et légataire en partie des biens d'Anne de Montafié, comtesse de Soissons, sa mère », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Amsterdam, Compagnie des libraires, , chap. 1, p. 132
