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« Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres. » Citation de Charles de Gaulle.
Le gaullisme est la doctrine politique inspirée de Charles de Gaulle, même si lui-même refusait le terme. L'adjectif pour qualifier son action, ses opinions, etc. est « gaullien ». Le sens du mot gaullisme a évolué dans le temps :
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme « gaulliste » est utilisé comme synonyme du mot « résistant » (FFL à l'extérieur et réseaux FFI en métropole), en particulier par les autorités allemandes et par le gouvernement de Vichy[1] ;
- Après la Libération, le terme gaulliste prend son sens actuel, plus politique, désignant les idées du général de Gaulle et ses partisans, par opposition aux autres partis et courants politiques.
Le gaullisme a commencé pendant la guerre, comme un mouvement uniquement patriotique. Il a rassemblé alors autour du général de Gaulle, les hommes de toutes tendances politiques qui voulaient lui apporter leur appui pour continuer le combat contre Hitler et le fascisme aux côtés des Alliés et rejeter l'armistice conclue par le maréchal Pétain. À partir de juillet et d'octobre 1940, De Gaulle rejeta les lois répressives sur le statut des juifs. Il critiquait l'absence de légitimité de ces lois. Après la guerre, un débat doctrinaire de philosophie politique portant sur la différence entre des lois « légales » et lois « légitimes » s'installa. Ainsi, les lois répressives et racistes de Vichy étaient par exemple légales au sens juridique et constitutionnelles par rapport à la hiérarchie des normes. Mais, selon de Gaulle, elles manquaient de légitimité.
Mais de Gaulle ne s'est pas contenté de maintenir une partie des Français dans la lutte contre l'occupant allemand : il a aussi tout fait pour reconquérir la souveraineté française dans le camp allié, contre certaines pressions des gouvernants anglais et surtout américain qui ont longtemps joué contre lui la carte vichyste.
Lors de la Libération, la Résistance française a multiplié ses actions et paralysé les tentatives de riposte allemande au débarquement. Quant à la population française, elle a accueilli de Gaulle en triomphateur, forçant ainsi Roosevelt à reconnaître enfin pleinement le gouvernement provisoire installé en France par de Gaulle.
- Max Gallo, 1940, de l'abîme à l'espérance.
En France, le parti gaulliste désigne généralement le plus grand mouvement politique qui s'affirme gaulliste.
- Rassemblement du peuple français (RPF) (1947 - 1955) fondé et présidé par le Général de Gaulle lui-même. Mis en sommeil en 1955.
- Union pour la nouvelle République (UNR, 1958 - 1967) et Union démocratique du travail (UDT, 1959 - 1967, mouvement gaulliste de gauche). Les deux partis sont associés sous le sigle UNR-UDT (1962 - 1967). Ces partis soutiennent la politique du Général de Gaulle, une fois celui-ci revenu au pouvoir.
- Union des Démocrates pour la Ve République (UDVe, 1967 - 1968), fusion des deux partis précédents.
- Union des démocrates pour la République (UDR, 1968 - 1976)[1]. Un an seulement après leur fusion, les partis de l'UDVe changent de nom pour devenir l'UDR.
- Rassemblement pour la République (RPR) (1976 - 2002) : C'est Jacques Chirac qui transforme l'UDR en RPR et en devient le président. En 2002, ce dernier rénove une nouvelle fois le parti.
- Union pour un mouvement populaire (UMP) (2002 - 2015) : C'est Alain Juppé qui transforme le RPR en UMP et en devient le président.
- Debout la France (DLF) (1999 - ) : Nicolas Dupont-Aignan président fondateur du mouvement.
- Les Républicains (2015) : C'est Nicolas Sarkozy qui transforme l'UMP et en devient le président.
- En 1968, un cartel électoral regroupe les gaullistes de l'Union des démocrates pour la Ve République et les libéraux de la Fédération Nationale des Républicains indépendants (FNRI) sous le nom d'Union pour la défense de la République (UDR), à ne pas confondre avec le parti précité.
Charles André Joseph Marie de Gaulle, né le à Lille et mort le à Colombey-les-Deux-Églises, est un général, résistant, écrivain et homme d'État français. Il est à la tête de la France du au en exerçant le poste de premier président du Gouvernement provisoire de la République française, puis du au en tant que 18e président de la République française.
Sa vision du pouvoir, c'est-à-dire un chef directement approuvé par la Nation, l'oppose aux partis communiste, socialiste, centristes pro-européens et d'extrême droite. Ils critiquent un style de gouvernance trop personnel, voire un « coup d'État permanent », selon la formule de François Mitterrand contre lequel de Gaulle est réélu en 1965 au suffrage universel direct. Il surmonte la crise de mai 68 après avoir semblé se retirer, convoquant des élections législatives qui envoient une écrasante majorité gaulliste à l'Assemblée nationale. Mais en 1969 il engage son mandat sur un référendum (sur la réforme du Sénat et la régionalisation) et démissionne après la victoire du « non ». Il se retire dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises où il meurt, dix-huit mois plus tard.
Charles de Gaulle, considéré comme l'un des dirigeants français les plus influents de son siècle, est aussi un écrivain de renom. Il a notamment écrit des Mémoires, dans lesquels il s'identifie à « une certaine idée de la France ».
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Voir aussi
- Affaire politico-judiciaire : Affaire Clearstream 2 - Affaire Dominique Strauss-Kahn - Affaire Karachi - Affaire des frégates de Taïwan - Affaire Woerth-Bettencourt - Affaire Sarkozy-Kadhafi - Affaire Balkany
Résistant à l'âge de 15 ans, il cofonde ensuite le Service d'action civique (SAC), une association controversée au service du général de Gaulle. En 1968, il s'installe politiquement dans les Hauts-de-Seine, dont il devient député puis sénateur et président du conseil général.
Participant à la fondation du RPR, il est alors un conseiller influent de Jacques Chirac, dont il s'éloigne par la suite. Il est ministre de l'Intérieur lors des deux premiers gouvernements de cohabitation, de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995. Son activité ministérielle est marquée par la répression des manifestations contre le projet de loi Devaquet, ses actions contre le terrorisme et les lois Pasqua-Debré sur l'immigration et la nationalité française.
Souverainiste, il milite pour le « non » au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht et crée ensuite le Rassemblement pour la France (RPF), qui arrive en deuxième position aux élections européennes de 1999. Après avoir été député européen, il revient au Sénat, où il siège de 2004 à 2011 en tant qu'apparenté au groupe UMP.
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