4e division d'infanterie coloniale
4e division d'infanterie coloniale | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie coloniale |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Toulouse |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
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La 4e division d'infanterie coloniale (4e DIC) est une unité militaire française qui regroupait des troupes coloniales. Créée peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle combat jusqu'en .
Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Composition mi-1939
[modifier | modifier le code]La division a son état-major à Toulouse[1].
- Demi-brigade de mitrailleurs indochinois et malgaches, de Pamiers :
- 16e régiment de tirailleurs sénégalais, de Montauban, Castelsarrasin et Cahors,
- 24e régiment de tirailleurs sénégalais, de Perpignan et Sète,
- 12e régiment d'artillerie coloniale, d'Agen et Auch.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition en 1940
[modifier | modifier le code]En mai 1940[2] :
- 2e régiment d'infanterie coloniale, mobilisé à Brest,
- 16e régiment de tirailleurs sénégalais, mobilisé à Montauban.
- 24e régiment de tirailleurs sénégalais, mobilisé à Perpignan
- 12e régiment d'artillerie coloniale, mobilisé à Agen,
- 212e régiment d'artillerie lourde coloniale, mobilisé à Auch,
- 74e groupe de reconnaissance de division d'infanterie, mobilisé à Tarbes.
1939
[modifier | modifier le code]La 4e DIC participe à l'offensive de la Sarre en septembre 1939, au nord de Bitche[2]. Lors de l'hiver 1939-1940, les deux régiments de tirailleurs sénégalais partent dans le midi de la France et sont remplacés par la 52e demi-brigade de mitrailleurs coloniaux, le 4e régiment d'infanterie coloniale et le régiment d'infanterie coloniale du Maroc. Ils reviennent en avril 1940[3].
1940
[modifier | modifier le code]La 4e DIC s'est illustrée au cours de la Bataille de France de 1940. Cantonnée en Alsace, à Molsheim, pendant près de six mois chez Monsieur Louis Winterberger[pertinence contestée] parmi les officiers se trouvait Louis Lesieux qui fut par la suite le premier PDG d'Air France (décédé en 1996).
Après la percée allemande du , des troupes sont amenées sur la rive gauche de la Somme pour constituer la 10e Armée française dans l'objectif de tenir le fleuve et de contre-attaquer les troupes allemandes qui se sont éloignées fortement de leurs bases de départ.
La 4e division d'infanterie coloniale commandée par le général de Bazelaire de Ruppierre, à laquelle appartenaient notamment les 16e et 24e Régiments de Tirailleurs sénégalais, a combattu du jusqu'au dans les environs d'Amiens (Aubigny, Fouilloy, Villers-Bretonneux, Dury et Saleux)[4].
Le , les Allemands massacrent un certain nombre de tirailleurs de la 4e division d'infanterie coloniale faits prisonniers au bois d'Eraine à Cressonsacq.
Le , la division, quasiment vidée de son infanterie, forme un groupement avec les restes des 13e et 16e divisions d'infanterie. À la fin des combats après l'armistice du 22 juin 1940, les débris de la division ont tous passé le Cher et se rassemblent dans le Lot[5].
Guerre d'Indochine[réf. nécessaire]
[modifier | modifier le code]Commandants de la Division
[modifier | modifier le code]- 1938[réf. souhaitée]-1940 : général Maurice de Bazelaire de Ruppierre
- 1951-1953 : général Raymond Delange
Lieux de mémoire de la 4e DIC
[modifier | modifier le code]Oise
[modifier | modifier le code]- Erquinvillers (Oise) : Monument à la 4e DIC
- Ferme de Levremont (Oise), entre Montdidier et Saint-Just-en-Chaussée : Monument à la 4e DIC
- Angivillers : monument à la sortie du village en direction de Pronleroy
- Circuit des Tirailleurs:
- Avrechy : Cimetière communal, tombes de soldats de la 4e DIC
- Lieuvillers : panneau à la mémoire des Tirailleurs sénégalais à côté du monument aux morts ; Plaque de rue
- Plainval : stèle commémorative à la 4e DIC
- Ravenel (Oise) : panneau à la mémoire des Tirailleurs sénégalais près du monument aux morts
Somme
[modifier | modifier le code]- Aubigny : sur le mur extérieur du cimetière, stèle à la mémoire de la 4e DIC mai-.
- Blangy-Tronville : sur le mur extérieur de la mairie, stèle à la mémoire de la 4e DIC mai-.
- Boves : rue Manasses Barbier
- Cachy : place à la mémoire de la 4e DIC apposée sur le monument de la guerre de 1870.
- Démuin : stèle à la mémoire de la 4e DIC mai- sur le muret cloturant le monument aux morts.
- Fouilloy : sur le mur extérieur du cimetière communal, stèle à la mémoire de la 4e DIC mai-.
- Glisy : sur le mur extérieur de l'église, à gauche de l'entrée, stèle à la mémoire de la 4e DIC mai-.
- Le Hamel : sur le mur d'un bâtiment de la place du village, stèle à la mémoire de la 4e DIC mai-.
- Longueau : 2 stèles à la mémoire de la 4e DIC mai- (1 - Rue du phare du bout du Monde, derrière Buffalo Grill. 2 - Chaussée Jules Ferry, entre le pont de l'Avre et l'entrée de parc équipement de la SNCF)
- Remiencourt : une plaque portant cette dédicace : « Aux combattants de la 4e DIC Marsouins, Bigors et Tirailleurs Sénégalais morts pour la France et au 2e R.I.C. Défenseur de Remiencourt 7 juin 1940 ».
- Villers-Bretonneux : dans l'entrée de la mairie, stèle à la mémoire de la 4e DIC mai-.
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Aubigny
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Blangy-Tronville
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Boves
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Cagny
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Fouilloy
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Le Hamel
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Longueau, Pont de l'Avre
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Longueau, Rue du phare du bout du Monde
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or, , p. 27-36 (lire en ligne)
- Charles Deschenes, « Les troupes coloniales sur le front de la Somme (18 mai - 8 juin 1940) », L'Ancre d'Or, , p. 27-36 (lire en ligne)
- F. L., « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
- Jacques Béal, Hommes et Combats en Picardie 1939 / 1945, Amiens, Martelle Éditions, 1994 (ISBN 2 - 87 890 - 035 - 9)
- Maurice Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Béal, Hommes et Combats en Picardie 1939 / 1945, Amiens, Martelle Éditions, (ISBN 2 - 87 890 - 035 - 9).
- « La 4e division d'infanterie coloniale dans la campagne de France (1939-1940) », Revue des troupes coloniales, no 282, , p. 6-17 (lire en ligne).
- « La 4e division d'infanterie coloniale dans la campagne de France (1939-1940) », Revue des troupes coloniales, no 283, , p. 23-33 (lire en ligne).