Roland de Margerie
Ambassadeur de France en Allemagne | |
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Ambassadeur de France en Espagne | |
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Guy Leroy de La Tournelle (d) Armand Blanquet du Chayla (d) | |
Ambassadeur de France près le Saint-Siège | |
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Naissance | |
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Jeanne Rostand (d) |
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Archives conservées par |
Archives diplomatiques (248PAAP)[1] |
Roland Jacquin de Margerie, né le et mort le , est un diplomate français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu de la famille Jacquin de Margerie, il est le fils du diplomate Pierre Jacquin de Margerie (1861-1942), Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 1914 et ambassadeur à Berlin après la Première Guerre mondiale, et de Jeanne Rostand. Diplômé de l'École libre des sciences politiques. Il devient à son tour diplomate. Secrétaire d'ambassade à Londres avant la Seconde Guerre mondiale, il est appelé dans le cabinet de Paul Reynaud. Le , il assiste à la conférence de Briare entre les dirigeants français et britanniques, dont il rédige le compte-rendu officiel. C'est à ce moment qu'il accompagne le général de Gaulle à Londres et le présente à Winston Churchill.
Roland de Margerie part ensuite en Chine pour devenir consul général et gouverneur de la concession française de Shanghaï. La concession française est rétrocédée à la Chine en 1943. Roland de Margerie remet les clefs de la ville au maire chinois Cheng Gengbo. Il rejoint alors la légation française de Pékin.
Après guerre, il joue un rôle important dans la réconciliation avec l'Allemagne[2]. Il fut d'abord ambassadeur en Espagne franquiste de 1959 à 1962, dans un moment de détente des relations franco-espagnoles.
En tant qu'ambassadeur à Bonn, il prépare la réconciliation officielle entre de Gaulle et Adenauer et assiste à la signature du traité d'amitié franco-allemand[2] en 1963.
Il est également ambassadeur de France auprès du Saint-Siège en 1958 lors de la mort de Pie XII et l'élection de Jean XXIII. Il est ensuite ambassadeur en Espagne.
Marié à la sœur d'Alfred Fabre-Luce, il est le père d'Emmanuel Jacquin de Margerie (1924-1991), également diplomate, ambassadeur de France en Espagne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis[2], du théologien jésuite Bertrand Jacquin de Margerie (1923-2003) et de l'écrivain Diane Jacquin de Margerie (1927-2023). Ses mémoires publiés entre 2010 et 2012 sont un riche et précieux témoignage sur l'histoire du XXe siècle mais aussi un remarquable document sur l'histoire culturelle et littéraire.
Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeur Ordre National de la Légion d'Honneur
- Grand Croix de l'Ordre de l'Etoile Noire
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Roland de Margerie, Journal, 1939-1940, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, , 416 p. (ISBN 978-2246770411)
- Roland de Margerie, Tous mes adieux sont faits, Mémoires inédits de Roland de Margerie, Édition en 5 volumes préparée par Laure de Margerie-Meslay, New York, 2012
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Un ambassadeur dans les coulisses. Le rôle de Roland de Margerie en septembre 1962, de Matthieu Osmont. Du mensuel: "Dokumente - Documents. Revue du dialogue franco-allemand" No. 3, 2012. Éditeur: Dokumente Verlag, Bonn (ISSN 0012-5172) (Aussi imprimé p. 65-68)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/248paap_cle0e7b9d__papiers_roland_jacquin_de_margerie.pdf » (consulté le )
- Reuters, « Obituaries: Roland de Margerie, French Diplomat, 91 », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le ).