Voir la source de Pointe-Noire (république du Congo)

== Économie ==
[[Fichier:Timber for export at the Port of Pointe-Noire, Republic of Congo.jpg|thumb|Grumes en attente d'exportation au port.]]
[[Fichier:Agri Congo Vue panoramique 5442351152.jpg|thumb|300px|Agriculture dans la ville.]]

=== Hydrocarbures ===
L'activité pétrolière constitue toujours le secteur principal de l'économie ponténégrine. Elle emploie une forte quantité de main-d'œuvre et génère une forte activité de [[sous-traitance]]. Cette activité reste essentielle à Pointe-Noire et son développement sous poursuit, en particulier sous la houlette de [[Total (entreprise)|Total]] qui représente plus de 50 % de la production pétrolière nationale et exploite dix des vingt-trois [[Plateforme pétrolière|champs pétroliers offshore]] actifs au large des côtes du Congo<ref>{{Lien web|nom1=Amenc-Antoni|prénom1=Pascale|titre=Congo : Total met en production le champ offshore Moho Phase 1b {{!}} EnergyMed – Politique énergétique française, mondiale|url=http://www.energymed.eu/2015/12/14/congo-total-met-en-production-le-champ-offshore-moho-phase-1b/|consulté le=2016-02-26}}</ref>. Ainsi, le projet Moho-Nord permet l'exploitation depuis 2015 de nouvelles réserves dans la concession Moho-Bilondo avec pour objectif {{unité|140000|[[Unité de l'industrie du pétrole et du gaz|bep/j]]}} dès 2017<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Total|titre=Total lance le développement de Moho Nord en République du Congo|url=ww.total.com/fr/medias/actualite/communiques/Total-lance-le-developpement-de-Moho-Nord-en-Republique-du-Congo|site=total.com|date=22 mars 2013|consulté le=26 février 2016}}</ref>.

Ces projets ont des effets d'entrainement sur les entreprises nationales congolaises ou étrangères implantées, en témoigne le grand projet Moho-Nord développé conjointement avec l'entreprise d'État qu'est la [[Société nationale des pétroles du Congo]] (SNPC) mais aussi [[Chevron (entreprise)|Chevron]] Overseas Congo qui participent à hauteur de 46,5 % à elles deux<ref>{{Lien web|nom1=Total|titre=Projet Moho Nord : une aventure industrielle et humaine au Congo {{!}} total.com|url=http://www.total.com/fr/expertise-energies/projets/petrole-gaz/offshore-profond/moho-nord-congo|site=www.total.com|consulté le=2016-02-26}}</ref>. Les retombées économiques de ce secteur profitent à l'industrie de la ville qui s'est un peu diversifiée : production de gaz, textile, alimentation, chimie…

Toutefois, la [[Fédération internationale des ligues des droits de l'homme]], une ONG partenaire de l'[[Organisation des Nations unies]] et du [[Conseil de l'Europe]], appelle à relativiser l'impact économique de ces activités pétrolières pour les habitants de [[Djeno]] dans son rapport à charge intitulé ''Gestion de la rente pétrolière au Congo Brazzaville : mal gouvernance et violations des droits de l’Homme''<ref>FIDH, Gestion de la rente pétrolière au Congo Brazzaville :mal gouvernance et violations des droits de l’Homme, rapport d'Isabelle Gourmelon, 2004 https://www.fidh.org/IMG/pdf/cg1805f.pdf</ref>.

Quoi qu'il en soit, la présence du port et du terminal pétrolier, l'essor des [[Services (économie)|services]], ainsi que la construction d'un [[aéroport]] international, ont fait de Pointe-Noire une cité de première importance pour le commerce africain et surtout pour l'économie nationale puisqu'elle assure 83 % des recettes budgétaires de la [[république du Congo]]. À l'inverse, depuis le début des années 1990, l'[[économie informelle]], faite de multiples commerces et services, s'y est massivement développée en réponse au chômage qui touche les diplômés du système éducatif<ref>{{Lien web|langue=|format=pdf|auteur1=Mathias Kuépié|auteur2=Christophe J. Nordman|titre=Éducation et marchés du travail à Brazzaville et Pointe Noire, STATECO n°107|url=http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/insee-activites/stateco/stateco107/stec107f.pdf|site=insee.fr|date=2012-2013|consulté le=26 février 2016}}</ref>.

Cette activité n'est pas sans conséquences délétères sur l'environnement, la santé des habitants et sur l'agriculture<ref>''Le Congo désarmé face à la pollution pétrolière'', ''Vertigo''[https://vertigo.revues.org/4856], 2003</ref>:
:''En 2004, un accident s’était produit au village Tchinkanou (au sud de Pointe-Noire), provoquant le déversement important du brut dans la rivière Samba, principale source d’eau des populations. « Les habitants ne savaient pas quoi boire, et la catastrophe s’est propagée vers d’autres villages », témoigne à IPS, un originaire de Tchinkanou résidant à Pointe-Noire, connu sous le pseudonyme de Tchatcho Mbala.''<ref>''Pointe-Noire et environs victimes de la pollution pétrolière'',Arsène Séverin, IPS, 2009 [http://ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=5271]</ref>
En {{date-|septembre 2012}}, une marée noire pollue les côtes {{citation|dans le silence le plus total. Piqué au vif, accusé de non assistance à population en danger, le gouvernement sort enfin de sa léthargie récurrente 4 mois après les faits}}, sans doute sous la {{citation|pression des ONG internationales}}<ref>''Pointe-Noire, pollution marine, silence on colmate !'', Jean Claude Ber, ''DAC'' [http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/environnement/1098-pointe-noire-pollution-marine-silence-on-colmate-.html.]</ref>.