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Louis-Lucien Klotz

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Louis-Lucien Klotz
Illustration.
Fonctions
Ministre des Finances

(2 ans, 4 mois et 8 jours)
Gouvernement Clemenceau II
Painlevé I
Prédécesseur Joseph Thierry
Successeur Frédéric François-Marsal

(1 an, 8 mois et 23 jours)
Gouvernement Caillaux
Poincaré I
Briand III
Prédécesseur Joseph Caillaux
Successeur Charles Dumont

(3 mois et 27 jours)
Gouvernement Briand II
Prédécesseur Georges Cochery
Successeur Joseph Caillaux
Ministre de l'Intérieur

(8 mois et 16 jours)
Gouvernement Barthou
Prédécesseur Aristide Briand
Successeur René Renoult
Député français

(26 ans et 7 mois)
Élection 8 mai 1898
Réélection 27 avril 1902
6 mai 1906
24 avril 1910
26 avril 1914
16 novembre 1919
11 mai 1924
Circonscription Montdidier (1898-1919)
Somme (1919-1925)
Législature VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Henri Hennard
Sénateur français

(3 ans, 7 mois et 18 jours)
Réélection 9 janvier 1927
Circonscription Somme
Groupe politique GD
Conseiller général de la Somme
Circonscription Canton de Rosières-en-Santerre
Prédécesseur Ernest Leroy
Successeur Pierre de Lupel
Maire d'Ayencourt

(28 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 9e arrondissement de Paris
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès 17e arrondissement de Paris
Parti politique RRRS
Résidence Somme

Louis Lucien Klotz, né le à Paris (Île-de-France) et est mort le dans la même ville, est un journaliste et homme politique français radical-socialiste.

Jeunesse et études

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Louis-Lucien Klotz est issu d'une famille juive alsacienne. Il est le fils d'Eugène Klotz et de Louise Hayem installés à Paris et le neveu de Victor Klotz (1836-1906), riche négociant en soieries. Louis-Lucien Klotz suit des études de droit et obtient une licence de droit.

Parcours professionnel

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Il devient avocat à la cour d'appel de Paris. Il épouse Gabrielle Schwarz.

En 1888, pour populariser l'alliance franco-russe, il fonde un journal illustré La Vie franco-russe.

Il s'oppose à Maurice Barrès à propos du boulangisme.

Journaliste au Voltaire en 1892, il en devient le rédacteur en chef en 1895, puis le directeur politique.

En 1893, il se présente sans succès aux élections législatives à Paris. En 1895, il fonde Le Français quotidien, journal patriotique qui absorbe ensuite le Voltaire.

Des responsabilités locales

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Louis-Lucien Klotz a été un élu du département de la Somme. De 1900 à 1928, il a été maire d'Ayencourt-le-Monchel. Il avait été, depuis 1896, conseiller général du canton de Rosières-en-Santerre, poste qu'il conserve jusqu'en 1928.

En 1920, il devient également président du conseil général de la Somme, et ce jusqu'en 1928. Il cumule cette fonction avec celle de député de la circonscription de Montdidier, qu'il est entre 1898 et 1925.

Entre 1925 et 1928, il est puis sénateur de la Somme.

Il est le chef de file des radicaux-socialistes de la Somme après 1918.

Des responsabilités nationales

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Les débuts de Klotz en politique ne sont pas couronnés de succès. Après son échec parisien de 1893, il tente sa chance, en 1895, dans la circonscription de Montdidier dans la Somme, lors d'une élection législative partielle, sous l'étiquette « radicale ». Il a contre lui le fait d'être nouveau venu, parisien et juif, dans le contexte difficile de l'affaire Dreyfus. Au cours d'une campagne où l'antisémitisme n'est pas absent, un dissident radical, paysan du cru, se présente contre lui et est élu au second tour. Malgré son échec, Louis-Lucien Klotz persévère et s'implante dans la Somme grâce à ses relations et son entregent.

En 1898, il est très largement élu au 1er tour, député de la Somme (dans la même circonscription de Montdidier), sous la bannière « radicale-socialiste ». Il a fait campagne pour l'impôt sur le revenu et la retraite des vieux travailleurs. Il est ensuite constamment réélu au 1er tour : en 1902, 1906, 1910 et 1914. Le scrutin de liste ayant été rétabli en 1919, il est élu à la tête de la liste de « concentration républicaine » faisant alliance avec le député Lucien Lecointe exclu de la SFIO, et réélu une dernière fois en 1924, tout en étant hostile au cartel des gauches.

Au palais Bourbon, il est un des députés les plus actifs. Membre, et bientôt président de la commission des douanes, puis rapporteur général du budget, il est fréquemment appelé à intervenir, principalement en matière financière mais aussi dans le domaine social. Il demande en 1899, une stricte réglementation du travail des femmes et des enfants ; en 1900, la création de chambres d'agriculture dans les départements, la progressivité du droit de succession, la réforme du régime des hypothèques ; en 1901, l'adoption du scrutin de liste ; en 1904, le rachat des réseaux de chemins de fer de l'Ouest et du Midi. Il vote les lois de 1901 et de 1904 sur les congrégations religieuses. Il est aussi rapporteur du budget.

De 1925 à 1928, il est sénateur de la Somme. Au palais du Luxembourg où il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique, il consacre l'essentiel de son activité à un important rapport sur l'organisation générale de la nation en temps de guerre, qu'il présente en séance le . Au palais Bourbon comme au Sénat, il ne cesse de réclamer le paiement, par l'Allemagne, des réparations fixées par le traité de Versailles.

Il occupe des postes ministériels de premier plan :

  • ministre des Finances du au dans le gouvernement Aristide Briand (2) ;
  • ministre des Finances du au dans les gouvernements de Joseph Caillaux, Raymond Poincaré et les troisième et quatrième gouvernements d'Aristide Briand ; mis à part une interruption de trois mois en 1911, il est ministre des Finances pendant deux ans et demi ; son action principale est d'œuvrer pour l'institution de l'impôt sur le revenu, qui ne se réalise qu'en 1914 ; il a en outre à son actif le vote, en 1910, d'un nouveau tarif douanier, en réponse aux mesures protectionnistes prises par les États-Unis, et l'adoption des budgets de 1910 et 1911 ;
  • ministre de l'Intérieur du au dans le gouvernement Louis Barthou, au moment des manifestations contre la loi des Trois ans ;
  • mobilisé en , il sert comme chef d'escadron d'artillerie au gouvernement militaire de Paris, puis dirige le service de la censure au Deuxième Bureau ; revenu au palais Bourbon en , il y préside les commissions du budget et des dommages de guerre ;
  • ministre des Finances du au dans le gouvernement Georges Clemenceau (2), il est notamment chargé de négocier les « réparations » dues par l'Allemagne fixées par le traité de Versailles , dont il est co-signataire avec Georges Clemenceau; il est l'auteur de la formule fameuse : « L'Allemagne paiera ! ».

Une fin de carrière peu glorieuse

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Le , à la suite de spéculations boursières hasardeuses, il est condamné pour chèques sans provision et escroquerie à deux ans de prison[1]. Il avait dû démissionner de son siège de sénateur le et meurt moins d'un an après sa condamnation, le .

Dans ce naufrage, il entraîne sa famille, qui voit saisir l'hôtel du 9, rue de Tilsitt (actuelle ambassade de Belgique en France) qui avait appartenu à son oncle.

Publication

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  • De la guerre à la paix, 1924 (livre de souvenirs).
  1. Clemenceau disait de lui : « J’ai mis rue de Rivoli le seul Juif qui ne connaît rien aux finances » (cité par Pierre Birnbaum, in Les Fous de la République: Histoire politique des Juifs d'État, de Gambetta à Vichy.)

Pour approfondir

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Bibliographie

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Liens externes

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