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Parc de Sceaux

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Parc de Sceaux
Image illustrative de l’article Parc de Sceaux
Parc de Sceaux, plaine des quatre statues avec les parterres de Le Nôtre restitués.
Vue vers Châtenay-Malabry.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Commune Sceaux et Antony
Superficie 1,81 km2
Cours d'eau ru d'Aulnay
Histoire
Création
Caractéristiques
Type Jardin public, Jardin français
Lieux d'intérêts Château de Sceaux, orangerie, statuaire, grand canal
Gestion
Propriétaire Conseil départemental des Hauts-de-Seine
Protection arbres remarquables, jardin remarquable
Lien Internet http://domaine-de-sceaux.hauts-de-seine.net/
Accès et transport
Gare (RER)(B) Parc de Sceaux & Croix de Berny
Localisation
Coordonnées 48° 46′ 12″ nord, 2° 17′ 53″ est

Carte

Le parc de Sceaux, ensemble du domaine de Sceaux, est propriété du département des Hauts-de-Seine et son parc s'étend sur les territoires des communes de Sceaux et d'Antony.

Le parc fut dessiné par André Le Nôtre à la fin du XVIIe siècle à la demande de Colbert puis de son fils le marquis de Seignelay. À la Révolution, par les spéculations de la Bande Noire[1], le domaine est pillé, revendu à un exploitant agricole, Jean François Hippolyte Lecomte, et le château comme les cascades sont détruits. Un nouveau château est érigé à partir de 1856 par sa fille, Anne-Marie Lecomte-Stuart, mariée au duc de Trévise[2].

La superficie du parc est de 181 hectares : 121 sur la commune de Sceaux, 60 à Antony.

Le château de Sceaux accueille depuis 1937 les collections du musée de l'Île-de-France, renommé en 2013 musée du domaine départemental de Sceaux.

Le premier château de Sceaux

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Au XVe siècle, il y a à Sceaux un manoir : en 1470, le seigneur de Sceaux, Jean II Baillet (1400-1477), maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi, y reçoit le roi Louis XI et la reine Charlotte de Savoie avec toute la Cour. Il avait réuni les trois fiefs formant la seigneurie de Sceaux : Ceaux-le-Petit, l'Enffermerie de Saint-Germain-des-Près et Ceaux-le-Grand. Cette dernière terre lui venant de son père, Pierre Baillet, premier seigneur de Sceaux, qui l'avait achetée à Alix de Vaubouillon. La seigneurie resta dans cette famille jusqu'à la fin du XVIe siècle, échouant finalement à trois sœurs Baillet : Renée, Isabeau et Charlotte, qui, en indivision, laissèrent le domaine à vau-l'eau. Louis Potier de Gesvres, époux de Charlotte, baron de Gesvres et conseiller du roi, racheta le domaine en 1597. La propriété couvrait 119 arpents (environ 50 hectares). Il avait acheté en 1595 la seigneurie de Blérancourt. Son frère, Nicolas III Potier, avait épousé une autre des filles, Isabeau.

Au début du XVIIe siècle, les Potier de Gesvres, seigneurs de Sceaux depuis 1597, font construire un château de style Henri IV ou Louis XIII. C'est une famille de bourgeois qui finiront par devenir ducs : ducs de Tresmes (en) et ensuite ducs de Gesvres. Sceaux est érigée en châtellenie en 1612 et en baronnie en 1619-1624 pour le fils cadet de Louis, Antoine Potier de Sceaux, greffier des ordres du Roi.

Le château de Colbert

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En 1670, Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, qui souhaite disposer d'un domaine près de Paris et non loin de Versailles, pour y établir sa maison de campagne, achète la terre de Sceaux aux trois héritiers de René Potier, marquis de Gesvres, duc de Tresmes (en). Il procède à d'importantes acquisitions foncières afin d'agrandir le domaine qu'il porte à une centaine d'hectares. Colbert fait agrandir l'édifice, qui avait été bâti après 1597, et dessiner un parc à la française par André Le Nôtre, agrémenté de statues commandées auprès de célèbres sculpteurs tels Antoine Coysevox et François Girardon[2]. L'architecte n'est pas connu, mais compte tenu de la position éminente du commanditaire – qui s'était vu confier depuis 1664 la charge de Surintendant des Bâtiments du Roi – il ne fait guère de doute qu'il devait s'agir d'un des plus grands de cette époque, peut-être Antoine Le Pautre. Des recherches récentes ont permis de retrouver le nom des deux entrepreneurs : Maurice Gabriel et Jean Girard qui construisit le corps central du château de Saint-Cloud. Claude Perrault est intervenu pour l'édification de la chapelle qui se trouvait dans l'aile sud du château.

