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« La Grandière (canonnière, 1893) » : différence entre les versions

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Elle est construite de tôles d'acier doux et démontables en 5 tranches. Elles possèdent une {{Lien|langue=en|trad=Compound steam engine|fr=machine compound}} à pilon et à condenseur par surface. Le nombre de tour prévu était de 350, mais on a pu en réaliser 374, avec une force de 120 [[Cheval-vapeur|chevaux]]. La [[Chaudière à tubes d'eau|chaudière]] est du système du Temple. La disposition la plus intéressante de ces canonnières consiste dans la forme qui a été donnée aux œuvres de l'arrière pour installer un hélice d'un diamètre beaucoup plus grand que le tirant d'eau. Dans ce but, on a supprimé la [[Quille (bateau)|quille]] et la partie affinée à l'arrière de la [[Carène (bateau)|carène]] et on les a remplacé par une voute qui forme la partie supérieure d'une sorte de canal dans lequel tourne l'hélice. Cette dernière, au lieu de se trouver tout à l'arrière du bâtiment, est placée à 4m,50 de cette extrémité.
Elle est construite de tôles d'acier doux et démontables en 5 tranches. Elles possèdent une {{Lien|langue=en|trad=Compound steam engine|fr=machine compound}} à pilon et à condenseur par surface. Le nombre de tour prévu était de 350, mais on a pu en réaliser 374, avec une force de 120 [[Cheval-vapeur|chevaux]]. La [[Chaudière à tubes d'eau|chaudière]] est du système du Temple. La disposition la plus intéressante de ces canonnières consiste dans la forme qui a été donnée aux œuvres de l'arrière pour installer un hélice d'un diamètre beaucoup plus grand que le tirant d'eau. Dans ce but, on a supprimé la [[Quille (bateau)|quille]] et la partie affinée à l'arrière de la [[Carène (bateau)|carène]] et on les a remplacé par une voute qui forme la partie supérieure d'une sorte de canal dans lequel tourne l'hélice. Cette dernière, au lieu de se trouver tout à l'arrière du bâtiment, est placée à 4m,50 de cette extrémité.

Version du 13 septembre 2021 à 13:51

La Grandière
illustration de La Grandière (canonnière, 1893)

Type Canonnière
Histoire
Constructeur Chantiers Dubigeon
Lancement 8 juin 1893
Armé 2 canons Hotchkiss à tir rapide de 37mm, l'un à l'avant l'autre à l'arrière.
Statut Perdue en juillet 1910
Équipage
Commandant 1893 :Georges-Eugène Simon

1894 : Le Vay 1895-1898 : Charles Mazeran

Équipage 11 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 25,20m
Maître-bau 3,30m
Tirant d'eau 0,70m
Déplacement 26 tonnes
Propulsion Machine à compound
Puissance 120 cv
Vitesse 10 noeuds

La Grandière est une canonnière fluviale nommée en hommage à l'Amiral Pierre-Paul de La Grandière ; elle est destinée primitivement à la Mission du Haut Mékong. Elle fut préfabriquée en France avec sa jumelle, le Massie, aux chantiers Dubigeon à Chantenay-sur-Loire (près de Nantes), pour être livrée à Saïgon le 30 juillet 1893.

Elle est construite de tôles d'acier doux et démontables en 5 tranches. Elles possèdent une machine compound (en) à pilon et à condenseur par surface. Le nombre de tour prévu était de 350, mais on a pu en réaliser 374, avec une force de 120 chevaux. La chaudière est du système du Temple. La disposition la plus intéressante de ces canonnières consiste dans la forme qui a été donnée aux œuvres de l'arrière pour installer un hélice d'un diamètre beaucoup plus grand que le tirant d'eau. Dans ce but, on a supprimé la quille et la partie affinée à l'arrière de la carène et on les a remplacé par une voute qui forme la partie supérieure d'une sorte de canal dans lequel tourne l'hélice. Cette dernière, au lieu de se trouver tout à l'arrière du bâtiment, est placée à 4m,50 de cette extrémité.

