Gyrobus
Le Gyrobus était un véhicule utilisé pour le transports en commun utilisant l'électricité. Contrairement au Trolleybus, les Gyrobus ne suivaient pas une ligne électrique placée au dessus du véhicule, mais des perches électriques alimentaient un moteur couplé à un volant de stockage d'énergie et permettaient une autonomie de 6 ou 10km selon le terrain.
Aujourd'hui, il n'existe plus de ligne de Gyrobus en activité, toutefois des études se poursuivent dans le domaine.
Historique
Le concept d'une propulsion au moyen d'un volant de stockage d'énergie a été développé par Oerlikon (Suisse), avec l'intention de créer une alternative à la propulsion par moteur thermique ou électrique alimenté par batterie ou ligne de contact. Le Gyrobus permettait d'utiliser l'électricité sans construire une importante infrastructure de ligne de contact en des zones ou un tel système aurait été trop onéreux au vu de la fréquentation des lignes.
Fonctionnement
Le gyrobus est propulsé par un moteur électrique, dont l'énergie est fournie par une grande roue lancée à grande vitesse. Le moteur alimentant le volant de stockage d'énergie est réversible. Une fois le volant lancé à 3000 tr/min, le moteur se transforme en générateur électrique et alimente les moteurs permettant la propulsion du véhicule.
La recharge du volant s'effectuait lors des montées et descentes des passages, au moyen d'une perche placée sur le véhicule.
La recharge du volant prenait de 30 secondes à 3 minutes, dépendant de la tension électrique appliquée aux bornes du moteur. Complétement chargé, un gyrobus était autonome sur une distance de 6km environ, à une vitesse d'environ 50-60 km/h. selon le type de véhicule et la charge de ces derniers.
Utilisation en service commercial
Yverdon-les-Bains - Grandson
La durée de vie du Gyrobus a été relativement courte. Le système a été mis en service pour la première fois entre Yverdon-les-Bains et Grandson en 1953 et l'exploitation commerciale a cessé en 1960. Il ne subsiste aucun des véhicules utilisés alors.
=Léopoldsville
Léopoldsville au Congo belge (actuellement Kinshasa en République démocratique du Congo) a été la deuxième ville a exploiter un système de Gyrobus. Douze véhicules exploitaient quatre lignes et les installations de recharges étaient situées toutes les deux kilomètres. Les Gyrobus de Léopoldsville mesuraient 10.4 mètres de longueur, pesaient 10.9 tonnes et transportaient jusqu'à 90 passagers à une vitesse maximale de 60 km /h.
Le Gyrobus a été abandonné en 1959, résultant d'une usure excessive du volant d'inertie suite à l'utilisation régulière des raccourcis utilisant des voies de circulations non goudronnées.