Art déco

abréviation de « Arts décoratifs », mouvement artistique d'architecture-décoration de portée mondiale, de 1920 à 1939

L'Art déco est un mouvement artistique de portée mondiale né progressivement dans les années 1910 et qui prend son plein épanouissement au cours des années 1920, avant de décliner lentement à partir des années 1930. Il embrasse l'ensemble des activités artistiques et les métiers d'art.

Art décoratif (Art déco)
Période vers 1910 - vers 1940
Origines France, Belgique
Auguste Perret, Théâtre des Champs-Élysées, Paris, bas-reliefs d'Antoine Bourdelle (1910-1913).
Flèche du Chrysler Building, New York (1930).
Palais Bolchini, Milan (1930).
Palais de Chaillot, Paris (1937).
La villa d'eaux à Villers-sur-Mer (entre 1903 et 1913) présente un polylithisme sur sa façade[1].

Le « style Art déco » tire son nom de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes qui se tint à Paris en 1925[2].

« Art déco » est l'abréviation de « arts décoratifs » et concerne l'architecture, plus spécialement l'architecture intérieure (avec ses tapisseries, vitraux, ferronnerie, peintures et sculptures ornementales) et son mobilier (ébénisterie, céramique, orfèvrerie, etc). On peut y associer l'activité de « design » qu'exigent alors les grandes séries d'équipement de l'habitat et des bureaux à cette époque, ainsi que la mode vestimentaire comme, d'une manière générale l'ensemble des arts graphiques.

Le style Art déco prend son essor avant la Première Guerre mondiale, à une époque où les volutes et les formes organiques de l'Art nouveau dominent. Il consiste en un retour à la rigueur classique : symétrie, ordres classiques (souvent très stylisés), pierre de taille (sans aucun effet pittoresque). Le décor, en général encore très présent, n'a plus la liberté qu’il présentait dans les années 1900 ; il est sévèrement encadré par ses créateurs et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste.

De portée internationale, l'Art déco se diffusa partout, en Europe et aux États-Unis, en Afrique du Nord, mais aussi au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Inde, aux Philippines, au Japon, au Viêt Nam et dans plusieurs villes chinoises telles Shanghai et encore Hong Kong.

Contexte

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Des origines antérieures à 1914

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Les origines de l'Art déco doivent être recherchées avant les années 1900-1910.

Dans les années 1880, partout en Occident, se met en place une politique de rapprochement entre les Beaux-arts (au sens classique), les artisans d'art et l'industrie, donnant naissance entre autres aux arts appliqués. Par exemple, en France, en 1882, est fondée l'Union centrale des Arts décoratifs (UCAD)[3] ; la même chose va se produire en Angleterre, en Allemagne, aux États-Unis, dans des contextes où l'initiative privée tendra parfois à primer sur l'impulsion donnée par les institutions. Ce qui fut appelé ensuite, un peu vite[précision nécessaire], l'Art nouveau, correspond en réalité à un vaste mouvement de fond, très pluriel dans ses productions, mais qui représente une rupture avec les académismes. Ainsi, dans les années 1890, les mouvements sécessionnistes allemands et autrichiens, même s'ils diffèrent de ce qui se passe à Glasgow ou à Nancy durant la même période, n'en suivent pas moins une logique de fond similaire : travailler à produire des formes nouvelles en associant différents métiers d'art, dans le but de les commercialiser à grande échelle. Ce mouvement ne se produisit pas en un jour, il fallut du temps pour que les commanditaires, les clients, le public donc, intègrent ces nouvelles formes.

Aux formes alors contemporaines parfois qualifiées péjorativement de « molles », ou encore de « style nouille »[4], des créateurs opposent, à la même époque, des lignes simples, pures et dynamiques, des compositions classiques et un emploi parcimonieux du décor. Ce désir de symétrie et de sobriété prend différentes expressions selon les pays, mais ce sont elles qui finiront par s'imposer après 1918 — le Bauhaus constituera à ce titre un véritable laboratoire.

En Autriche, par exemple, la ligne ondoyante dominante durant les premiers temps de l'Art nouveau est progressivement remplacée par un réseau de lignes orthogonales et de volumes simples, sous l'influence de l'architecte et designer écossais, Charles Rennie Mackintosh. Les artistes emblématiques de cette tendance sont Josef Hoffmann, Koloman Moser, Otto Wagner et les membres de la Wiener Werkstätte fondée en 1903. Le hasard d'une commande passée à Josef Hoffmann introduit cette évolution à Bruxelles, grande ville Art nouveau, dès 1905-1911 avec la conception du palais Stoclet. Les intérieurs, que nous connaissons grâce à des photographies, mobilisent l'ensemble du Wiener Werkstätte et notamment le peintre Gustav Klimt[5].

En France, les premiers signes de cette volonté d’évolution vers l'épure sont perceptibles dès les années 1900. Analyser le travail d'un Henri Bellery-Desfontaines permet de mesurer le passage, dès 1902-1904, entre Art nouveau et Art déco : cet artiste généreux n'est pas le seul à cette époque à opérer un point de jonction entre les styles, à réduire les frontières entre « décoratif », artisanal et artistique : Jean-Frédéric Wielhorski procède de la même manière quand il conçoit l'immeuble Duthoo à Tours (1907-1910)[6]. En 1905, Eugène Grasset publie une Méthode de composition ornementale qui donne la part belle aux formes géométriques et à ses déclinaisons[7],[8]. Cette vision tranche avec la liberté ondoyante du style d'Hector Guimard, si prisé à Paris quelques années plus tôt. L'année suivante, Paul Iribe dessine pour Paul Poiret un album de mode dont l'esthétique frappe le milieu parisien par sa nouveauté[9].

Troisième événement important, le Salon d'automne de 1910 auquel sont invités des artistes munichois qui depuis plusieurs années avaient adopté des formes plus dépouillées[10]. Autour de 1910, les décorateurs français André Mare, Louis Süe et Paul Auscher font eux aussi évoluer leur style vers davantage de rigueur et de retenue. En sculpture, François Pompon crée de nouvelles formes, elles aussi très épurées.

Sur le plan architectural, entre 1910 et 1913, s'ouvre le chantier du théâtre des Champs-Élysées, autre signe du changement esthétique radical que connaît le milieu parisien d'alors. D'abord confiés à Henry Van de Velde, la conception et le chantier reviennent rapidement à Auguste Perret. La composition rigoureuse de la façade et la place mesurée laissée au décor frappent les esprits lors de l'inauguration en 1913. Enfin, Henri Sauvage renouvelle depuis le début du siècle les repères formels architecturaux et ses références techniques[pas clair]. Le « système d’immeuble à gradins [qu’il brevète avec] Charles Sarazin en 1912 est la version urbaine du sanatorium »[11].

Ces évolutions sont résumées en 1912 sous la plume du décorateur André Vera. Dans son article « Le nouveau style », paru dans la revue L'Art décoratif[12], il exprime le rejet des formes Art nouveau qui sont asymétriques, polychromes et seraient « pittoresques » et « destinées beaucoup plus à la sensibilité qu’à la raison ». Il appelle à une « simplicité volontaire », à une « manière unique » et à une « symétrie manifeste » et exhorte les artistes à rechercher les « qualités de clarté, d’ordre et d’harmonie » qui ont marqué le classicisme du XVIIe siècle. Il appelle à reprendre le fil de l'histoire des styles français à partir de la période Louis-Philippe, sans pasticher, et conclut son article en indiquant que le « sujet des [œuvres] […], comme en lui-même il […] importe peu, sera simple » et que « [c]’est ainsi que la corbeille et la guirlande de fleurs et de fruits en viendront à constituer la marque du [futur style Art déco] ».

L'influence de la peinture des années 1910, moment de diffusion et de popularisation du fauvisme, et plus encore du cubisme, se fait sentir. Les peintres de la Section d'or exposent des œuvres souvent plus accessibles pour le public que ne l'étaient celles des Picasso et Braque de la période du cubisme analytique. Les thèmes (sport, monde ouvrier, etc.) et les couleurs chatoyantes tranchent avec les natures mortes fragmentées et avant-gardistes des pionniers du mouvement. Le vocabulaire cubiste séduit les créateurs de mode, de mobilier et de décoration intérieure[13],[14].

 
Publicité pour les cigarettes Murad par Rea Irvin, 1918.

Enfin, le Paris des années 1910 découvre les ballets russes de Serge Diaghilev, mêlant danse, musique et peinture et inspirés des Mille et une nuits. Les ballets sont une invitation au luxe et à l'exotisme ; les costumes sont créés, entre autres, par Léon Bakst. Les ballets lanceront la mode des éventails, des plumes, des jets d’eau et des couleurs vives. Les couleurs insolites s’imposeront dans le décor et le mobilier : on verra des boudoirs aux murs orangés, des salons tendus de noir.

Les années folles (1920-1929)

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L'hôtel particulier de Jacques Doucet, 33 rue Saint-James, Neuilly-sur-Seine (1929). Joseph Csaky a conçu l'escalier, Henri Laurens la fontaine, Jacques Lipchitz le manteau de la cheminée, Louis Marcoussis un tapis cubiste. Le sculpteur Gustave Miklos et d'autres ont collaboré à la décoration du studio.
 
Bureau-bibliothèque de l'Ambassade française de Pierre Chareau à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Musée des Arts Décoratifs (Paris).

C'est véritablement dans la décennie suivante, celle des années 1920, que le mouvement se déploie[15]. Tandis que l'Allemagne des années 1920 est l'objet d'une grave crise économique (dont témoigneront les artistes de la Nouvelle Objectivité), la France voit son économie repartir. Les crises monétaires de 1924 et 1926-1927 n'entraveront pas une progression qui culminera en 1930. Le monde dans son intégralité, en dehors de ces deux pôles antagonistes, se met à l'heure de la vitesse et des déplacements rapides.

Cette reprise de la paix mondiale ne peut faire oublier les difficultés laissées sur le terrain par la guerre ; les villes détruites devaient être reconstruites. Reims et Saint-Quentin, par exemple, ont été rasées à 80 % et seront rebâties en grande partie dans un style architectural forgé par des créateurs ouverts à de nouvelles conceptions de l'habitat.

La mentalité ambiante évolue avec cette guerre longue qui fait cohabiter sur le front des populations venues de tous les points du globe. Elle modifie dans l'après-guerre la signification des contenus des musées, devenus ethnographiques modernes. Elle change également le regard porté dans le milieu artistique sur ce qui était cantonné à l'exotisme, comme ce qui avait été produit précédemment avec l’architecture anglaise des cités-jardins (vérandas, terrasses, etc.) sous l’impulsion d’Ebenezer Howard[16]. Le modernisme concerne de fait les villes reliées au monde, par exemple Bordeaux (et, en face, New York). Cependant, l'instabilité monétaire en Europe provoque une hausse des prix constante jusqu'en 1927 en France et la législation française sur les loyers engendre une forte crise du logement pour les classes populaires et moyennes.

Mais le début des années 1920 voit aussi des manifestations de la richesse financière restée intacte des classes les plus aisées en France. À Paris, comme dans les grandes villes de province, les commentateurs de l'époque notent la construction de riches immeubles de rapport, villas et hôtels particuliers. Autant de chantiers prolifiques pour les artistes décorateurs et les architectes Art déco. La tendance est à une simplification du travail pour gagner en rapidité d'exécution, tendance qui structure toute l'architecture à principes modernes, jusqu'à utiliser des structures constructives en béton armé et des profils métalliques. Le modèle de la hauteur croissante de l'immeuble, signe de richesse et de modernité, est repris depuis les États-Unis qui s'affichent comme le pays le plus florissant économiquement de l'époque. Cette envie de hauteur est contenue par les plans d'urbanisme qui ne dérogent à leurs règles que si l'architecture de la construction le justifie. La raison suffisante est l'apport de progrès structurel de l'abri (construction de garages intégrés par exemple) ou esthétique (caractère patrimonial) dans la construction.

Car, globalement, les années 1920 sont aussi le théâtre d'évolutions dans différents domaines.

L'architecture Art déco

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Cette architecture se distingue par un intérêt pour la richesse de décoration, pour l'aspect ressenti, au détriment de la structure constructive et du principe de la circulation visible dans l'édifice.

Elle voisine avec l'architecture structurelle dite « moderniste » qui elle, en revanche, s'intéresse à la structure constructive, ce qui se traduit par des ouvertures pour décloisonner l'habitat et souvent aussi de larges baies vitrées. Les architectes modernistes et les maîtres d'ouvrage s'attachent moins à la richesse de la décoration. Ce qui distingue cette architecture structurelle de l'architecture Art déco plus classique est avant tout la recherche de la fonctionnalité de l'habitat (voir, par exemple, la composante structurée cuisine et salle à manger dans l'habitat, étudiée par l'architecte autrichienne Margarete Schütte-Lihotzky, en 1926) et son moindre coût de construction.

Ces deux approches architecturales comporteront de fait des passerelles conceptuelles, selon la rigueur d'application des théories et des styles en usage chez les architectes dans les pays, et selon la modernité du travail tel qu'il est défini sur le lieu de construction (architecture pouvant rester dans l'esprit colonial).

Les découvertes scientifiques et techniques

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L’aviation intercontinentale commence avec Charles Lindbergh et Jean Mermoz, l’automobile, le téléphone sont établis, la théorie de la relativité d'Albert Einstein est mise au point, etc.

La psychanalyse

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Le développement des théories de Sigmund Freud est sensible en Europe et s'applique à la classe aisée, sensibilisée aux progrès de la médecine, même s'il ne touche qu'une élite intellectuelle.

La littérature et les arts

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Notations chromatiques,Tête d'homme roux par Charles Filiger (entre 1915 et 1928).

Le surréalisme régénère les avant-gardes du début du siècle, en s'appuyant précisément sur les théories de l'inconscient, en réaction aux désastres humains de la Première Guerre mondiale. André Breton en est le chef de file.

Parallèlement, Jean Cocteau évoque le « rappel à l'ordre » (dit aussi « Retour à l'ordre ») auquel on assiste en art et en littérature. C'est le temps de Paul Valéry (qui publie Eupalinos ou l'Architecte, en 1923). Pablo Picasso délaisse la fragmentation cubiste pour s'inspirer de la peinture classique et notamment d'Ingres. Ce mouvement parti d'Europe touche dans le même temps une élite aux États-Unis qui y trouve les bases de son mouvement moderne émancipé.

Le cinéma

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Hollywood devient pleinement une « usine à rêves » et les productions des grands studios sont diffusées à travers l'Europe. En France, Marcel L'Herbier, René Clair et Germaine Dulac développent un cinéma d'avant-garde.

Les paquebots transatlantiques

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« Le Paquebot », immeuble de Pierre Patout à Paris (1934), architecte qui fut également chargé auparavant d'aménager l'intérieur de trois grands navires transatlantiques durant les années 1930.

Dans les années 1920 et 1930, avant l'apparition de l'aviation commerciale au long cours, le principal moyen de transport intercontinental est le paquebot. La concurrence féroce que se livrent les compagnies comme notamment la Cunard-White star (Grande-Bretagne), la HAPAG (Allemagne), la Compagnie générale transatlantique ou plus familièrement « Transat » (France) et la Compagnie Flote riunite Italiane (Italie), se double d'une lutte de prestige entre nations pour mettre en ligne des paquebots toujours plus rapides, élégants et confortables. À partir des années 1920, les chantiers navals commencent à faire le choix du modernisme pour l'aménagement intérieur et la décoration des navires. Alors que les navires anglais Queen Mary et Queen Elizabeth restent empreints d'un classicisme assez sage dans la continuité de leurs aînés les Mauretania, Lusitania ou Titanic, la Compagnie générale transatlantique ose le modernisme pour le paquebot Île de France (1927) et surtout le Normandie de 1935, véritable cathédrale sur mer de l'Art déco avec des décorateurs tels que Louis Süe et André Mare, Jean Dunand, Paul Jouve, Patout et Pacon, Raymond Subes, Jacques Carlu, André Carlhian, etc.[17]. Les Allemands suivent le mouvement avec le Bremen et l'Europa dont les espaces intérieurs ont été confiés au grand architecte Paul Troost. L'Italie n'est pas en reste avec les deux paquebots Rex et Conte di Savoia, emblématiques de l'époque mussolinienne, dont la décoration combine modernisme et réinterprétation de l'Antiquité romaine.

 
Fumoir d'un paquebot transatlantique (1913).

Les paquebots transatlantiques de luxe sont de tels symboles de progrès et d'opulence, d'un rêve d'une vie meilleure, que les architectes terrestres capitalisent sur ce prestige et dessinent des immeubles inspirés des plus beaux navires transatlantiques. C'est le cas de Georges-Henri Pingusson, avec l'hôtel Latitude 43[18] qui domine Saint-Tropez, de l'hôtel Normandie de Porto Rico (en) et de nombreux autres immeubles des années 1930 qui reprennent les traits stylistiques du navire-amiral de la Transat : arrondis des volumes, terrasses étagées ou encore baies vitrées en rideaux horizontaux. Cette variante de l'Art déco est souvent dénommée style paquebot en France ou Streamline Moderne aux États-Unis.

Redécouverte de l'Art déco

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En France, le succès de l'Art Déco, à son apogée dans les années 1920-1930, a été fauché par la Seconde Guerre mondiale. Anticipant l'intérêt des musées (et de nombreux collectionneurs, dont certains sont bien connus par ailleurs, tels Alain Delon, Yves Saint-Laurent ou Claude Berri, pour se cantonner à des Français), des galeristes ou antiquaires parisiens ont initié sa redécouverte dans les années 1960-1970 (exemples d'artistes concernés : Pierre Legrain, Eileen Gray, Jean Dunand, Gaston Suisse, Jean-Michel Frank, etc.), à l'origine de l'explosion du marché à partir des années 1990[19]. Parmi les plus emblématiques se trouvent Alain Blondel ou Robert et Cheska Vallois, mais aussi Stéphane Deschamps, Yvette Baran puis sa fille, Anne-Sophie Duval, Bob Walker, Alain Lesieutre, Félix Marcilhac, François-Gérard Seligmann, Bernadette Fenwick, Michel Perinet, etc. dont les noms apparaissent régulièrement dans des monographies liées à l'Art déco ou à l'Art nouveau, aussi bien académiques[20] que grand public[21], ainsi que dans les journaux relatant les grandes enchères de collections (Figaro, Gazette Drouot, etc.).

C'est la vente en 1972 de la collection Jacques Doucet qui repopularise l'Art déco au grand public[22].

Caractéristiques de l'Art déco

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Arts appliqués, Style 1925, puis Art déco

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Précédée par les appellations « Arts appliqués » ou « Style 1925 », l'appellation Art déco apparaît dans les années 1960[23] pour désigner le style qui triomphe à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui a lieu à Paris en 1925. La nouvelle désignation est officialisée par l’exposition conçue par Yvonne Brunhammer en 1966 au musée des Arts décoratifs et intitulée Les années 25. Art déco. Bauhaus. Stijl. Esprit Nouveau[24].

Deux tendances différentes coexistent dans cet ensemble d'architecture, de fabrication de mobilier et d'aménagement d'intérieur :

  • une tendance ostentatoire, qui s'adresse, au départ, à une clientèle fortunée ;
  • une tendance fonctionnelle, qui s'adresse à une clientèle de masse. Cette tendance recherche une production industrialisable (voir l'UAM, en 1929).

En architecture, cette tendance fonctionnelle se traduit par l'architecture structurelle, et concerne principalement des bâtiments publics comme des hôpitaux, des postes, des écoles, des stades, des aérogares et des terminaux portuaires voyageurs. Mais l'approche de l'architecture structurelle sera aussi appliquée pour des logements collectifs (voir par exemple les « unités d'habitation » de Le Corbusier).

L'un des thèmes en architecture ostentatoire était d'utiliser les formes des objets quotidiennement utilisés par le propriétaire du bâtiment afin de les appliquer au bâtiment. Ainsi, le toit du Chrysler Building, aux États-Unis, évoque les pare-chocs des voitures de la marque. Ce concept atteint son paroxysme ultérieurement avec le style California Crazy, où l'objet surdimensionné est un élément du bâtiment ou le bâtiment dans son entier (immeubles en forme de hot-dog, de piano, de chien…).

Cette formulation de l'Art déco permet aussi un retour à des formes et des matériaux pré-modernes (utilisation du staff de façon remarquablement appuyée dans certaines réalisations). La statuaire de façade est issue de la formulation classique et antique des atlantes, cariatides et mascarons, une formulation porteuse de symboles religieux protecteurs. Une reformulation symbolique est appliquée à cette statuaire, un marquage positif. Là, la statuaire représente des figures neutres ou des représentations personnelles des individus commanditaires marquant leur importance (comme dans l'Antiquité). Des matières contemporaines (matières plastiques par exemple) sont utilisées. Les formes épurées de vitraux, leurs motifs parfois figuratifs (jusqu'à représenter des usines), parfois abstraits, sont représentatifs du monde contemporain d'alors, de l'industrialisation.

Sans leader véritable ni théorie établie, l'Art déco fut critiqué dans le milieu créatif architectural dès ses premières années pour sa superficialité. Cette architecture était particulièrement employée pour tous les édifices devant valoriser l'image de son commanditaire, ou évoquant les loisirs : l'architecture commerciale (boutique, siège social, etc.), les théâtres et cinémas, mais aussi l'architecture domestique (le décor servant de signe de distinction sociale lors des réceptions, très en vogue dans tous les pays concernés). Touchant d'abord les classes les plus aisées, ce style fut demandé rapidement dans l'ensemble du corps social et devint très populaire. Concernant le métier de l'architecte, cette période formule l'évolution de la profession d'architecte-artiste en architecte-ensemblier qui coalise pour un chantier des artistes et des techniques d'artisans ou d'industriels.

L'importance culturelle contemporaine de l'Art déco est variable selon le pays concerné. Elle est relativement faible en France, son pays d'origine. Elle n'y est que le contre-point de l'architecture moderniste dépouillée, qui fut très en vogue, toutes classes sociales confondues, après la Seconde Guerre mondiale. Elle est d'importance en Belgique. Elle a été présente en Afrique du Nord coloniale et se mélange avec son pendant, l'architecture rigoureuse du Mouvement moderne, pour constituer un patrimoine devant être actuellement conservé après la décolonisation. Et le style Art déco a été très important dans l'histoire du Canada et celle des États-Unis (avec ses gratte-ciels marquant sa richesse), deux pays intégrateurs des architectures issues d'autres contrées, dont la culture occidentale était raffinée en comparaison. Ce fut là où les Arts déco furent créés et où ils se poursuivent.

Cette composante a toute son importance dans l'« histoire courte » de ces pays, qui aboutit à leur indépendance culturelle, où la destruction de patrimoine local n'est pas due aux guerres. Ce style est la marque de richesse de la future jet set, en constitution après la Seconde Guerre mondiale, qui remplace la clientèle des paquebots de luxe qui reliaient l'Europe aux Amériques. Cette architecture est portée par des halls d'entrée ostentatoires et symboliques, des circulations verticales en ascenseur luxueux et des intérieurs en étages tout aussi raffinés, ainsi que des inscriptions et figures statuaires symboliques extérieures. Une grande partie de ces équipements avait été, à son origine, importée d'Europe sous l'action d'architectes aussi bien européens qu'américains. En Amérique du Sud, ce style existe de la même façon pour les mêmes raisons.

 
Vase en grès signé Frères Mougin, réalisé vers 1925, dans l'atelier de la Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément.
 
Relief en basalte aux armoiries polonaises sur la façade du bâtiment du ministère des Transports à Varsovie (1931).
 
Paul Jouve, jeune panthère, 1938.
 
Serre-livre Art déco par le sculpteur René van Dievoet, 1934.

Architecture

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Le style Art Déco en architecture est en rupture avec l'Art nouveau et le style Beaux-Arts ; il consiste en un retour à la rigueur classique[25] : symétrie, ordres classiques (souvent très stylisés), pierre de taille (sans aucun effet pittoresque). Le décor, en général encore très présent, n'a plus la liberté des années 1900 ; il est sévèrement encadré par ses créateurs et son dessin s'inspire de la géométrisation cubiste. L'ornementation peut prendre la forme de décorations florales qui imitent les motifs des tissus de l'époque[25]. Le décor prend également ses sources dans les arts « primitifs » égyptiens, asiatiques voire aztèques[25] ou mayas[26]. Les motifs sont simplifiés, réduits à des figures géométriques simples (triangles, chevrons, zigzag...) et des lignes fluides[27]. Les polices de caractères sans empattement sont courantes. La combinaison de divers ornements rendent le style Art Déco original[26].

Le style Art Déco peut sembler austère en raison de la discrétion des ornements[25]. Il offre aussi des bâtiments aux dimensions monumentales comme plusieurs gratte-ciel américains ou encore à l'exposition universelle de 1937 à Paris[25].

Les spécialistes distinguent parfois trois courants Art Déco en architecture : le Zigzag Moderne, le Streamline Moderne (Moderne aérodynamique) et le PWA/WPA Moderne[26].

Le Zigzag Moderne a pour caractéristiques principales l'utilisation de corniches et de parapets décoratifs, des entourages d'ouvertures ornementaux, des motifs décoratifs géométriques angulaires, l'utilisation de verre polychrome et de brique émaillée, et d'éléments structurels comme des tours centrales avec ailes en gradins[26].

Le mouvement architectural Art Déco connaît des évolutions : ainsi dans les années 1930 se développent les constructions « modernes aérodynamiques »[25] (en anglais « Streamline Moderne »). Il s'inspire des paquebots transatlantiques comme le Normandie et tire son nom de leurs courbes aérodynamiques. Les édifices comportent des surfaces murales lisses et des garde-corps en acier, marqués par trois bandes horizontales censées suggérer le mouvement[26]. Ce style a été utilisée pour les restaurants, les gares routières, les stations-service ou les magasins. Les matériaux utilisés étaient par ailleurs plus simples vitrolite (panneaux d’émail cuits), acier, verre noir, aluminium et plastique[26]. Les principales caractéristiques du Streamline Moderne sont des courbes aérodynamiques et des formes fluides, un aspect très épuré, de longues lignes horizontales, des toits plats, etc[26]. Miami Beach se distingue par la profusion tropicale qui se combine au modernisme[25] : là, les ornements en stuc évoquent la flore et la faune locales ; les couleurs utilisées se situent dans les tons pastels, les enseignes lumineuses et les néons réhaussent les façades[25].

 
Un bâtiment Art Déco : Colony Hotel, Miami Beach.

Le troisième courant affilié à l'Art Déco est celui du PWA/WPA Moderne : il s'inscrit spécifiquement dans le contexte de la Grande Dépression aux États-Unis et des chantiers exécutés par la Public Works Administration et la Work Projects Administration sous les présidences de Franklin Delano Roosevelt. Mise en place en 1933, la PWA avait pour objectif de construire des aménagements publics tels que des barrages, des ponts, des palais de justice, des hôpitaux, des bâtiments universitaires et des écoles[26]. Ils se caractérisent par un aspect monumental, une façade symétrique, des pavillons en saillie, des châssis métalliques, des surfaces murales lisses, une ornementation moulée verticale, des entrées encadrées[26]. Enfin, toujours aux États-Unis, le style California Crazy dérive de l'Art Déco dans les années 1930-1940.

Avec la crise économique de la Grande Dépression, les projets d'architecture deviennent moins ambitieux dans les années 1930. Après la Seconde Guerre mondiale, le style Art Déco disparaît au profit d'autres mouvements comme le style international.

Matériaux

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L'usage du béton en recouvrement offre une surface plus lisse et nue que la brique, rappelant les massifs blocs de pierre utilisés dans ces civilisations antérieures.

Les bâtis sont le plus souvent en chêne. Les structures moulurées ou plaquées utilisent l’acajou, le palissandre, le thuya, l’amarante, le citronnier… Contrastes de bois clairs (citronnier) et de bois foncés (amarante), de couleurs et de matières. Si les tissus d'ameublement sont employés, les décorations murales stylisées sont peintes sur les murs, et sur des papiers peints.

 
Étui à cigarettes créé par Pierre Legrain vers 1925, présentant un décor géométrique polychrome caractéristique de la période Art déco.
 
Fauteuil club rond.

Les volumes sont parallélépipédiques, aux angles vifs, ou arrondis, ou à pans coupés. Le cercle et l’octogone sont également appréciés.

Les gratte-ciel Art déco sont généralement faits de segments empilés de dimensions décroissantes dont les jonctions se font à angles droits. En général, cette géométrie est issue des nouveaux plans d'urbanisme mis en place. Les corniches et linteaux de fenêtre sont couverts de hauts reliefs géométriques.

Le mobilier à l'origine du Style 1925 est le dernier témoin d’une longue tradition française. Les sièges sont souvent d’inspiration Directoire ou Restauration. Un souci de confort est à remarquer dans les fauteuils, inspirés du fauteuil club, aux formes profondes. Le bois est peu apparent et souvent dissimulé par un revêtement en cuir ou en textile.

Le cosy-corner, création de l’époque, fait fureur. C’est un divan d’angle, encastré dans une boiserie avec diverses étagères.

Les commodes et meubles d’appui ont une façade très souvent galbée, voire ventrue. Les tables sont rondes, ovales ou rectangulaires avec les angles cassés. Les coiffeuses et bureaux de dames sont particulièrement raffinés.

Les formes du mobilier restent classiques, avec parfois des rappels des styles antérieurs : Louis XVI, Directoire, Louis-Philippe et mobilier traditionnel africain. Mais l’art cubiste va pousser à une simplification des formes.

Les meubles sont souvent supportés par des socles. Si la ligne est épurée, le mobilier affiche une décoration soignée et souvent luxueuse. Les moulures sont rares. Les représentations solaires avec rayons sont récurrentes.

 
Gaston Suisse. Table circulaire à double plateau. 1930[31].

La sculpture est très méplate. Elle utilise un répertoire géométrique, floral ou animal, très stylisé, géométrisé. La rose est très présente en bouquet, en corbeille, en guirlande. Pour le traitement des surfaces, on utilise la dorure, la laque ou encore la marqueterie : incrustation de filets, de plaquettes en ivoire (influence de l'art nègre), de nacre ou de métal (argent, cuivre, laiton, aluminium).

On met en valeur la coloration de certains bois, tel l’érable, teinté en rouge, bleu, vert ou gris (goût de la polychromie né des Ballets russes).

Les figures sont stylisées, les motifs régulièrement répétés. Le tissu sature souvent les intérieurs de rythmes saccadés et vifs qui rappellent ceux de la musique légère de l’époque. Tous les motifs et influences déjà cités se répètent avec une constance qui contribue, certes, à l’unité du style, mais finit aussi par rendre les intérieurs étouffants.

Principaux créateurs

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Le mobilier Art déco est l’œuvre d’artistes décorateurs destinée à une clientèle aisée, ayant soif de nouveauté, mais qui demeure relativement conformiste. Il s'agit de meubles réalisés par des ébénistes qui cherchent le luxe et la perfection. Les meubles sont donc des pièces uniques. La formule Art déco caractérise un style décoratif répandu internationalement. Initialement l’Art déco, le style Moderne, ou International, appartient à un monde de luxe et d’opulence, il est un amalgame entre l’art et l’artisanat[32],[33],[34].

Édifices Art déco

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Piscine Roger-Salengro à Bruay-la-Buissière.
 
L'hôtel Paris Bastille Boutet, 22-24, rue Faidherbe à Paris.
 
Hôtel de ville de Roye.

Édifices civils

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Immeuble 71, rue de Vesle à Reims, surnommé « Immeuble Kodak ».
 
L'hôtel de ville de Waziers (Nord). Inauguré en 1933, ce bâtiment de l'architecte douaisien Jean Goniaux allie style Art déco et détails d'inspiration régionale (pignon à gradins).

Édifices religieux

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On trouve beaucoup d'autres exemples de bâtiments s'inspirant plus ou moins de l'architecture Art déco à travers toute la France ; mais ils sont plus particulièrement présents dans les zones du nord et de l'est de la France ayant souffert de destructions durant la Première Guerre mondiale, la « Reconstruction » y a très largement fait appel au style en vogue à l'époque, parfois associé à des éléments d'architecture régionale.

Belgique

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Royaume-Uni

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Salon du palais d'Eltham.

Autres pays

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Afrique

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Amériques

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Océanie

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Notes et références

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  1. La façade présente une alternance de pierre de taille (soubassement, linteaux et corniches), de céramique brique et de bois peint pour les éléments saillants. Entre les niveaux, des cartouches encadrent des carreaux émaillés portant inscription « Établissement Municipal, bains chauds, hydrothérapie ». À chaque extrémité de la façade, les hauts cartouches sont décorés de guirlandes de fleurs avec nœuds et losanges.
  2. « Art déco ou Arts déco : style décoratif mis en vedette, en 1925 par l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris (ses fondements étaient établis dès avant la guerre de 1914-1918 […] On dit aussi « Arts appliqués » […] Arts décoratifs : disciplines visant à la production d'éléments décoratifs, d'objets plus ou moins utilitaires ayant une valeur esthétique », Larousse L1, 1979, p. 410.
  3. Réjane Bargiel, et Jean-Luc Larribau, Les Arts décoratifs, une histoire en images, Paris, Les Arts décoratifs, 2006 — Introduction.
  4. Trésor de la Langue Française informatisé, « NOUILLE : Définition de NOUILLE », sur cnrtl.fr (consulté le )
  5. Christian Brandstätter, Wiener Werkstätte. Les ateliers viennois, 1903-1932, éd. Hazan, 2004, pp. 8-12.
  6. Frédéric Dufrêche (dir.), Focus Art Déco Tours, Tours, service patrimoine, , 23 p., p. 8.
  7. « Eugène Grasset. Méthode de composition ornementale, tome I Éléments rectilignes, Librairie centrale des Beaux-arts, Paris, 1905 », sur Gallica (consulté le )
  8. « Eugène Grasset. Méthode de composition ornementale, tome I Éléments rectilignes, Librairie centrale des Beaux-arts, Paris, 1905 », sur Internet Archive (consulté le )
  9. Paul Iribe, Les robes de Paul Poiret, Paris, (lire en ligne)
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  11. « Henri Sauvage (1873-1932), Charles Sarazin (1873-1950) et l'immeuble à gradins », sur Cité de l'architecture & du patrimoine (consulté le )
  12. André Vera, « Le nouveau style », L’Art décoratif,‎ 1912, tome 27, p. 21-32 (lire en ligne [PDF])
  13. Cécile Debray et Françoise Lucbert (dir.), La Section d'or. 1912-1920-1925. Le Cubisme écartelé, Paris, Musées de Châteauroux, musée Fabre, éditions Cercle d'art, (ISBN 9782702205983)
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  18. « Les dossiers de presse », sur saint-tropez.fr (consulté le ).
  19. Marine Crubilé, L’art contemporain ou le fétichisme du lucre : Thèse de doctorat en Arts et science de l'art, Université Michel de Montaigne Bordeaux III, 2018 (soutenue 2 juillet) (lire en ligne), p.120
  20. Lamia Içame, Le marché de l'Art déco à Paris (évolutions, bilan et perspectives) : Mémoire de stage de 2e année de 2e cycle, École du Louvre, (lire en ligne), p.31
  21. Jean-Louis Gaillemin, Antiquaires, Paris 6e, Assouline, , 232 p. (ISBN 9782843232121)
  22. Pendant cette vente Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé réussissent à acquérir deux banquettes de Legrain convoitées par Lesieutre : http://philocalies.blogspot.com/2015/07/jean-louis-gaillemin-8-novembre-1972-la.html
  23. Terme issu du livre de l’historien Bevis Hillier, Art déco des années 20 et 30, 1960 ; rééd. Phaidon Press, 2003, 240 p. (ISBN 978-0714843285).
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  34. Yvonne Brunhammer et Suzanne Tise, Les Artistes Décorateurs 1900-1942., Paris, Édition Flammarion, (ISBN 9782080109194)
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  38. Art Déco à Vichy
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  40. Didier Pilon, « UN VESTIGE DU RÈGLEMENT XVII : LA PRÉSERVATION DE LA PLUS ANCIENNE ÉCOLE FRANCO-SUDBUROISE », ONfr,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • 1925, quand l'Art déco séduit le monde, catalogue de l'exposition à la Cité de l'architecture du patrimoine, éditions Norma, 2013, 287 p. (ISBN 978-2915542554).
  • Généalogie de l’art contemporain, CRDP Lille, 1999.
  • Patricia Bayer, Intérieurs Art déco, Thames & Hudson, coll. « Beaux Livres », 2000, 224 p. (ISBN 978-2878111781).
  • (en) Tim Benton, Charlotte Benton et Ghislaine Wood, Art déco 1910-1939,  éd. Bulfinch, 2003, 464 p. (ISBN 978-0821228340). 
  • Bernard Blistène, « Une histoire de l'art du XXe siècle », Beaux-Arts magazine, 2002.
  • Emmanuel Bréon, Gaston Suisse. Splendeur du laque Art déco, Somogy, coll. « Essai Somogy », 2013, 269 p. (ISBN 978-2757206362).
  • Danuta Cichocka, Gustave Miklos. Un grand œuvre caché. Livres, reliures, graphismes, Fata Libelli, 2013, 225 p. (ISBN 978-2954480107).
  • Alastair Duncan, Art déco. Encyclopédie des arts décoratifs des années vingt et trente, Citadelle et Mazenod, 2010, 544 p. (ISBN 978-2850883019).
  • Christian Eludut, Le Monde animal dans l'art décoratif des années 30, Éditions BGO, 2007 (ISBN 978-2-9529802-0-3).
  • Kenneth Frampton, L'Architecture moderne. Une histoire critique, Thames & Hudson, coll. « Beaux Livres », 2006, 399 p. (ISBN 978-2878112627).
  • Peter Gössel et G. Leuthäuser, L’Architecture du XXe siècle, Taschen, 2001, 608 p. (ISBN 9783822841259).
  • Raymond Guidot, Histoire du design, Hazan, coll. « Beaux Arts », 2000, 388 p. (ISBN 978-2850259678).
  • Artdeco, histoire de style et tendance du design, 1920–1939, lire en ligne.
  • Jean-Marc Larbodière, Reconnaître. Paris. Art déco. L'architecture des années 20, éd. Massin, 2008.
  • Stéphane Laurent, Chronologie du design, Flammarion, coll. « Tout l’art. Encyclopédie », 237 p. (ISBN 978-2081219182).
  • Edward Lucie-Smith, Histoire du mobilier, Thames & Hudson, coll. « L’univers de l’art », 1990, 215 p. (ISBN 978-2878110180).
  • Félix Marcilhac, Jean Dunand, Les Éditions de l'Amateur, 1991, 351 p. (ISBN 978-2859170981).
  • Patrick Malaureille, Craquelés. Les animaux en céramique 1920-1940, Paris, Éditions Massin, , 95 p. (ISBN 978-2-7072-0210-9).
  • Laurence Mouillefarine et Evelyne Possémé (dir.), Bijoux Art déco, Les Arts décoratifs, Éditions Norma, 2009, 255 p. (ISBN 978-2915542202).
  • Jocelyn de Noblet (dir.), Catalogue de l’exposition Design, Miroir du siècle, 1993, 432 p.
  • Klaus-Jürgen Sembach, Peter Gössel et Gabriele Leuthäuser, Le Design du meuble au XXe siècle, Taschen, 1989, 225 p. (ISBN 978-3822801635).
  • Simon Texier, 1910-1939. Architectures Art déco, Paris et environs. 100 bâtiments remarquables, Parigramme, 2022.

Articles connexes

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Liens externes

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