Tikehau
Tikehau | |||||
Photo par le satellite Landsat (2000). | |||||
Géographie | |||||
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Pays | Polynésie française | ||||
Archipel | Tuamotu | ||||
Localisation | Îles Palliser (Océan Pacifique) | ||||
Coordonnées | 14° 59′ S, 148° 09′ O | ||||
Superficie | 20 km2 | ||||
Point culminant | 10 m | ||||
Géologie | Atoll | ||||
Administration | |||||
Collectivité d'outre-mer | France | ||||
District | Tuamotu | ||||
Commune | Rangiroa | ||||
Démographie | |||||
Population | 560 hab. (2017[1]) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Plus grande ville | Tuherahera | ||||
Autres informations | |||||
Découverte | 1816 | ||||
Fuseau horaire | UTC-10 | ||||
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
Géolocalisation sur la carte : Océanie
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
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Île en France | |||||
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Tikehau ou Tikahau ou Porutu-kai[2] est un atoll situé dans le sous-groupe des Îles Palliser dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Celui-ci fait administrativement partie de la commune de Rangiroa.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Tikehau est situé à 15 km de Rangiroa et à 340 km au nord de Tahiti. C'est un atoll surélevé de forme ovale de 27 km de longueur et 19 km de largeur maximales pour une superficie de 20 km2 de terres émergées constituées d'une série de motus aux plages de sable blanc et rose très fin. Son lagon s'étend sur environ 461 km2 et est uniquement accessible par la passe de Tuheiava.
Géologie
[modifier | modifier le code]D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de 10 mètres) du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme qui mesure 1 750 m, depuis le plancher océanique, formé il y a environ 63,5 à 65,1 millions d'années[3].
Tikehau présente la particularité, avec Niau et surtout Makatea, d'être un atoll surélevé (le point le plus élevé est à 10 mètres au dessus du niveau de la mer) résultant d'un feo c'est-à-dire d'un récif corallien mis à nu et « dolomitisé » par sa mise hors de l'eau lors d'un bombement de la lithosphère survenu il y a 1 à 2 millions d'années[4].
Démographie
[modifier | modifier le code]En 2017, la population totale de Tikehau est de 560 personnes[1],[5] principalement regroupées dans le village de Tuherahera situé au sud de l'atoll ; son évolution est la suivante :
1983 | 1988 | 1996 | 2002 | 2007 | 2012 | 2017 | ||
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279 | 312 | 400 | 406 | 507 | 529 | 560 | ||
Sources ISPF[6] et Gouvernement de la Polynésie française. |
Histoire
[modifier | modifier le code]La première mention de l'atoll est faite le par le navigateur germano-balte Otto von Kotzebue lors de sa première expédition en Polynésie[7],[8]. Il le nomme Île Krusenstern[2] d'après l'explorateur russe Adam Johann von Krusenstern (ce nom sera donné à d'autres îles également). L'expédition Wilkes passe également par l'atoll le [7].
En 1987, Jacques-Yves Cousteau réalise l'une de ses grandes expéditions à Tikehau.
Faune et flore
[modifier | modifier le code]Lors de ses nombreuses expéditions, Jacques Cousteau a défini la mer qui entoure cette île comme la plus poissonneuse du monde[réf. nécessaire]. En effet le lagon de Tikehau abrite des raies aigle, des bancs de barracudas et de thons, requins marteau, requins gris, tortues, dauphins....
L'atoll abrite également de nombreuses colonies d'oiseaux comme le Rousserolle à long bec, le Ptilope des Tuamotu, et le rare Lori nonnette[9].
Économie
[modifier | modifier le code]Tikehau pratique la pêche traditionnelle grâce à des parcs à poissons tous installés près de la passe Tuheiava ainsi qu'une petite activité de perliculture[5].
Cependant, l'économie de l'atoll repose principalement sur le tourisme, développé autour du complexe de « Le Tikehau by Pearl Resorts », dont l'activité s'est accrue avec la construction d'un aérodrome long de 1 200 mètres et inauguré en 1977. Il accueille, en moyenne, environ 1 100 vols et 40 000 passagers par an, dont un tiers en transit, en faisant l'un des plus fréquentés des Tuamotu[10]. De plus, l'atoll possède depuis 2018 quatre hydrosurfaces autorisées (trois au sud du lagon, une sur le tombant océanique) permettant l'amerrissage d'hydravions[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- (en) J.L. Young, « Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known », The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, pp. 264-8.
- (en) Tikehau Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
- Pirazzoli P. A. et Montaggioni L. F., « Holocene sea-level changes in French Polynesia », Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology (1988), vol. 68, pp. 153-175.
- Atlas de Polynésie : Tikehau, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 11 avril 2019.
- Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Jacques Bonvallot, Les Atolls des Tuamotu, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp. 275-282.
- Pierre-Yves Toullelan, Tahiti et ses archipels, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
- (en) Review of the protected areas system in Oceania Arthur L. Dahl, IUCN Commission on National Parks and Protected Areas, United Nations Environment Programme, éd. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 200.
- Statistiques de l'aérodrome de Tikehau, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Vidéos sur Canal IRD - Tikehau : un atoll observatoire des écosystèmes coralliens