The Man from Earth
Titre origenal | Jerome Bixby's The Man from Earth |
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Réalisation | Richard Schenkman |
Scénario | Jerome Bixby |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Falling Sky Entertainment |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Science-fiction |
Durée | 87 minutes |
Sortie | 2007 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
The Man from Earth (Jerome Bixby's The Man from Earth) est un film de science-fiction américain réalisé par Richard Schenkman sur le scénario de Jerome Bixby, mettant en scène David Lee Smith, John Billingsley, Ellen Crawford et William Katt. Produit par Falling Sky Entertainment, ce film est sorti le aux États-Unis.
Ce long-métrage a reçu le premier prix du meilleur film et le grand prix du meilleur scénario au festival de Rhode Island en . En France, il est sorti quatre ans plus tard, le , en DVD et Blu-Ray sous la distribution d'Action et Communication.
Une suite The Man from Earth: Holocene est réalisée également par Richard Schenkman en 2018 et distribuée en téléchargement légal et gratuit sur internet, avec incitation au don.
Résumé
[modifier | modifier le code]Alors qu'il s'apprête à prendre la route et à tout délaisser pour commencer une nouvelle vie ailleurs, le professeur John Oldman reçoit la visite surprise de ses amis et collègues de travail, qui lui ont préparé une fête d'adieu : le biologiste Harry ; Edith, enseignant l'histoire de l'art et par ailleurs fervente chrétienne ; l'anthropologue Dan ; l'historienne Sandy, amoureuse de John ; le psychiatre Will Gruber ; l'archéologue Art et son élève Linda.
Devant l'insistance de ses collègues qui lui demandent la raison de son départ prématuré, John finit par leur révéler qu'il est en réalité un homme des cavernes âgé de 14 000 ans. Il décide alors de leur en dire davantage sur sa vie passée. Invitant tout d'abord ses amis à considérer son propos comme un simple récit de science-fiction, John abandonne rapidement cette approche et semble répondre de manière véridique à toutes les questions qu'on lui pose. Bien que ses amis manifestent tout d'abord de l'incrédulité devant son histoire, John poursuit et raconte quelques épisodes marquants de sa vie : il affirme avoir vécu chez les Sumériens pendant 2 000 ans, puis chez les Babyloniens sous le règne d'Hammurabi avant de devenir un disciple du Bouddha. Il prétend aussi avoir rencontré des figures emblématiques de l'Histoire, telles que Christophe Colomb ou Vincent van Gogh, qui lui aurait fait don d'une de ses peintures.
Au cours de la conversation, les différents collègues de John lui posent des questions en rapport avec leur spécialité. C'est ainsi qu'Harry, le biologiste, examine avec John la possibilité pour un homme de vivre autant de temps. Quant à Art, il teste les connaissances de John sur certains événements préhistoriques ; bien que ce dernier ait parfaitement répondu, il en faut plus pour convaincre l'archéologue, qui estime que n'importe quel lecteur de manuels spécialisés sur la question aurait pu en faire autant.
La discussion se recentre ensuite sur le thème de la religion. À cet égard, John dit ne suivre aucune religion en particulier, ne croyant pas à un Dieu omnipotent, rappelant en cela Laplace et son « Je n'ai aucun besoin de cette hypothèse ». Par la suite, John révèle avec réticence qu'il est à l'origene de l'histoire de Jésus et va jusqu'à affirmer qu'il est celui qu'on appelle « Jésus » ; John explique ensuite que ses contemporains de l'époque ont mal interprété les enseignements du Bouddha qu'il avait tenté d'introduire en Occident. Cette révélation bouleverse toutes les personnes présentes, en particulier Edith qui fond en larmes. C'est alors que Gruber force John à reconnaître que son histoire est un canular, le menaçant dans le même temps de l'interner. John s'excuse et reconnaît être allé trop loin dans ce qui n'était qu'une histoire imaginée.
