Alexandre Laurent (pilote)
Alexandre Laurent est un pilote de chasse français de la Deuxième Guerre mondiale, né le à Brest et mort le des suites d'une maladie contractée en Indochine. Il a rejoint le GC3 Normandie-Niemen le à Mozalsk (URSS).
Biographie
modifierAlexandre Laurent est le seul pilote à avoir noué une idylle avec une jeune Russe soviétique qui aboutira à un mariage. Son épouse, Rita, le rejoindra en France en 1946.
Carrière militaire
modifierDébuts
modifierAlexandre Laurent s'engage dans l'Armée de l'air le pour 5 ans. Il est d'abord affecté à la base aérienne de Dugny. Il est envoyé au Groupe de Chasse I/5 le à la base aérienne 112 de Reims. Il passe ensuite par la base aérienne de Lyon, puis par le Bataillon Air numéro 113 de Rochefort avant d'être envoyé à Royan, le . Il est breveté militaire le , et nommé sergent le .
Pilote
modifierLe , il part pour l'école d'aviation d'Avord, puis à Salon-de-Provence le . Le , il est affecté à la base de stockage de Carcassonne, et en , il rejoint l'Escadrille de Chasse 565 à Madagascar, sur la base de Diego Suarez.
Seconde Guerre mondiale
modifierPendant la bataille de Madagascar, il est replié le sur Tananarive, où il est fait prisonnier et désarmé le . Il est interné jusqu'au au camp d'Ambatoroka, puis il est libéré et s'engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL). C'est là qu'il se porte alors volontaire pour le front de l'Est.
Front de l'est
modifierIl est nommé aspirant le et rejoint le GC3 Normandie le à Mosalsk. Malgré son manque d'entraînement sur avion de chasse[1], il est mis en double commande sur Yak 7 pour instruction sur le « tas », avant de se voir confier un avion de chasse Yak-9. Il est affecté à la 2e Escadrille « Le Havre ». Il se distingue notamment en en abattant 2 Fock Wulf 190.
Le 11 juin 1945, « Sacha » (surnom donné par ses camarades de combat) se marie à Margarita (« Rita ») Laouava (20 ans). Une heure plus tard, le régiment part pour la France. Il ne retrouvera son épouse en France qu'en février 1946[2]. Il revient dans son pays natal le avec ses camarades du Normandie-Niemen atterrissant au Bourget aux commandes de son Yak-3. Il quitte l'unité en décembre de la même année avec les anciens.
Fin de la carrière de pilote de chasse
modifierDès son retour, il présente des troubles fonctionnels qui motivent son retrait de la chasse. Il n'est plus capable de piloter que des avions monomoteurs et des appareils de liaison. Il est nommé lieutenant le . Il est ensuite affecté au Maroc et en Allemagne et est promu capitaine le .
Il est ensuite envoyé en Indochine où il effectue un séjour du à . Pendant son séjour, il contracte une amibiase. À son retour en France, il est affecté à l'ERALA 2/37 (Escadrille d'Entrainement des Réserves de l'Aviation Légère d'Appui - anciennement CER, Centre d'entrainement des Réserves[3]) à Villacoublay comme officier d'active, commandant en second et instructeur des Réserves de l'Armée de l'air, en . Cette unité était équipée du 01/01/57 au 31/12/63 de biplaces North AméricanT 6 G[4]. Son unité remporte la coupe Maurice Arnoux avant qu'il décède de sa maladie contractée en service commandé[2].
Il meurt le jour anniversaire de son mariage, laissant sa femme et deux fils[2].
Décorations
modifierSource
modifierBibliographie
modifier- Yves Courrière (photogr. revue ICARE), Normandie Niemen : Un temps pour la guerre, Paris, Presses de la Cité, , 414 p. (ISBN 978-2-258-00590-7, BNF 34648817)
Notes et Références
modifier- Courrière 1979, p. 260-281.
- Yves Donjon, « Laurent Alexandre », sur absa3945.com (consulté le ).
- Yvon Goutz, « EERALA 00.037 », sur traditions-air.fr, (consulté le ).
- « ERALA 2/37 », sur traditions-air.fr (consulté le ).
- « Laurent Alexandre », sur cieldegloire.fr (consulté le ).