Ministère de la Guerre (Japon)
Le ministère de l'Armée (陸軍省, Rikugunshō ) était un ministère de l'empire du Japon chargé d'administrer l'armée impériale japonaise. Il exista de 1872 à 1945.
Histoire
modifierLe ministère de l'Armée fut créé en , en même temps que celui de la Marine, pour remplacer le ministère des Affaires militaires (Hyōbushō) au sein du gouvernement de Meiji.
Initialement, le ministère de l'Armée était chargé de l'administration et du commandement opérationnel de l'armée impériale japonaise. Cependant, avec la création de l'État-major de l'armée impériale japonaise en , il ne lui restait plus que les fonctions administratives. Son rôle premier était de gérer le budget de l'armée, le paiement du personnel, d'acheter du matériel, d'assurer les liaisons avec la diète du Japon et du Cabinet et de s'occuper des grandes questions de la politique militaire.
Le poste de ministre de l'armée était l'un des plus puissants du gouvernement. Bien qu'il devait être membre du Cabinet après la création de celui-ci en 1885, le ministre de l'armée avait la particularité de ne répondre de ses actes qu'à l'empereur exclusivement (le commandant en chef de toutes les forces armées japonaises sous la constitution Meiji) et non au Premier ministre.
Le poste de ministre de l'armée était traditionnellement attribué à un général de l'armée en activité. Cette pratique devint même obligatoire avec une loi de 1900 entreprise par Aritomo Yamagata, qui était destinée à briser l'influence des partis politiques dans les affaires militaires. Abolie en 1913 par le gouvernement de Gonnohyoe Yamamoto, la loi fut revotée en 1936 par le premier ministre Kōki Hirota sur l'insistance de l'État-major général de l'armée. La capacité qu'avait l'armée à pouvoir refuser un ministre de l'armée qui ne lui plaisait pas lui donnait un droit de veto sur la formation de toute administration civile, et fut un facteur de l'érosion de la démocratie représentative et la montée du militarisme japonais.
Le ministère fut supprimé en par l'occupant américain.
Organisation
modifier- Sous-secrétaire de l'armée (vice-ministre)
- Bureau des affaires militaires
- Bureau du personnel
- Bureau des armes
- Bureau des Services
- Bureau de l'administration
- Intendance (comptes et matériel)
- Médical
- Bureau de la justice
- Bureau de mobilisation économique
- Département de l'aéronautique
- Mobilisation économique (supprimé en )
Le ministère de l'armée et le quartier-général impérial étaient situés à Ichigaya (actuel Shinjuku).
Liste des ministres de l'armée
modifierN° | Dates | Nom | |
---|---|---|---|
1 | Ōyama Iwao | ||
2 | Tomonosuke Takashima | ||
3 | Ōyama Iwao | ||
4 | Saigō Tsugumichi | ||
5 | Ōyama Iwao | ||
6 | Tomonosuke Takashima | ||
7 | Tarō Katsura | ||
8 | Kodama Gentarō | ||
9 | Terauchi Masatake | ||
10 | Ishimoto Shinroku | ||
11 | Uehara Yūsaku | ||
12 | Kigoshi Yasutsuna | ||
13 | Kusunose Yukihiko | ||
14 | Oka Ichinosuke | ||
15 | Ōshima Ken'ichi | ||
16 | Tanaka Giichi | ||
17 | Yamanashi Hanzō | ||
18 | Tanaka Giichi | ||
19 | Kazushige Ugaki | ||
20 | Yoshinori Shirakawa | ||
21 | Kazushige Ugaki | ||
22 | Jirō Minami | ||
23 | Sadao Araki | ||
24 | Senjūrō Hayashi | ||
25 | Yoshiyuki Kawashima | ||
26 | Hisaichi Terauchi | ||
27 | Kōtarō Nakamura | ||
28 | Hajime Sugiyama | ||
29 | Seishirō Itagaki | ||
30 | Shunroku Hata | ||
31 | Hideki Tōjō | ||
32 | Hajime Sugiyama | ||
33 | Korechika Anami | ||
34 | Naruhiko Higashikuni | ||
35 | Sadamu Shimomura |
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ministry of War of Japan » (voir la liste des auteurs).
- (en) Robert B. Edgerton (trad. de l'anglais), Warriors of the Rising Sun : A History of the Japanese Military, Boulder, Westview Press, (ISBN 978-0-8133-3600-8)
- (en) Meirion Harries (trad. de l'anglais), Soldiers of the Sun : The Rise and Fall of the Imperial Japanese Army, New York, Random House, , 1re éd., 569 p., poche (ISBN 978-0-679-75303-2, LCCN 91052684)
- Foreign Office Files for Japan and the Far East, Adam Matthew Publications, consulté le .