Kayak-cross
Le kayak-cross (KX1), ou kayak cross, est une nouvelle discipline de kayak mono-place en eau vive avec obstacles. Il s'agit d'une course où de trois à quatre concurrents s'affrontent en même temps, au contraire du kayak slalom qui est une course contre-la-montre.
Les concurrents basculent en même temps d'une plateforme située entre 2 à 5 mètres au dessus du stade d'eau vive ou de la rivière[Note 1]. La position des concurrents sur la plateforme est déterminée par leur résultat chronométré réalisé sur le parcours avant l'épreuve[1].
Les concurrents doivent contourner des obstacles, dans le sens du courant pour le boudin suspendu vert et à contre-courant pour le boudin suspendu rouge[2]. À la différence du kayak slalom où il est interdit de toucher les barres symbolisant les portes, au kayak-cross il est autorisé de toucher et pousser les boudins[3]. Les concurrents doivent aussi exécuter dans une zone déterminée un esquimautage, une rotation complète du kayak dans l'eau [4]. Un passage réduit ne permettant le franchissement que d'un seul kayak se trouve aussi sur le parcours. La course dure en général une grosse minute[4]. Cette discipline s'inspire d'autres sports comme le ski-cross ou le BMX Race[2].
Les contacts sont autorisés[4], les concurrents portent donc souvent un casque plus protecteur que pour les autres disciplines de kayak et des coudières, plastrons et protège-dents mais ces équipements ne sont pas obligatoires[1].
Le kayak utilisé est différent de celui des autres épreuves, le carbone a été remplacé par le plastique pour résister aux chocs, il est deux fois plus lourd (18 kg poids minimal) et plus court[1], (2,75 m maximum contre 3,50 m pour le kayak slalom[3])[Note 2]. La pagaie est également différente avec son arrondi moins fin donc moins tranchant à cause des contacts[1]. Apparu aux Championnats du monde de slalom de canoë-kayak 2017 à Pau sous le nom d'Extreme K1[2], le kayak cross est pour la première fois une des épreuves de canoë-kayak aux Jeux olympiques d'été de 2024[Note 3].
La Fédération internationale de canoë (ICF) a choisi de nommer cette nouvelle discipline kayak-cross pour éviter tout confusion avec les formats de kayak et canoé en eau vive et s'aligner sur les autres évènements sportifs olympiques avec cross dans leur nom[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La plateforme de départ du stade d'eau vive de Vaires-sur-Marne, pour l'épreuve des Jeux olympiques de Paris 2024 était située à 4,80 m, une des plus hautes rencontrées pour cette discipline.
- La fédération française avait développé le Paname, un kayak spécifique pour les JO de Paris qui fut adopté par les deux tiers des concurrents à cette épreuve
- La Fédération internationale de canoé a demandé l'intégration de cette discipline aux Jeux olympiques. Le CIO l'a validé mais en demandant qu'une épreuve de canoé-kayak soit retirée. L'ICF a donc retiré l'épreuve masculine et féminine de épreuves masculines de kayak en ligne monoplace sur 200 mètres.
Références
[modifier | modifier le code]- Jérôme Bourret, « Spectacle, suspense, combat... Qu'est-ce que le kayak-cross, nouvelle épreuve des JO à Paris ? », L'Equipe, (lire en ligne, consulté le ).
- Vincent Poumier, « JO 2024: le kayak cross réussit ses premiers coups de pagaie olympiques », La Croix, 4 aout 2024= (lire en ligne, consulté le ).
- [vidéo] CA Paris - Vallée de la Marne, « Découvrez le kayak cross, une nouvelle discipline des Jeux Olympiques, avec Vincent », sur YouTube
- « KAYAK CROSS ou Slalom extrême (2024) », https://www.dicolympique.fr/ (consulté le ).