Euproctis chrysorrhoea
Euproctis chrysorrhoea, le cul-brun, est une espèce de lépidoptères (papillons) de la famille des Erebidae et de la sous-famille des Lymantriinae.
Bombyx cul-brun
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Arthropoda |
Classe | Insecta |
Ordre | Lepidoptera |
Super-famille | Noctuoidea |
Famille | Erebidae |
Sous-famille | Lymantriinae |
Tribu | Nygmiini |
Genre | Euproctis |
Ses chenilles peuvent provoquer d'importants dégâts aux feuillus.
Description
modifierL'imago de taille modeste (30-40 mm), aux ailes blanches et au corps velu blanc à l'extrémité abdominale brune, porte des antennes pectinées aussi longues que la partie blanche du corps.
-
Bombyx cul brun - femelle
Les chenilles, longues au maximum de 32 mm, de couleur gris noirâtre, munies de deux lignes dorsales orangées discontinues et de deux lignes latérales blanches, ont la tête noir luisant, portent des poils urticants brun gris, et leur contact à mains nues est fortement déconseillé. En cas de pullulation, les poils présents dans l'air à leur voisinage peuvent même être responsables de troubles respiratoires chez les personnes sensibles.
-
Groupe de chenilles sur leur nid
-
Chenille, sud de la France
-
Chenille, sud de la France
- Espèce proche
- Le cul-doré ou le cul-jaune ou la queue d'or, Euproctis similis (Fuessly, 1775) qui est placé dans le sous-genre Euproctis (Sphrageidus).
Répartition et habitat
modifierOriginaires de la partie tempérée ou méridionale de l'Europe (le mode d'hibernation les rend sensibles aux hivers trop rigoureux), ces papillons ont gagné l'Amérique du Nord au XIXe siècle.
On les trouve partout en France jusqu'à une altitude de 1 000 m environ.
Biologie
modifierCycle de vie
modifierChez cette espèce univoltine, les œufs nombreux, protégés par des poils abdominaux urticants du papillon femelle, sont pondus en août sur les rameaux des plantes nourricières. L'éclosion a lieu environ trois semaines plus tard. La vie des chenilles s'étend jusqu'en mai ; les jeunes chenilles hibernent par colonies nombreuses dans des nids de soie, qui les protègent des intempéries. Au printemps, elles recommencent à s'alimenter et construisent plusieurs nids successifs, obligées de se déplacer pour trouver de la nourriture en abondance. Arrivées au terme de leur croissance, elles se dispersent et forment des chrysalides en juin dans le feuillage[1].
Les adultes volent de juin à août.
Plantes hôtes
modifierAubépine monogyne (Crataegus monogyna), Prunelier (Prunus spinosa), Prunier (Prunus domestica), Églantier (Rosa canina), Saules (Salix sp.), Argousier (Hippophae rhamnoides) et d'autres arbres et arbustes à feuilles caduques[1], tels que chênes (Quercus), ormes (Ulmus), charmes (Carpinus), hêtre (Fagus), noisetier (Corylus), ronces (Rubus), arbousier (Arbutus unedo)[2].
Systématique
modifierL'espèce Euproctis chrysorrhoea a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Phalaena chrysorrhoea[3].
Elle est l'espèce type pour le genre Euproctis. Elle est placée dans le sous-genre Euproctis (Euproctis).
Synonymie
modifier- Phalaena chrysorrhoea Linné, 1758 protonyme
- Phalaena Bombyx auriflua Esper, [1784][4]
- Bombyx phaeorrhoea Donovan, 1813[5]
- Porthesia chrysorrhoea f. punctigera Teich, 1889[6]
- Euproctis chrysorrhoea ab. nigrosignata Bandermann, 1906[7]
- Euproctis chrysorrhoea ab. flavescens Rebel, [1909[8]
- Euproctis chrysorrhoea f. abdominata Strand, 1910[9]
- Euproctis chrysorrhoea ab. punctella Strand, 1910[10]
- Euproctis chrysorrhoea ab. plumbociliata Heinrich, 1916[11]
- Euproctis chrysorrhoea f. xanthorrhoea Oberthür, 1916[12]
- Euproctis chrysorrhoea ab. fumosa Chalmers-Hunt, 1951 [13]
- Euproctis chrysorrhoea f. nigricosta Lempke, 1959[14]
- Euproctis chrysorrhoea f. fuscabdominata Lempke, 1959[15]
Noms vernaculaires
modifierImportance économique
modifierSusceptibles de proliférations explosives, les chenilles grégaires sont alors responsables de dégâts importants dans les forêts de feuillus, les haies buissonnantes et surtout dans les vergers.
Notes et références
modifier- D.J. Carter et B. Hargreaves, Guide des chenilles d'Europe : les chenilles de plus de 500 espèces de papillons sur 165 plantes hôtes, Paris, Delachaux et Niestlé, , 311 p. (ISBN 978-2-603-01444-8), p. 227
- [Moths and Butterflies of Europe and North Africa] « Euproctis (Euproctis) chrysorrhoea », sur www.leps.it (consulté le )
- Linnaeus, 1758; Syst. Nat. (Edn 10) 1 : 502, No. 28
- Esper, 1785; Die. Schmett., Th. III (21): 207, pl. 39, f. 6
- Donovan, 1813; Nat. Hist. Br. Ins. 16: pl. 555
- Teich, 1889; Korr. Naturf. Ver. Riga 41 : 87
- Bandermann, 1906; Ent. Zs. 20 : 97, f. e, f
- Rebel, [1909]; in Berge, Schmetterlingsbuch (edn 9) : 116
- Strand, 1910; in Seitz, Die Gross-Schmett. Erde 2: 135
- Strand, 1910; in Seitz, Die Gross-Schmett. Erde 2: 135, pl. 21 e
- Heinrich, 1916; Dt. Ent. Zs. 1916 : 510
- EOberthür, 1916; Étud. Lépid. Comp. 12 (1): 282, 13: pl. 420, f. 3586-3587
- Chalmers-Hunt, 1951; Ent. Rec. J. Var. 63 : 145
- Lempke, 1959; Tijdschr. Ent. 102 (1) : 134
- Lempke, 1959; Tijdschr. Ent. 102 (1) : 133
- Claude Charles Goureau, Les insectes nuisibles aux forêts et aux arbres d'avenues, Paris, Victor Masson et fils, , 375 p. (BNF 30528879, lire en ligne sur Gallica), p. 268.
- Alphonse Du Breuil, Manuel d'arboriculture des ingénieurs : plantations d'alignement, forestières et d'ornement, boisement des dunes, des talus, haies vives des parcelles excédantes des chemins de fer, Paris, Garnier frères, Victor Masson, , 2e éd. (1re éd. 1860), 226 p. (BNF 30361390, lire en ligne), p. 213.
Liens externes
modifier- (en) Référence BioLib : Euproctis chrysorrhoea (Linnaeus, 1758)
- (en) Référence Catalogue of Life : Euproctis chrysorrhoea Linnaeus, 1758 (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Euproctis (Euproctis) chrysorrhoea (Linnaeus, 1758) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Euproctis chrysorrhoea (Linnaeus, 1758)
- (en) Référence UKmoths Euproctis chrysorrhoea
- (fr) Référence INPN : Euproctis chrysorrhoea (Linnaeus, 1758) (TAXREF)
- Lépi'Net
- Papillons de Poitou-Charentes
- Connaitre les problèmes sanitaires des forêts, INRAE