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Jules Lapierre (syndicaliste)

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Jules Lapierre
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
Nationalité
Activité
Enfant
Marcel Lapierre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Jules Lapierre, né le à Crissey, mort le , est un syndicaliste français, membre de la direction nationale de la CGT de 1912 à 1933

Fils de cultivateurs[1] bourguignons, Jules Lapierre, traceur sur métaux fixé en région parisienne, est de formation politique allémaniste (il est membre du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de 1891 et au moins jusqu'en 1899). Mais il est d'abord un militant syndical.

Secrétaire du syndicat des métaux d'Argenteuil (1903-1910), il cumule cette fonction à partir de 1904 avec celle de secrétaire de la fédération départementale des syndicats de Seine-et-Oise. Celle-ci est renommée en 1910 Union départementale CGT des syndicats ouvriers de Seine-et-Oise, dont le siège est à Versailles[2] : il en est le secrétaire jusqu'en 1918. Parallèlement à ce parcours dans les instances régionales de la CGT (la section des Bourses du travail), Jules Lapierre participe en 1909, dans sa branche industrielle, à la création de la Fédération des Métaux CGT, dont le secrétaire est Alphonse Merrheim. En il est élu membre du Comité exécutif de cette fédération en proie à des luttes internes entre « réformistes » et « révolutionnaires ». Il fait partie de la tendance majoritaire, qui avec Merrheim (comme Jouhaux au niveau confédéral), s'oriente vers une rectification plus réformiste de l'action syndicale[3] jusqu'alors dominée par les thèmes du syndicalisme révolutionnaire. Dans cette même période 1909-1914, il fait partie de ceux que Pierre Monatte nomme le « noyau » de La Vie Ouvrière[4].

Membre du bureau confédéral de la CGT à partir de 1912, il se rallie, comme Léon Jouhaux et la plupart des dirigeants syndicalistes, à l'union sacrée en , alors qu'il avait été jusque-là un antimilitariste militant.

Après guerre, il est de ceux qui restent dans la CGT, contre les « révolutionnaires » de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU). Il en est le secrétaire adjoint, chargé au sein du bureau confédéral de suivre l'organisation des Unions départementales (UD) de la confédération, tâche à laquelle il se dévoue jusqu'à sa mort.

Il est le père du critique de cinéma Marcel Lapierre[5].

Notes et références

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  1. Archives départementales de Saône-et-Loire en ligne, état civil de Crissey, acte de naissance N° 6 de l'année 1873. Son père Joseph Lapierre est cultivateur à Crissey, tout comme sa mère Claudine Prost. Les annotations marginales ne précisent pas les date et lieu de son décès, mais enregistrent son mariage à Bezons (Seine-et-Oise) en juin 1912.
  2. Selon l'Encyclopédie socialiste syndicale et coopérative de l'Internationale ouvrière de Compère-Morel, l'Union départementale de Seine-et-Oise CGT regrouperait 13 412 syndiqués en 1911. Cf J-B. Séverac, volume Le mouvement syndical, p.306.
  3. Christian Gras, La Fédération des Métaux en 1913-1914 et l'évolution du syndicalisme révolutionnaire français, article dans Le Mouvement social, N° 77, octobre 1971, p. 85-111
  4. Pierre Monatte, La lutte syndicale, éditions François Maspero, Paris, 1976, p. 94.
  5. https://maitron.fr/spip.php?article.

Articles connexes

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Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice rédigée par Yves Lequin

Liens externes

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