Heinrich Hörlein
Philipp Heinrich Hörlein (né le à Wendelsheim, mort le à Wuppertal) est un chimiste, entrepreneur et Wehrwirtschaftsführer allemand.
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Biographie
modifierCe fils d'un agriculteur étudie la chimie dans les universités de Darmstadt et d'Iéna. En 1903, il obtient son doctorat auprès de Ludwig Knorr et devient chercheur avant de rejoindre Bayer en 1909. En 1911, il intègre Labor, producteur du Phénobarbital, puis devient directeur adjoint et membre suppléant du conseil d'administration. Après la fondation d'IG Farben, il est en 1926 membre adjoint puis en 1931 entier du CA[1].
Hörlein dirige la recherche pharmaceutique de Bayer, embauche Gerhard Domagk pour établir un nouveau laboratoire de recherche en pathologie et en bactériologie à Wuppertal. Ils sont tous les deux convaincus de pouvoir combattre les maladies bactériennes chimiquement[2]. Domagk découvre la sulfamidochrysoïdine, brevetée en 1935 sous le nom de Prontosil, premier médicament antibactérien commercialement exploitable. Cette découverte lui vaut le prix Nobel de physiologie ou médecine de 1939[3].
En 1926, Hörlein reçoit un doctorat honoris causa de l'université de Munich, est professeur honoraire à Düsseldorf en 1932. Il rejoint le NSDAP en 1933. Il devient le directeur de l'usine de Wuppertal qui produit du tabun, du sarin et du soman. Il est président du conseil de surveillance de la Deutsche Gesellschaft für Schädlingsbekämpfung[4]. En , il participe à une réunion sur la production de gaz toxiques à la Heereswaffenamt et est en 1941 Wehrwirtschaftsführer[1]. En 1939, il est sénateur de la Société Kaiser-Wilhelm[4] .
Après son arrestation le par l'armée américaine, il est acquitté lors du Procès IG Farben de tous les chefs d'accusation le [1]. Il revient travailler à l'usine de Wuppertal. En 1952, il devient président des usines de Bayer et sénateur de la société Max-Planck. En 1954, il est nommé professeur honoraire à l'Académie médicale de Düsseldorf[4]. Au mois de mai de la même année, il meurt à Wuppertal. Sa veuve créé en 1958 un prix portant son nom récompensant des travaux de médecine humanitaire[5].
Bibliographie
modifier- Jens-Ulrich Heine: Verstand & Schicksal. Die Männer der I. G. Farbenindustrie A. G. in 161 Kurzbiographien. Weinheim 1990, (ISBN 978-3-527-28144-2), S. 91–93.
- (de) Hans Henecka, « Hörlein, Heinrich », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 9, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 353–354 (original numérisé).
- Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Fischer, Frankfurt am Main 2007, (ISBN 978-3-596-16048-8). (Aktualisierte 2. Auflage)
- Malte Stöcken: Dokumentation der Chemie in Krieg und Frieden. Maximilian Pflücke, Erich Pietsch und die Deutsche Chemische Gesellschaft von den 1920er bis in die 1970er Jahre. Klartext Verlag, Essen 2016, (ISBN 978-3-8375-1624-1).
Notes et références
modifier- Wollheim Memorial – Biografie Heinrich Hörlein
- Meilensteine in der Geschichte der Bayer AG, Wuppertal, S. 272
- Daniel Bovet, Une chimie qui guérit histoire de la découverte des sulfamides, Paris, Payot, coll. « Médecine et Sociétés », , 322 p. (ISBN 978-2-228-88108-1, OCLC 611583541), p. 83-155.
- Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Frankfurt am Main 2007, S. 263
- Hörlein-Preis
Liens externes
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