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Abbesses (métro de Paris)

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Abbesses
Butte Montmartre
L'édicule d'entrée de la station, rénové en 2022.
L'édicule d'entrée de la station, rénové en 2022.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 18e
Coordonnées
géographiques
48° 53′ 04″ nord, 2° 20′ 19″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 1
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 1 513 884 (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 3105
Ligne(s) (M)(12)
Correspondances
Funiculaire Funiculaire de Montmartre (à distance)
Bus (BUS)RATP40
(12)

Abbesses est une station de la ligne 12 du métro de Paris, située dans le 18e arrondissement de Paris.

La station se trouve au sud-ouest du quartier de Clignancourt à sa limite administrative avec le quartier des Grandes-Carrières. Elle est implantée sous la place des Abbesses et orientée approximativement nord-sud, selon l'axe du square Jehan-Rictus. Elle s'intercale entre les stations Lamarck - Caulaincourt et Pigalle ; sur cette section, le tunnel se développe sous les immeubles de la butte Montmartre avec une forte rampe de 4 %. En raison du dénivelé en surface, les quais de la station sont situés à 36 m sous la surface, ce qui en fait la plus profonde station du métro de Paris[1].

L'entrée de la station en 1949, avant l'installation de l'édicule Guimard.

La station est ouverte le [2], soit près de trois mois après l'inauguration du deuxième prolongement de la ligne A de la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris (dite Nord-Sud), depuis le terminus provisoire de Pigalle jusqu'à Jules Joffrin. Cette extension fut décidée par le conseil municipal du sur proposition d'Édouard Ballière[3],[4] et déclarée d'utilité publique par la loi du votée sur proposition de Louis Barthou[5]. Jusqu'à l'achèvement de la station, les trains n'y marquaient pas l'arrêt.

Elle doit sa dénomination à son implantation sous la place des Abbesses, laquelle fait référence aux dirigeantes de l'abbaye des Dames de Montmartre, figures du quartier à l'époque, et dont plusieurs ont des rues à leur nom dans les 9e et 18e arrondissements, comme Marguerite de Rochechouart, Louise-Émilie de La Tour d'Auvergne, Catherine de La Rochefoucauld ou Marie-Éléonore de Bellefond.

Sur le plan RATP de la ligne 12, la station porte comme sous-titre Butte Montmartre du nom de la colline sous laquelle elle se situe[6]. Ce sous-titre est cependant absent des quais de la station, les inscriptions sur la faïence de style « Nord-Sud » s'y prêtant mal.

Le , la ligne A devient l'actuelle ligne 12 du métro à la suite de l'absorption de la société du Nord-Sud le par sa concurrente, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (dite CMP), qui gère la concession de l'essentiel des autres lignes du réseau.

Comme l'ensemble des points d'arrêt de la ligne 12 de 1959 à 1960, les quais sont modernisés par la mise en place d'un carrossage métallique sur les piédroits, doté de montants horizontaux verts, par la suite repeints en bleu, et de cadres publicitaires dorés éclairés par le haut. Cet aménagement, alors largement utilisé sur le réseau en tant que moyen de rénover les stations rapidement et à moindre coût, est initialement complété de bancs, remplacés ultérieurement par des banquettes « assis-debout » et des sièges « Motte » de couleur bleue afin de s'harmoniser avec la nouvelle teinte des lambris.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, les quais de la station sont rénovés le [7], tandis que le carrossage des quais est déposé en urgence la même année en raison d'infiltrations d'eau majeures. La décoration d'origine en céramique dans le style caractéristique de l'ancien réseau Nord-Sud est restituée à l'identique 2007.

Services aux voyageurs

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L'édicule Guimard ornant l'accès à la station.

La station dispose d'un unique accès intitulé « Place des Abbesses », débouchant sur le terre-plein central de la place précitée, au droit du no 2 de la rue La Vieuville, ayant conservé ses décorations d'origine sur les murs d'échiffe. Constitué d'un escalier fixe, il est orné d'un édicule Guimard coiffé d'une verrière surnommée « libellule » ; cet édicule était présent à l'origine à la station Hôtel de Ville (accès no 6, situé sur la rue de Lobau), et remonté à son emplacement actuel en 1974 en raison de la création d'un parking souterrain attenant à l'hôtel de ville de Paris. Sa présence sur une station de l'ancienne société du Nord-Sud constitue un contre-sens historique, car celle-ci n'avait pas fait appel à Hector Guimard pour décorer ses stations, dont les accès étaient habituellement agrémentés de balustrades plus sobres en céramique et en fer forgé. Cette particularité est rappelée par une plaque à l'entrée. L'édicule fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par l'arrêté du , protection renouvelée le [8].

Compte tenu de l'importante profondeur de la station, l'accès aux quais s'effectue au moyen d'une paire d'ascenseurs ou de deux escaliers de 176 marches, imbriqués en colimaçon, depuis la salle de distribution. Ces escaliers étaient auparavant décorés de fresques vandalisées au cours du temps, remplacées par des images ayant plus ou moins rapport avec la butte Montmartre à la suite de la rénovation de la station en 2006.

Abbesses est une station en courbe de configuration standard pour le métro de Paris : elle possède deux quais, d'une longueur conventionnelle de 75 mètres, séparés par les voies du métro situées au centre et la voûte est semi-elliptique, forme spécifique aux anciennes stations du réseau Nord-Sud dont la partie inférieure des piédroits était verticale et non courbée. Ses quais se situent à 36 mètres sous le niveau du sol, ce qui en fait la station la plus profonde du métro de Paris[9]. Pour les mêmes raisons, ils sont établis selon un profil spécial caractérisé par une voûte surbaissée afin de supporter la pression considérable du gypse. Cette dernière particularité se retrouve à la station suivante sur la même ligne : Lamarck - Caulaincourt, également enfouie à grande profondeur sous la butte Montmartre[10].

La décoration en céramique reprend le style caractéristique du « Nord-Sud » d'origine, de couleur marron comme il en est d'usage dans les stations sans correspondance, selon les codes graphiques de cette ancienne compagnie. Cette teinte s'applique aux cadres publicitaires et aux entourages du nom de la station, en faïence avec des motifs végétaux et lettres « NS » entrelacées en relief, ainsi qu'aux dessins géométriques en carreaux biseautés sur les piédroits et la voûte. Le nom de la station est incorporé dans la céramique murale en blanc sur fond bleu, de petite taille au-dessus des publicités et de très grande taille entre celles-ci, tandis que les anciennes directions de la ligne (Porte de la Chapelle au nord et Porte de Versailles au sud) sont inscrites la faïence des tympans, au-dessus de l'entrée des tunnels. Ces ornements sont mariés avec les traditionnels carreaux en céramique blancs biseautés du métro de Paris, lesquels recouvrent les piédroits, la voûte ainsi que les tympans. L'éclairage est assuré par deux bandeaux-tubes suspendus et les sièges, disposés au droit des faïences nominatives de grand format, sont de style « Akiko » de couleur jaune.

Intermodalité

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La station est desservie par la ligne 40 du réseau de bus RATP, la seule à circuler sur la butte Montmartre.

En empruntant la rue Yvonne-Le-Tac, une correspondance à distance est possible avec la gare basse du funiculaire de Montmartre, également accessible depuis la station Anvers sur la ligne 2.

Fréquentation

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Nombre de voyageurs entrés à cette station[11] :

Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020[12] 2021
Nombre de voyageurs par an 2 588 279 2 555 092 2 417 881 2 276 012 2 188 257 2 450 498 2 349 588 854 658 1 513 884
Rang 212e 212e 215e 231e 240e 221e 220e 260e 232e
Nombre de stations[13] 302 302 302 302 302 302 302 304 304

À proximité

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Notes et références

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  1. « Métro, Mon amour : La station la plus profonde de Paris », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  2. Annexe no 4 du compte-rendu de la séance du 8 février 1913 de la « Commission du Métropolitain du Conseil Municipal de Paris », sur Gallica (consulté le ).
  3. Fiche d'Édouard Ballière, membre nommé en 1903, de la commission du Vieux Paris, sur cths.fr (consulté le 23 juillet 2011).
  4. Paris et les élections municipales sous la Troisième République, sur books.google.fr (consulté le 23 juillet 2011).
  5. Claude Berton, Alexandre Ossadzow et Christiane Filloles-Allex, Fulgence Bienvenüe et la construction du métropolitain de Paris, Paris, Presses de l'École nationale des ponts et chaussées, , 2e éd., 222 p. (ISBN 978-2-85978-422-5, lire en ligne), p. 183.
  6. [PDF] Plan de la ligne, sur www.ratp.fr (consulté le ).
  7. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le ).
  8. « Métropolitain, station Abbesses », notice no PA00086748, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. Jean Robert, Notre métro, 1983, 511 p. p. 88.
  10. Jean Robert, Notre métro, p. 88.
  11. « Open Data RATP », Données de la fréquentation disponibles sur l'Open Data de la RATP répertoriées par année, sur data.ratp.fr.
  12. Effet de la pandémie de Covid-19.
  13. Le nombre de stations au 31 décembre de l'année n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce exploiter une station en plus.
  14. « Lieux de tournage du Fabuleux destin d'Amélie Poulain », sur l2tc.com (consulté le ).
  15. Le Locataire de Roman Polanski, Forum des images.

Bibliographie

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  • Bernard Toulier (dir.), Mille monuments du XXe siècle en France, Paris, Éditions du patrimoine, coll. « Indicateurs du patrimoine », 1997, 416 p. (ISBN 978-2-85822-190-5), p. 206.

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Article connexe

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