« Nouveau Front populaire » : différence entre les versions
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Si la coprésidente de [[Place publique (parti politique)|Place publique]] [[Aurore Lalucq]] soutient l'ouverture à des discussions sur le Front populaire, [[Raphaël Glucksmann]], coprésident du parti et tête de liste pour les [[Élections européennes de 2024|élections européennes]], refuse tout accord avec les conditions de LFI<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Raphaël Glucksmann dit non au Front populaire aux conditions de LFI : « Il n’y a pas eu d’accord » |url=https://www.lopinion.fr/politique/raphael-glucksmann-dit-non-au-front-populaire-il-ny-a-pas-et-ny-aura-pas-daccord-avec-lfi |site=l'Opinion |date=2024-06-11 |consulté le=2024-06-11}}</ref>. |
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Le {{Date|11 6}}, le vice-président de la région [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]] Kamel Chibli s'oppose à cet accord l'accusant d'être {{Citation|la Nupes 2, de la tambouille politique}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Législatives 2024 : "Cet accord, c’est la Nupes 2, de la tambouille politique, on ne va pas se coucher devant LFI", s’indigne Kamel Chibli |url=https://www.midilibre.fr/2024/06/11/legislatives-2024-cet-accord-cest-la-nupes-2-de-la-tambouille-politique-on-ne-va-pas-se-coucher-devant-lfi-sindigne-kamel-chibli-12008369.php |accès url=payant |site=Midi Libre |date=2024-06-11 |consulté le=2024-06-11}}</ref>. L'ancien [[Premier ministre français|premier ministre]] de [[François Hollande]] [[Manuel Valls]], déjà opposant à la NUPES en 2022, dénonce également l'accord<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Manuel Valls : « Ce soi-disant front populaire est une faute politique et morale » |url=https://www.lepoint.fr/politique/manuel-valls-ce-soi-disant-front-populaire-est-une-faute-politique-et-morale-11-06-2024-2562668_20.php |site=Le Point |date=2024-06-11 |consulté le=2024-06-11}}</ref>. |
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Version du 11 juin 2024 à 20:03
Nouveau Front populaire | |
Logo proposé par François Ruffin. | |
Élections concernées par l'alliance | Législatives de 2024 (XVIIe Législature) |
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Organisations politiques concernées | Les Écologistes La France insoumise Parti communiste français Parti socialiste Génération.s Place publique Gauche républicaine et socialiste |
Positionnement | Centre gauche à gauche radicale |
Couleurs | Rouge |
Site Web | frontpopulaire-2024.fr |
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Le Front populaire, également appelé nouveau Front populaire, est une coalition des principaux partis politiques français de gauche proposée par François Ruffin. Initiée le , il s'agit d'une future alliance électorale pour les élections législatives de 2024 en opposition aux partis de la majorité présidentielle soutenant Emmanuel Macron ainsi qu'au Rassemblement national, majoritaire aux élections européennes de 2024 en France et dans le contexte de la montée de l'extrême droite en France.
Ce front populaire rassemble Les Écologistes, La France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, Place publique[N 1], Génération.s et la Gauche républicaine et socialiste tout en poussant à une mobilisation des associations, des forces syndicales et de la société civile.
Contexte
Élections européennes et dissolution
Le , les résultats des élections européennes de 2024 voient le Rassemblement national (RN) devancer la liste présidentielle du double de ses voix. En effet, le camp présidentiel arrive en deuxième position avec 14,60 % des voix, dépassé par les 31,37 % du RN[1]. Le soir même des résultats, le président de la République Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale par le recours à l'article 12 de la Constitution, entraînant la convocation de nouvelles élections législatives les et [2].
L'union des gauches
Le , à la suite de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, 350 personnalités provenant des mondes politique, intellectuel, artistique et militant — parmi lesquelles se trouvent Esther Duflo, prix Nobel d'économie, et Annie Ernaux, prix Nobel de littérature — signent une tribune dans Le Monde pour appeler à former une union des gauches, pour faire face, selon les signataires, « aux désastres de notre époque »[3].
Avant l'annonce de la création de la coalition, une pétition en ligne recueille antérieurement plusieurs centaines de milliers de signatures quelques heures après sa rédaction[4]. Cette dernière est lancée par François Ruffin (LFI), Sébastien Jumel (PCF), Marie-Charlotte Garin (EÉLV), Sébastien Peytavie (G.s), Sophie Taillé-Polian (G.s), Nicolas Sansu (PCF), Damien Maudet (LFI), Karine Lebon (GDR), Leïla Chaibi (LFI) et Emeline K/Bidi (GDR) pour récolter les signatures des électeurs désirant l'union des formations de gauche[5],[6].
Cet appel est suivi par un appel des cinq syndicats nationaux que sont la CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires à manifester pour mettre en avant leurs revendications dans ce contexte de montée de l'extrême droite[7]. La CGT appelle dans son communiqué à un « Front populaire »[8],[9] dans un cadre syndical.
Dans la soirée du , Les Écologistes représentés par Marine Tondelier, LFI représentée par Manuel Bompard, le PCF représenté par Fabien Roussel, le Parti socialiste représenté par Olivier Faure, Place publique, Génération.s et la Gauche républicaine et socialiste annoncent publiquement la création d'une coalition de partis politiques français de la gauche nommée « Nouveau front populaire » afin d'instaurer un programme de rupture avec la politique du président au pouvoir Emmanuel Macron et contre l'extrême-droite[10],[11]. Les représentants de la coalition affirment alors leur intention de ne présenter qu'un seul candidat par circonscription aux élections législatives[10],[11]. Dans leur tribune, les représentants poussent à une mobilisation des associations, des forces syndicales et de la société civile afin de construire le front[10],[11].
Dans un second temps, le Nouveau Parti anticapitaliste – L'Anticapitaliste rejoint la coalition[12], tout comme le Mouvement républicain et citoyen[13], Les radicaux de gauche[13] et L'Engagement[13].
Le Raphaël Glucksmann annonce qu'il ne souhaite pas rejoindre l'alliance aux conditions posées par LFI[14],[15]. Le même jour, la présidente de la région Occitanie Carole Delga alors précédemment opposée à la NUPES en 2022, annonce rejoindre le Front populaire[16].
Membres
Cette liste de membres comprend en premier lieu les signataires de l'accord de principe diffusé le par les différents mouvements de gauche. Elle est amenée à évoluer en raison de désaccords encore présents et de l'élaboration d'un programme commun pour les législatives[17].
Partis politiques
Syndicats
Syndicat | Dirigeant(s) | |
---|---|---|
Confédération générale du travail[23] (CGT) | Sophie Binet | |
Confédération française démocratique du travail[23] (CFDT) | Marylise Léon | |
Union nationale des syndicats autonomes[23] (UNSA) | Laurent Escure | |
Union syndicale Solidaires[23] (Solidaires) | Simon Duteil Murielle Gulbert | |
Fédération syndicale unitaire[23] (SNU-FSU) | Benoît Teste |
Associations et mouvements citoyens
Réactions
Réactions dans le monde politique
À gauche
Place publique
Si la coprésidente de Place publique Aurore Lalucq soutient l'ouverture à des discussions sur le Front populaire, Raphaël Glucksmann, coprésident du parti et tête de liste pour les élections européennes, refuse tout accord avec les conditions de LFI[24].
Personnalités de gauche
Le , le vice-président de la région Occitanie Kamel Chibli s'oppose à cet accord l'accusant d'être « la Nupes 2, de la tambouille politique »[25]. L'ancien premier ministre de François Hollande Manuel Valls, déjà opposant à la NUPES en 2022, dénonce également l'accord[26].
Réactions internationales
Les presses européennes déjà vigilantes sur la situation politique en France avec les résultats records de l'extrême-droite aux élections européennes, font le constat que la dissolution a agi comme un facteur d'unification des différents mouvements de gauche et écologistes et soulignent l'usage à une référence historique[27].
Notes et références
Notes
- Sans soutien de Raphaël Glucksmann, son co-président.
Références
- Nicolas Mondon, Arthur Bijotat et Fig Data, « Élections européennes 2024 : découvrez l’intégralité des résultats en France, commune par commune », Le Figaro, (lire en ligne ).
- « Résultats élections européennes 2024 : Macron dissous l'Assemblée, Le Pen se dit "prête à gouverner" », BFM TV, (lire en ligne ).
- « « L’union des gauches et des écologistes, maintenant ! » : l’appel de 350 personnalités du monde politique, intellectuel, militant et artistique », Le Monde, (lire en ligne ).
- Valentine Hullin, « Après la dissolution de l’Assemblée, François Ruffin souhaite un « Front populaire », Olivier Faure adhère à l’idée et LFI propose une réunion », HuffPost, (lire en ligne ).
- « Front populaire 2024 : Nous, députés insoumis, écologistes, communistes, socialistes, Génération-s, portons un mot d'ordre : unité. » , sur frontpopulaire-2024.fr, (consulté le ).
- Charlotte Belaïch et Sacha Nelken, « À gauche, François Ruffin revendique le « capitanat » du « Front populaire » », Libération, (lire en ligne ).
- Intersyndicale CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA, « Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues » , sur solidaires.org, (consulté le ).
- Frantz Durupt et Damien Dole, « Législatives : face au risque de l’extrême droite au pouvoir, CGT et CFDT appellent à « manifester le plus largement possible ce week-end » », Libération, (lire en ligne ).
- CGT, « Face à l’extrême droite, le front populaire ! » , sur cgt.fr, (consulté le ).
- Sacha Nelken, « Accord de la gauche pour des «candidatures uniques» : récit d’une (courte) soirée » , sur Libération, (consulté le )
- Sandrine Cassini et Julie Carriat, « Élections législatives : la gauche vers l’union malgré les divisions », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- « Dans les urnes et dans la rue, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire » , sur Nouveau Parti Anticapitaliste, (consulté le )
- « Quelques jours pour faire front populaire - La France insoumise », (consulté le )
- « Raphaël Glucksmann dit non au Front populaire aux conditions de LFI : « Il n'y a pas eu d’accord » », sur l'Opinion, (consulté le )
- « Raphaël Glucksmann refuse un front populaire aux conditions de LFI », sur Le Point, (consulté le )
- « Elections législatives 2024 : Delga dit "oui" au Front populaire contre l'extrême droite », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
- Sandrine Cassini et Julie Carriat, « La gauche se met d’accord sur un nouveau « Front populaire » pour les élections législatives », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- « [Communiqué] "Nouveau front populaire : Pour plus de justice sociale" », sur zinfos974.com, (consulté le )
- « Législatives : PLR "porte les valeurs du nouveau Front populaire” », sur Free Dom, (consulté le )
- « Front Populaire ! Rassemblement pour la république sociale et pour vaincre l’extrême droite – Le Parti de Gauche » (consulté le )
- « Dans les urnes et dans la rue, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire », sur NPA, lun 10/06/2024 - 23:43 (consulté le )
- « L’Union Démocratique Bretonne rejoint l’appel du Nouveau Front Populaire », sur Union démocratique bretonne, (consulté le )
- « Après le choc des européennes les exigences sociales doivent être entendues ! | CGT », sur www.cgt.fr (consulté le )
- « Raphaël Glucksmann dit non au Front populaire aux conditions de LFI : « Il n’y a pas eu d’accord » », sur l'Opinion, (consulté le )
- « Législatives 2024 : "Cet accord, c’est la Nupes 2, de la tambouille politique, on ne va pas se coucher devant LFI", s’indigne Kamel Chibli » , sur Midi Libre, (consulté le )
- « Manuel Valls : « Ce soi-disant front populaire est une faute politique et morale » », sur Le Point, (consulté le )
- « Avec le nouveau Front populaire, la gauche française unie malgré les dissensions », sur Courrier international, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Union de la gauche :
- Bloc des gauches (1902)
- Cartel des gauches (1924)
- Front populaire (1936)
- Fédération de la gauche démocrate et socialiste (1965)
- Programme commun (1972)
- Gauche plurielle (1997)
- Nouvelle Union populaire écologique et sociale (2022)
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :