René Tavernier (poète)
Président PEN club | |
---|---|
mai - | |
Francis King (en) | |
Président PEN Club français | |
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
René Léon Gérard Marie Tavernier |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Membre de | |
---|---|
Archives conservées par |
René Tavernier, né le à Paris (7e) et mort dans la même ville dans le 14e arrondissement le [1], est un poète et résistant français.
Il est le père du cinéaste Bertrand Tavernier.
Biographie
[modifier | modifier le code]René Tavernier publie ses premiers poèmes avant la Seconde Guerre mondiale à la Nouvelle Revue française, ce qui lui vaut d’être remarqué par Jean Wahl.
Écrivain, journaliste, la guerre conduit René Tavernier à Lyon dans le quartier de Montchat où il dirige la revue Confluences – revue « des Lettres et des Arts » – fondée par Jacques Aubenque entre et 1943. C’est dans cette revue dont le « but primitif » est de « rassembler des écrivains et des idées d’origines diverses au service d’une volonté d’humanisme » (Confluences, no 12-14, VIIe année), qu’en pleine Occupation, il publie les poèmes de Pierre Emmanuel, Max Jacob, Henri Michaux, Paul Éluard ou Louis Aragon, dont l’un des poèmes est d’ailleurs à l’origine de la suspension de la revue pendant quelques mois. La maison d'éditions du même nom publie « Le Malentendu » (précédé du mensonge en 1942) de Vladimir Jankélévitch[2].
Résistant
[modifier | modifier le code]Fermement engagé dans la Résistance, René Tavernier organise chez lui des réunions clandestines et abrite jusqu’à fin 1943 Elsa Triolet et Louis Aragon[3].
Influence américaine : CIA
[modifier | modifier le code]À l'issue de la guerre, il est membre du secrétariat international du Congrès pour la liberté de la culture et il anime le secrétariat de l'« union des écrivains pour la vérité » qui soutient des écrivains hongrois en exil dont Tibor Dery[4]. Cette association reçoit des financements de la CIA pour défendre les idées américaines sur la culture[5]. Il participe notamment à une campagne de déstabilisation contre Pablo Neruda en 1963[5]. Dans les années 1970, il est président du PEN club français qui accueille des dissidents soviétiques.
Distinction
[modifier | modifier le code]Il reçoit en 1987 le Grand prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre poétique[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fichier de l'INSEE des décès en France depuis 1970 sur le site matchID.
- « La résistance au nihilisme, contre-histoire de la philosophie, tome XII. » Par Michel Onfray, éditions Graset
- Louis Aragon et Elsa Triolet en Résistance, Société des amis de Louis Aragon et Elsa Triolet, , 405 p. (ISBN 978-2-84109-564-3 et 2-84109-564-9), p. 90.
- revue COMMUNISME numéro 62-63 « Aspects de l'anticommunisme », article de Pierre Grémion, « la diplomatie américaine des idées », page 78, éditions L'âge d'homme, 2000
- Hans-Rüdiger Minow, « Quand la CIA infiltrait la culture », sur Arte, (consulté le ).
- Académie Française. René Tavernier. Accès 18 octobre 2014.
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la littérature :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :