Pierre Pflimlin
Pierre Pflimlin, né le à Roubaix et mort le à Strasbourg, est un avocat et homme d'État français, personnalité de la IVe République.
Pierre Pflimlin | ||
Pierre Pflimlin en 1975. | ||
Fonctions | ||
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Président du Parlement européen | ||
– (2 ans, 5 mois et 27 jours) |
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Législature | 3e | |
Prédécesseur | Piet Dankert | |
Successeur | Lord Henry Plumb | |
Maire de Strasbourg | ||
– (24 ans) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Prédécesseur | Charles Émile Altorffer | |
Successeur | Marcel Rudloff | |
Ministre d'État chargé de la Coopération | ||
– (1 mois) |
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Président | Charles de Gaulle | |
Premier ministre | Georges Pompidou | |
Gouvernement | Pompidou I | |
Prédécesseur | Jean Foyer | |
Successeur | Georges Gorse | |
Ministre d'État | ||
– (7 mois et 7 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Charles de Gaulle | |
Gouvernement | De Gaulle III | |
Président du Conseil des ministres français | ||
– (18 jours) |
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Président | René Coty | |
Gouvernement | Pflimlin | |
Législature | IIIe (Quatrième République) | |
Prédécesseur | Félix Gaillard | |
Successeur | Charles de Gaulle | |
Ministre des Finances, des Affaires économiques et du Plan | ||
– (6 mois et 7 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Félix Gaillard | |
Gouvernement | Gaillard | |
Prédécesseur | Félix Gaillard | |
Successeur | Edgar Faure | |
Président du Mouvement républicain populaire | ||
– (3 ans) |
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Prédécesseur | Pierre-Henri Teitgen | |
Successeur | André Colin | |
Ministre des Finances et des Affaires économiques | ||
– (10 mois et 9 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Edgar Faure | |
Gouvernement | Faure II | |
Prédécesseur | Robert Buron | |
Successeur | Robert Lacoste | |
Ministre de la France d'outre-mer | ||
– (10 mois) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Antoine Pinay | |
Gouvernement | Pinay | |
Prédécesseur | Louis Jacquinot | |
Successeur | Louis Jacquinot | |
Ministre d'État chargé du Conseil de l'Europe | ||
– (1 mois et 8 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Edgar Faure | |
Gouvernement | Faure I | |
Prédécesseur | Guy Mollet | |
Successeur | François Mitterrand | |
Ministre du Commerce et des Relations économiques extérieures | ||
– (5 mois et 9 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | René Pleven | |
Gouvernement | Pleven II | |
Prédécesseur | Jean-Marie Louvel | |
Successeur | Édouard Bonnefous | |
Ministre de l'Agriculture | ||
– (1 an, 1 mois et 8 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Henri Queuille René Pleven |
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Gouvernement | Queuille II Pleven I Queuille III |
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Prédécesseur | Gabriel Valay | |
Successeur | Paul Antier | |
– (2 ans et 8 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Robert Schuman André Marie Henri Queuille Georges Bidault |
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Gouvernement | Schuman I Marie Schuman II Queuille I Bidault II |
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Prédécesseur | Marcel Roclore | |
Successeur | Gabriel Valay | |
Député français | ||
– (3 ans et 10 mois) |
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Élection | 30 novembre 1958 | |
Réélection | 25 novembre 1962 | |
Circonscription | 8e du Bas-Rhin | |
Législature | Ire et IIe (Cinquième République) | |
Groupe politique | RPCD (1958-1962) CD (1962-1967) |
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Prédécesseur | Circonscription créée | |
Successeur | Germain Sprauer | |
– (13 ans et 29 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
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Circonscription | Bas-Rhin | |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
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Groupe politique | MRP | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Pierre Eugène Jean Pflimlin | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Roubaix (France) | |
Date de décès | (à 93 ans) | |
Lieu de décès | Strasbourg (France) | |
Nationalité | Français | |
Parti politique | JP APNA MRP (1944-1967) CD (1967-1977) CDS (après 1977) UDF (après 1978) |
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Conjoint | Marie-Odile Heinrich (1912-1985) |
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Enfants | Étienne Pflimlin Antoinette Pflimlin Odile Pflimlin |
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Diplômé de | Faculté de droit de l'université de Strasbourg | |
Profession | Avocat | |
Religion | Catholique | |
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Maires de Strasbourg Présidents du Parlement européen |
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Il devient une figure de la démocratie chrétienne après la Seconde Guerre mondiale. Député du Bas-Rhin à partir de 1945, cet Alsacien est nommé plusieurs fois ministre, chargé de portefeuilles aussi importants que l'Agriculture, la France d'outre-mer, les Finances et les Affaires économiques.
Désigné président du Conseil le dans le contexte de la guerre d'Algérie et de la crise de la IVe République finissante, il préconise une politique libérale vis-à-vis de l'Algérie française et prône une réforme profonde de l'État, mais face à l'intensité de la crise causée par le problème algérien et redoublée par le putsch d'Alger, il cède le pouvoir au général de Gaulle quelques jours seulement après son investiture. Il reste député, jusqu'en 1967, et devient, à partir de 1959, maire de Strasbourg, poste qu'il occupe jusqu'en 1983.
Nommé ministre d'État chargé de la Coopération en , il démissionne un mois plus tard pour s'opposer à la politique européenne du général de Gaulle, qu'il juge trop éloignée de ses propres convictions europhiles.
Député européen à partir de 1979, il exerce sa dernière fonction d'envergure en devenant président du Parlement européen, entre 1984 et 1987. Il met un terme à sa carrière politique en 1989.
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierPierre Pflimlin est issu d'une famille alsacienne catholique. Il est le fils de Jules Pflimlin (1875-1937) et de Léonie Schwartz[1]. Son père, Jules, travaille depuis 1893 pour l'entreprise textile Charles Mieg et Cie, de Mulhouse. Ce dernier effectue un stage dans le Nord à partir de 1903, à Roubaix. C'est pourquoi Pierre Pflimlin est né dans cette localité. Il revient jeune enfant, en Alsace, où son père dirige la filature de coton de la société Charles Mieg et Cie à partir de 1912[2]. L'un de ses oncles paternels est un clerc, à Colmar, l'autre est médecin.
Il fait ses études au lycée de Mulhouse. Après l'obtention de son baccalauréat, il étudie à l'Institut catholique de Paris et enfin à l'université de Strasbourg. Diplômé en droit et en sciences politiques, docteur en droit en 1932, il devient avocat en 1933 au barreau de Strasbourg.
Il s'intéresse à l'économie. Sa thèse porte sur « L'industrie de Mulhouse : étude historique de ses moyens de production et de ses chefs » (1932)[3]. Il participe à des études économiques[4], notamment avec l'universitaire Henry Laufenburger, professeur à l'Université de Strasbourg. Il s'intéresse avec lui à l'économie dirigée nazie, collaborant en 1938 à son étude, La nouvelle structure économique du Reich. Groupes, cartels et politique des prix (Paris, Paul Hartmann). Un de ses articles publié dans la presse en 1937 porte sur le plan de quatre ans allemand, à la suite d'un voyage d'études en Allemagne ; il souligne que la politique autarcique menée par les nazis « transforme l'Allemagne en une forteresse prête à soutenir un siège...ou à servir de base d'attaque »[5].
Son père meurt en 1937, à 63 ans ; il était alors directeur de filature, président du comité de direction des Caisses de malades d'entreprises et d'une clinique dentaire. Un autre de ses fils, Georges, est chirurgien-dentiste[6].
Il épouse en novembre 1939 Marie-Odile Heinrich, née à Strasbourg en 1912, fille d'un directeur d'école[1].
Des débuts politiques à l'extrême droite
modifierAprès avoir sympathisé avec les idées nationalistes de l'Action française[7],[8], il milite aux Jeunesses patriotes à la fin des années 1920, lorsqu'il est étudiant à Strasbourg[9],[10],[11],[12]. Il milite ensuite dans une petite organisation fondée à Strasbourg en 1933, La Force Nouvelle (die Neue Front)[13]. Il prend part en mai 1934 à Sarreguemines, en Moselle, à une réunion de la section locale de ce mouvement, aux côtés des dirigeants lorrains de la Solidarité française[14] et représente son mouvement lors d'une réunion du comité de liaison du Front national, à Paris, le mois suivant[15]. Il est aussi l'avocat de Joseph Bilger et de son Bauernbund en 1937[16],[17] et est membre d'un Comité de coordination des mouvements anti-marxistes[7], auquel appartiennent le Bauernbund ou les royalistes alsaciens.
Il milite également à l'Action populaire nationale d'Alsace, un mouvement dissident de l'Union populaire républicaine, le grand parti catholique alsacien[13]. Il participe en 1939 à la 3e Semaine sociale d'Alsace, à Colmar, discourant sur « les difficultés économiques et sociales que rencontre l'idéal familial chrétien »[18].
Sous l'Occupation
modifierIl travailla au secrétariat général de la jeunesse, à Vichy, en 1941, comme chef de bureau[19], puis fut nommé juge d'instruction à Thonon-les-Bains (de 1941[20] à 1944), et substitut du procureur de la République à Metz (en 1944).
À la Libération, le ministre de la justice François de Menthon le nomme en avril 1945 commissaire du gouvernement adjoint près la section départementale de la Moselle dépendant de la Cour de justice de Colmar, chargée de l'épuration[21].
Homme-clef de la IVe République
modifierIl adhère au Mouvement républicain populaire (MRP), parti démocrate-chrétien, dès sa création en 1945 et en devient une figure importante, d'abord en Alsace puis à l'échelle nationale, alors qu'il a suivi un itinéraire politique différent de celui des autres personnalités du MRP[22]. Il occupe la présidence de ce parti de 1956 à 1959.
Il est tout d'abord élu conseiller municipal de Strasbourg en septembre 1945 puis il est élu député dès le mois suivant sur une liste du MRP, aux côtés d'anciens parlementaires de la IIIe République (Henri Meck, Alfred Oberkirch, anciens députés, Joseph Sigrist, ancien sénateur) et d'Albert Schmitt, secrétaire départemental du MRP[23].
De 1946 au tout début de 1953, il appartient aux treize gouvernements qui se succèdent au pouvoir. Ses premières fonctions ministérielles sont celles de sous-secrétaire d'État au ministère de la Santé publique et de la Population (en 1946), puis de sous-secrétaire d'État à l'Économie nationale. Il est ensuite ministre de l'Agriculture dans huit gouvernements entre 1947 et 1951. En 1950, il se fait le promoteur sans succès d'un plan pour une organisation agricole européenne (« Pool vert »)[24]. Il occupe d'autres portefeuilles ministériels entre 1951 et 1953 (commerce, Europe, France d'outremer).
Après la chute du gouvernement Pierre Mendès France, il tente vainement, en février 1955, de former un gouvernement. Quelques jours plus tard, il est ministre des finances et des affaires économiques dans le cabinet dirigé par Edgar Faure, fonctions qu'il exerce à nouveau dans le cabinet Félix Gaillard (1957-1958).
Il est l'avant-dernier président du Conseil de la Quatrième République. Il est investi par l'Assemblée le 14 mai 1958 alors qu'un Comité de salut public composé de civils et de militaires, présidé par le général Massu, s'est constitué le 13 mai dans la soirée à Alger. Il est contraint à la démission deux semaines plus tard pour faciliter l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, puis il a dans le gouvernement dirigé par ce dernier le titre de ministre d'État sans portefeuille, à l'instar d'autres personnalités de la IVe République (-).
Durant la Ve République
modifierIl revient au gouvernement lors de la nomination de Georges Pompidou, comme ministre d'État, ministre de la Coopération, le 15 avril 1962, mais il démissionne prématurément au bout d'un mois avec les quatre autres ministres issus du MRP, en raison de graves désaccords avec le général de Gaulle au sujet de la construction européenne, à la suite d'une conférence de presse de ce dernier hostile à l'intégration européenne et moquant les partisans d'une communauté supranationale avec sa référence au « volapük intégré », en sa présence[25],[26].
Il demeure député jusqu'en 1967 ; il annonce son désir de ne pas briguer un nouveau mandat en 1966, affirmant sa volonté de consacrer son activité politique « au combat pour la construction d'une Europe politique et la réconciliation franco-allemande » et se montrant partisan ni d'un soutien inconditionnel au général de Gaulle, ni d'une opposition systématique à sa politique[27],[28]. Il fait partie des centristes qui ne sont pas prêts à tout pour en finir avec le gaullisme[29].
Il passe pour avoir été le premier maire catholique de Strasbourg de mars 1959 à mars 1983. En fait il fut, semble-t-il, le premier maire faisant profession de catholicisme. Il y avait eu avant lui Charles Hueber (1929-1935), baptisé catholique mais qui, passé au communisme, encourageait les ouvriers à sortir de l'Église. Il se montre attaché au maintien du siège du Parlement européen dans cette ville.
Après la démission du général de Gaulle et l'élection à la présidence de la République de Georges Pompidou, dans le contexte de l'entrée au gouvernement de Jacques Duhamel en 1969, il apporte son appui à la majorité présidentielle, ralliant le Centre démocratie et progrès (CDP)[30],[31], dont il est membre du conseil politique[32]. Il rejoint ensuite le Centre des démocrates sociaux (CDS), fusion en 1976 des deux partis centristes, le CDP et le Centre démocrate de Jean Lecanuet[33] ; il est membre de son comité directeur.
Ce parti l'investit pour figurer sur la liste Union pour la démocratie française (UDF) menée par Simone Veil pour la toute première élection au suffrage universel direct du Parlement européen, en 1979[34]. Il est élu député européen au Parlement de la Communauté économique européenne (CEE) dont le siège est à Strasbourg, et réélu en 1984. Vice-président depuis 1979, cet ancien membre des assemblées européennes de 1959 à 1967 et ancien président de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe est élu à 77 ans Président du Parlement européen en juillet 1984, au second tour de scrutin[35],[36],[37] et occupe cette fonction jusqu'en janvier 1987. Durant son mandat de deux ans et demi, il contribue à renforcer le pouvoir législatif de ce parlement[38].
Il se retire de la vie politique à la fin de son mandat de député européen, en 1989. Il publie en 1991 ses Mémoires d'un Européen (Fayard).
Pierre Pflimlin et son épouse Marie-Odile, décédée en 1985, sont inhumés au cimetière Saint-Gall de Strasbourg. Il est le père d’Étienne Pflimlin ancien président du Crédit mutuel, d’Odile, professeur agrégé d’allemand, et d'Antoinette, comédienne[39].
Autres mandats électifs
modifier- Élu dans les deux assemblées constituantes de 1945 et 1946
- Conseiller général du Bas-Rhin (1951-1970) : canton de Haguenau
- Conseiller général du Bas-Rhin (1971-1976) : canton de Strasbourg-Est
- Président du Conseil général du Bas-Rhin (1951-1960)
- Président du conseil de la Communauté urbaine de Strasbourg (1967-1983)
- Maire de Strasbourg (1959-1983)
Mandats européens
modifier- Représentant de la France à l'Assemblée du Conseil de l'Europe et du Parlement européen (1959-1967)
- Président de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe (1963-1966)
- Député européen (1979-1989)
- Président du Parlement européen du au (demi-mandat, comme il est d'usage depuis la première élection du Parlement européen au suffrage universel en 1979).
Autres fonctions
modifier- Administrateur (1946) puis président (1970) du Port autonome de Strasbourg
- Président de l’Avant-garde du Rhin de 1953 à 1960 et membre du comité directeur de la FSF[40].
- Président de la Compagnie générale pour la navigation sur le Rhin (1965)[41]
- Président du Comité d'études et d'action pour l'économie alsacienne (à partir de 1950)
- Président de la Société d'aménagement et d'équipement de la région de Strasbourg (1959)
- Président du Consortium international de la navigation rhénane (à partir de 1971)[42]
- Administrateur de la Société d'études et de l'Association Mer du Nord-Méditerranée
- Président (1965-70) puis président d'honneur (1970) de la Commission de développement économique régional d'Alsace (CODER)
Fonctions gouvernementales
modifierDébut | Fin | Portefeuille | Gouvernement |
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Sous-secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population | Gouin | ||
Sous-secrétaire d'État à l'Économie nationale | Bidault I | ||
Ministre de l'Agriculture | Schuman I | ||
Ministre de l'Agriculture | Marie | ||
Ministre de l'Agriculture | Schuman II | ||
Ministre de l'Agriculture | Queuille I | ||
Ministre de l'Agriculture | Bidault II | ||
Ministre de l'Agriculture | Queuille II | ||
Ministre de l'Agriculture | Pleven I | ||
Ministre de l'Agriculture | Queuille III | ||
Ministre du Commerce et des Relations économiques extérieures | Pleven II | ||
Ministre d'État chargé du Conseil de l'Europe | Faure I | ||
Ministre de la France d'outre-mer | Pinay | ||
Ministre des Finances et des Affaires économiques | Faure II | ||
Ministre des Finances, des Affaires économiques et du Plan | Gaillard | ||
Président du Conseil des ministres | Pflimlin | ||
Ministre d'État | de Gaulle III | ||
Ministre d'État chargé de la Coopération | Pompidou I |
Décorations
modifier- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne ( Allemagne)
- Médaille de l'ordre du Mérite de Bade-Wurtemberg ( Allemagne)
- Croix de guerre – ( France)
- Grand-croix de l'ordre de Pie IX ( Vatican)
- Grand-croix de l'Ordre de la Couronne de chêne ( Luxembourg) (Promotion 1960)[43]
Distinctions
modifier- Prix Robert Schuman de la Fondation Alfred Toepfer
- Ehrenbürger Citoyen d’honneur de la ville de Stuttgart (1982)
Œuvres
modifier- Henry Laufenburger, Pierre Pflimlin (1938) : La nouvelle structure économique du Reich. Groupes, cartels et politique des prix, Paris, Paul Hartmann, 1938 (Centre d'études de politique étrangère, Section d'information, publication no 12), 105 p.
- 1977 : Le cheminement de l'idée européenne, Conférence Fribourg, Éditions universitaires, 28 p.
- 1991 : Mémoires d'un Européen de la IVe à la Ve République, Paris, Fayard, 391 p.
- 1995 : Frieden - das ist der Europa-Idee gutzuschreiben : eine Geschichtsstunde mit Pierre Pflimlin, rédaction par Hanns-Georg Helwerth, Landesbildstelle Württemberg, Stuttgart, 1 Videokassette (VHS, 53 min), farbig und s/w (en all.; Paix et Europe).
Hommages
modifier- Un pont routier, mis en service en 2002 et franchissant le Rhin au sud de Strasbourg, porte son nom.
- Un boulevard, aménagé en 2007 dans le quartier du Wacken à Strasbourg, porte son nom.
- Plusieurs établissements scolaires alsaciens portent son nom : un collège de Brunstatt, dans le Haut-Rhin, ainsi que 3 écoles élémentaires dans le Bas-Rhin (à Brumath, à Marlenheim et à Vendenheim).
- Citoyen d'honneur de la ville de Stuttgart depuis 1982. Une petite place proche du centre-ville y porte son nom.
- Président d’honneur de l’Avant-garde du Rhin.
- Par décision du Conseil municipal de la ville de Strasbourg, le palais de la musique et des congrès porte désormais le nom de PMC-Pierre Pflimlin.
- Une statue monumentale a été inaugurée le dans le parc de l'Orangerie à Strasbourg.
- Un timbre, à valeur faciale de 0,60 €, a été édité le par La Poste à l'occasion du centenaire de sa naissance.
- À la suite d'une décision du Bureau du Parlement européen du , le bâtiment strasbourgeois du Parlement européen nommé anciennement « IPE 3 » s'appelle depuis le « Bâtiment Pierre Pflimlin ».
- Une grande salle de réunion du Foyer de l'étudiant catholique (FEC) de Strasbourg porte son nom.
Notes et références
modifier- « L'ascendance de Pierre Pflimlin », Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, (lire en ligne).
- « Les obsèques de M. Pflimlin », L’Express de Mulhouse, 11 mai 1937, L’Express de Mulhouse, 8 mai 1937 (faire-part de décès)
- Der Elsässer, 5 juillet 1932
- Bibliographie alsacienne : revue critique des publications concernant l'Alsace, Université de Strasbourg, 1934
- P. Pflimlin, « Ersatz ! », Journal de Confolens, 5 septembre 1937
- « Les obsèques de M. Pflimlin », L’Express de Mulhouse, 11 mai 1937
- Notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale : base Sycomore
- L’Action française, 27 février 1924 : Un Pierre Pflimlin apparait dans une liste de donateurs, pour 5 francs. Il a alors 17 ans.
- René Paira, Affaires d'Alsace : souvenirs d'un préfet alsacien, La Nuée bleue, 1990, p. 201
- François Audigier, Frédéric Schwindt (dir.), Gaullisme et gaullistes dans la France de l'Est sous la IVe République, Presses universitaires de Rennes, 2009, p. 263
- Dominique Lerch, Du journalisme au syndicalisme paysan, entre Alsace, Moselle et Algérie, un itinéraire d’extrême droite, proche du nazisme : Joseph Bilger (1905-1975)
- S Elsass, 28 avril 1928 (réunion publique des JP à Dessenheim ; P. Pflimlin discourt sur le communisme).
- Samuel Huston Goodfellow, fascism in Alsace, 1919-1945, Indiana University, 1991, p. 358
- Jean-François Colas, Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux, Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002, vol. 1, p. 97 : il siège à la tribune aux côtés des chefs lorrains de la SF (Collin et Me Duluc, de Nancy). La section de Sarreguemines, présidée par Emile Goepp, fusionne avec la SF en décembre 1934.
- L'Express de Mulhouse, 20 juin 1934
- Dominique Lerch, Du journalisme au syndicalisme paysan, entre Alsace, Moselle et Algérie, un itinéraire d’extrême droite, proche du nazisme : Joseph Bilger (1905-1975)
- L’Express de Mulhouse, 8 octobre 1937, Ibid., 19 mars 1937
- La Croix, 15 février 1939
- Journal officiel, 25 février 1941
- Journal officiel, 10 septembre 1941
- Journal officiel de la République française, 9 avril 1945
- Jean-Marie Mayeur, « Les démocrates d’inspiration chrétienne », dans Mélanges de l'École française de Rome, 1983, 95-2, p. 123
- Combat, 23 octobre 1945
- archives.eui.eu/, Notice biographique
- « M. Pierre Pflimlin et les ministres MRP donnent leur démission », Le Monde, (lire en ligne).
- cvce.eu/, extrait de la conférence de presse du général de Gaulle du 15 mai 1962
- « Pierre Pflimlin renonce à se présenter aux prochaines élections législatives », Le Monde, (lire en ligne).
- « Pierre Pflimlin: "Je continuerai à militer en faveur de l'Europe quand je ne serai plus député" », Le Monde, (lire en ligne).
- Daniele Zéraffa, « À la recherche du centre (1962-1986) dans la vie politique française », XXe siècle. Revue d'histoire, 1986/9 (Lire en ligne)
- « M. Pierre Pflimlin: "il ne faut pas que centrisme soit synonyme d'ambiguïté ou d'hésitation" », Le Monde, (lire en ligne).
- « Les membres du CPD veulent dynamiser la majorité », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le conseil politique », Le Monde, (lire en ligne).
- « "Nous denons nous unir à ceux qui sont les plus proches de nous" déclare Lecanuet », Le Monde, (lire en ligne).
- « Les candidats du DS à la candidature », Le Monde, (lire en ligne).
- « M. Pflimlin bien placé pour la présidence », Le Monde, (lire en ligne).
- « Élu président du Parlement européen, M. Pflimlin a obtenu un succès plus rapide et plus net que prévu », Le Monde, (lire en ligne).
- ina.fr, Plateau ; invité Pierre Pflimlin : Président du Parlement européen, 24 juillet 1984
- strasbourg-europe.eu/Notice biographique
- « Les Pflimlin, de la politique à la banque », sur Le Point, .
- Jouaret 2012, p. 170.
- « M. Pierre Pflimlin est nommé président de la compagnie générale pour la navigation sur le Rhin », Le Monde, (lire en ligne).
- « M. Pflimlin est élu président du consortium de la navigation rhénane », Le Monde, (lire en ligne). [ Le Monde, ]
- « Hautes distinctions », sur viewer.eluxemburgensia.lu, Luxemburger Wort, (consulté le ), p. 4
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (de) Erzbischöfl. Generalvikariat Paderborn (1987) : Zwölf Völker - eine Zukunft. Dokumentation zur Verleihung der St.-Liborius-Medaille für Einheit und Frieden an Pierre Pflimlin am 26. Oktober 1986. Hrsg. vom Erzbischöfl. Generalvikariat Paderborn, Presse- und Informationsstelle. Paderborn, Bonifatius, 51 p.
- Christian Baechler, « Pierre Pflimlin », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 29, p. 3002.
- Jean-Louis English et Daniel Riot, Itinéraires d'un Européen. Entretiens avec Pierre Pflimlin, Strasbourg, La Nuée bleue, , 397 p. (ISBN 2-7165-0267-6).
- Carole Monmarché et Édouard Pflimlin, Pierre Pflimlin : les choix d'une vie, Strasbourg, Éditions du Signe, , 165 p. (ISBN 2-7468-0310-0).
- Alain Howiller et Paul Collowald, Pierre Pflimlin, Alsacien et Européen, pour le compte du Cercle Pierre Pflimlin aux éditions Coprur-Strasbourg, .
- Jean-Marie Jouaret, La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L'Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- strasbourg-europe.eu, Notice biographique
- Européen parce qu'Alsacien - Artikelserie und Nachrufe, Dernières Nouvelles d'Alsace, 28. Juni 2000.
- Nachruf auf Pflimlin - verlesen im Europäischen Parlament, 3. Juli 2000.
- Über die 2002 eröffnete Rheinbrücke "Le Pont Pierre-Pflimlin", sur structurae.de.
- Synopsis d'un entretien avec l'écrivain Alfred Kern, sur le site de France Bleu Alsace.
- Vidéos d'archives de Pierre Pflimlin sur le site de l'INA.