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Paglia Orba

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Paglia Orba
Le sommet, avec à sa droite le Capu Tafunatu (photo aérienne)
Le sommet, avec à sa droite le Capu Tafunatu (photo aérienne)
Géographie
Altitude 2 525 m[1]
Massif Massif du Monte Cinto
(Massif corse)
Coordonnées 42° 20′ 33″ nord, 8° 52′ 43″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Corse
Département Haute-Corse
Ascension
Voie la plus facile Versant ouest puis arête sud-ouest depuis le refuge de Ciottulu a i Mori
Géologie
Âge Miocène
Roches poudingue permien
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Paglia Orba
Géolocalisation sur la carte : Corse
(Voir situation sur carte : Corse)
Paglia Orba

La[Note 1],[2] Paglia Orba (prononcé [ˌpaʎʎa ˈɔrba]) est un sommet montagneux du massif du Cinto en Corse. Elle s'élève à 2 525 mètres d'altitude, à la jonction amont des vallées du Golo (dans le Niolo) et de la Cavicchia (dans le Filosorma). Relativement isolé, ce sommet remarquable par sa silhouette caractéristique en forme de dent domine la vallée du Fango et la côte occidentale de l'île.

Située à cheval sur les communes d'Albertacce et Manso, la Paglia Orba constitue le deuxième sommet de la chaîne centrale et du Filosorma, derrière la Punta Minuta (2 556 m).

Géographie

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Carte topographique.

Avec ses 2 525 mètres d’altitude, la Paglia Orba se trouve sur les communes d'Albertacce et de Manso. Elle est dominée de près de 200 mètres par le Monte Cinto. Le Golo, le fleuve le plus long de la Corse, prend source à ses pieds.

Sur ses flancs à 1384 mètres d'altitude, prend naissance le ruisseau Orba dans la forêt communale d'Albertacce. Celle-ci est plantée uniquement de pins laricio.

Conglomérat permien de la Paglia Orba

Contrairement aux autres sommets du massif du Cinto formés principalement de roches volcaniques, cette montagne se compose de grès et conglomérats[3] (poudingue) dont certains galets dépassent le mètre cube.

Ces roches sédimentaires se sont accumulées durant le Permo-Trias au sein d'une vaste zone d'effondrement volcanique (un lac occupant une caldeira), avant d'être portées en altitude puis largement détruites par l'érosion[4] au cours de l'ère tertiaire[5]. Seuls quelques rares vestiges de ce remplissage sédimentaire subsistent de nos jours, dont la Paglia Orba préservée en bordure sud-ouest de cette caldeira.

Calasima, le plus haut village de Corse (1 095 m), dans le Niolo

La voie normale d’accès au sommet est à la frontière entre randonnée et alpinisme. Du refuge de Ciottulu a i Mori, un sentier s'oriente vers le col des Maures puis remonte un couloir très raide sur le versant ouest de la Paglia Orba. L'itinéraire marqué de cairns surplombe ensuite une falaise pour atteindre une première antécime, séparée du véritable sommet par un ravin dit « combe des Chèvres ». D'autres voies escarpées existent en face sud (fractures verticales ou cheminées) mais requièrent des notions d'escalade.[6]

L'éperon rocheux du Sphinx, en versant est de la Paglia Orba

Les randonneurs expérimentés et alpinistes peuvent également réaliser le tour de la Paglia Orba[7] en franchissant la « brèche des Géologues » (nommée en mémoire d'un géologue qui y trouva la mort[8],[9]) et la « brèche du Sphinx », près d'un bloc rocheux d'allure caractéristique.

Les faces et arêtes vertigineuses de cette « reine des montagnes corses » offrent aux pratiquants de l'escalade une multitude de voies cotées « AD » à « ED »[10].

La Paglia Orba vue depuis le Pont des 5 Arcades (D81) à Galéria, par-dessus la vallée du Fango.
La Paglia Orba (à gauche) vue depuis le barrage de Calacuccia. Au milieu, le Monte Cintu.

Notes et références

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  1. L'usage en français (livres de randonnées...) semble consacrer le féminin, alors qu'en corse, le sommet est masculin : u Paglia Orba. L'usage du féminin est donc sujet à caution.

Références

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  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Jean Chiorboli, « Paglia Orba : sommets corses emblématiques », Corse-Matin « Settimana »,‎ (ISSN 2429-4764)
  3. BRGM, « Notice de la carte géologique de la France à 1/50000 feuille Galeria-Osani », sur Infoterre, (consulté le )
  4. Alain Gauthier, Corse, l'Élysée du Géologue, Albiana, , 232 p. (ISBN 978-2-8241-0632-8), p. 62
  5. (en) Bouchra Zarki‐Jakni, Peter van der Beek, Gérard Poupeau, Marc Sosson, Erika Labrin, Philippe Rossi et Jean Ferrandini, « Cenozoic denudation of Corsica in response to Ligurian and Tyrrhenian extension: Results from apatite fission track thermochronology », Tectonics, vol. 23, no 1,‎ (ISSN 0278-7407, DOI 10.1029/2003TC001535, lire en ligne, consulté le )
  6. Fabrikant 1982, p. 196-198.
  7. Fabrikant 1982, p. 208.
  8. Fabrikant 1982, p. 190.
  9. (en) « Climber killed », Belfast Telegraph,‎ , p. 7 (ISSN 0307-5664, lire en ligne)
  10. Fabrikant 1982, p. 194-195.

Bibliographie

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  • Michel Fabrikant, Guide des montagnes corses : Randonnées pédestres et escalades, Grenoble, Didier Richard, coll. « Cartes et guides de Corse », , 408 p., 12 × 18 cm (ISBN 978-2-7038-0018-7)

Liens externes

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