Serraval
Serraval est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Serraval | |||||
Clocher de l'église Saint-Maurice de Serraval (1864). | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Annecy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des vallées de Thônes | ||||
Maire Mandat |
Philippe Roisine 2020-2026 |
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Code postal | 74230 | ||||
Code commune | 74265 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Serravatins, Serravatines. | ||||
Population municipale |
732 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 37 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 48′ 14″ nord, 6° 20′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 626 m Max. 2 200 m |
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Superficie | 19,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Faverges-Seythenex | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | serraval.fr/ | ||||
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Géographie
modifierSerraval est une commune rurale de montagne se situant dans le massif des Bornes, entre les montagnes de la Tournette et de Sulens[Note 1], mais bénéficie d'une bonne situation géographique du point du vue économique car se trouvant à mi-chemin entre Thônes et Faverges, deux petites villes dynamiques, en contrebas du col du Marais. La commune bénéficie aussi de la proximité d'Annecy et des stations de ski des Aravis de la Clusaz et du Grand-Bornand.
Communes limitrophes
modifierTalloires-Montmin | Les Clefs | Manigod | ||
Saint-Ferréol | N | Le Bouchet-Mont-Charvin | ||
O Serraval E | ||||
S | ||||
Val de Chaise |
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Serraval est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle est située hors unité urbaine[2] et hors attraction des villes[3],[4].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60 %), prairies (24,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,7 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
modifierSerraval, dont on trouve la forme Serravalle en 1227, semble provenir de Serra, et Val qui signifirait « vallée resserrée »[6].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sérava, selon la graphie de Conflans[7].
Histoire
modifierL'agriculture, particulièrement la culture des céréales, la forêt et la chasse ont permis depuis longtemps de nourrir une population nombreuse (1 428 hab. en 1561 et 1 685 hab. en 1848). Une petite activité artisanale a toujours été présente dans la commune : extraction du gypse et sciage du bois.[réf. nécessaire]
Au XVIIIe siècle, la paroisse a connu un fort mouvement d'immigration, qui s'amplifie au XIXe siècle. En 1877, la paroisse se sépare en deux avec la création de la commune du Bouchet Mont-Charvin[8]. À la fin du XIXe siècle, la production de pommes de table se développe et permet alors aux agriculteurs locaux d’améliorer leurs revenus. À partir de 1902 s'implante une petite activité de taille de diamants.[réf. nécessaire]
En 1863 débute la construction de l'école communale pour garçons et filles grâce à un legs de 50.000 francs fait par Pierre Cucubalon, un Niçois dont la famille était originaire de Serraval. La nouvelle école sera inaugurée en 1866. Depuis le départ des sœurs de Saint-Joseph les filles n'avaient plus d'école.[réf. nécessaire]
Le bâtiment scolaire est rénové en 2020[9].
Lors de la Première Guerre mondiale, la commune perd 26 jeunes sur les champs de bataille. L'artisanat, activité importante de la commune depuis toujours est alors dévasté.[réf. nécessaire]
Politique et administration
modifierSituation administrative
modifierAttaché à l'ancien canton de Thônes, la commune appartient depuis le redécoupage cantonal de 2014, au canton de Faverges. Il comporte 27 communes dont Alex, Bluffy, La Balme-de-Thuy, Chevaline, Le Bouchet-Mont-Charvin, Les Clefs, Cons-Sainte-Colombe, La Clusaz, Doussard, Entremont, Giez, Dingy-Saint-Clair, Lathuile, Le Grand-Bornand, Marlens, Menthon-Saint-Bernard, Montmin, Saint-Ferréol, Manigod, Saint-Jean-de-Sixt, Seythenex, Talloires, Thônes, Veyrier-du-Lac, Les Villards-sur-Thônes. La ville de Faverges en est le bureau centralisateur[10].
Serraval est membre de la communauté de communes des vallées de Thônes qui compte treize communes.
La commune relève de l'arrondissement d'Annecy et de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie.
Liste des maires
modifierPopulation et société
modifierLes habitants de la commune sont appelés les Serravatins[8]. Le sobriquet en patois des habitants, au XIXe siècle, était Rancuneux de Serraval[11].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2021, la commune comptait 732 habitants[Note 2], en évolution de +10,08 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le recensement paroissial de 1561 avait donné une population de 1 428 personnes pour la paroisse et celui de 1848 a donné 1 685 personnes, avant la séparation avec la commune du Bouchet-Mont-Charvin en 1877.
Enseignement
modifier- École.
- Maison familiale rurale de l'Arclosan.
Économie
modifier- Agriculture, élevage (4 chevriers), vergers — dans les années 1950, la commune, avec sa voisine du Bouchet-Mont-Charvin produisait quelque 10 000 tonnes de fruits (pommes et poires), mais la production avait été abandonnée. En 1998, est créée l'association « les Vergers de la vallée de Thônes » avec comme objectif de réhabiliter les vergers à l'abandon et de développer diverses productions (jus de pomme, biscantin, vinaigre de cidre).
- Forêt.
- Artisanat (BTP) et petit commerce.
- Tourisme vert.
- Industries dans la région.
Manifestations culturelles et festivités
modifier- Le festival Tous au champ consacré à la musique et organisé le dernier week-end de Juin[16].
- La fête du village (en octobre) met à l'honneur les pommes, la fabrication du biscantin et les ânes.
- Marché de Noël.
Médias
modifier- Télévision locale : TV8 Mont-Blanc.
Culture et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierLa maison forte du Marest (abandonnée au XVIe siècle), installée au col du Marais à une altitude de 833 m, possession des Genève-Lullin[17]. Associée avec le château des Clets pour protéger le val des Clets. Elle est détruite en 1828[17]. Dans le chef-lieu, on peut également observer une seconde maison forte qui appartenait à une branche cadette des seigneurs des Clets.
- Patrimoine religieux
- L'église Saint-Maurice, construction en 1864 dans un style néogothique, selon les plans de l'architecte Camille Ruphy[18]. Consécration en 1868 ;
- La chapelle des Pruniers, consacrée à la Visitation (située au col du Marais), datant de 1838 ;
- La chapelle de la Bottière, dédiée à Jean l'Évangéliste, saint François de Sales et Notre Dame de la compassion (début du XVIIIe siècle) ;
- La chapelle du Villard, dédiée à sainte Anne ;
- Les oratoires de la Sauffaz (1676), de la Combe (XIXe siècle) ;
- Croix.
- Petit patrimoine
- La maison de la Pomme et du Biscantin, située au chef-lieu, créée par l'association des Vergers de la Vallée de Thônes, présente le terroir, les traditions, les coutumes et tout ce qui concerne la culture de la pomme et la fabrication du jus de pomme et du cidre, appelé localement « biscantin ».
- Sentiers de randonnées.
Personnalités liées à la commune
modifier- Jean-Paul Amoudry (1950-), sénateur, né à Serraval.
Héraldique
modifierLes armes de Serraval se blasonnent ainsi : D'or chaussé de sinople ; au chef du champ palissé de deux pièces et deux demis aussi de sinople. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 571-576, « Le canton de Thônes », 611-612, « Serraval ».
- François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, vol. Tome 43e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 532 p. (lire en ligne)
- François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours, vol. Tome 44e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 557 p. (lire en ligne)
- François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes, vol. Tome 60e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 255 p. (lire en ligne)
- François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), vol. Tome 61e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 280 p. (lire en ligne), p. 345-390.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Le massif triasique et jurassique de Sulens est constitué par un empilement de trois nappes de charriage (qui se rattachent à celles du Chablais). Et ces masses exotiques ont été mises en place avant le plissement définitif de la région; dès la fin de l'Éocène (puisqu'elles reposent partout sur les grès de Taveyannaz) et pendant l'Oligocène, comme la klippe des Annes. in Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), p. 390
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
modifier- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Serraval ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Henry Suter, « Serraval », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 13Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- « Serraval », Base de données des communes de Sabaudia, le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ).
- Roland Ancillon, « La réhabilitation de l'école de Serraval, fruit d’une réflexion collective », L'Essor savoyard, (lire en ligne)
- « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, (consulté en ).
- François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27 p. (lire en ligne), p. 19.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Festival Tous Au Champ », sur tousauchamp.fr (consulté le ).
- Jean Brunier, « Les anciens châteaux du Val de Thônes », Revue annuelle des Amis du Val de Thônes, no 6, , p. 72 (ISSN 0339-6428).
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 489.