Le château comportait un corps central flanqué de deux pavillons et, en retour d'équerre, deux longues ailes en rez-de-chaussée terminées par deux pavillons. Celui de gauche, carré à l'extérieur mais circulaire à l'intérieur et sommé d'une coupole, renfermait la chapelle, décorée par Charles Le Brun.

La décoration extérieure et intérieure du château vit l'intervention d'excellents artistes comme François Girardon, Jean-Baptiste Tuby, les deux frères Gaspard et Balthazar Marsy, Jean-Baptiste Théodon. Le cabinet de travail de Colbert était orné de vingt-quatre bustes en marbre d'empereurs, d'impératrices et de sénateurs romains et de médaillons en marbre blanc des douze Césars, dans des cadres en bois doré. On y trouvait également un buste d'Homère, un groupe de lutteurs en marbre blanc et deux sphinx de marbre rouge.

Le parti d'ensemble, déjà démodé à l'époque de la construction, trahissait le souci de Colbert de ne pas répéter l'erreur de Nicolas Fouquet à Vaux-le-Vicomte : bien que considérablement agrandi par rapport à la modeste demeure des Potier de Gesvres, le bâtiment devait donner le sentiment d'une implantation antérieure aux travaux du ministre.

Restitution 3D de la Grande Cascade du château de Sceaux, fin du XVIIe siècle (voir le clip vidéo).
Restitution de la galerie d'eau du château de Sceaux, XVIIe siècle (voir le clip vidéo).
Bosquet des fontaines d'Éole et Sylla au château de Sceaux, fin du XVIIe siècle (voir le clip vidéo).

Pour les jardins, Le Nôtre créa un axe nord-sud parallèle à la façade principale du château : sur plus d'un kilomètre. Il commençait du côté du village avec un bassin en demi-lune, puis suivait deux allées, une grande cascade et, en contrebas, le bassin dit de l’Octogone. D'est en ouest s'étageaient des terrasses à pans coupés. À l'est, le potager était dominé par le pavillon dit de l'Aurore. Le parc était orné de nombreuses statues dont le célèbre Hercule gaulois de Pierre Puget (1661 et 1662, Paris, musée du Louvre)[3]. La Grande Cascade, dont les eaux sortaient des urnes de deux statues de fleuves dues à Antoine Coysevox, faisait l'admiration des contemporains. L'entrée d'honneur, les écuries et le Pavillon de l'Aurore date de cette première période, Charles le Brun décorant la coupole du Pavillon en 1672[2]. En 1675, Nicolas le Jongleur, fontainier méconnu, fut associé au paysagiste. Le domaine, comme Versailles, étant en manque d'eau, il créa plusieurs conduites à partir des communes environnantes. La première captait les eaux des Vaux-Robert près de Fontenay-aux-Roses. Mais en 1680, l'étang Colbert fut réalisé au Plessis-Piquet afin de recueillir les eaux pluviales. Pour éviter un mélange avec les eaux potables de Vaux-Robert, une nouvelle canalisation les amena au réservoir du Moulin. Une troisième conduite achemina les eaux de la seigneurie d'Aulnay. Ces eaux finissaient dans les grandes Cascades et le bassin de l'Octogone. En 1688, ce fut la construction du grand Canal[4].[source insuffisante].

En , Colbert reçoit dans son château Monsieur, frère du roi, venu solliciter des subsides pour une fête qu'il projette de donner. En , la reine, le dauphin et la dauphine visitent à leur tour le domaine. En , le roi enfin vient à Sceaux. C'est pour Colbert un exercice difficile et à haut risque, dont il s'acquitte en parfait courtisan. Leurs Majestés visitent les appartements, dont elles remarquent « la merveilleuse propreté » avant d'entendre le prologue de l'opéra Hermione dans les jardins. Après le souper, l'on donne Phèdre de Racine dans la première orangerie, située dans l'aile droite du château. En sortant, Louis XIV est acclamé par la population de Sceaux réunie dans le jardin merveilleusement éclairé. Le souverain, enchanté, dira à son ministre qu'il ne s'est jamais si agréablement diverti, et le Mercure galant écrit de la fête « qu'elle fut somptueuse sans faste, et abondante en toutes choses sans qu'il y eût rien de superflu ».

En , Colbert invite tous les membres de l'Académie française. Après le déjeuner, Philippe Quinault donne lecture de son Poème de Sceaux dans le pavillon de l'Aurore tandis que Charles Perrault lit des stances très applaudies. Colbert ne resta à Sceaux que treize ans (1670-1683), son fils aîné poursuivra son œuvre pendant sept années, (1683-1690), la veuve de ce dernier continuera après sa disparition brutale.

Le château du marquis de Seignelay

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Lorsque Colbert meurt en , le château de Sceaux devient la propriété de son fils, l'aîné de neuf enfants, le marquis de Seignelay, homme brillant qui succéda également dans plusieurs des charges de son père : Marine et secrétariat d'État à la Maison du roi. Celui-ci fait luxueusement réaménager les intérieurs, commandant notamment un appartement dans le goût chinois, décoré de laques, destiné à sa femme. Il fait construire en 1686 par Jules Hardouin-Mansart l'orangerie qui subsiste en partie aujourd'hui (longue à l'origine de 80 mètres, elle a été amputée de sa partie est pendant la guerre de 1870). Elle fera l'admiration des contemporains et servira dès le début de galerie d'art, visitée par les ambassadeurs du roi du Siam.

Il agrandit considérablement le parc, en achetant la seigneurie de Châtenay au chapitre de Notre-Dame de Paris, portant la surface du domaine à environ 227 hectares. Parc dans lequel il fait créer par Le Nôtre un second axe, perpendiculaire à l'axe originel, en creusant le Grand Canal, long de 1 140 mètres, achevé en 1691 et la création de la terrasse le surplombant dite aujourd'hui « Terrasse des Pintades ». L’ensemble des terrassements et des parterres devant le château sont remaniés pour créer quatre niveaux de terrasses en pente douce, ornés de parterres de broderies avec bassins, d'un parterre de compartiments surplombant le canal et d'un Tapis Vert en direction de Châtenay-Malabry à l'ouest.

Le , Seignelay reçoit le roi et la Cour lors d'une fête demeurée célèbre, organisée par l'ornemaniste Jean Berain. Le roi se promène longuement dans les jardins. Il admire le pavillon de l'Aurore, les bassins et les fontaines puis il regagne le château. L'orangerie qui occupe alors l'aile sud du château a été transformée en salle de spectacle ou l'on donna L'Idylle de Sceaux ou Idylle de la Paix, œuvre de Lully et de Racine, chantée par les membres de l'Opéra. La fête se termine par un somptueux festin. Les tables ont été disposées autour d'un nouveau bassin proche de l'aile sud du château.

Le marquis de Seignelay meurt en 1690 et son épouse en 1699 ; leurs enfants ne profiteront pas du domaine qui sera vendu par leur tuteur au duc et à la duchesse du Maine.

Le château du duc du Maine

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En 1700, les héritiers du marquis de Seignelay vendent le château au duc du Maine, fils naturel légitimé et préféré de Louis XIV et de madame de Montespan. La duchesse du Maine (1676-1753), petite-fille du Grand Condé, tient à Sceaux une cour brillante. Elle fait construire par Jacques de La Guépière le pavillon de la Ménagerie (détruit), situé au nord du grand parc et entouré d'un jardin. Ils donnent une fête brillante pour célébrer le départ du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV, en Espagne, dont il deviendra roi sous le nom de Philippe V. Elle crée, en 1703, l'ordre de la Mouche à Miel et sa devise est : « Je suis petite certes mais je fais de cruelles blessures », vers tiré de L'Amintas du Tasse.

À la mort de la duchesse du Maine en 1753, le château passe à ses fils, d'abord au prince de Dombes puis, au décès de celui-ci en 1755, au comte d'Eu. En 1775, à la mort du comte d'Eu, son cousin le duc de Penthièvre récupère l'héritage, et se sépare du château de Crécy dont il emporte tous les décors dont douze toiles peintes par François Boucher et huit peintes par Alexis Peyrotte. Ces dernières servirent à décorer le boudoir de Marie-Fortunée d'Este, princesse de Conti (1776) sa belle-sœur. En 1786, le duc projette de transformer une partie du parc en jardin à l'anglaise[5]. En 1791, il donne le domaine à sa fille, la duchesse d'Orléans. Le duc de Penthièvre meurt le . Ses biens sont confisqués dès . Les tableaux de Peyrotte furent vendus[6] et les quatre ensembles comprenant cartons de François Boucher furent achetés en 1872 par le duc de Trévise.

