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Beta Pegasi

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Bêta de Pégase • β Pegasi

Beta Pegasi
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 23h 03m 46,5s
Déclinaison +28° 04′ 58,0″
Constellation Pégase
Magnitude apparente 2,44

Localisation dans la constellation : Pégase

(Voir situation dans la constellation : Pégase)
Caractéristiques
Type spectral M2.5 II-III
Indice U-B 1,96
Indice B-V 1,65
Variabilité semi-régulière[1]
Astrométrie
Vitesse radiale km/s
Mouvement propre μα = 187,76 mas/a
μδ = 137,61 mas/a
Parallaxe 16,37 mas
Distance 199 al
(61 pc)
Magnitude absolue −1,49
Caractéristiques physiques
Masse M
Rayon 95 R
Luminosité 9 500 L
Température 3 700 K

Désignations

Scheat, β Peg, 53 Peg, HR 8775, HD 217906, BD+27°4480, SAO 90981, FK5 870, HIP 113881, WDS J23038 +2805A[2]

Beta Pegasi (β Peg / β Pegasi, Bêta Pegasi), également nommée Schéat, est une étoile de la constellation de Pégase.

Nomenclature et histoire

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En Mésopotamie

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Cette étoile est nommée tardivement, c'est-à-dire au cours de ler millénaire avant notre ère ANŠU.KUR.RA = Sisû, « le Cheval », et donne son nom à une constellation comprenant les étoiles βηιλμ Peg[3].

Chez les Grecs et les Arabes

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la figure de الفرس al-Faras, dans une édition du traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī al-Ṣūfī "ca." 1009, Bodleian Library, Oxford.

Héritière de ANŠE.KUR.RA = Sisû, « le Cheval » mésopotamien, comme cela est attesté chez Euctémon[4], la figure de l’`Ιππος grec prend une forme tout à fait différente de celle de son prédécesseur. La 3e étoile de la constellation est située, dans la Μαθηματική σύνταξις de Ptolémée ἐπι τοῦ δεξιοῦ ὥμου, « sur l’épaule droite »[5], ce que ses traducteurs arabes rendent par على منكب الفرسᶜlā mankib al-faras[6]. Mais elle apparaît sur l’astrolabe sous le nom منكب الفرس Mankib al-Faras, comme le signale ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī [7],[8].

En Europe et pour l'UAI

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Mankib al Faras ou Menkib. Comme ce nom figure sur l’astrolabe, notamment chez Maslama al-Mağrītī[9], il n’est pas étonnant de le retrouver dans les textes latins sur cet instrument dès l’an mil, notamment mentichel et feraz, chez Llobet de[10]. Richard Hinckley Allen transcrit ’Mankib al-Faras’, et relève le nom Mankib[11]. Dans sa traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) transcrit ‘Menkib Alpháras’[12], ce qui est relevé sous la forme raccourcie Menkib par Richard Hinckley Allen (1899) [11], et sert dans plusieurs catalogues du XXe[13],[14].

Scheat est toutefois le nom approuvé pour β Peg par l’Union astronomique internationale (UAI)[15]. C’est l’arabe الساق al-Sāq « la Jambe »[16]. Ce nom résulte du déplacement par Jean de Gemunden qui erreur au XVe siècle du nom de δ Aqr (voir Delta Aquarii) [13]. Nous lisons en effet chez Jean de Londres (ca. 1246): Scheat .i. crus... in crure aquarij pour δ Aqr, et à la ligne suivante: belalferaz .i. humerus equi[17]. Après lui, Jean de Gemunden (ca. 1430) confond les deux lignes et écrit: Scheat alferam: cruz equi[18], nom que reprend Joseph Juste Scaliger sous la forme Seatalferas pour en chercher l’origine dans l’arabe ساعد الفرش brachium Equi[19]. On retrouve Seat Alpharas dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)[20], mais Tycho Brahe simplifie en Seat Pegasi ou Scheat tout court[21], ce que relève Richard Hinckley Allen à côté de nombreuses autres formes[22],[23].

Propriétés

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Scheat se distingue parmi les étoiles brillantes par sa température de surface relativement basse (3700 kelvins) comparée à des étoiles comme le Soleil. Scheat est une géante rouge 47 fois plus grosse que le Soleil (soit 95 rayons solaires) et possède une luminosité totale égale à 1500 fois celle du Soleil. C'est également une étoile variable semi-régulière avec une période de 43,3 jours qui a été mise en évidence[1], et sa luminosité varie entre les magnitudes +2,31 à +2,74[24].

Références

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  1. a et b (en) V. Tabur et al., « Long-term photometry and periods for 261 nearby pulsating M giants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 400, no 4,‎ , p. 1945–1961 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.15588.x, Bibcode 2009MNRAS.400.1945T, arXiv 0908.3228, S2CID 15358380)
  2. (en) * bet Peg -- Long-period variable star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (de) Johannes Koch, « Der Dalbanna-Sternenkatalog », in : Die Welt des Orients, Bd. XXXVI (1995), p. 61. (Ph)
  4. Roland Laffitte,, « L’héritage mésopotamien des Grecs en matière de noms astraux (planètes, étoiles et constellations, signes du zodiaque), in: Lettre SELEFA n° 10 (décembre 2021), p. 28. »
  5. (el + fr) Claude Ptolémée, « Μαθηματική σύνταξις / Composition mathématique, traduite du grec en français sur les manuscrits originaux de la Bibliothèque impériale de Paris, par M. Halma et suivie des notes de M. Delambre, 2 vol, Paris : H. Grand, 1813-1816, II, pp. 46-47. »
  6. (ar/de) Claudius Ptolemäus, Der Sternkatalog des Almagest. I. Die arabischen Übersetzungen, éd. par Paul Kunitzsch, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1986, pp. 287-288.
  7. (ar) ᶜAbd al-Raḥmān Abū l-Ḥusayn b. ᶜUmar al-Ṣūfī, «  Kitāb Ṣuwar al-kawākib al-ṯābita, 960, ms. arabe 5036 : Copie anonyme et non datée réalisée pour Zāhir al-Dīn Ulūġ Beg Kūrakan, petit-fils de Tamerlan, probablement à Samarqand, ca., 1430-1449, fol. 90v. »
  8. (ar/fr) Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 120 (fr.).
  9. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 202.
  10. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, pp. 190-191.
  11. a et b (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, p. 325. »
  12. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Tabula..., Commentarii, p. 26. »
  13. a et b (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 203-204.
  14. Roland Laffitte, Héritages arabes... , pp. 190-191.
  15. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  16. Roland Laffitte / Selefa (Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises & Arabes, « Étymologie des noms arabes d'étoiles », 31 déc. 2002., p. 16. »
  17. (de) Paul Kunitzsch, « Typ VI », in : Typen von Sternverzeichnissen in astronomischen Handshriften des zehnten bis vierzehnten Jahrhunderts, Wiesbaden : Harrassowitz, 1966, p. 43.
  18. (de) Paul Kunitzsch, « Typ XVII », in : Typen von Sternverzeichnissen in astronomischen Handshriften des zehnten bis vierzehnten Jahrhunderts, Wiesbaden : Harrassowitz, 1966, p. 114.
  19. (la) Joseph-Juste Scaliger, Marci Minilii Astronomicon libri quinque, Lugduni Batavorum : s.Éd, Scaliger1600 (2nd éd.), p. 475.
  20. (la) Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 19r.
  21. (la) Tycho Brahe, « opera omnia, sive astronomiae instauratae progymnasmata...: Francofurti : impensis J. G. Schönwetteri, 1648, p. 13. »
  22. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 325. »
  23. Roland Laffitte, Héritages arabes..., op. cit., pp. 190-191.
  24. « VSX : Detail for bet Peg », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )

Liens externes

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