Remontée à l'arsenal puis armée à la demande du Gouverneur Général de l'Indochine, elle fut envoyée à partir de 1896 sur le Haut-Mékong pour s'opposer à l'occupation larvée de la rive gauche par le Siam. Cette canonnière avait également pour mission de faire une étude poussée de la navigabilité du Yang Tsé Kiang . Ce premier La Grandière assura sa mission jusqu'en juillet 1910 où il coula, corps et biens, en franchissement des rapides.

L'équipage prévu initialialement devait être de 7 européens et 7 indigènes.

Historique

  • 8 juin 1893 : Le La Grandière et le Massie sont en essais sur la Loire à Nantes.[1]
  • 30 juillet 1893 :  Arrivée du Massie et du La Grandière à Saigon, 15 jours plus tôt que ne le prévoyaient le cahier des charges.[1],[2],[3],[4]
  • Août 1893 : Assemblage du Massie et du  La Grandière à Saïgon de façon provisoire car il est prévu qu'elles soient démontés lors du transbordement sur l'île de Khone (Don Khone, district de Khong, Province de Champassak).[1],[4],[5],[6]
  • 20 août 1893 : Essais du Massie et du LaGrandière à Saïgon.[7]
  • 22 août 1893 :Le Lieutenant de Vaisseau Georges Eugène Simon prend le commandement du Massie et du La Grandière. Départ des canonnières pour Khone Sud afin qu'elles puissent franchir les chutes de Khone avant la décrue du Mékong. [1],[4]
  • 27 août 1893 : Le La Grandière est arrêté 40km en aval de Phnom Penh suite à une avarie sur sa machine. Des pièces de rechange ont été commandées à Saïgon et il sera réparé à Phnom Penh.[1]
  • 8 septembre 1893 : Arrivée du Massie à la baie Marguerite (actuelle plage de Kong Nyay, Don Khone) après avoir subi des avaries qui ont pu être réparées à Phnom Penh. Le La Grandière quitte Phnom Penh à la remorque du Cantonnais jusqu'à Kratie.[1]
  • 12 septembre 1893 :  Essai de transbordement du Massie soldé par un échec du à la baisse brutale et anticipée des eaux. (Une voie ferrée de type Decauville avaient été préalablement installée entre la baie Marguerite et Khone Nord où un bassin de mise à flots avait été également creusé).[4]
  • 16 septembre 1893 :  Arrivée du La Grandière à la baie Marguerite. Il a été remorqué depuis Kratié par le Bassac.[4]
  • entre mi-septembre et fin octobre 1893 : Le retrait rapide des eaux et la configuration de la baie Marguerite ne permettant plus le transbordement à cette endroit, les vapeurs regagnèrent Khone Sud. La voie ferrée fut déplacée à Khone Sud et posée en toute hâte sur 3km  (seulement sur cette distance, contre les 5km nécessaires, car le matériel avait été approvisionné pour relier la baie Marguerite à Khone nord (2Km300 +++)). Le Massie et les deux parties du Ham-Luong sont chargés sur des charriots et tractés par les hommes sur les 3 premiers kilomètres de voie ferrée. Les deux derniers kilomètres ont dû être franchis, à raison d'environ 300m par jour, en démontant et déplaçant vers l'avant quelques dizaines de mettre de voie ferrée.[4]
  • 29 octobre 1893 : Mise à l'eau du Massie à Khone nord après son transport par chariot  en une seule pièce. [2],[4],[5],[6],[8]
  • 31 octobre : Mise à l'eau du Ham-Luong après son transport par charriot et avoir été réassemblé. Les retards ont empêché cette année de transborder le La Grandière et La Mouette.[2],[4],[5],[6],[9]
  • 1893 à 1896 : Mission hydrographique MM Simon, Le Vay et Py sur les canonnières Massie et Grandière, rédaction de 48 cartes triangulées dressées au 1/30.000. [8],[10]
  • 26 juillet 1894 :  Le La Grandière  est parti le 26 juillet (de Stung Treng ou Kratie) pour Khone où il est prévu qu'elle sera transbordé avant le 20 août.[11]
  • 5 Septembre 1894 : la canonnière La Grandière a été transportée sur un chariot tracté par des hommes du bief inférieur de Khône au bief supérieur en trois heures. La chaloupe "La Mouette" est également transbordées quelques jours plus tard.[6],[8],[9],[12],[13],[14]
  • 8 septembre 1894 : Mise à l'eau du La Grandière à Khone nord.[14] Le même mois, l'Enseigne de Vaisseau Le Vay, commandant du La Grandière, franchit les rapides du Kemmarat et pousse jusqu'à Luang Prabang. [15]
  • Octobre 1895 à Juillet 1898 : Mission d'exploration du haut Mékong de Charles Mazeran commandant de La Grandière [15]
  • 1896 : Le La Grandière a parcouru  10.486 Km avec M. Simon pour 750h de marche.[9]
  • 1902 : le La Grandière est en station à la frontière nord de Xieng Sen.[16]
  • Juillet 1910 : Le La Grandière coule accidentellement en juillet 1910 dans les rapides de Ken Luong sur le fleuve Mékong. Cet accident entraina la mort de 4 militaires français dont le général Léon de Beylié.[17]

Notes et références

  1. a b c d e et f « Revue française de l'étranger et des colonies et Exploration, Gazette géographique », sur Gallica, (consulté le )
  2. a b et c « Indo-Chine - La navigabilité du Mékong », Le Temps, no 12137,‎ (lire en ligne)
  3. Victor-Adolphe (1816-1889) Auteur du texte Malte-Brun et Eugène (1828-19 ?) Auteur du texte Boutmy, La France illustrée : géographie, histoire, administration statistique. Tome 6 / par V.-A. Malte-Brun,... ; ill. par les premiers artistes, cartes et plans gravés par Erhard ; [Dictionnaire complet des communes de la France, de l'Algérie et des colonies françaises par Eugène Boutmy], 1881-1884 (lire en ligne)
  4. a b c d e f g et h « Les bateaux français du Haut Mékong », Revue Indo-Chinoise Illustrée, no 3,‎ (lire en ligne)
  5. a b et c Société de géographie commerciale (France) Auteur du texte, « Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris », sur Gallica, (consulté le )
  6. a b c et d Lucien de Auteur du texte Reinach, Le Laos. Édition posthume, revue et mise à jour, par P. Chemin-Dupontès. Préface de M. Paul Doumer,... / Lucien de Reinach,..., (lire en ligne)
  7. Louis (1856-1940) Auteur du texte Dartige Du Fournet, Journal d'un commandant de "la Comète" : Chine, Siam, Japon (1892-1893) / par le commandant Louis Dartige Du Fournet,..., (lire en ligne)
  8. a b et c Eugène Auteur du texte Franquet, De l'Importance du fleuve Rouge comme voie de pénétration en Chine, suivie d'une notice sur le cercle de Lao-Kay, par Eugène Franquet,... (2 avril 1896.), (lire en ligne)
  9. a b et c « Revue française de l'étranger et des colonies et Exploration, Gazette géographique », sur Gallica, (consulté le )
  10. Société de géographie commerciale (France) Auteur du texte, « Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Aux Colonies », La Justice, no 5309,‎ (lire en ligne)
  12. Pierre de (1870-1940) Auteur du texte Barthélemy, Le Laos / Comte P. de Barthélemy ; [précédé d'une notice par Charles Simond], (lire en ligne)
  13. « Nouveaux progrès dans la Navigation du Mékong », La Justice, no 6572,‎ (lire en ligne)
  14. a et b « Hanoï, 8 septembre », L'Univers, no 9590,‎ (lire en ligne)
  15. a et b Antoine (1857-1917) Auteur du texte Brébion, Dictionnaire de bio-bibliographie générale, ancienne et moderne de l'Indochine française / A. Brebion ; publié après la mort de l'auteur par Antoine Cabaton,..., (lire en ligne)
  16. « titre inconnu », Revue Indochinoise illustrée, no 178,‎ (lire en ligne)
  17. « Noyés dans les rapides du Mékong : Le Général de Beylié, le médecin militaire Rouffiandis et trois matelos indigènes ont péris. », Le petit journal, no 17370,‎

Voir aussi

Articles connexes

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