Le domaine à la Révolution

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Le domaine est confisqué comme bien national dès 1793. Il est transformé en école d'agriculture. La plupart des statues sont enlevées par Alexandre Lenoir pour son musée des monuments français. Le domaine est acheté en 1798 par Jean François Hippolyte Lecomte, négociant affairiste, enrichi dans le commerce du vin, proche de Fouché, qui, vers 1803, détruit le château pour en vendre les matériaux.

Le château du duc de Trévise

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En 1828, Anne-Marie Lecomte-Stuart (1808-1870), fille de M. Lecomte épouse Napoléon Mortier de Trévise (1804-1869), fils du maréchal Mortier, duc de Trévise. Deuxième duc de Trévise en 1835, celui-ci fait construire à l'emplacement du château de Colbert, le château de style Louis XIII en brique et pierre que l'on peut voir aujourd'hui. Les travaux sont dirigés par l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché entre 1856 et 1862, d'après les projets de l'architecte Auguste Théophile Quantinet. Le parc est soigneusement replanté sur les tracés de Le Nôtre. Sous le Second Empire, le domaine est le théâtre de fêtes brillantes.

Le second duc de Trévise meurt en 1869. En 1870, le domaine est occupé par les troupes bavaroises qui saccagent le village de Sceaux. La propriété reste en indivision quelques années puis Hippolyte Mortier de Trévise, marquis de Trévise rachète leurs parts à ses frères et sœurs et continue à entretenir le domaine jusqu'à sa mort en 1892.

Le rachat du domaine par le département de la Seine

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À la mort du marquis de Trévise, sa fille, la princesse Léonie de Faucigny-Lucinge-Cystria, devient la propriétaire du domaine. Celle-ci se désintéresse du domaine dont sa mère garde l'usufruit. Faute d’entretien, le parc donne l’impression d’avoir été laissé à l’abandon. Convoité par des marchands de biens, le domaine a pu être sauvegardé grâce au travail du maire de Sceaux, Constant Pilate, et de son successeur, Jean Baptiste Bergeret de Frouville. L'intérêt exceptionnel du domaine des Trévise et le caractère patrimonial de son jardin convainquent le département de la Seine de le racheter. La collectivité, dont le territoire englobait Paris et l’actuelle petite couronne, apparaissait comme la seule institution publique disposant à l’époque des moyens d’action nécessaires pour se porter acquéreur de ce vaste ensemble et mener les travaux indispensables à sa remise en état. Le 25 juin 1923, la princesse de Cystria s’engage à céder le domaine au département de la Seine pour la somme de 13 millions de francs. Pour pallier ce lourd financement, le département décide de lotir une partie des terrains aux bordures du parc. Le 5 juillet, une délégation de conseillers généraux visite le domaine de Sceaux ; le préfet de la Seine soumet sa proposition officielle le lendemain. Le 11 juillet, l’assemblée départementale donne au préfet l’autorisation d’acquérir le domaine des Trévise, qui rentre pleinement en possession du département le 11 novembre 1923.

Restent de l'époque de l'Ancien Régime, antérieure à la Révolution :

  • l'axe menant de la route d'Orléans à l'entrée d'honneur du château avec ses douves sèches, son pont dormant et ses deux pavillons de garde ;
  • le pavillon de l'Aurore décoré en 1672 ;
  • l'orangerie, construite par Jules Hardouin-Mansart en 1686 ;
  • les écuries, l'abreuvoir et les bâtiments de la ferme ;
  • quelques statues de marbre ou de pierre rythmant certaines allées du parc (les jardins et parterres d'aujourd'hui, ne représentent qu'une partie du parc de Le Nôtre après son dépeçage partiel réalisé dans le but de créer des lotissements de grand luxe) ;
  • les principaux axes du parc ;
  • le grand canal et l'axe perpendiculaire ;
  • le bassin de l'Octogone ;
  • quelques degrés engazonnés.

Le pavillon de Hanovre[a] a été installé à Sceaux en 1932 dans la partie du parc proche de Châtenay-Malabry.

Le parc contient de nombreuses statues.

Statue d'Hercule au parc de Sceaux.
  • Combat d'une licorne et d'un dragon et Chien égorgeant un loup (vers 1672-1675). Pendant longtemps donnés à Antoine Coysevox, ces deux groupes animaliers en pierre, dont les originaux sont présentés dans l'orangerie, sont maintenant attribués à Jean-Baptiste Théodon (1645-1713). Ceux de l'entrée du parc sont des moulages en résine de pierre réalisé par le maître d'art: Michel Lorenzi.
  • L'Aurore (1949-1950) et Le Crépuscule (1950-1953), par René Letourneur (1898-1990), sculptures en pierre, à droite en entrant dans le parc du côté du pavillon de l'Aurore.
  • Harmonie (2009), par René Letourneur, bronze d'après un marbre original de 1973, à l'entrée devant la cour des écuries.
  • L'Olympe (1988), par Claude Lalanne, bronze et cuivre, dans le bassin du jardin du Petit château de Sceaux.
  • Les Félibres (entre 1838 et 1913), onze bustes en bronze ou en marbre de poètes provençaux, dont Frédéric Mistral et Florian, autour du bassin des Félibres, derrière le chevet de l’église.
  • Jean-Baptiste Bergeret de Frouville[b] (2013), par Claude Abeille, bronze, près du bassin de Pomone (bassin aux petits bateaux vers l'entrée sur la rue Houdan).
  • Flore Farnèse, par Antoine André, moulage en résine, l'original en marbre est conservé dans l'orangerie. Une copie de 1676 du même artiste est conservée au jardin des Tuileries à Paris.
  • Hercule Farnèse, par Giovanni Comino, moulage en résine, dans le jardin fleuri le long de l'orangerie, l'original en marbre est conservé dans l'orangerie.
  • Le Gladiateur Borghèse (seconde moitié du XVIIe siècle), bronze, à droite du château à l’entrée de l’allée de Diane, dépôt du musée du Louvre.
Le Gladiateur Borghèse du parc de Sceaux (XVIIe siècle).
  • Hercule Commode, copie d'antique en pierre, héros romain sous les traits de l'empereur Commode, fils de Marc-Aurèle, à droite du château, à l’entrée de l’allée de Diane.
  • Faune Borghèse (XIXe siècle), copie d'antique en pierre, Silène portant le jeune Dionysos dans ses bras.
  • L'Eau ou La Mer (XVIIIe siècle), marbre, à gauche du château, à l’entrée de l’allée de la Duchesse, en descendant les cascades.
  • La Terre (XVIIIe siècle), marbre, en face la précédente, à l’entrée de l’allée de la Duchesse.
  • Mascarons (1878), par Auguste Rodin, fonte de fer, réalisés pour l'ancien palais du Trocadéro, en haut des cascades.
  • La Servitude (XVIIIe siècle), marbre, dans une allée entre les cascades et la plaine de l’Orangerie.
Chien égorgeant un loup (vers 1672-1675) au parc de Sceaux.
  • Oreste et Électre (seconde moitié du XVIIe siècle), copie d'antique, moulage en résine, à l'angle gauche du bassin de l'octogone en venant des cascades. L'original en pierre est conservé dans l'orangerie.
  • Apollon et Daphné (XVIIe siècle), d'après le Bernin, moulage en résine dans le prolongement de la précédente, autour du bassin de l'octogone. L'original en pierre est conservé dans l'orangerie.
  • Groupe de cervidés (1908), par Georges Gardet (1863-1939), fonte, devant le bassin de l'octogone de l'autre côté des cascades.
  • Castor et Pollux (seconde moitié du XVIIe siècle), copie d'antique, moulage en résine, au bord sud du bassin de l'octogone, près du groupe de cervidés. L'original en pierre est conservé dans l'orangerie.
  • Le Suicide du Galate (seconde moitié du XVIIe siècle), copie d'antique, moulage en résine, au bord du bassin de l'octogone à l'angle droit en venant des cascades. L'original en pierre est conservé dans l'orangerie.

La plaine des quatre statues doit son nom aux quatre statues qui s'y trouvent :

  • Le Point du Jour (XIXe siècle), d'après les frères Gaspard et Balthazar Marsy, sculpture en pierre ;
  • La Gloire des princes (fin du XVIIe siècle), sculpture en pierre ;
  • La Magnanimité (fin du XVIIe siècle), sculpture en pierre ;
  • L'Air (fin du XVIIe siècle), d'après Étienne Le Hongre (1628-1690), sculpture en pierre.

Le parc de Sceaux aujourd’hui

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Le pavillon de l'Aurore.

La marquise de Trévise continue à veiller sur le domaine. Les troupes françaises l'occupent en 1914. En 1923, l'héritière du marquis de Trévise, sa fille Marie Léonie Mortier de Trévise, par son mariage princesse de Faucigny-Cystria, envisage la cession de ce domaine qu'elle est dans l'incapacité d'entretenir. Jean-Baptiste Bergeret de Frouville, maire de Sceaux de 1919 à 1925, sauve le domaine en réussissant à convaincre le conseil général du département de la Seine d’en faire l’acquisition. En 1971, le domaine est devenu la propriété du département des Hauts-de-Seine.

Pour financer la restauration du domaine, le département de la Seine en lotit le tiers. Les travaux de restauration sont entrepris à partir de 1928 sous la direction de l'architecte Léon Azéma. Le parc de Sceaux retrouve, dans leurs grandes lignes, les dispositions voulues par Le Nôtre. Des mascarons sculptés par Auguste Rodin viennent orner les Grandes Cascades recréées. Le parti-pris d'ensemble est fidèle au classicisme, même si les détails révèlent, par leur dépouillement non exempt d'une certaine sécheresse, une exécution dans les années 1930. Ce parti-pris permet aussi de limiter les frais d'entretien. Œuvre de longue haleine, la restitution ne s'achève que dans les années 1970 avec la recréation du Tapis Vert.

Quelques vestiges significatifs rappellent le château de Colbert et de son fils. La grille d'entrée est encadrée de guérites sommées d'animaux sculptés par Jean-Baptiste Théodon (attribués précédemment par tradition à Antoine Coysevox) qui illustrent les vertus dont le ministre de Louis XIV avait voulu se parer : la licorne transperçant un dragon symbolise la pureté et le désintéressement, tandis que le dogue, qui prend un loup à la gorge, représente la fidélité. À droite de l'entrée, les écuries attribuées à Antoine Le Pautre. Dans le jardin, derrière les communs, le Pavillon de l'Aurore, est surmonté d'une coupole sur laquelle Charles Le Brun a peint l'Aurore chassant la Nuit et décoré de peintures de Nicolas Delobel. On peut également mentionner, outre l'orangerie déjà citée, l'entrée d'honneur avec les deux pavillons de garde en pierre et les bâtiments de la ferme.

Le pavillon de Hanovre.
L'orangerie.
Le bassin de l'Octogone vu depuis la passerelle.

Près du château, on avait installé à l'occasion de l'exposition Île-de-France-Brabant, le groupe, œuvre de Martin Desjardins (1686), des quatre nations soumises (l'Empire, la Hollande, l'Espagne et le Brandebourg) qui escortaient la statue pédestre de Louis XIV de la place des Victoires à Paris (aujourd'hui au musée du Louvre, salle Pujet). Au fond du parc, on a remonté en 1932[c] la façade du pavillon de Hanovre, construit entre 1758 et 1760 par l'architecte Jean-Michel Chevotet dans les jardins de l'hôtel du duc de Richelieu, rue Neuve-Saint-Augustin (actuellement boulevard des Italiens), démonté lors de la construction du Palais Berlitz.

Le château accueille le musée de l'Île-de-France[7], inauguré en 1937. Le parc est ouvert au public tous les jours du lever jusqu'au coucher du soleil.

Le parc accueille également plusieurs écoles de la région pour leurs activités d'EPS et parcours d'orientation, ainsi que les journées d’intégration de certains établissements scolaires.

Du fait de la présence de nombreux cerisiers du Japon dans la partie ouest du parc, celui-ci est devenu un lieu de rendez-vous de la communauté japonaise d’Île-de-France pour la fête du hanami durant les premières semaines de floraison au printemps[8],[9].

Un théâtre de marionnettes à gaine a été créé et inauguré en .

Le parc abrite un mémorial du génocide arménien, œuvre du sculpteur Rast-Klan Toros inauguré le [10] ainsi qu'un mémorial de la déportation des juifs des Hauts-de-Seine, œuvre du sculpteur Christian Lapie inauguré le [11].

Des travaux réalisés en 2013 et 2014 ont permis de reconstituer le parterre le plus proche du château dans son état origine avec des broderies de buis (perspective ouest), telles qu’elles avaient été réalisées par André Le Nôtre, augmentées pour le second parterre de gazon (en contrebas).

Les cônes d’ifs bordant les pelouses ont été conservés[12].

En 2021, de nouveaux travaux permettent la construction d'une passerelle sur le canal de l'Octogone, analogue à un ouvrage datant du XVIIe siècle[13].

Évènement sportif, culturel ou promotionnel

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Le dimanche , un concert est donné par le Cercle des Beaux-Arts, Sciences et Belles-Lettres de la région de Sceaux dans les grands salons du château avec la participation du violoniste local René Bürg[14].

En 1978, le parc accueille un concours hippique avec sauts d'obstacles et cors de chasse[15].

Le , le groupe Supertramp se produit devant 80 000 spectateurs[16].

Le , Madonna se produit devant 130 000 spectateurs spectateurs dans le cadre de sa tournée Who's That Girl Tour[17],[18].

Le [19], Johnny Hallyday se produit, pour son 57e anniversaire, devant 70 000 spectateurs[20].

Le , le groupe Ferrero organise un événement rassemblant jusqu'à 100 000 spectateurs à l'occasion du 50e anniversaire de sa marque Nutella. Il invite de nombreux artistes à se produire au long de la journée, dont Twin Twin, Ben l'Oncle Soul, Zaho, Alex Hepburn, Brice Conrad et Louis Bertignac. Anthony Kavanagh était maître de cérémonie. Des activités telles qu'un flash mob et de la zumba ont également été proposées au cours de cette journée[21].

Le parc dans les arts

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Eugène Atget, Parc de Sceaux, 1925.

De nombreuses scènes du film Napoléon réalisé par Sacha Guitry ont été tournées en 1954 dans différents lieux du parc[22].

Le parc de Sceaux est évoqué dans les paroles de la chanson Bourg-la-Reine, datant de 1970, du répertoire de Julien Clerc (texte d'Étienne Roda-Gil et musique de Julien Clerc).

C'est le décors d'un tableau d'Herman Braun-Vega, La chambre rouge au Parc de Sceaux (d'après Manet et Toulouse-Lautrec), acrylique sur toile de 2001 (114 x 146 cm). La scène imaginée par le peintre se déroule devant la statue de L'Eau ou la Mer[23].

Une scène du film L'amour dure trois ans (2011) y fut tournée.

Plusieurs scènes de la série télévisée Versailles (2015-2018) furent tournées dans le parc.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Catherine Dupouey (texte) et Jacques de Givry (photographies), Le Parc de Sceaux, JDG publications, 1996, 139 p., collection L'Esprit des lieux.
  • Marianne de Meyenbourg, Gérard Rousset-Charny, Le Domaine de Sceaux, Éditions du patrimoine, Collection Itinéraires du patrimoine, 2007 (2e édition revue et corrigée) (ISBN 978-2-85822-341-1)
  • Inès Murat, Colbert, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1980 (ISBN 2-501-00614-3)
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Guide du Patrimoine. Île-de-France, Hachette, Paris, 1992 (ISBN 2-010-16811-9)
  • Marianne de Meyenbourg, « Trois siècles d'histoire », in Dossier de l'Art, no 169, , p. 8-13.
  • Georges Poisson, Évocation du Grand Paris, Paris, Éditions de Minuit, 1956, p. 454-457.
  • Georges Poisson, Sceaux, histoire et guide, Paris, Éditions de l'Indispensable, 1951
  • Claude François Gaignat de l'Aulnais, Promenade de Sceaux-Penthièvre, de ses dépendances et de ses environs, manuscrit de 1778, relié en maroquin aux armes du duc de Penthièvre, in-12, collection du musée de l'Île-de-France
  • Catherine Cessac, Les Caprices de Ludovise. Un décor retrouvé de l’ancien château de Sceaux (en collaboration avec Dominique Brême), Milan, Silvana Editoriale, 2019.

Iconographie

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  • David Vivyer, Plan particulier des environs de Paris, Versailles et Saint-Germain-en-Laye, 1675, détail de la région de Sceaux. Plan manuscrit, 130 × 123. Paris, musée des plans et reliefs
  • Israël Silvestre, Vue de la Maison de Sceaux du côté de l'entrée, 1675, eau-forte et burin, 35 × 50 cm[24]
  • Israël Silvestre, Vue et perspective de la Maison de Sceaux du côté du jardin, 1675, eau-forte et burin, 35 × 50 cm[25]

Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Nicolas Bernier, Les Nuits de Sceaux, Les Folies Françoises, dir. Patrick Cohën-Akénine, enregistrement en 2003 à la chapelle de l'hôpital du Bon-Secours, Édition Alpha, distribution Abeille Musique (2004). ffff de Télérama

Notes et références

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  1. Le pavillon de Hanovre était situé à Paris à l'angle de la rue Louis-le-Grand et du boulevard des Italiens. L'architecte Charles Lemaresquier a édifié le palais Berlitz à l'emplacement compris entre le boulevard des Italiens, la rue Louis-le-Grand, la rue de la Michodière et la rue de Hanovre.
  2. Jean-Baptiste Bergeret de Frouville fut maire de Sceaux de 1919 à 1925.
  3. Les travaux réalisés en 1932 l'ont été sous la direction de l'architecte Léon Azéma, assisté de Louis Plousey et d'Urbain Cassan.

Références

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  1. Histoire de France: depuis l'année 1825 jusqu'à l'avènement de Louis-Philippe, Volume 4, Jean-Gabriel-Maurice Rocques Montgaillard, 1839.
  2. a b et c Département des Hauts-de-Seine, Guide de visite. Domaine département de Sceaux. Parc et mudée, Département des Hauts-de-Seine, , 23 p. (lire en ligne)
  3. Cette statue, d'abord élaborée pour Fouquet, est prise par Colbert qui la place dans le parc du château de Sceaux. Hercule est représenté assis sur la dépouille du lion de Némée et tient dans sa main les pommes d'or du jardin des Hespérides. Ces deux éléments évoquent deux des douze travaux d’Hercule.
  4. Jean Siaud, Ils ont donné l'eau à Versailles, 2012.
  5. Projet conservé aux Archives nationales.
  6. Aujourd'hui conservés à New York à la Frick Collection.
  7. « Le musée de l'Île-de-France », sur site spécifique du conseil général des Hauts-de-Seine (consulté le ).
  8. « Les Japonais d'Ile-de-France ont rendez-vous sous les cerisiers », sur site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
  9. « Fêter Hanami sous les cerisiers en fleurs », sur site du conseil départemental des Hauts-de-Seine, (consulté le ).
  10. « Mémorial du génocide arménien », sur Association Culturelle Arménienne, (consulté en ).
  11. « Le parc de Sceaux : lieu de mémoire des Hauts-de-Seine », sur Souvenir Français des Hauts-de-Seine sur le portail Overblog, (consulté en ).
  12. « Le parc de Sceaux (92) reconstitue les broderies de Le Nôtre à l’occasion des 400 ans de sa naissance », sur site info-histoire.com d'un anonyme, (consulté le ).
  13. « Domaine départemental de Sceaux : une nouvelle passerelle et un embarcadère sur le Grand Canal », sceaux.fr, consulté le 17 août 2021.
  14. Office de tourisme et des congrès (Paris) Auteur du texte, « La Semaine à Paris : Paris-guide... : tout ce qui se voit, tout ce qui s'entend à Paris », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le parc de Sceaux », (consulté le ).
  16. « Les habits neufs de Supertramp », sur magazine L'Express, (consulté le ).
  17. « Biographie de Madonna » (consulté le ).
  18. Bastien Robin, « Madonna et la légende de sa petite culotte sur les genoux de Jacques Chirac », sur rtl.fr, (consulté le ).
  19. « Le ticket du concert », sur collection de tickets de concerts (consulté le ).
  20. « Biographie de Johnny Hallyday », (consulté le ).
  21. « Nutella fête ses 50 ans », (consulté le )
  22. Georges Poisson, Combats pour le patrimoine, Pygmalion, 2010.
  23. Brigitte des Isles, « BRAUN-VEGA: L'art de la réflexion », ARTS ACTUALITES MAGAZINE,‎ , p. 32 (lire en ligne)
  24. « les Amis de Sceaux », in Dossier de l'Art , no 169, décembre 2009, p. 9.
  25. « les Amis de Sceaux », in Dossier de l'Art , no 169, décembre 2009, p. 8.

Article connexe

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