Jean-Philippe Maitre

personnalité politique suisse (PDC/GE)

Jean-Philippe Maitre, né le à Genève et décédé le à Collonge-Bellerive, est un homme politique suisse,membre du Parti démocrate-chrétien.

Jean-Philippe Maitre
Illustration.
Portrait officiel, 2003.
Fonctions
Conseiller national
Président lui-même en 2004-2005[n 1]
Législature 42e à 47e
Groupe politique PDC (C)
Président du groupe de 1998 à 2002[n 2]
Prédécesseur Robert Tochon
Successeur Luc Barthassat
Conseiller d'État du canton de Genève

(trois mandats)
Président lui-même en 1991-92 et 1996-97
Département Économie
Prédécesseur Alain Borner
Successeur Carlo Lamprecht
Député au Grand Conseil du canton de Genève
Législature 48e, 49e et 50e
Biographie
Nom de naissance Jean-Philippe Ernest Ignace Maitre
Date de naissance
Lieu de naissance Genève
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Collonge-Bellerive
Nationalité Suisse
Parti politique PDC
Enfants Vincent Maitre
Profession Avocat

Biographie

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Origines et famille

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Jean-Philippe Ernest Ignace[réf. souhaitée] Maitre naît le à Genève. Il est originaire du même lieu et de la commune jurassienne d'Épauvillers[1]. Il est le quatrième d'une fratrie de sept enfants et le premier garçon[2].

Son père, Yves Maitre[1], est avocat et conseiller national démocrate-chrétien de 1963 à sa mort. Sa mère, née Simone Capitaine, fille d'un avocat[3], est conseillère municipale (législatif) en ville de Genève[4].

Il épouse en 1970 Christine Lucienne Mégevand[1], maire de Collonge-Bellerive durant l'année 2005-2006[réf. souhaitée]. Ils ont trois enfants[5], dont Vincent Maitre, avocat également, conseiller national depuis 2019.

Études et parcours professionnel

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Après sa scolarité et des études de droit à Genève, il ouvre une étude d'avocat[1].

Politique cantonale

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Il entre à l'âge de 21 ans a comité directeur du Parti démocrate-chrétien genevois[6].

En 1973, à l'âge de 24 ans, il est élu comme député démocrate-chrétien au Grand Conseil genevois, où il siège durant douze ans[1]. ll en devient rapidement l'une des figures les plus en vue[7].

Il est élu en à la présidence du Parti démocrate-chrétien du canton de Genève[8].

Élu au Conseil d'État en 1985, il prend en charge le département de l'économie jusqu'en 1997[1]. Il préside le collège en 1991-1992[n 3],[9] et en 1996-1997[n 4],[10].

Durant son mandat, il est un ardent défenseur de l'aéroport international de Genève. Ainsi, il démissionne en 1996 du conseil d'administration de Swissair lorsque la compagnie abandonne ses vols long-courrier au départ de Genève. Il est aussi un artisan de la promotion économique genevoise[11]. Il annonce en 1994 qu'il ne se présentera pour un quatrième mandat en 1997[12].

Politique fédérale

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Élu conseiller national en 1983, où il succède à Robert Tochon[13], pourtant premier de la liste[6], il est président du groupe parlementaire démocrate-chrétien de 1998 à 2002. Il est également membre de la Commission de politique extérieure, qu'il préside en 1988-1989, et de la Commission de l'économie et des redevances, qu'il préside en 2002-2003[14]. Couronnement[11] de sa carrière politique, il est élu président du Conseil national le [réf. souhaitée]. Il ne peut cependant assurer ce rôle de premier citoyen du pays que pendant une session.

Il défend les réformes, le consensus, le dialogue ainsi que la coopération mondiale et européenne. Il est notamment favorable à l'adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen[1].

Le , alors qu'il vient de se faire opérer d'une tumeur au cerveau, Jean-Philippe Maitre annonce officiellement son retrait de la politique[15]. Il prononce un émouvant discours d'adieu dix jours plus tard[16], avant de céder sa place à la Fribourgeoise Thérèse Meyer-Kaelin[réf. souhaitée]. Sa démission prend effet le [réf. souhaitée].

Positionnement politique

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Il fait partie de l'aile libéral de son parti[17].

Mort et obsèques

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Il meurt le à Collonge-Bellerive[1], à l'âge de 56 ans.

Ses obsèques ont lieu le en l'église Saint-Joseph (Genève) en présence notamment des conseillers fédéraux Joseph Deiss et Micheline Calmy-Rey, des anciens conseillers fédéraux Flavio Cotti et Ruth Metzler-Arnold, et de l'ensemble des autorités genevoises[5].

Il est inhumé au cimetière de Collonge-Bellerive[5].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Du 29 novembre 2004 au 28 février 2005.
  2. Du 21 septembre 1998 au 3 octobre 2002.
  3. Du au .
  4. Du au .

Références

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  1. a b c d e f g et h Kathy Riklin (trad. André Naon), « Jean-Philippe Maitre » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Christophe Passer, « L'hommage de sa famille », L'Illustré,‎ , p. 10 à 13 (lire en ligne)
  3. Rafael Matos, « Yves Maitre » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. Françoise Buffat, « Jean-Philippe Maitre : le virtuose de la parole », Journal de Genève,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  5. a b et c « Foule aux obsèques de Jean-Philippe Maitre », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  6. a et b Sabine Estier, « Un Maître [sic] sans poigne ? », L'Hebdo,‎ , p. 15 à 17 (lire en ligne)
  7. Jacques Jeannerat, « Une popularité qui manquera au PDC », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  8. FBu, « Jean-Philippe Maître [sic] élu président » (brève), Journal de Genève,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  9. (de) « Le Conseil d'État change de tête », Le Temps,‎ , p. 20 (lire en ligne)
  10. Agence télégraphique suisse, « Jean-Philippe Maitre président » (brève), Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  11. a et b « Décès de Jean-Philippe Maitre: émotion », sur rts.ch, (consulté le )
  12. Dorothée Zarjevski, « Le Genevois Jean-Philippe Maitre, 44 ans, prépare sa retraite politique », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  13. Françoise Buffat, « Jean Ziegler battu par un écologiste », Journal de Genève,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  14. « Biographie de Jean-Philippe Maitre », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  15. Agence télégraphique suisse-ap, « Jean-Philippe Maitre s'en va », Le Matin,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  16. Adrien Bron et Fabio Lo Verso, « Jean-Philippe Maitre change de combat », 24 heures,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  17. Xavier Lafargue, « Jean-Philippe Maitre vaincu par la maladie », Le Matin,‎ , p. 2 et 3 (lire en ligne)

Liens externes

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