Aller au contenu

Pride de nuit

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Banderole de la pride de nuit de Lyon
Pride de Nuit de Lyon, en mars 2018.
Cortège de la Pride de Nuit #3 Over the rainbow à Paris 23 juin 2017.

Les Prides de nuit sont des mobilisations militantes rassemblant des personnes LGBTQI+[1] considérant que les marches des fiertés sont dépolitisées et se proposant comme des alternatives à celles-ci.

La Pride de nuit a été lancée par Act Up-Paris, OUTrans !, Femmes en lutte 93 et d'autres associations en à Paris[2], en opposition à ce qu'elles présentent comme une dépolitisation[3] des marche des fiertés et leur potentielle perte d'autonomie vis-à-vis des pouvoirs publics[2],[4],[5],[6],[7] ainsi qu'au « capitalisme rose ». Elle est suivie de deux autres éditions, en 2016[8] et 2017[2],[9],[10],[11].

En 2018, le collectif Pride de nuit n'organise pas de quatrième édition, craignant que la marche ne devienne qu'un rendez-vous symbolique n'aboutissant pas sur d'autres actions. « En devenant un rendez-vous, la Pride de nuit s’est de fait institutionnalisée et dépolitisée »[Selon qui ?][3]. Cependant, le mouvement s'est entre-temps étendu à d'autres villes de France, comme Toulouse, depuis 2016. La troisième édition, en 2018, était portée par des associations comme Act-Up Sud-Ouest, AIDES et le Planning familial 31[12]. Des Pride de nuit ont aussi été organisées à Lyon[13], tout d'abord une marche ponctuelle, le , à la suite d'agressions homophobes et transphobes[14], puis une première édition d'une Pride de nuit plus traditionnelle le en « non-mixité choisie », précédent la Marche des fiertés[15]. La ville de Nice aussi a connu une Pride de nuit en 2018, organisée par le collectif SQUAAD (Sédition Queer Ultra Autonome d'Action Disruptive)[16].

D'autres pays ont mis en place des actions similaires, notamment dans le cadre du mouvement Gay Shame[17], mais aussi la marche des fiertés de Kreuzberg (de) à Berlin.

On peut mentionner en Suisse la première Pride de nuit qui a lieu Lausanne, en Suisse romande, le 2 juillet 2022[18].

Couverture médiatique

[modifier | modifier le code]

Le collectif français Pride de nuit s'est principalement fait connaître des médias à la suite du blocage, en 2017, du char d'En marche ! lors de la 40e Marche des fiertés de Paris[19],[20].

Chiffres de mobilisation

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Marche des fiertés : « Il n’y a pas de contradiction entre les dimensions festive et politique » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c Perreau, Bruno. (trad. de l'anglais), Qui a peur de la théorie queer ?, Paris, Sciences po, les presses, 320 p. (ISBN 978-2-7246-2245-4 et 2724622456, OCLC 1029756221, lire en ligne), chap. 2, p. 158-159.
  3. a et b « La Pride de nuit est-elle toujours la version radicale de la « Gay Pride » ? », Vice,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Gay Pride : où sont les revendications politiques ? Notre "Pride de nuit" les rappelle », L'obs, le plus,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « La Marche des fiertés cherche un second souffle », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Pride de nuit : revenir aux racines de la lutte LGBT », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « En photos: Une Pride de nuit où les «fiertés ne sont pas racistes» », sur Yagg, (consulté le ).
  8. Marie Kirschen, « Lesbiennes, gays, bi, trans et queers, voici pourquoi ils manifestent », sur BuzzFeed (consulté le ).
  9. « Pourquoi ils ont manifesté à la Pride de nuit ? », sur streetpress.com (consulté le ).
  10. « Pride de nuit : revenir aux racines de la lutte LGBT »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur L'Humanité, (consulté le ).
  11. « La Pride de Nuit, la "coalition des non-conformes", défile ce soir », sur TÊTU, .
  12. « La préfecture va-t-elle autoriser les militants LGBTQI à défiler dans le centre-ville de Toulouse ? », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « La Marche des fiertés «à la reconquête» du Vieux-Lyon », sur 360°, (consulté le ).
  14. « Pride de Nuit contre les agressions LGBTQIAphobes », Hétéroclite,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Pourquoi une Pride de nuit à Lyon avant la Marche des Fiertés LGBT ? », Hétéroclite,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Pride de Nuit – Nice », ADN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en-US) Toshio Meronek, « The Year Queers Fought the De-Politicization of Pride », sur Huffington Post, (consulté le ).
  18. « HOME »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Pridedenuit (consulté le ).
  19. « 40e Marche des Fiertés : le collectif « Pride de nuit » s'en prend à Emmanuel Macron », sur Le Parisien, (consulté le ).
  20. « La présence d'un cortège En Marche! à la Gay Pride n'a pas fait l'unanimité », sur Le Huffington Post, (consulté le ).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]
pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy