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Crystal LaBeija

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Crystal LaBeija
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Biographie
Naissance
Années 1930
Décès
Années 1980
Autres noms
Crystal LaAsia
Nationalité
américaine
Activité
Drag queen, co-initiatrice de la culture ballroom
Autres informations
Membre de
House of LaBeija (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Crystal LaBeija, née dans les années 1930 et morte dans les années 1990 est une artiste afro-américaine, trans, drag queen, fondatrice de la House of LaBeija en [1]. Cette House (« Maison » en anglais) est souvent citée comme étant la première de la culture ballroom[2]. Elle est considérée comme étant mère de substitution de plusieurs jeunes LGBTQ rejetés de chez eux et sans abri[3].

À ses débuts, Crystal LaBeija travaille dans le milieu drag de Manhattan dans lequel elle participe à des compétitions sous le nom de Crystal LaAsia. Les queens latinas la surnommant La Belleza (« La Beauté »), elle change de nom pour Crystal LaBeija[1],[4]. Dans les années et , le racisme était courant dans les milieu drag. Par exemple, il était de coutume que les drag queens racisées rendent leur apparence plus blanche pour avoir leur chance de gagner aux compétitions[5]. Crystal LaBeija fait partie des rares drag queens afro-américaines à remporter le titre très convoité de Queen of the Ball aux balls organisés par les blanches[6]. En , elle est couronnée Miss Manhattan[7].

Par la suite, Crystal LaBeija participe à la compétition Miss All-America Camp Beauty Pageant tenue au Town Hall de New-York City. Cette compétition est l'objet du documentaire La Reine, sorti en . Vers la fin du documentaire, Crystal LaBeija s'énerve du racisme qu'elle ressent dans les balls organisés par les drag queens blanches et accuse l'organisatrice, Flawless Sabrina (en), de tricher pour faire gagner une queen blanche, Rachel Harlow[8].

Se refusant à participer plus longtemps à un système qu'elle juge discriminant, Crystal LaBeija s'allie avec une autre drag queen noire, Lottie LaBeija, pour organiser un ball uniquement destiné aux queens noires. Sa condition pour participer à un tel ball était qu'il la mette bien en valeur[6]. L'évènement, inédit car le premier à être organisé par une House, est intitulé Crystal & Lottie LaBeija present the first annual House of LaBeija Ball at Up the Downstairs Case on West 115th Street & 5th Avenue in Harlem, NY se tient en . Pour la première fois, le mot House est employé à cet usage. L'évènement est un énorme succès[9].

Dans les années et , Crystal LaBeija continue son travail comme artiste drag queen et activiste. Ainsi, elle est la première drag queen que RuPaul voit performer, en [10].

En , le magazine Rolling Stone rapporte que Crystal LaBeija serait morte d'insuffisance hépatocellulaire en [11]. Pourtant, en , le New York Times affirme qu'elle est vivante et a été aperçue à une reprojection de La Reine[12]. L'article la décrit comme « un pillier du monde drag » et affirme qu'elle se serait réconciliée avec Harlow. Cette dernière aurait dit qu'« elle a été vraiment adorable avec moi. Elle s'est levée pour me saluer et m'embrasser [...] Elle est partie avant la fin »[11].

Crystal LaBeija et la House of LaBeija ont considérablement marqué l'histoire de la culture ballroom et de la pop culture.

Le générique d'ouverture de la série télévisée Transparent comporte des séquences montrant Crystal LaBeija dans le film La Reine[13].

Le roman « The House of Impossible Beauties » de Joseph Cassara est une fiction se déroulant dans le milieu ballroom newyorkais et inclut des personnages inspirés de Crystal LaBeija et de membres de la House of LaBeija[14].

La série télévisée Pose de Ryan Murphy inclut des personnages et des évènements inspirés de la culture ballroom new-yorkaise. Le personnage d'Elektra, joué par Dominique Jackson, a notamment des répliques similaires au discours de Crystal LaBeija à la fin de La Reine[15].

L'album visuel de Frank Ocean, Endless, contient des séquences montrant Crystal LaBeija sur le morceau Ambience 001: "In A Certain Way"[3].

Dans la saison 3 de RuPaul's Drag Race All Stars, la drag queen Aja LaBeija imite Crystal LaBeija pendant l'épisode du Snatch Game.

En , l'actuelle House of Labeija participe à l'émission de télévision Legendary, où elle termine sixième.

Notes et références

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  1. a et b (en) Jeffry J. Iovannone, « Crystal LaBeija: Legendary House Mother », sur Medium, (consulté le )
  2. Gabriel Piozza, « Tout ce qu'il faut savoir sur les bals underground de New York avant de voir « Pose » », sur Vanity Fair, (consulté le )
  3. a et b (en) Mikelle Street, « The Iconic Drag Queen Behind Frank Ocean's 'Endless' », sur Vice, (consulté le )
  4. (en) « Crystal LaBeija: Queen of Shade, Mother of the Ball », sur Tom & Lorenzo, (consulté le )
  5. (en) Mikelle Street, « 5 Things to Know About Ballroom Icon Crystal LaBeija », sur Billboard, (consulté le )
  6. a et b (en) Tim Lawrence, « A history of drag balls, houses and the culture of voguing » [PDF] (consulté le )
  7. (en) Diana Tourjee, « THE MARLOW LA FANTASTIQUE SHOW », Aperture, vol. 229,‎ , p. 40-47 (lire en ligne Accès limité)
  8. (en) Tavia Nyong'O, Afro-fabulations : the queer drama of Black life, (ISBN 9781479856275, OCLC 1031956694)
  9. (en) David E. Patiño, « The Church of OVAH: Transcendence in the House Ballroom Scene », sur ArtsEverywhere, (consulté le )
  10. (en) Jenna Wortham, « Is ‘RuPaul’s Drag Race’ the Most Radical Show on TV? », sur The New York Times Magazine, (consulté le )
  11. a et b (en) Jerry Portwood, « Why ‘The Queen’ Documentary Is an Essential Queer Time Capsule », sur Rolling Stone, (consulté le )
  12. William Grimes, « 'The Queen' on the Runway Again », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331)
  13. (en) Stephen Vider, « Why Is an Obscure 1968 Documentary in the Opening Credits of Transparent? », sur Slate Magazine, (consulté le )
  14. (en) Jacques Juliet, « The House of Impossible Beauties by Joseph Cassara review – disco, drag and tragedy », sur The Guardian, (consulté le )
  15. (en) Nick Romano et Kristen Baldwin, « Ranking Elektra's 20 best reads on 'Pose' », sur Entertainment Weekly, (consulté le )

Liens externes

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