Voir la source de 2e division SS Das Reich

{{Titre mis en forme|{{2e|division}} SS Das Reich}}
{{Voir homonymes|2e division|Das Reich}}
{{Infobox Unité militaire
 | nom                   = {{2e|division}} SS « Das Reich »<br /><small>''Appellations allemandes successives :''<br />SS-Verfügungsdivision<br />SS-Division « Reich » (mot.)<br />2. SS-Panzer-Division « Das Reich »</small>
 | image                 = SS-Panzer-Division symbol.svg
 | taille image          = 150
 | légende               = Emblème de la division.
 | création              = '''[[1939]]'''
 | dissolution           = '''[[Mai 1945 (guerre mondiale)|Mai 1945]]'''
 | pays                  = [[Fichier:Flag of Germany 1933.svg|22px]] [[Troisième Reich|Allemagne]]
 | allégeance            = {{Allemagne (1933)}}
 | branche               = [[Fichier:Flag Schutzstaffel.svg|22px]] [[Waffen-SS]]
 | type                  = [[Panzerdivision]]
 | rôle                  = Division blindée
 | effectif              = 
 | fait partie de        = [[2e SS-Panzerkorps|{{II}}. SS-Panzerkorps]] en 1943
 | garnison              = 
 | ancien nom            = 1939 : Panzer-Verband Ostpreussen
 | surnom                = 
 | couleurs              = 
 | honneur               = 
 | devise                = 
 | marche                = 
 | mascotte              = 
 | anniversaire          = 
 | guerres               = [[Seconde Guerre mondiale]]
 | batailles             = [[Campagne de Pologne (1939)|Campagne de Pologne]] <br /> [[Bataille de France]] <br /> [[Opération Barbarossa|Opération ''Barbarossa'']] <br /> [[Bataille de Moscou]]  <br /> [[Troisième bataille de Kharkov|Kharkov - Belgorod]] <br /> [[Bataille de Koursk]] <br /> [[Bataille de Normandie]] <br />   [[Bataille des Ardennes]] <br /> [[Bataille de Budapest]]
 | décorations           = 
 | équipement            = {{Nobr|[[Sd.Kfz. 250]]}}, {{Nobr|[[Sd.Kfz. 251]]}} <br />[[Panzerkampfwagen II|{{Nobr|Panzer II}}]],[[Panzerkampfwagen III|{{Souverain-|Panzer III}}]], [[Panzerkampfwagen IV|{{Nobr|Panzer IV}}]], [[Sturmgeschütz III|StuG]]<br /> [[Panzerkampfwagen VI Tiger|{{Nobr|Tiger I}}]], [[Panzerkampfwagen V Panther|Panther]]
 | commandant            = 1939 : général [[Karl Maria Demelhuber|Karl-Maria Demelhuber]]
 | commandant historique = 
}}
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Gutscher-001-03, Russland, SS-Division "Das Reich", Tiger-Panzer.jpg|vignette|redresse=1.2|[[Panzerkampfwagen VI Tiger|Char Tigre]] de la {{8e|compagnie}} du {{nobr|SS-Panzer-Regiment 2}} « Das Reich » en [[Avril 1943 (guerre mondiale)|{{date-|avril 1943}}]] après la reprise de [[Belgorod]], avec ''à droite du front de caisse'' l'emblème de la division.]]

[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-571-1721-29, Russland, Panzer VI (Tiger I).jpg|vignette|redresse=1.2|Chars Tigre dans une forêt d'Ukraine à l'ouest du [[Dniepr]], en [[Décembre 1943 (guerre mondiale)|{{date-|décembre 1943}}]]. L'emblème porté par la division pendant la seconde moitié de {{nobr|l'année 1943}} est également visible ''à droite du front de caisse''.]]

La '''{{2e|division}} SS « Das Reich »''' ou '''division « Das Reich »'''{{note|groupe=alpha|Il s'agit d’appellations simplifiées françaises, couramment employées à la suite des crimes de guerre ayant fait connaître cette division en France, crimes principalement perpétrés dans le Sud-Ouest de la France, notamment en [[Corrèze (département)|Corrèze]] à [[Massacre de Tulle|Tulle]] le {{nobr|9 [[Juin 1944 (guerre mondiale)|juin 1944]]}} et en [[Haute-Vienne]] à [[Massacre d'Oradour-sur-Glane|Oradour]] le lendemain.}} (appellations allemandes successives : la '''{{nobr|SS-Verfügungsdivision}}''', puis la '''{{nobr|SS-Division}} « Reich » (mot.)''' et enfin la '''{{nobr|2. SS-Panzer-Division}} « Das Reich »''') est l'une des [[Liste des unités de la Waffen-SS|{{Nobr|38 divisions}}]] de la [[Waffen-SS]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]], composée de volontaires et de ''[[Volksdeutsche]]'', notamment des [[Alsaciens]]-[[Moselle (département)|Mosellans]], [[Malgré-nous|incorporés de force pour la plupart]].

La division, formée en 1939, prend part en 1941 à l'[[Campagne des Balkans|invasion des Balkans]] puis [[Opération Barbarossa|de l'URSS]]. En [[Novembre 1942 (guerre mondiale)|{{date-|novembre 1942}}]], elle contribue à l'[[Sabordage de la flotte française à Toulon|assaut sur le port de Toulon]]. Renvoyée sur le [[Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|front de l'Est]] {{nobr|début 1943}}, elle participe activement à la [[Troisième bataille de Kharkov|reprise de Kharkov]], puis à la [[bataille de Koursk]] et à la [[Bataille du Dniepr|défense de l'Ukraine]]. En 1944, durement touchée sur le front de l'Est, elle vient se reformer près de [[Montauban]] dans le Sud-Ouest de la France ; elle [[Bataille de Normandie|combat en Normandie]] notamment lors de la [[contre-attaque de Mortain]] et sort très éprouvée de la [[poche de Falaise]] et de la retraite qui suit. À la fin de {{nobr|l'année 1944}}, la division repart à l'offensive lors de la [[bataille des Ardennes]]. {{nobr|Début 1945}}, elle retourne en Europe centrale, où elle participe à une tentative pour briser le [[Bataille de Budapest|siège de Budapest]]. Après divers combats défensifs, les restes de la division se rendent aux Américains en [[Mai 1945 (guerre mondiale)|{{date-|mai 1945}}]].

Connue pour sa valeur combative, la division l'est également pour sa brutalité, ses nombreuses violences et crimes de guerre commis sur le [[front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|front de l'Est]] et en France, où son nom reste indissociable des massacres commis en [[Juin 1944 (guerre mondiale)|{{date-|juin 1944}}]] à la ferme du hameau de Gabaudet à la suite d'une dénonciation d’un gendarme de Gramat (6 juin), [[massacre de Tulle|Tulle]], à [[massacre de Combeauvert|Combeauvert]], à [[Massacre d'Argenton-sur-Creuse|Argenton-sur-Creuse]], à [[Marsoulas]] et à [[massacre d'Oradour-sur-Glane|Oradour-sur-Glane]].

== Formation ==
Formée en [[1939]] à partir de trois régiments SS, « Deutschland », « Der Führer » et « Germania ».

== Désignations successives ==
{{section à sourcer|date=juin 2024}}
* {{date-|août 1939}} (unité mixte [[Heer (Wehrmacht)|Heer]] / [[SS-Verfügungstruppe|SS]]) : '''[[Panzer-Division Kempf]]'''
* {{nobr|10 [[Octobre 1939 (guerre mondiale)|octobre 1939]]}} : '''SS-Division Verfügungstruppe (SS-VT) (mot.)'''
* {{nobr|21 [[Décembre 1940 (guerre mondiale)|décembre 1940]]}} : '''SS-Division « Reich » (mot.)'''
* {{nobr|15 [[Octobre 1942 (guerre mondiale)|octobre 1942]]}} : '''SS-Division « Das Reich » (mot.)'''
* {{nobr|9 [[Novembre 1942 (guerre mondiale)|novembre 1942]]}} : '''SS-Panzergrenadier-Division « Das Reich »'''
* {{nobr|23 [[Octobre 1943 (guerre mondiale)|octobre 1943]]}} : '''2. SS-Panzer-Division « Das Reich »'''

=== SS-Division Verfügungstruppe (1939) ===
Composée comme suit :
* SS-Standarte « Deutschland »
* SS-Standarte « Germania »
* SS-Standarte « Der Führer »
* SS-Nachrichtensturmbann
* SS-Artillerie-Standarte
* SS-Aufklärungs-Abteilung
* SS-Pioniersturmbann

=== SS-Division « Reich » (mot.) (1941) ===
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-130-05, Russland, Fahrzeuge der SS-Division "Das Reich".jpg|vignette|redresse=1.0|En URSS, fin {{date-|juin 1941}}.]]
Composée comme suit :
* SS-Regiment « Der Führer »
* SS-Regiment « Deutschland »
* SS-Infanterie-Regiment 11
** Flak-MG-Bataillon SS-Division Reich
** Kradschützen-Abteilung SS-Division Reich
** Artillerie-Regiment SS-Division Reich
** Aufklärung-Abteilung SS-Division Reich
** Panzerjäger-Bataillon SS-Division Reich
** Pionier-Bataillon SS-Division Reich
*** Sturmgeschütz-Batterie SS-Division Reich
** Nachrichten-Abteilung SS-Division Reich
** Nachschubtruppen SS-Division Reich

=== SS-Panzergrenadierdivision « Das Reich » (1943) ===
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-206-34, Schlacht um Kursk, Panzer VI (Tiger I).jpg|vignette|redresse=1.0|Chef de [[Panzerkampfwagen VI Tiger|char {{nobr|Tigre {{I}}}}]] de la division « Das Reich » à Koursk en 1943.]]
Composée comme suit :
* SS-Panzer-Regiment 2 « Das Reich »
* SS-Panzergrenadier Regiment 3 « Deutschland »
* SS-Panzergrenadier-Regiment 4 « Der Führer »
* SS-Panzer-Artillerie Regiment 2
** SS-Flak-Artillerie-Abteilung 2
** SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2
** SS-Nebelwerfer-Abteilung 2
** SS-Panzer-Aufklärungs-Abteilung 2
** SS-Panzerjäger-Abteilung 2
** SS-Panzer-Pionier-Bataillon 2
** SS-Panzer-Nachrichten-Abteilung 2
** SS-Versorgungs-Einheiten 2

=== 2. SS-Panzer-Division « Das Reich » (1944) ===
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-208-25, Schlacht um Kursk, Panzer III.jpg|vignette|redresse=1.0|{{souverain-|Panzer III}} de la « Das Reich » à [[Koursk]], {{date-|juillet 1943}}. Ce char constitue la majorité du parc blindé de la division à son retour à l'est en {{date-|février 1943}}. Surclassé par les antichars soviétiques, les {{souverain-|Panzer III}} souffrent beaucoup, en particulier lors de [[Bataille de Koursk|l'opération ''Zitadelle'']]. Dès lors le {{souverain-|Panzer IV}} puis le « Panther » les remplacent dans les effectifs.]]
Composée d'environ {{nb|19185 hommes}} au total{{sfn|Hastings|1983|p=262}} :
* Quartier général : {{nobr|140 hommes}}. [[Heinz Lammerding]], commandant de la division en {{date-|juin 1944}} ;
* SS-Panzer-Regiment 2 : {{nb|2400 hommes}} (un bataillon de chars [[Panzerkampfwagen IV|{{souverain-|Panzer IV}}]] ; un bataillon de chars [[Panzerkampfwagen V Panther|{{souverain-|Panzer V}} « Panther »]]) ;
* SS-Panzergrenadier-Regiment 3 « Deutschland » : {{nb|3240 hommes}} (trois bataillons motorisés) ;
* SS-Panzergrenadier-Regiment 4 « Der Führer » : {{nb|3240 hommes}} (deux bataillons motorisés et un mécanisé). [[Sylvester Stadler]], commandant du régiment ; [[Adolf Diekmann]], commandant du I. bataillon et [[Otto Weidinger]] qui devient le commandant du régiment le {{date-|14 juin 1944-}} ;
* SS-Panzer-Artillerie-Regiment 2 : {{nb|2165 hommes}} (un groupe autopropulsé et trois groupes tractés) ;
* SS-Panzerjäger-Abteilung 2 (bataillon antichar autopropulsé) : {{nobr|515 hommes}} ;
* SS-Flak-Abteilung 2 (groupe DCA) : {{nobr|825 hommes}} ;
* SS-"Nebel"werfer-Abteilung 2 (bataillon lance-roquettes) : {{nobr|475 hommes}} ;
* SS-Sturmgeschütz-Abteilung 2 (bataillon de canons d'assaut autopropulsés) : {{nobr|345 hommes}}. Karl Gerlach, commandant le {{date-|9 juin 1944}} ;
* SS-Aufklärungs-Abteilung 2 (bataillon de reconnaissance) : {{nobr|940 hommes}}. [[Helmut Kämpfe]], commandant le {{date-|9 juin 1944}} ;
* SS-Pionier-Bataillon 2 (bataillon du génie) : {{nobr|985 hommes}} ;
* SS-Nachrichten-Abteilung 2 (bataillon de transmissions) : {{nobr|515 hommes}} ;
* Autres unités : bataillon de remplacement (infanterie, Feldersatz-Bataillon) : {{nobr|950 hommes}} ; troupes de remplacement (chars) : {{nobr|800 hommes}} ; transport, approvisionnement, santé, [[maintenance]] : {{nb|1500 hommes}} ; courrier, prévôté, etc. : {{nobr|150 hommes}} ; soit en tout {{nb|3400 hommes}}.

== Liste des commandants successifs ==
{{section à sourcer|date=juin 2024}}
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Hoffmann-023-11, Russland, bei Charkow, Himmler bei SS-Division "Das Reich".jpg|vignette|redresse=1.0|La division « Das Reich » avait capturé suffisamment de chars [[T-34]] pour former le {{3e|bataillon}} du {{2e|régiment}} de panzers.]]
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-189-13, Russland, Charkow, Waffen-SS mit Panzer IV.jpg|vignette|redresse=1.0|Un {{souverain-|Panzer IV}} de la « Das Reich » dans Kharkov en {{date-|mars 1943}}. Le {{souverain-|Panzer IV}} est le principal char d'assaut de la division en 1943, quoiqu'en nombre plus faible que le {{souverain-|Panzer III}} en début d'année. Il reste toutefois bien moins photographié que le « Tigre » alors que celui-ci est en fait minoritaire dans la division.]]

{| bgcolor="#f7f8ff" cellpadding="3" cellspacing="0" border="1" style="font-size: 95%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;"
|- bgcolor="#cccccc"
! Début
! Fin
! Grade (<small>en fin de chaque période<br />de commandement</small>)
! Nom
|-
| {{nobr|19 [[Octobre 1939 (guerre mondiale)|octobre 1939]]}}
| {{nobr|14 [[Octobre 1941 (guerre mondiale)|octobre 1941]]}}
| ''[[Obergruppenführer]]''
| [[Paul Hausser]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|14 octobre 1941-}}
| {{nobr|31 [[Décembre 1941 (guerre mondiale)|décembre 1941]]}}
| ''[[Brigadeführer]]''
| [[Wilhelm Bittrich]]
|-
| {{date-|31 décembre 1941}}
| {{nobr|19 [[Avril 1942 (guerre mondiale)|avril 1942]]}}
| ''Brigadeführer''
| [[Matthias Kleinheisterkamp]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|19 avril 1942}}
| {{nobr|10 [[Février 1943 (guerre mondiale)|février 1943]]}}
| ''[[Gruppenführer]]''
| [[Georg Keppler]]
|-
| {{date-|10 février 1943-}}
| {{nobr|18 [[Mars 1943 (guerre mondiale)|mars 1943]]}}
| ''[[Oberführer]]''
| [[Herbert-Ernst Vahl]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|18 mars 1943-}}
| {{date-|29 mars 1943}}
| ''[[Standartenführer]]''
| [[Kurt Brasack]]
|-
| {{date-|29 mars 1943-}}
| {{nobr|23 [[Octobre 1943 (guerre mondiale)|octobre 1943]]}}
| ''Gruppenführer''
| [[Walter Krüger (général SS)|Walter Krüger]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|23 octobre 1943}}
| {{nobr|24 [[Juillet 1944 (guerre mondiale)|juillet 1944]]}}
| ''Brigadeführer''
| [[Heinz Lammerding]]
|-
| {{date-|24 juillet 1944-}}
| {{date-|28 juillet 1944}}
| ''[[Obersturmbannführer]]''
| [[Christian Tychsen]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|28 juillet 1944-}}
| {{nobr|23 [[Octobre 1944 (guerre mondiale)|octobre 1944]]}}
| ''Standartenführer''
| [[Otto Baum]]
|-
| {{date-|23 octobre 1944}}
| {{nobr|20 [[Janvier 1945 (guerre mondiale)|janvier 1945]]}}
| ''Gruppenführer''
| Heinz Lammerding
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|20 janvier 1945-}}
| {{date-|29 janvier 1945}}
| ''Standartenführer''
| [[Karl Kreutz]]
|-
| {{date-|29 janvier 1945-}}
| {{nobr|9 [[Mars 1945 (guerre mondiale)|mars 1945]]}}
| ''Gruppenführer''
| [[Werner Ostendorff]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|9 mars 1945-}}
| {{nobr|13 [[Avril 1945 (guerre mondiale)|avril 1945]]}}
| ''Standartenführer''
| [[Rudolf Lehmann]]
|-
| {{date-|13 avril 1945-}}
| {{nobr|8 [[Mai 1945 (guerre mondiale)|mai 1945]]}}
| ''Standartenführer''
| Karl Kreutz
|}

== Théâtres d'opération ==
{{...}}
* 1939 : le régiment d'infanterie SS motorisée « Germania » commandée par le général [[Karl Maria Demelhuber]] commence la [[Campagne de Pologne (1939)|campagne de Pologne]] en tant que réserve. Elle dépend du {{VIIIe|corps}} de la {{14e|armée}} commandée par le général [[Ewald von Kleist (Generalfeldmarschall)|von Kleist]].
* En [[Mars 1941 (guerre mondiale)|{{date-|mars 1941}}]], la division SS « Das Reich » stationne en [[Roumanie]], dans la région de [[Timișoara]].
* [[Ordre de bataille lors de la bataille de Grèce|Le 6 avril 1941]], elle participe à la [[bataille de Grèce]], prend [[Vršac]], combat à [[Belgrade]] et participe activement à l'[[Opération Châtiment|opération ''Strafgericht'']] (en français, « opération ''Châtiment'' »).
**Du 11 au {{Date-|13 avril 1941}}, les SS de la division massacrent civils et prisonniers de guerre yougoslaves dans la région d'[[Alibunar]] (actuellement en Serbie). Les estimations sont d'environ deux cents victimes. En {{Date-|février 1945}}, {{Nobr|51 corps}} sont retrouvés dans un charnier dans une fosse creusée dans le cimetière attenant à l'église orthodoxe serbe de la ville, {{Nobr|54 autres}} dans le village proche de [[Selište]]{{Note|groupe=alpha|Sachant la géographie des lieux, et l'absence d'un village portant le nom de [[Selište]] dans les environs, il est nettement plus probable que le second charnier se soit en fait trouvé dans le village voisin de [[Seleuš]], aujourd'hui rattaché à la commune d'[[Alibunar]].}}, la fosse creusée à Alibunar n'ayant pas pu accueillir toutes les victimes. La justification donnée pour ce massacre a été la présence de civils armés lors des combats dans cette zone, notamment à la suite de l'assassinat d'un adjudant de la division{{sfn|Božović|2004|p=66, 81-84}}{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Bandenkampf in Jugoslawien 1941-1945 : 0471 {{!}} Photo {{!}} SS-Division "Reich" (mot.) |url=https://bandenkampf.blogspot.com/2020/06/bk0471.html |site=Bandenkampf in Jugoslawien 1941-1945 |date=2020-06-06 |consulté le=2020-12-10}}.</ref>.
* {{nobr|22 [[Juin 1941 (guerre mondiale)|juin 1941]]}} - [[Octobre 1941 (guerre mondiale)|{{date-|octobre 1941}}]] : [[opération Barbarossa|invasion de l'Union soviétique]].
* {{date-|22 octobre 1941}} au {{nobr|22 [[Janvier 1942 (guerre mondiale)|janvier 1942]]}} : [[bataille de Moscou]].
* {{nobr|27 [[Novembre 1942 (guerre mondiale)|novembre 1942]]}} : le {{2e|bataillon}} participe à l'invasion de [[Toulon]].
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-197-09, Russland, Appell der SS-Division "Das Reich".jpg|vignette|redresse=1.2]]
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-197-11, Russland, Appell der SS-Division "Das Reich".jpg|vignette|redresse=1.2|[[Walter Krüger (général SS)|Walter Krüger]], qui vient de prendre la tête de la division le {{date-|29 mars 1943-}}, debout sur un [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Tigre {{I}}]] en {{date-|avril 1943}} (''voir les deux photos ci-dessus''), après une victoire allemande. Ces chars qui formaient la {{8e|compagnie}} du {{nobr|SS-Panzer-Regiment 2}} « Das Reich », furent très efficaces pendant les batailles de Kharkov et de Koursk mais leur nombre réduit et leur faible disponibilité limitèrent leur impact. ''À l'arrière-plan de la première photo'', un [[Flak|{{nb|20 mm}} Flakvierling]] sur semi-chenillé, utilisé aussi bien pour sa protection anti-aérienne que contre l'infanterie, en raison de sa puissance de feu.]]
* [[Février 1943 (guerre mondiale)|{{date-|février 1943}}]] - [[Mars 1943 (guerre mondiale)|{{date-|mars 1943}}]] : participe activement à la [[Troisième bataille de Kharkov|contre-attaque de Kharkov - Belgorod]].
* [[Juillet 1943 (guerre mondiale)|{{date-|juillet 1943}}]] - [[Août 1943 (guerre mondiale)|{{date-|août 1943}}]] : [[bataille de Koursk]] :
**{{date-|5 juillet 1943}} : [[Bataille de Koursk|opération ''Zitadelle'']] :
***{{date-|12 juillet 1943-}} : [[bataille de Prokhorovka]] ;
** juillet-{{date-|août 1943-}} : s'oppose à la contre-offensive soviétique en Ukraine.
* [[Juin 1944 (guerre mondiale)|{{date-|juin}}]]-[[Août 1944 (guerre mondiale)|{{date-|août 1944}}]] : [[bataille de Normandie]] :9 juin 1944 : massacre à Tulle
**{{date-|10|juin|1944-}} : [[massacre d'Oradour-sur-Glane]] ;
** {{date-|7 août- 1944-}}-{{date-|13|août|1944-}} : [[contre-attaque de Mortain]] ;
** {{date-||août|1944-}} : [[poche de Falaise]].
* {{nobr|16 [[Décembre 1944 (guerre mondiale)|décembre 1944]]}}-{{date-|janvier 1945}} : [[bataille des Ardennes]].
* [[Janvier 1945 (guerre mondiale)|{{date-|janvier 1945}}]] : Hongrie, [[Bataille de Budapest|tentative de dégager la garnison de Budapest]].
* 1945 : Allemagne, Tchéquie, Autriche.

Sur le front de l'Est, la division « Das Reich » participe aux opérations d'extermination menées par l'[[Einsatzkommando#Einsatzgruppe B|Einsatzgruppe B]] dans le secteur de Minsk<ref>Guido Knopp, ''Les SS, un avertissement de l'histoire'', Presses de la Cité, Paris, 2006, {{p.|296}}.</ref>.

== Participation aux combats en Grèce et dans les Balkans ==
{{...}}

== Invasion de l'Union soviétique ==
{{...}}

== 1943 ==
=== Kharkov - Belgorod ===
Fin 1942, la SS-Panzer-Grenadier-Division est au repos depuis plusieurs mois en France et a reconstitué ses effectifs et son matériel : elle compte plus de {{nb|17000 hommes}}, {{nb|131 chars}}, majoritairement des [[Panzerkampfwagen III|{{souverain-|Panzer III}}]] mais aussi une vingtaine de [[Panzerkampfwagen IV|{{souverain-|Panzer IV}} lang]] et dix [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Tiger I]] (dans la {{8e|compagnie}}). L'encerclement de plusieurs armées à [[Bataille de Stalingrad|Stalingrad]] pousse Hitler à demander l'envoi du [[2e SS-Panzerkorps|II. SS-Panzerkorps]] dont elle fait partie (avec la [[3e division SS Totenkopf|division SS « Totenkopf »]] et la [[1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler|division « LSSAH »]]) en renfort au [[Groupe d'armées Don|Heeresgruppe « Don »]] pour libérer les assiégés. Le manque de moyens logistiques ne permet toutefois pas au SS-Panzerkorps d'être sur place à temps pour participer à [[Opération Wintergewitter|la tentative de secours]]. La division SS « Das Reich » est la première arrivée au front, alors déjà repoussé au niveau de la frontière est de l'Ukraine. La division se déploie sur la rivière [[Oskol]] où elle est rapidement attaquée le {{date-|1er février 1943-}} par les {{3e|armée}} blindée et {{69e|armée}} soviétiques. La défense tient bon mais l'attaque perdure et risque d'anéantir la division. De plus, les Soviétiques sont sur le point de libérer [[Kharkiv|Kharkov]] ({{4e|ville}} la plus peuplée d'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]) et d'encercler le [[2e SS-Panzerkorps|{{II}}. SS-Panzerkorps]], à qui Hitler a donné l'ordre de tenir la ville. Finalement [[Paul Hausser]], commandant le {{II}}. SS-Panzerkorps, ordonne le repli. Le {{date-|15 février 1943-}} la division SS « Das Reich » abandonne ainsi ses positions.

[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Zschaeckel-207-12, Schlacht um Kursk, Panzer VI (Tiger I).jpg|vignette|redresse=1.2|Tigre de la « Das Reich » à Koursk, avec l'emblème divisionnaire particulier, ''visible à gauche sur le front de caisse'', pris par la division durant l'été et {{nobr|l'automne 1943}}.]]

La « Das Reich » contre-attaque alors à [[Krasnohrad|Krasnograd]], manœuvre pour stabiliser la situation du SS-Panzerkorps. L'attaque est un succès et la {{6e|armée}} soviétique est prise au dépourvu sur son flanc nord, tandis que les Allemands passent à la contre offensive dans le secteur de manière généralisée. La « Das Reich » est en pointe du II. SS-Panzerkorps, et avance alors rapidement dans les lignes soviétiques, s'emparant de [[Pavlohrad]] le {{date-|21 février}}, ville essentielle dans le ravitaillement de la {{6e|armée}}. La division ne s'arrête pas et continue sa progression sur les arrières de la {{6e|armée}} qui est alors sur le point d'être anéantie par la contre offensive allemande, et par là même de rétablir le front allemand. La « Das Reich » est alors envoyée, avec la « Totenkopf », sur les arrières de la ''{{3e|armée}} blindée'' au sud-est de Kharkov l'enfermant dans une poche à l'est de Krasnograd début mars. La « Das Reich » s'enfonce ensuite vers l'est pour élargir le corridor fermant la poche. Bien que la division ait son parc matériel particulièrement éprouvé (ne disposant plus que d'une dizaine de chars en état de marche), elle participe à la reprise de Kharkov du 11 au {{date-|12 mars 1943-}}, et notamment à la prise de l'usine de tracteurs de Lossevo. Le {{nobr|18 [[Mars 1943 (guerre mondiale)|mars 1943]]}}, des unités de pointes de la « Das Reich » parviennent à Belgorod qui tombe le lendemain, marquant la fin, sous les effets conjugués de l'épuisement et du dégel, de la contre-offensive victorieuse du [[Groupe d'armées Sud|Heeresgruppe Süd]].

=== Koursk ===
Au déclenchement de [[bataille de Koursk|''Zitadelle'']], la « Das Reich » fait toujours partie du II. SS-Panzerkorps ([[4. Panzerarmee|{{4e|Panzerarmee}}]]) dont la composition n'a pas changé, et qui se trouve au cœur de la pince sud de l'attaque allemande sur le saillant de Koursk. La Panzer-Grenadier-Division SS « Das Reich » dispose de {{nobr|134 panzers}} dont {{nobr|8 Tigre}}, auxquels s'ajoutent {{nobr|35 [[Sturmgeschütz III|StuG]]}}<ref>in ''Histoire de Guerre'' {{n°|36}} (mai 2003), ''"Koursk, la citadelle imprenable ?"'', {{p.|34}}.</ref> ce qui en fait la division allemande la mieux dotée en blindés pour l'offensive. Le {{date-|5 juillet|}} la division participe à l'attaque contre les positions tenues par la {{52e|division}} d'infanterie de la garde et progresse plutôt bien les 6, 7 et {{date-|8 juillet 1943-}}. Toutefois le flanc droit du II. SS-Panzerkorps étant découvert, la progression vers Koursk s'en trouve ralentie. [[Hermann Hoth]], le chef de la {{4e|Panzerarmee}}, décide alors de changer l'axe d'attaque de ce Korps vers [[Prokhorovka]]. Le {{date-|12 juillet 1943-}}, la « Das Reich », qui compte alors {{nobr|95 engins}} opérationnels dont un Tigre<ref>in ''Histoire de Guerre'' {{n°|36}}, {{p.|33}}.</ref>, est chargée avec la « Leibstandarte SS Adolf Hitler » de s'emparer de la ville, mais n'arrive pas à progresser réellement. Le {{date-|15 juillet 1943-}}, la « Das Reich » parvient à faire la jonction avec le {{III}}. Panzerkorps sur sa droite, mais échoue à encercler la {{69e|armée}}, but de la manœuvre. Quelques jours plus tard, les Soviétiques déclenchent leur contre-offensive contre le [[groupe d'armées Sud|Heeresgruppe Süd]].

[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101I-571-1721-26A, Russland, Panzer IV, Panzer VI (Tiger I).jpg|vignette|redresse=1.2|Chars {{souverain-|Panzer IV}} et Tigre de la division évoluant dans une forêt du secteur de [[Kropyvnytskyï|Kirovograd]] (à {{nobr|250 km}} au sud-est de Kiev), en {{date-|décembre 1943}}.]]

''Zidatelle'' est alors terminée, et le {{date-|17 juillet 1943-}} la « Das Reich » est envoyée avec la « Totenkopf » et le {{III}}. Panzerkorps sur le Mious, car les Soviétiques y ont réalisé une percée. Leur intervention rétablit la situation initiale.
Mais le {{nobr|3 [[Août 1943 (guerre mondiale)|août 1943]]}} se déclenche le gros de l'offensive de l'Armée rouge, et la division est amenée à plusieurs reprises à s'opposer aux tentatives d'infiltration en profondeur des unités soviétiques. Elle parvient à peser ponctuellement dans la bataille, notamment avec la « Totenkopf », mais globalement la {{4e|Panzerarmee}} et la [[8e armée (Allemagne)|{{nobr|8. Armee}}]] sont submergées et contraintes au repli.

=== Jytomyr ===
La division est présente lors des combats au sud-ouest de [[Kiev]] dans le secteur de [[Fastiv]] début [[Novembre 1943 (guerre mondiale)|novembre]], mais elle est alors particulièrement éprouvée, et joue un rôle de second plan lors de la contre-offensive qui amène à la reprise de [[Jytomyr]] par les Allemands au cours de ce même mois. Elle se crédite toutefois de son {{2000e|char}} détruit pendant l'automne.

== Parcours et massacres dans le Sud de la France ==
[[Fichier:Carte division das reich mai juin 1944.png|vignette|redresse=1.2|Parcours de la division SS « Das Reich » dans le Sud de la France en mai et {{date-|juin 1944}}.]]

=== Situation en 1944 ===
La division SS « Das Reich » a subi de grosses pertes en hommes et en matériel lors de la [[bataille de Koursk]] sur le front de l'Est. Selon le rapport de situation adressé à l'inspecteur général des troupes blindées le {{nobr|1er [[Décembre 1943 (guerre mondiale)|décembre 1943]]}} ([[journal des marches et des opérations]] BA-MA RH 10/313), il manque {{nb|7972 hommes}}. Tandis qu'un [[Kampfgruppe]] continue à se battre sur le front russe jusqu'en [[Avril 1944 (guerre mondiale)|{{date-|avril 1944}}]], {{nb|2500 hommes}}, parmi les plus aguerris, sont envoyés en détachement précurseur dans la région de [[Montauban]]<ref>[http://www.montauban.com/uploads/files/infosPratiquesVille/museeresitance/04-2009.pdf avril 1944 : la terrible division nazie « Das Reich » s’installe à Montauban].</ref> pour préparer la reconstitution de la grande unité. La division « Das Reich » reçoit progressivement, au cours du printemps et de l'été 1944, hommes et matériels en complément, mais elle n'atteint jamais la dotation théorique complète. Plus de {{nb|9000 jeunes}} recrues (âgées en général de {{nobr|17-18 ans}}) sont incorporées<ref name="dasreich.ca">{{en}} [http://www.dasreich.ca/normandy.html Normandy and Falaise - April to August 1944].</ref>, dont 800 Alsaciens<ref>{{Lien web |titre=Pourquoi ce documentaire indigne les Alsaciens |url=https://larepubliquedeslivres.com/malgre-nous-21-avril/ |site=larepubliquedeslivres.com |date=21 avril 2015}}.</ref>.

À partir des données fournies notamment par le rapport de situation adressé à l’inspecteur général des troupes blindées en {{date-|juin 1944}} (BA-MA RH 10/313 - BA-MA RH 10/112), on peut établir que la {{nobr|2. SS-Panzer-Division}} « Das Reich » se trouve dans la situation suivante autour du {{nobr|10 [[Juin 1944 (guerre mondiale)|juin 1944]]}} :
# Situation d’effectif (après arrivée d’environ {{nb|9000 recrues}} et des convalescents du front de l'Est) : {{nb|17283 hommes}} (à la fin juin) ; manque de cadres expérimentés et de techniciens compétents ;
# Situation d’équipement : manque de matériel, de munitions et de pièces de rechange ; chars [[Panzerkampfwagen IV|{{souverain-|Panzer IV}}]] : 54 (dont 44 prêts au combat – dotation théorique : 90) – chars [[Panzerkampfwagen V Panther|« Panther »]] : 63 (si réception des 24 envoyés fin mai – dotation théorique : 70) – canons automoteurs d’assaut : 41 – pièces d’artillerie automotrices : 11 (6 [[Wespe]], 5 [[Hummel (artillerie)|Hummel]]) – pièces d’artillerie tractées : 22 – pièces antichars de {{unité|75|mm}} (PAK 40) : 21 – pièces de DCA : 36 + {{nobr|2 pièces}} quadruples de {{unité|20|mm}} (Q.G.) – canons d’infanterie : 30 – véhicules blindés de combat d'infanterie semi-chenillés « Schutzen Panzerwagen » : 249 (dont 14 en réparation) – camions : {{formatnum:1821}} (dont seulement 617 en état de marche – 768 au {{date-|1er juillet 1944-}}…) – etc.

Sources complémentaires : Verteilung der Panzerfahrzeuge, Bd. ab mai 43, BA-MA RH 10/349.

=== {{date-|2 mai 1944}} ===

Le {{nobr|2 [[Mai 1944 (guerre mondiale)|mai 1944]]}}, un bataillon de chars s'entraîne près de [[Montpezat-de-Quercy]] et des balles sont tirées dans leur direction.

Représailles contre la population civile :
* à [[Montpezat-de-Quercy]] : pillages et incendies d'habitations, seize personnes tuées dont une fillette de {{nobr|2 ans}} carbonisée et seize déportées (d'après le témoignage écrit de Frédéric Cayrou) ;
* à [[Belfort-du-Quercy]] : six personnes arrêtées dont quatre mortes en déportation.

=== {{nobr|11 et 12 mai 1944}} : région de Figeac ===
La division reçoit alors l'ordre d'inspecter les voies ferroviaires et les routes en vue d'un mouvement vers le nord.
[[Fichier:Plaque le bourg victime 2 ss das reich.jpg|vignette|redresse=1.0|Plaque commémorative de [[Le Bourg]].]]
Le {{nobr|11 [[Mai 1944 (guerre mondiale)|mai 1944]]}}, à l'aube, [[Adolf Diekmann]] commandant le {{1er|bataillon}} du régiment « Der Führer », part avec son unité des villes de [[Valence (Tarn-et-Garonne)|Valence d'Agen]]<ref name="AD-T&G">[http://commons.wikimedia.org/wiki/File:AD-T&G-valencedagen-occupation.png « Rubrique Valence d'Agen »], ''Archives de Tarn-et-Garonne'', 11 juin 2011.</ref> et [[Auvillar]]<ref name="AD-T&G" />.

Ils se dirigent sur la D653 vers le Nord-Ouest du département du Lot. En chemin, dans les villages traversés ([[Lauzès]], [[Orniac]], [[Blars]], [[Grèzes (Lot)|Grèzes]]), ils arrêtent des personnes qui seront déportées. Entre [[Livernon]] et [[Assier]], un accrochage se produit entre les SS et les [[Résistance intérieure française|maquisards]]. À [[Latronquière]], ils brûlent et pillent des maisons. Quarante hommes sont arrêtés parmi la population, quinze mourront en déportation. Quinze hommes sont arrêtés à [[Sousceyrac]]. Ils capturent aussi un résistant, André Pezet, qui mourra à la suite de violentes tortures. Les SS se divisent et investissent simultanément plusieurs villages : [[Cardaillac]], [[Gorses]], [[Molières (Lot)|Molières]], et commettent pillages, arrestations et déportations.
[[Fichier:Stele deportes Saint-Medard-Nicourby.jpg|gauche|vignette|redresse=1.2|Plaque commémorative de [[Saint-Médard-Nicourby]].]]
Une autre colonne de la division « Das Reich » atteint [[Le Bourg]]. Treize hommes, après violences, sont arrêtés. Le {{date-|12 mai 1944}} à huit heures, au village de [[Lacapelle-Marival]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Dr Jacques Labat |titre=Lacapelle-Marival, Son château, ses seigneurs (les Cardaillac-Lacapelle) |lieu=Paris |éditeur=Archéologie nouvelle |date=juillet 2007 |pages totales=64 |passage=53 |isbn=}}{{Commentaire biblio SRL|mention de la rafle du 12 mai 1944, référence à un texte manuscrit du Dr Cadiergues, maire de l'époque qui raconte les faits}}.</ref>, tous les hommes de {{nobr|16 à 60 ans}} sont regroupés sur la place du village. Soixante-treize sont arrêtés et acheminés avec tous les autres prisonniers vers [[Cahors]] où ils sont enfermés pour la nuit dans les caves à charbon du lycée Clément Marot. Ils sont amenés à la caserne de [[Montauban]] où ils arrivent à {{heure|14}}. Pendant quelques jours, ils subiront violences, tortures et exécutions sommaires. À partir du {{date-|21 mai}}, les officiers envoient, au hasard, les prisonniers vers les [[camp de concentration|camps de concentration]] ou de travail forcé en Allemagne. Certains n'en reviendront pas. Les SS rejoignent [[Terrou]] pour y capturer les hommes, mais les habitants, prévenus, se sont cachés dans les forêts. Les soldats pillent les maisons. Ils se rendent ensuite à [[Saint-Céré]] où trente-sept personnes sont enfermées dans un autobus, puis conduites et emprisonnées à [[Maurs]].

Le {{date-|12 mai 1944}}, les SS encerclent la ville de [[Figeac]]. Quatre cent quarante-huit habitants sont rassemblés dans la cour de la gendarmerie ou détenus à l'hôtel Tillet, place des Carmes — devenue depuis Place du 12-mai-1944. Ils sont regroupés avec d'autres prisonniers et ce sont plus de {{nobr|800 personnes}} qui sont conduites à la caserne des Dragons de [[Montauban]]. Certaines sont torturées, d'autres sont fusillées, {{nobr|540 sont}} déportées à [[Camp de concentration de Neuengamme|Neuengamme]] et à [[Dachau]]. Un grand nombre est aussi envoyé au travail forcé en Allemagne. Le même jour, des soldats tuent et pillent dans deux villages des environs : [[Lunan]] et [[Saint-Félix (Lot)|Saint-Félix]].

=== 21 mai 1944 à Lacapelle-Biron ===
Le {{date-|21 mai 1944}} à l'aube, des éléments de la division « Das Reich » bloquent les accès du village de [[Lacapelle-Biron]] puis contraignent le maire à fournir la liste de tous les habitants et à faire appeler tous les hommes sur la place du village. Toutes les maisons sont alors fouillées, d'après les questions posées par les soldats, à la recherche de résistants, de Juifs et d'armes.

Tous les hommes sont rassemblés sur la place du village et les Allemands y déploient des mitrailleuses pour en assurer la garde.

En fin d'après-midi, les Allemands repartent avec tous les hommes du village âgés de {{nobr|18 à 60 ans}} chargés sur des camions, ces quarante-sept hommes seront regroupés avec d'autres hommes raflés aux alentours pour constituer un groupe de {{nobr|118 prisonniers}} qui seront déportés dans les [[Camp de concentration|camps de concentration]] de [[Camp de concentration de Dachau|Dachau]] et [[Camp de concentration de Mauthausen|Mauthausen]]<ref>Koscielniak (Jean-Pierre), ''Lacapelle-Biron, 21 mai 1944. Histoire et mémoire d'une rafle'', Le Passage, MRLG, 2014.</ref>.

En souvenir de cette rafle, le Monument Départemental de la Déportation a été érigé sur la place du village<ref>{{Lien web
   | url         = http://crdp.ac-bordeaux.fr/bardou/search.asp?idimage=C4667&regionnaturelle=14
   | titre       = Mémoires d'Aquitaine - C4667 - Monument départemental aux déportés durant la guerre 1939-1945 à Lacapelle-Biron.
   | auteur      = Pierre Bardou
   | site        = crdp.ac-bordeaux.fr
   | consulté le = 5/12/2008
}}.</ref>. Jean Caminade, un des survivants de la rafle de [[Lacapelle-Biron]], a écrit un ouvrage relatant ses mémoires de déporté<ref>{{Ouvrage
 | langue        = fr
 | auteur1       = Jean Caminade
 | auteur2       = Max Pons
 | titre         = Mes souvenirs de déportation
 | sous-titre    = 21 mai 1944-30 juin 1945
 | lieu          = Fumel (Lot-et-Garonne)
 | éditeur       = la Barbacane
 | année         = 2001
 | mois          = septembre
 | jour          = 1
 | pages totales = 25
 | format livre  = broché
 | isbn          = 978-2-900058-43-5
}}.</ref>.

D'autres [[rafle]]s et épisodes sanglants ont lieu à [[Montagnac-sur-Lède]], [[Dévillac]], [[Frayssinet-le-Gélat]], [[Vergt-de-Biron]], [[Salles (Lot-et-Garonne)|Salles]], [[Fumel]], [[Monsempron-Libos]], le même jour<ref name="r12278359">[http://resistanceenfumelois.over-blog.com/categorie-12278359.html L'affaire de Vergt-de-Biron et Lacapelle-Biron].</ref>.

=== 21 mai 1944 à [[Frayssinet-le-Gélat]] ===
Le {{date-|21 mai 1944}}, vers 17 heures, deux colonnes venant de [[Villefranche-du-Périgord]] traversent le village et s'arrêtent sur la route de Cahors. À {{heure|18|30}}, une dernière colonne arrivant de [[Fumel]] stoppe au cœur du bourg.

Tous les hommes sont rassemblés sur la place du village, les lignes téléphoniques sont coupées. L'instituteur du village propose d'échanger sa personne contre les hommes détenus comme otages. Finalement, trois femmes sont pendues, une autre abattue d'un coup de [[revolver]]{{sfn|Fouché|2001|p=54}} et onze hommes sont fusillés dont l'instituteur qui a été rajouté aux hommes rassemblés.

D'autres [[rafle]]s et épisodes sanglants ont lieu à [[Montagnac-sur-Lède]], [[Dévillac]], [[Lacapelle-Biron]], [[Vergt-de-Biron]], [[Salles (Lot-et-Garonne)|Salles]], [[Fumel]], [[Monsempron-Libos]], le même jour<ref name="r12278359" />.

=== Début juin 1944 : Figeac et Issendolus ===
[[Fichier:Laclotte7juin44.png|vignette|redresse=1.2|[[Crime de guerre de Laclotte|Château en ruines de Laclotte]] à [[Castelculier]] ; ''la croix à droite'' désigne l’emplacement où le {{date-|7 juin 1944}} ont été fusillés un résistant et quatre civils capturés ; le château a ensuite été incendié, ainsi que la ferme de deux des victimes.]]
Le {{date-|1er juin 1944-}}, les [[Résistance intérieure française|résistants]] sabotent la voie ferrée à [[Capdenac-Gare]]. En représailles, les soldats allemands basés à [[Caylus (Tarn-et-Garonne)|Caylus]] tuent neuf civils à [[Limogne-en-Quercy]], [[Cadrieu]] et [[Frontenac (Lot)|Frontenac]].

Le {{date-|3 juin}}, le [[Résistance intérieure française|maquis]] attaque deux voitures allemandes. Les Allemands fusillent alors dix-sept habitants au Cayla, hameau de la commune de [[Linac]], à [[Viazac]] et à [[Bagnac-sur-Célé]].

Le {{date-|7 juin 1944-}}, les [[Waffen-SS]] de la division « Das Reich » stationnés à [[Valence (Tarn-et-Garonne)|Valence-d'Agen]]<ref name="AD-T&G" /> assistent la [[Gestapo]] d'[[Agen]] dans une opération contre la [[France libre|résistance française]] du [[corps franc Pommiès]], au [[Crime de guerre de Laclotte|château de Laclotte à Castelculier]], puis à [[Tragédie de Saint-Pierre-de-Clairac|Saint-Pierre-de-Clairac]].

Le {{date-|6 juin}}, ils abattent un vieillard à [[Issendolus]], puis partent au hameau de [[Issendolus#Monument de Gabaudet|Gabaudet]] où de nombreux volontaires se sont rassemblés dans les granges à la suite de l'annonce du [[Bataille de Normandie|débarquement de Normandie]]. Quarante-quatre personnes sont massacrées, soixante-dix sont déportées.

=== Déplacement vers le front ===
{{Article détaillé|Massacre de Tulle|Massacre de Combeauvert|Massacre d'Argenton-sur-Creuse|Massacre d'Oradour-sur-Glane|Massacre du Malabre}}
Le {{date-|8 juin 1944}}, le ''[[Generalfeldmarschall]]'' [[Gerd von Rundstedt|Rundstedt]], commandant en chef du front de l'Ouest, ordonne à la division « Das Reich » de faire mouvement vers la Normandie, le plus rapidement possible{{sfn|Penaud|2005|p=à préciser}}. L’urgence ne paraît cependant pas très grande, puisque l'unité doit rejoindre le front en traversant l’intérieur de la France à partir de la région de Toulouse où elle est stationnée, alors que l’itinéraire par l’ancienne Z.O. et le littoral aurait été à la fois plus court et plus sûr. En effet, la division « Das Reich » a d'abord pour mission d'aider à la lutte contre le ''terrorisme''. Aussi n’a-t-elle pas été retardée ni harcelée au cours d’une marche forcée vers le front et poussée de ce fait aux représailles. Au contraire, elle a pour ordre exprès de combattre les « bandes », ce pourquoi elle fait un détour.

Dans son journal de guerre (KTB/Ob. West, XIII-f Anl. 159 et XIV-f), Rundstedt donne les explications suivantes : « Le développement des bandes dans le Massif central pendant ces derniers jours exige l’emploi immédiat et impitoyable de forces plus importantes. [J'ordonne] de mener des actions de grande envergure contre les bandes dans le Sud de la France avec la plus extrême vigueur et sans ménagement. Le foyer d’agitation qui persiste dans cette région doit être définitivement éteint. Le résultat de l’entreprise est de la plus haute importance pour l’évolution ultérieure de la situation à l’Ouest. Dans ce genre d’opération, un demi-succès ne sert à rien. Il faut écraser les forces de résistance au moyen d’attaques rapides et enveloppantes. Pour le rétablissement de l’ordre et de la sécurité, les mesures les plus énergiques devront être prises afin d’effrayer les habitants de cette région infestée, à qui il faudra faire passer le goût d’accueillir les groupes de résistance et de se laisser gouverner par eux. Cela servira en outre d’avertissement à toute la population. »

D’après OB West Ia Nr. 5135/{{unité|44|g}}.Kdos. 1.7.44, T311, R28, F7034111f.le, ce n’est ni la Résistance française ni même la puissance aérienne alliée qui font principalement obstacle au déplacement de la division vers le front, mais le manque de véhicules et de pièces de rechange.

En effet, pour cette raison{{sfn|Leleu|2007|p=738}}, une grande partie de la division « Das Reich » (environ {{nb|8300 hommes}}) doit rester dans le Sud-Ouest jusqu’à fin juin… Les derniers contingents de la division ne sont finalement mis en route vers la Normandie que le {{date-|21 juillet 1944-}}. De toute façon, les éléments arrivés en premier le {{date-|16 juin 1944-}} sont maintenus en réserve à l'arrière du front et le premier détachement n'est engagé que dix jours après son arrivée, le {{date-|26 juin 1944-}}.

En tout cas, le {{date-|8 juin 1944-}}, la partie mobile de la division se met en route : les éléments sur roues ou semi-chenillés (bataillon de reconnaissance et régiment mécanisé « Der Führer ») se dirigent vers [[Brive-la-Gaillarde|Brive]] et sont accrochés par les [[Maquis (résistance)|maquisards]] à [[Groléjac]], à Rouffillac et surtout à [[Bretenoux]] et [[Cressensac]]. Selon Max Hastings{{sfn|Hastings|1983|p=109}}, les Allemands perdent une quinzaine d'hommes et les Français plus d'une centaine.

Le {{date-|9 juin 1944-}}, le bataillon de reconnaissance de la « Das Reich » intervient à [[Tulle]] (avec ses [[Liste_des_véhicules_blindés#Véhicules_semi-chenillés_/_Half_Tracks|SPW half-track]]s et ses canons antichars PAK 40, mais sans ses engins blindés de combat{{sfn|Hastings|1983|p=131}}) à la suite d'une attaque de la ville par des [[Francs-tireurs et partisans|FTP]] commandés par [[Jacques Chapou]], alias Kléber puis [[Louis Godefroy]]. Comme ceux-ci se sont repliés précipitamment à l'arrivée des Waffen-SS, que neuf soldats de la garnison allemande ({{8e}} et {{13e|compagnies}} du [[95e régiment de sécurité (Allemagne)|{{95e|régiment}} de sécurité]]), faits prisonniers, ont été fusillés par le maquis et que d'autres tués porteraient des traces de sévices, le général commandant les troupes allemandes décide de faire pendre en représailles {{nobr|120 maquisards}}. Finalement, [[Massacre de Tulle|{{nobr|99 habitants}} de Tulle sont pendus et {{nobr|149 autres}} sont déportés]].

Le même jour, la {{15e|compagnie}} du SS-Panzergrenadier-Regiment 4 « Der Führer » effectue une opération de nettoyage à [[Argenton-sur-Creuse]] et [[Massacre d'Argenton-sur-Creuse|massacre {{nobr|67 civils}} et résistants]]<ref>Voir notamment ''Argenton, 9 juin 1944, une tragique page d'histoire'', Cercle d'histoire d'Argenton, Argenton-sur-Creuse, 1994 ; ''Argenton-sur-Creuse dans la guerre'', Pierre Brunaud, Ed. Alan Sutton, 2008.</ref>.

Parallèlement, un détachement est envoyé à [[Pandrignes]], petite commune voisine de Tulle, à la recherche de résistants dénoncés. Après avoir exécuté le maire, Gabriel Dubois (père d'Antoine Dubois), sur le bord de la route, ils incendient la maison de Jean Aubin Pompier, un des principaux cadres de la [[Maquis du Limousin|résistance en Limousin]]. Sa femme Jeanine et son fils Jacques, alors âgé de huit mois, se retrouvent sans rien.

Un détachement part de Limoges, dirigé par [[Helmut Kämpfe]], pour aider à reprendre Guéret libéré par le maquis. Après avoir eu un officier blessé lors d'un accrochage avec le maquis de Montboucher, tous les hommes de Bourganeuf ont été enfermés pour être fusillés dans le garage Truffy. Le Maire de Bourganeuf a réussi à les faire libérer une fois l'officier soigné. Près de [[Janaillat]], ils tendent un guet-apens à Combeauvert massacrant des maquisards revenant de Guéret. Au retour, près de Sauviat, des maquisards de Guingouin capturent Helmut Kämpfe. Il va être abattu quelques jours plus tard en représailles des massacres de Combeauvert et d'Oradour-sur-Glane et non l'inverse comme cela a parfois été écrit dans le but de discréditer Guingouin.

[[Fichier:Oradour Rue2.jpg|vignette|redresse=1.7|gauche|Une rue d'[[Oradour-sur-Glane]].]]
Le {{date-|10 juin 1944-}}, parce qu'ils veulent terminer rapidement leur mission de répression dans la région par un grand coup, par la même occasion, se venger de la capture par le maquis du Sturmbannführer Helmut Kämpfe, de [[Saint-Junien]], un autre Sturmbannführer SS, [[Adolf Diekmann]], très proche de Kämpfe, organise méthodiquement, avec la Gestapo de Limoges dirigée par [[August Meier]] et des miliciens, le massacre. Adolf Diekmann et ses hommes [[Massacre d'Oradour-sur-Glane|massacrent la population]] et détruisent le village d'[[Oradour-sur-Glane]] : {{nobr|246 femmes}}, {{nobr|207 enfants}} et {{nobr|190 hommes}}, soit en tout {{nobr|643 personnes}} périssent mitraillées ou brûlées vives<ref>{{lien web |titre=Présentation du Concours national de la Résistance et de la Déportation |url=https://www.reseau-canope.fr/cnrd/ephemeride/3667 |site=éduscol / Ministère de l'Éducation… |consulté le=09-10-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Ramona Dominguez Gil, victime jusqu’ici ignorée du massacre d’Oradour-sur-Glane |périodique=Le Monde.fr |date=2020-10-02 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/10/02/ramona-dominguez-gil-victime-jusqu-ici-ignoree-du-massacre-d-oradour-sur-glane_6054555_3246.html |consulté le=2020-10-02 }}.</ref>.

Ce même jour, onze otages pris la veille au [[massacre d'Argenton-sur-Creuse]] et trois prisonniers sont abattus au [[Massacre du Malabre|Malabre]], près de Limoges.

Le {{date-|11 juin 1943-}}, conformément à l'ordre reçu, les éléments motorisés de la division « Das Reich » remontent lentement vers le [[Bataille de Normandie|front de Normandie]]. Les véhicules sur roues empruntent la route alors que les engins chenillés sont déjà partis par le train dès le {{date-|9 juin 1944-}}{{sfn|Leleu|2007|p=794}}. Tous ces éléments sont quelque peu ralentis par des bombardements alliés ainsi que par des sabotages ferroviaires et des embuscades de la [[Résistance intérieure française|Résistance]] armée par les Alliés et aidée par des agents du [[Special Operations Executive|SOE]], par des équipes [[opération Jedburgh|Jedburgh]] et par des commandos [[Special Air Service|SAS]]. Suivis jour après jour par les maquisards qui renseignent l'aviation alliée, les véhicules allemands empruntent les petites routes, se terrent le jour pour échapper à l'aviation.

Longtemps occultés des livres d'histoires en france, les [[Roms|tsiganes]] français ont également été victimes des meurtres de "Das reich". Une stèle commémorative existe à [[Saint-Sixte (Lot-et-Garonne)|Saint-Sixte]] (Lot-et-Garonne) où ont été abattus 17 [[Roms|tsiganes]] dont 6 enfants et 2 femmes enceintes, le 23 juin 1944<ref>{{Lien web |titre=Musée de la résistance en ligne |url=https://museedelaresistanceenligne.org/media7679-Stle-la-mmoire-des-Tziganes-massacrs-Saint-Sixte-le-23-juin-1944-Lot-et-Garonne |site=museedelaresistanceenligne.org |consulté le=2024-05-09}}</ref>.

== La bataille de Normandie ==
{{article détaillé|Bataille de Normandie}}
[[Fichier:MortainDasReich.jpg|vignette|redresse=1.2|Soldat de la « Das Reich » mort près de son semi-chenillé {{nobr|[[Sd.Kfz. 251]]}} en [[Poche de Falaise|Normandie]] ({{date-|12 août 1944}}).]]

Lors des opérations en Normandie, le régiment blindé de la division, commandé par l’''[[Obersturmbannführer]]'' Tychsen, parti de la région toulousaine, n'arrive au sud de [[Caen]] que fin juin. Il est alors équipé de {{nobr|26 Panzer V}} « Panther » et {{nobr|50 Panzer IV}}. Les {{5e}} et {{7e|compagnies}} blindées sont détachées auprès de la [[17e division SS Götz von Berlichingen|{{17e|}} division SS « Götz von Berlichingen »]] le long de la route de [[Carentan]] à [[Périers]]. Le reste du régiment est posté au sud de [[Sainteny]].

Les 7 et {{date-|8 juillet 1944-}}, les {{5e}} et {{7e|compagnies}}, qui avaient formé une ligne défensive des Landes à Le Monderie sont attaquées par la [[83e division d'infanterie (États-Unis)|{{83e|division}} d'infanterie américaine]]. Le {{date-|9 juillet 1944-}}, le long d'une route près du [[Le Dézert|Dézert]], une compagnie du {{743e|bataillon}} de chars américain à la poursuite de deux {{souverain-|Panzer IV}} tombe dans une embuscade de la {{7e|compagnie}} de panzers. En quinze minutes, neuf [[M4 Sherman|chars Sherman]] américains sont détruits et trois autres endommagés et abandonnés. Le jour suivant, le régiment blindé de la division affronte à nouveau les blindés américains près de Sainteny et du château du Bois Grimot. Depuis la zone de Périers, le régiment attaque vers Sainteny au nord-est, se heurtant à la [[3e division d'infanterie (États-Unis)|{{3e|division}} d'infanterie américaine]]. Au soir de ces combats, la {{2e|division}} SS a détruit {{nobr|98 chars}} alliés en huit jours<ref group=alpha>Mais, pour un blindé allemand détruit et difficilement remplacé, il en sortait dix des usines alliées. On peut noter aussi que les Américains avaient un chasseur de chars efficace, le [[M10 Wolverine]].</ref>.

Le {{date-|12 juillet 1944}}, à {{unité|600|mètres}} à l'ouest du château d'[[Auxais]], les {{3e}} et {{4e|compagnies}} de panzers sont confrontés à des blindés et à l'infanterie américaine, pendant que la {{5e|compagnie}} est engagée près de Bois Grimot. La division détruit à nouveau {{nobr|30 blindés}}.

Le {{date-|23 juillet 1944-}}, l'as de la ''[[Panzerwaffe]]'' [[Ernst Barkmann]], de la {{4e|compagnie}} du {{nobr|SS-Panzer-Regiment 2}} « Das Reich », détruit {{nobr|neuf [[M4 Sherman|Sherman]]}} avec son « [[Panzerkampfwagen V Panther|Panther]] » ; jusqu'à la fin du mois, il va en détruire encore quinze en deux jours près de [[Coutances]].

Le {{date-|28 juillet 1944-}}, l’''[[Obersturmbannführer]]'' [[Christian Tychsen|Tychsen]] est tué à Trelly dans son véhicule de commandement au nord-est de [[Trelly]]. Le même jour, des éléments de la division encerclent [[Fougerolles-du-Plessis]]<ref group=alpha>Trois cents hommes sont contrôlés sur la place de l'église, l'un d'eux est tué en tentant de s'échapper. Quatre autres sont fusillés à [[Saint-Jean-du-Corail]], six sont déportés vers l'Allemagne.</ref>.

Le {{date-|7 août 1944}} juste après minuit débute la [[Contre-attaque de Mortain|contre-attaque allemande vers Mortain]] visant à interdire la percée des blindés américains et de la [[2e division blindée (France)|{{2e|DB}} française]] sous le commandement de la [[3e armée (États-Unis)|{{3e|armée}} américaine]] du général [[George Patton]] ([[opération Cobra|opération ''Cobra'']]).

La {{2e|division}} SS « Das Reich » réussit à reprendre [[Mortain]] et à la dépasser vers l'ouest et le sud-ouest vers [[Saint-Hilaire-du-Harcouët]]. Mais l'offensive allemande ne peut avancer davantage. Une semaine plus tard, elle est complètement écrasée, notamment par l'action des chasseurs-bombardiers alliés. Au même moment, de nombreuses divisions allemandes sont en voie d'encerclement dans la [[poche de Falaise]]. Les 19 et {{date-|20 août 1944-}}, des groupes de chars de la division mènent divers combats d'arrière-garde pour permettre à d'autres unités allemandes d'échapper à l'encerclement. En sept semaines de combat en France, le régiment de chars de la division a détruit plus de deux cents blindés alliés, tout en perdant lui-même cent cinq véhicules<ref name="dasreich.ca"/>.

Au cours de leur repli après la bataille de Normandie, des SS de la division « Das Reich » se sont également rendus coupables du massacre de dix-huit personnes à [[Tourouvre]] ([[Orne (département)|Orne]]) et de l'incendie d'une partie de la ville, le {{date-|13 août 1944-}}. Deux [[Odonymie|odonymes]] locaux ({{Page h'|Treize-Août|« rue du 13-Août-1944 » et « cours du 13-Août-1944 »}}) rappellent cet événement.

== Participation à la bataille des Ardennes ==
Retirée derrière la Seine puis la [[ligne Siegfried]] en Allemagne, la division « Das Reich » participe à la [[bataille des Ardennes]] dirigée vers Anvers le {{date-|16 décembre 1944}}. Arrivant à {{unité|40|km}} de la Meuse, la division est arrêtée le {{date-|25 décembre 1944-}} à Manhay puis lentement écrasée par de violentes contre-attaques alliées.

== La fin ==
Début 1945, la division « Das Reich » est extraite du dispositif des Ardennes et, après ré-équipement, participe à la dernière offensive allemande de la guerre en Hongrie, pour tenter de briser le siège de Budapest par l'Armée rouge. Cette offensive se révèle un échec. Cependant, un {{3000e|char}} est détruit par la division près de [[Székesfehérvár]], au nord-est du [[lac Balaton]], où le commandant de la division, [[Werner Ostendorff]], est grièvement blessé le {{date-|9 mars 1945-}} (il meurt de ses blessures le {{Date-|1er mai 1945-}}). La division « Das Reich » se replie successivement sur Dresde, puis vers Prague et enfin Vienne. Une partie de la division parvient à se rendre, à l'ouest, aux Américains en {{date-|mai 1945}}. Le reste de la division est capturé par les Soviétiques.

== Décorations ==
Soixante-neuf [[croix de chevalier de la croix de fer]] ont été décernées à des hommes de la division.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}
=== Références ===
{{Références}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage |langue=sr |auteur1=Srđan Božović |titre=Nemački zločin u Alibunaru 1941 |lieu=Pančevo |éditeur=Narodni muzej Pančevo |année=2004 |isbn=}}.
* Chef de bataillon Rémy Cadapeaud, ''Le crime de masse à Oradour-sur-Glane - Mémoire de géopolitique'', {{date-|mars 2003}}. {{Commentaire biblio|Collège interarmées de Défense - Mémoire Cote : 2003-37 - Document {{numéro|8189}} - Ouvrage à consulter sur place : à la bibliothèque de l'École militaire à Paris (1, place Joffre).}}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Jacques Fouché |titre=Oradour. |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Liana Levi|Liana Levi]] |année=2001 |pages totales=288 |isbn=978-2-86746-271-9 |isbn10=2-86746-271-1}}.
* Jean Hartmann, [http://www.calixo.net/~knarf/guerre/malgre/hartmann/hartmann.htm ''Une tranche de ma vie, ou une histoire parmi… {{formatnum:130000}}''], Colmar, Jérôme Do Bentzinger, 2004. {{commentaire biblio SRL|Mémoires de guerre d'un Alsacien incorporé de force dans la division « Das Reich », de la Prusse-Orientale à Langon, de la région toulousaine à la Normandie.}}
* {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Max Hastings |titre=La division Das Reich et la résistance. {{date-|8 juin 1944-}} : {{date-|20 juin 1944}}. Victoire des maquis et martyrs de la population |lieu=Paris |éditeur=[[Pygmalion (maison d'édition)|Pygmalion-Gérard Watelet]] |année=1983 |pages totales=379 |isbn=2-85704-150-0 |plume=oui}}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Pierre Koscielniak |titre=Lacapelle-Biron, 21 mai 1944 : histoire et mémoire d'une rafle de la division « Das Reich » |lieu=Le Passage |éditeur=Mémoire de la Résistance en Lot-et-Garonne |année=2014 |pages totales=90 |isbn=978-2-9547029-0-2 |oclc=1006033436}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Luc Leleu |titre=La Waffen-SS |sous-titre=soldats politiques en guerre |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]] |année=2007 |pages totales=1237 |isbn=978-2-262-02488-8 |oclc=521531733}} {{Commentaire biblio SRL|Ouvrage de référence.}}
* {{Ouvrage |auteur1=[[Guy Penaud]] |titre=La « Das Reich » |sous-titre={{2e|SS}}-Panzer-Division |lieu=Périgueux |éditeur=La Lauze |année=2005 |pages totales=558 |isbn=978-2-912032-76-8 |oclc=238272571}} {{Commentaire biblio SRL|Livre d'histoire : cet ouvrage important et complet est le seul à raconter tout le parcours de la division de mars à septembre 1944 en France.}}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Michel Peyramaure]] |titre=La Division maudite |lieu=Saint-Paul |éditeur=L. Souny |collection=Souny poche |numéro dans collection=14 |année=2008 |pages totales=477 |isbn=978-2-84886-193-7 |oclc=471027556}} {{Commentaire biblio SRL|Roman-document : ce livre raconte la marche de la « Das Reich » de Montauban au front de Normandie par Tulle et Oradour.}}
* {{Ouvrage |auteur1=Pierre Trouillé |titre=Journal d’un préfet pendant l’occupation |sous-titre=Corrèze 1944 |lieu=Paris |éditeur=éditions J’ai lu |collection=J’ai lu leur aventure |numéro dans collection=A186 |année=1968 |année première édition=1964 |pages totales=318 |format livre=poche }} {{commentaire biblio SRL|Un préfet français, acteur et témoin direct et oculaire de ce qui s'est passé à Tulle.}}
*{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=Philip Vickers|traducteur=Jean-Louis Grillou|préface=[[Jacques Poirier (SOE)|Jacques Poirier]]|illustrateur=Adrian George|titre=La division DAS REICH|sous-titre=De Montauban à la Normandie|lieu=Tours|éditeur=Editions Lucien Souny|année=2003|pages totales=189|isbn=2-911551-91-5}}
* François Frimaudeau, ''7 Juin 1944 - Château de Laclotte, Castelculier, Saint-Pierre-de-Clairac. Un massacre de la Division Das Reich en Lot-et-Garonne'', Nérac, Éditions d'Albret, 2016.

=== Filmographie ===
* ''« Das Reich », une division SS en France'' ; réalisateur : [[Michaël Prazan]] ; producteur : [[Arte]] France, Nilaya Production ; auteurs: Christiane Ratiney, Michaël Prazan ; année de sortie : 2014 ; durée : 89 min.{{commentaire biblio|{{Lien web |titre=Das Reich, une division SS en France (6 juin 1944 - 8 mai 1945) |sous-titre=vendredi 15 mai à 8h55 (89 min) |url=http://www.arte.tv/guide/fr/055935-000/das-reich-une-division-ss-en-france |date=29 avril 2015 |site=[[Arte France|arte.tv]] |consulté le=9 mai 2015|brisé le = 2023-10-24}}.}}

=== Articles connexes ===
* [[Georges René Boos]]
* [[Ordre de bataille lors de la bataille de Grèce]]
* [[Ordre de bataille lors de la bataille de Moscou]]
* [[Massacre d'Oradour-sur-Glane]]
*[[Liste de massacres perpétrés par les forces allemandes en France durant la Seconde Guerre mondiale]]
* [[Panzerdivision]]
*[[Liste des unités de la Waffen-SS]]
* [[Heinz Harmel]]
* [[Porajmos]]

=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:2nd SS Panzer Division Das Reich}}
{{Liens}}
* {{en}} [http://www.dasreich.ca Das Reich].{{Commentaire biblio|Site « apolitique » centré sur l'histoire militaire (anecdotes de vétérans).}}
* [http://www.7juin44.fr Crimes de guerre en Agenais].

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[[Catégorie:Unité ou formation militaire créée en 1939]]
[[Catégorie:Unité ou formation militaire dissoute en 1945]]