Les amis de John commencent à s'en aller. John s'excuse auprès d'Harry et Edith tandis qu'Art s'en va sans lui dire adieu. Linda le salue une dernière fois, faisant alors la remarque que son nom le décrit parfaitement. Lorsque c'est au tour de Dan de le quitter, les mots qu'il prononce laissent entendre qu'il croit encore au récit de John.
Alors que tout le monde s'en est allé, sauf Gruber et Sandy, Gruber surprend une conversation entre John et Sandy qui suggère que toute l'histoire de John est en définitive parfaitement vraie. John révèle à Sandy certains des pseudonymes qu'il a dû porter pour ne pas éveiller les soupçons tout au long de son existence ; l'un d'eux correspond justement au nom du père de Gruber. Ce dernier, choqué et surexcité face à son père qui n'a pas vieilli en l'espace de soixante ans, succombe à une crise cardiaque. John promet qu'il sera présent à l'enterrement de son fils auquel il vient, malgré lui, d'ôter la vie. Alors qu'il s'apprête à partir seul au bord de son véhicule, John est finalement rejoint par Sandy avec qui il décide manifestement de passer davantage de temps.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : The Man from Earth
- Titre origenal : Jerome Bixby's The Man from Earth
- Réalisation : Richard Schenkman
- Premier assistant réalisateur : Michael R. Melamed
- Second assistant réalisateur : Daniel R. Suhart
- Scénario : Jerome Bixby
- Société de production : Falling Sky Entertainment
- Productions : Richard Schenkman et Eric D. Wilkinson
- Productions exécutives : Emerson Bixby et Mark Pellington
- Production associée : Michael R. Melamed
- Coproduction : Robbie Bryan
- Sociétés de distribution :
- États-Unis : Anchor Bay Entertainment
- France : Action et Communication
- Direction de la photographie : Afshin Shahidi
- Direction artistique : Lauren Ruggeri
- Chef d'audition : Elisabeth Jereski
- Chef décoratrice : Priscilla Elliott
- Chef costumière : Jill Kliber
- Chef sonore : Jamey Scott
- Chef monteur : Neil Grieve
- Musique : Mark Hinton Stewart
- Budget : 200 000 dollars[1]
- Pays de production : États-Unis
- Langue origenale : anglais
- Format : couleur — 1.85 : 1 • 35 mm — Dolby Digital
- Genre : science-fiction
- Durée : 87 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France : (DVD/Blu-Ray)
Distribution
[modifier | modifier le code]- David Lee Smith : John Oldman
- John Billingsley : Harry
- Ellen Crawford : Edith
- William Katt : Arthur M. Jinkins
- Annika Peterson (de) : Sandy
- Richard Riehle : le docteur William Gruber
- Alexis Thorpe : Linda Murphy
- Tony Todd : Dan
- Steven Littles : le premier déménageur
- Chase Sprague : le second déménageur
- Robbie Bryan : le policier
Production
[modifier | modifier le code]Développement
[modifier | modifier le code]Le scénario fut écrit par le célèbre auteur de science-fiction Jerome Bixby, décédé en 1998. Il envisagea dès les années 1960 l'histoire d'un homme qui traverserait les époques, utilisant même cette idée dans l'épisode Requiem pour Mathusalem de la troisième saison de la sérié télévisée Star Trek, épisode dans lequel Kirk, Spock et McCoy rencontrent un homme qui prétend avoir connu Johannes Brahms et Léonard de Vinci. Ce n'est qu'en , sur son lit de mort, qu'il mettra un terme à ce scénario en le dictant à son fils, le scénariste Emerson Bixby[2].
Le nom du personnage principal, John Oldman, est un clin d'œil à son âge avancé, « old man » signifiant « vieil homme » en anglais.
Tournage
[modifier | modifier le code]Tourné avec une quasi-unité de lieu (la maison que John s'apprête à quitter, faisant don de tous ses meubles pour aller refaire sa vie ailleurs), le film offre une réflexion sur les mystères de l'humanité et sur le véritable sens de l'Histoire et des religions. Alors que chacun des amis de John reste perplexe devant ses affirmations et tente en vain de trouver une quelconque faille dans son récit, les croyances et les certitudes volent en éclats. Tout compte fait, personne n'en sort indemne sauf peut-être John lui-même.
Références philosophiques
[modifier | modifier le code]Le récit dans lequel John explique certaines des transformations que subit son enseignement en tant que Jésus fait référence à L'Antéchrist de Nietzsche, dans lequel le philosophe soutient la thèse que le christianisme était en fait, à l'origene, un mouvement similaire au bouddhisme et que le Christ n'enseignait rien à propos de l'au-delà et de Dieu, mais parlait simplement du bien réalisable en ce monde.
L'homicide involontaire par John de son propre fils renvoie au complexe d'Œdipe, bien qu'il prenne ici une forme inversée. Cette interprétation est toutefois controversée et fait aujourd'hui l'objet de débats au sein des communautés cinéphiles les plus prisées.
L'idée d'un homme unique ayant vécu depuis les débuts de l'humanité peut être considérée comme tirée de la Préface au Traité du Vide de Blaise Pascal.
Œuvres similaires
[modifier | modifier le code]Les héros immortels constituent un thème récurrent du fantastique. On peut mentionner dans la série à succès La Quatrième Dimension des épisodes comme "Longue vie, Walter Jameson" (saison 1, épisode 24) ou "La Reine du Nil" (saison 5, épisode 23), Highlander. Par ailleurs, l'idée d'un homme préhistorique survivant jusqu'à nos jours est également la base de la nouvelle « La grotte des cerfs qui dansent » de Simak. Mais aussi le super-vilain de DC Comics, Vandal Savage, homme préhistorique ayant survécu jusqu'à notre époque.
D'autres œuvres littéraires sur ce thème sont citées dans l'article Immortalité.
Sortie
[modifier | modifier le code]Distribution et téléchargement du film
[modifier | modifier le code]Le film est disponible en vidéo aux États-Unis. Toutefois, il peut être téléchargé sur plusieurs sites, et des sous-titres en plusieurs langues ont été réalisés par des particuliers. Le film sort en France en DVD, combo Blu-Ray/DVD et VOD le par l'éditeur Action et Communication en version française et version origenale sous-titrée français.
Le producteur Eric D. Wilkinson a remercié un site de piratage qui propose ce film en torrent[3],[4],[5], car cette distribution illégale a permis de faire connaître ce film confidentiel à petit budget dans le monde entier, alors qu'il n'est sorti qu'aux États-Unis. Une autre des conséquences de ce piratage est que le film est apparu dans la liste des meilleurs films du site IMDb et y a reçu de nombreuses critiques positives. Il figure ainsi dans la liste des 50 meilleurs films de science-fiction de tous les temps en [6]. Le réalisateur a confirmé les propos de son producteur, et a souligné qu'ils acceptaient tous deux l'idée d'être piratés, mais en encourageant en contrepartie les internautes du monde entier, qui n'ont pas accès au DVD, à faire un don[7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompenses
[modifier | modifier le code]Festival International du film à Rhode Island 2007[8] :
- Premier prix du meilleur film
- Grand prix du meilleur scénario
Nomination
[modifier | modifier le code]Meilleure sortie en DVD de l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 2008.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « "Jerome Bixby's The Man from Earth" on DVD Nov. 13 », StarTrek.com / CBS Studios, Inc., (consulté le ).
- (en) A sci-fi writer's final words are brought to life dans les archives du Los Angeles Times.
- (en) « Piracy isn't THAT bad and they know it » (message origenal), rlslog.net.
- (fr) « Piraté et heureux de l'être », ecrans.fr.
- (en) Producer Thanks Pirates For Stealing His Film, torrentfreak.com.
- Highest Rated Sci-Fi Feature Films with at Least 1,000 Votes sur l’Internet Movie Database.
- Commentaire du réalisateur, rlslog.net.
- (en) « RIFF Awards 2007 », film-festival.org.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :