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Kay Sage

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Kay Sage
Kay Sage en 1922.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
WoodburyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Katherine Linn SageVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Henry M. Sage (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anna Wheeler Sage (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Mouvement
Genres artistiques
Archives conservées par
Œuvres principales
On the Contrary (d), Tomorrow is Never (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Kay Sage, née Katherine Linn Sage[2] le à Albany (New York) et morte le à Woodbury (Connecticut), est une artiste peintre, écrivaine et poète surréaliste américaine.

Seconde fille d'Henry M. Sage et d'Anne Wheeler Ward Sage, Katherine Linn Sage est née au sein d'une riche famille[3]. Elle passe une grande partie de son enfance à voyager en Europe avec sa mère[4]. Ses parents divorcent en 1908.

De 1914 à 1918, Kay Sage étudie à la Corcoran School (en) à Washington, puis elle travaille au bureau de la censure de New York (New York State Censorship Board (en))[5].

Au début des années 1920, Kay Sage s'installe à Rapallo en Italie et suit des études d'art à Rome, à la British School et l'Académie des beaux-arts. En 1924, elle rencontre le prince Ranieri di San Faustino et l'épouse le . Elle fait la connaissance des écrivains T. S. Eliot et Ezra Pound. Après dix ans d'une vie mondaine qu'elle comparera plus tard à un « marais stagnant », elle quitte son mari pour assouvir ses ambitions artistiques premières. En , elle tient d'ailleurs sa première exposition individuelle à la Galleria del Milione de Milan[6].

Kay Sage s'installe ensuite à Paris. Intéressée par les surréalistes, elle renâcle cependant à les fréquenter, le groupe présentant toutes les apparences d'un « club de garçons ». Présente à l'Exposition internationale du surréalisme à la galerie des Beaux-Arts de Georges Wildenstein à Paris en , ses tableaux sont remarqués par André Breton et Yves Tanguy[3]. Elle devient la maîtresse de ce dernier[4].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Kay Sage retourne aux États-Unis et entreprend des démarches afin d'obtenir des visas pour nombre d'artistes restés en France[3]. Yves Tanguy, réformé, la rejoint à New York. Ils se marient à Reno (Nevada) le et s'installent à Woodbury. Les deux artistes commencent à exposer[4].

Mari et femme travaillent l'un à côté de l'autre dans des ateliers contigus et Woodbury devient un lieu de rencontre pour les artistes français en exil pendant la Seconde Guerre mondiale. Kay Sage multiplie les expositions personnelles à travers les États-Unis, mais plus particulièrement à Boston, New York et San Francisco. Au cours de ces années, son art acquiert une solide réputation dans le milieu des critiques d'art, bien qu'elle ait du mal à sortir de l'ombre de Tanguy, plus connu. Son travail se retrouve néanmoins régulièrement dans des expositions nationales, remporte des prix et est vendu à de grands musées d'art.

Le travail des deux peintres est souvent comparé. Les deux se seraient mutuellement influencés. On dénote cependant chez Kay Sage une inclusion d'éléments architecturaux dans de vastes paysages (un peu comme Tanguy) créant une impression de désolation.

En 1955, Yves Tanguy meurt d'une hémorragie cérébrale[4]. À la suite de ce décès qui l'affecte grandement, Kay Sage délaisse peu à peu la peinture[3]. Elle écrit son autobiographie China Eggs (Les Œufs de porcelaine), peint un ultime autoportrait Le Passage et se consacre à l'élaboration du catalogue raisonné de l'œuvre d'Yves Tanguy. Atteinte de cataracte et de divers problèmes de santé, elle réalise de petites sculptures en fil de fer et autres matériaux qu'elle expose en .

Kay Sage se suicide le , quelques jours avant la parution de son catalogue raisonné d'Yves Tanguy[6],[4].

Les cendres d'Yves Tanguy et de Kay Sage sont répandues dans la baie de Douarnenez[4] par le galeriste Pierre Matisse, conformément au testament de Kay Sage.

Connue surtout comme peintre, Kay Sage a également écrit cinq volumes de poésie, principalement en français, dont Faut dire c'qui est, en , quatre pièces de théâtre et une autobiographie, China Eggs[7].

Publications

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  • Piove in giardino (Il pleut dans le jardin), 1937, livre illustré pour enfants, Milan, edizione del Milione.
  • China Eggs, 1955, autobiographie restée inédite jusqu'à l'édition bilingue China Eggs/Les Œufs de porcelaine publiée en 1966, Charlotte et Seattle, Starbooks/L'Étoile.
  • Demain Monsieur Silber, 1957, recueil de poèmes, frontispice de Jean Dubuffet, Paris, Seghers.
  • The More I wonder. 73 poems by Kay Sage, 1957, New York, Bookman Associates.
  • Faut dire c'qui est, 1959, poèmes, Paris, Debresse.
  • Mordicus, 1962, recueil de poèmes, Paris, Pierre-André Benoît.
  • Yves Tanguy, recueil de ses œuvres, 1963, préface, New York, Pierre Matisse.

Ouvrage inédit

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Notes et références

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  1. « https://www.aaa.si.edu/collections/kay-sage-papers-9050 » (consulté le )
  2. (en) « Kay Sage | American painter and poet », Encyclopedia Britannica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d Jacqueline Chénieux-Gendron, « Sage, Kay (Katherine Linn Sage, dite) [Albany, New York 1898 - Id. 1963] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3802
  4. a b c d e et f Emmanuelle Lequeux, « La peintre Kay Sage, une surréaliste solitaire et singulière », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Colville 1999, p. 268.
  6. a et b Colville 1999, p. 267.
  7. Colville 1999, p. 275.
  8. (en) « Monolith », sur www.albanyinstitute.org (consulté le )
  9. « Afterwards », sur coloradocollege.emuseum.com (consulté le )
  10. « A Little Later | Denver Art Museum », sur www.denverartmuseum.org (consulté le )
  11. (en) « Connecticut Collections », sur ctcollections.org (consulté le )
  12. Kay Sage, A Finger on the Drum,, (lire en ligne)
  13. « Danger, Construction Ahead | Yale University Art Gallery », sur artgallery.yale.edu (consulté le )
  14. (en) « Margin of Silence », sur www.albanyinstitute.org (consulté le )
  15. (en) « Connecticut Collections », sur ctcollections.org (consulté le )
  16. (en) « The Hidden Letter », sur FAMSF (consulté le )
  17. (en-US) « From Another Approach », sur walkerart.org (consulté le )
  18. (en) « I Saw Three Cities (y1964-162) », sur artmuseum.princeton.edu (consulté le )
  19. Kay Sage, In the Third Sleep, (lire en ligne)
  20. (en) The Israel Museum, « Kay Sage, The Upper Side of the Sky », sur www.imj.org.il (consulté le )
  21. Colville 1999, p. 271.
  22. (en) Mint Museum, « RING OF IRON, RING OF WOOL, Kay Sage » (consulté le )
  23. (en) « Starlings, Caravans », sur FAMSF (consulté le )
  24. (en) « Connecticut Collections », sur ctcollections.org (consulté le )
  25. a et b Colville 1999, p. 269.
  26. « Joslyn Art Museum Omaha Nebraska | Art Museum, Art Classes Omaha Nebraska | Entertainment Omaha », sur www.joslyn.org (consulté le )
  27. (en-US) « On the Contrary », sur walkerart.org (consulté le )
  28. (en) MOMA, « Kay Sage, Hyphen » (consulté le )
  29. (en) « Kay Sage | No Passing », sur whitney.org (consulté le )
  30. (en) « Kay Sage | Tomorrow is Never », sur The Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  31. (en) MOMA, « Kay Sage, Watching the Clock » (consulté le )
  32. « The Answer Is No | Yale University Art Gallery », sur artgallery.yale.edu (consulté le )

Bibliographie

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  • Marc Alyn, Kay Sage, veilleuse du troisième sommeil, Bartillat, coll. « Approches de l'art moderne », .
  • Georgiana Colville, Scandaleusement d'elles. Trente quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, , p. 266-275.
  • Chantal Vieuille, Kay Sage ou le surréalisme américain, Éditions Complicités,  ; rééd. Artelittera, 2013.

Filmographie

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  • Kay Sage, la princesse aux œufs chinois, film documentaire réalisé par Fabrice Maze, co-produit par Seven Doc, Aube Elléouët et Oona Elléouët. Sorti en 2020.

Liens externes

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