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Rue de Paris (Charenton-le-Pont)

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Rue de Paris
Image illustrative de l’article Rue de Paris (Charenton-le-Pont)
Situation
Coordonnées 48° 49′ 31″ nord, 2° 24′ 29″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Charenton-le-Pont
Quartier(s) Quartiers de Valmy et du Pont
Début Rue du Pont, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny
Fin Avenue de la Porte-de-Charenton
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création 1690 (de la porte de Charenton à la place Aristide Briand)
Anciens noms Route de Pais à Charenton.

Route Nationale no 5 de Paris à Genève

Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
(Voir situation sur carte : Val-de-Marne)
Rue de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Rue de Paris
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue de Paris

La rue de Paris est une voie de Charenton-le-Pont, en France.

Situation et accès

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Elle commence son tracé au carrefour entre l'avenue de la Porte-de-Charenton et l'avenue de Gravelle à Charenton-le-Pont.

Traversant la ville du nord-ouest au sud-est, elle croise notamment la rue de Valmy (anciennement rue du Parc-de-Bercy), la rue du Général-Chanzy, l'avenue de la Liberté (anciennement avenue de Conflans), la rue des Bordeaux et la rue Victor-Hugo. Elle passe ensuite l'avenue Anatole-France, le croisement de la rue de Conflans et de la rue de la République, puis la rue Arthur-Croquette pour se terminer près de la Marne, aux confins de Saint-Maur-des-Fossés, au carrefour formé par l'axe rue du Pont - avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, autrefois rue de Saint-Mandé[1], dans le prolongement de la rue du Maréchal-Leclerc à Saint-Maurice.

La rue est à double sens de circulation de la porte de Charenton à la place de l'église, à sens unique, à trafic limité au-delà en direction de la rue du Pont. La partie entre la place de Valois et la rue du Pont en descente est une voie étroite semi piétonne commerçante bordée de maisons anciennes.

Elle est accessible par les stations de métro Porte de Charenton, Liberté et Charenton - Écoles de la ligne 8.

Origine du nom

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La voie doit son nom au fait qu'elle mène à Paris.

La rue est successivement la Route royale no 6 sous la Restauration, la Route impériale no 5 sous le Second Empire, la Route Nationale no 5 de Paris à Genève, la Route Nationale no 6 en 1978, enfin actuellement la D 6[2].

Vers 1970, la circulation de transit est déviée, au-delà de la place de l'Église, sur l'autoroute de l'Est, par des bretelles autoroutières dans le prolongement de la rue Arthur-Croquette en direction de l'Est, et dans le prolongement de la rue Victor-Hugo dans l'autre sens vers Paris. Depuis cette date, le trafic est très modéré de la place de l'Église à la rue du Pont.

Porte de Charenton

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De 1860 à 1929, avenue de la Porte-de-Charenton était une partie de la rue de Paris sur le territoire de Charenton et antérieurement, de 1790 à 1859, un tronçon de la route de Paris à Charenton sur le territoire de la commune de Bercy.

Le bois de Vincennes était autrefois séparé de Paris par les communes de Charenton-le-Pont et de Saint-Mandé. Afin d'en permettre le rattachement, le , Paris crée l'avenue de la Porte-de-Charenton en annexant l'emplacement de l'ancienne zone non aedificandi de l'enceinte de Thiers, entre les bastions nos 3 et 4, en y ajoutant l'extrémité nord-ouest de la rue de Paris[3].

En 1971, la partie de la rue de Paris à la limite de la rue de la Porte de Charenton est le sujet d'un des clichés de la série photographique 6 mètres avant Paris[4].

De la porte de Charenton à la place Aristide Briand

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Route de Paris à Charenton à l'ouest de l'actuelle place de l'église en 1807 sur carte des Chasses du Roi
Rue de Paris entre la jonction avec la rue de Conflans et le bourg du pont sur plan Roussel de 1731
Place de Valois à l'angle de la rue de la Mairie à l'emplacement de maisons détruites en 1937.
Rue de Paris arrivant à la rue du Pont, plan de Roussel, 1731.

Le tracé de la rue de la porte de Charenton au centre de Charenton (place Aristide-Briand) date de 1690 lorsque Anne Louis de Malon propriétaire du château et du parc de Bercy obtint de Louvois, surintendant des Bâtiments, Arts et Manufactures de France, d'éloigner du bord du château de 30 toises (environ 60 mètres) au nord la route de Paris à Charenton et d'établir la nouvelle route à ses frais. L'ancien chemin était une ligne droite prolongeant la rue de Charenton à Paris à partir de son intersection avec la rue Nicolaï jusqu'au carrefour de la rue Winston-Churchill et de l'avenue de la Liberté, se prolongeant sur le tracé de l'actuelle rue de Conflans[5]. La route traversait l'immense parc du château aménagé au sud de la route de Charenton par Le Nôtre. La plus grande partie du parc (à l'ouest de l'avenue de la Liberté) était comprise à partir de 1790 dans le territoire de la commune de Bercy. Ce territoire de l'ancienne commune supprimée en 1860 fut partagé entre Charenton et Paris. Au-delà du parc, jusqu'à la place de l'Église, la route traversait la plaine de Bercy qui était une étendue de jardins, de friches, de carrières ou d'anciennes carrières.

La partie du parc au nord de la route (rue de Paris) et l'ensemble de la plaine de Bercy sont acquis par la Ville de Paris en 1861 pour aménager le bois de Vincennes, mais cet espace reste sur le territoire de la commune de Charenton jusqu'en 1929. La partie au sud de la route jusqu'au quai de Bercy est vendue à la même époque par son propriétaire, le Comte Gabriel de Nicolaï, à une compagnie immobilière qui détruit le château et construit des magasins généraux d'entrepôts de vins en bord de Seine (actuellement à l'emplacement compris entre le boulevard périphérique, la voie ferrée et la rue du port aux lions). Les terrains entre la voie ferrée et la rue de Paris furent lotis pour la partie ouest après 1870 (actuel quartier Valmy), ceux à l'est de la rue de Valmy sont construits plus tardivement en raison de la présence d'anciennes carrières. Le vélodrome de l'est s'y installe puis la société Nicolas qui établit son siège en 1920.

Les terrains entre l'avenue de Gravelle et la rue de Paris, non aménagés en parc public, sont rétrocédés par la Ville de Paris à la ville de Charenton le 28 mars 1888 et lotis au cours des années suivantes[6].

L'urbanisation de la rue de Paris de la porte de Charenton à la place Aristide-Briand date donc des dernières décennies du XIXe siècle.

De la place Aristide Briand à la Mairie

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L'emplacement de la place Aristide Briand est à la jonction de la rue de Paris avec la rue de Conflans sur le tracé de la route de Paris à Charenton avant sa déviation en 1690 et de l'actuelle avenue Jean-Jaurès qui correspond à un très ancien chemin, peut-être une voie romaine, ancien chemin de Paris à Charenton dans le prolongement de la rue de Reuilly et de la Rue Claude-Decaen à Paris. Ce chemin est disparu dans sa partie à l'intérieur du bois de Vincennes.

La partie de la rue entre ce carrefour et le Pavillon d'Antoine de Navarre (actuelle Mairie) longeait le Séjour du Roi au sud-ouest et le jardin du Cadran au nord-est et n'était bordée d'aucune construction avant les années 1830. Le parc du Cadran qui entourait le Pavillon d'Antoine de Navarre est loti de 1828 à 1832 avec ouverture de rues, notamment la rue Jean-Baptiste Marty et la rue Gabrielle le long desquelles des maisons se construisent au cours de la période suivante.

Le terrain du Séjour du Roi vendu après la mort de son dernier propriétaire en 1796 est démembré et ce côté de la rue se construit à partir du milieu du XIXe siècle.

De la Mairie à la rue du Pont

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Cette partie de la rue qui traverse le bourg du Pont, un des trois noyaux originels d'urbanisation de Charenton existant au Moyen-Âge, était nommée rue du Pont ou Grande rue avant d'être renommée rue de Paris à la fin du XIXe siècle.

On entrait dans le bourg du Pont, entouré d'un mur d'enceinte supprimé en 1734, par une porte démolie en 1751 qui était située à l'angle de la rue des Quatre-Vents (actuelle rue Gabrielle-Péri).

Ce tronçon bordé de maisons datant pour la plupart du XVIIIe siècle a conservé son étroitesse d'origine.

La place de Valois et le square Jules-Noël ont été aménagés à l'emplacement d'un hôtel particulier datant de 1640 et de maisons voisines détruites en 1937 pour le prolongement du métro[7].

Édifices remarquables

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17-19 rue de Paris
Vue sur la Marne de la terrasse de l'hôtel du Plessis-Bellière
  • Cimetière Valmy qui borde l'avenue de la Porte-de-Charenton à Paris dans le prolongement de la rue de Paris.
  • Au no 17 et 19, un ancien couvent des Sœurs de la Charité fermé à la Révolution dont l'ancienne affectation est évoquée par une statuette de la Vierge dans une niche sur la façade[8].
  • Au no 28, un immeuble construit vers la fin du deuxième quart du XIXe siècle, recensé dans l'inventaire général du patrimoine culturel[9].
  • Au no  37 et suivants, à l'emplacement de l'actuelle place de Valois et des bâtiments qui la bordent, s'ouvrait la cour de l'hôtel du Plessis-Bellière construit en 1640 pour le marquis du Plessis-Bellière à l'emplacement de 4 auberges qui furent détruites. La marquise du Plessis-Bellière vendit l'hôtel à Madame Jérôme Chamillard et l'hôtel était également connu sous le nom d'hôtel Chamillard. Sa façade sud s'ouvrait sur une terrasse dominant la vallée[10]. L'hôtel est exproprié en 1937 avec les maisons voisines en 1937 pour le prolongement de la ligne de métro qui ne sera réalisé qu'en 1972[11].
  • Au no 48, le pavillon d'Antoine de Navarre, construit vers 1612, aujourd'hui occupé par la mairie de Charenton-le-Pont.
  • Au no 91, ancienne agence de la Banque de France construite sur 2 niveaux en 1925, surélevée en 1980 pour un immeuble résidentiel.
  • Société EssilorLuxottica.
  • Église Saint-Pierre de Charenton-le-Pont.
  • Tribunal d'Instance de Charenton-le-Pont.
  • Théâtre des 2 Rives[12].
  • Musée Toffoli[13].
  • Synagogue Beth-Habad[14].

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Notes et références

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  1. Plan du bois de Vincennes, dressé en 1934 / par le Service technique du Plan de Paris (direction du Plan de Paris) : Révision en 1949
  2. Claude Moreau, Un dictionnaire historique des rues anciennes et actuelles de Charenton-le-Pont, Paris, L’Harmattan, (ISBN 9782343027463), p. 123
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 289.
  4. " 6 mètres avant Paris " Rue de Paris - Charenton-le-Pont, av. de la Pte-de-Charenton - Paris, Bois de Vincennes
  5. Lucien Lambeau, Histoire des communes annexées à Paris, Ernest Leroux, , 577 p. (lire en ligne)
  6. Claude Moreau, Un dictionnaire historique des rues anciennes et actuelles de Charenton-le-Pont, Paris, L’Harmattan, (ISBN 9782343027463), p. 94
  7. Marie-François Laborde, Charenton-le-Pont Une histoire en trois temps, Charenton, Maury imprimeur, (ISBN 978-2-9532292-0-2), p. 141
  8. Claude Moreau, Un dictionnaire historique des rues anciennes et actuelles de Charenton-le-Pont, Paris, L’Harmattan, (ISBN 9782343027463), p. 124
  9. Mérimée IA00060688
  10. « Hôtel dit hôtel du Plessis Bellière, puis Chamillart », notice no IA00060672, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. Marie-François Laborde, Charenton-le-Pont Une histoire en trois temps, Charenton, Maury imprimeur, (ISBN 978-2-9532292-0-2), p. 46
  12. Charenton-le-Pont: Les théâtres
  13. Musée Toffoli
  14. Bienvenue aux institutions Loubavitch de Charenton-Saint-Maurice
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