Types de Ferroud
Types | |
Genre | Suite pour piano |
---|---|
Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Pierre-Octave Ferroud |
Durée approximative | 11 min |
Dates de composition | 1922-1924 |
Dédicataire | Ennemond Trillat,Henri Gil-Marchex,Henriette Faure |
Création | Paris France |
Interprètes | Hélène Pignari |
modifier |
Types est une suite pour piano composée par Pierre-Octave Ferroud de 1922 à 1924, orchestrée en 1931. La partition pour piano est créée par Hélène Pignari, le . La partition pour orchestre est créée sous la direction de Charles Munch en 1936, année de la mort du compositeur.
Composition et création
[modifier | modifier le code]Pierre-Octave Ferroud compose sa suite pour piano Types du mois de mars 1922 à mai 1924[1]. La partition, dédiée à différents pianistes et créée par Hélène Pignari, qui sera la dédicataire de sa Sonatine en 1928[2], est publiée en 1925 par les éditions Rouart-Lerolle[1].
La suite, orchestrée en 1931, conserve une partie de piano obligé[1]. La création de Types pour orchestre a lieu en 1936 sous la direction de Charles Munch[3].
Présentation
[modifier | modifier le code]L'œuvre est en trois mouvements avec des citations littéraires en exergues[4] :
- « Vieux beau » — Très vif (environ = 200) à
(avec de nombreux changements de mesure) — à Ennemond Trillat ;« Tenez, tous vos discours ne me touchent point l'âme :
Horace avec deux mots en ferait plus que vous. »
(Molière, L'École des femmes, acte V, scène 4, v. 1605-1606). - « Bourgeoise de qualité » — Mouvement de valse,à
— à Henri Gil-Marchex ;— « A-t-elle toujours l'air d'une belle armoire en cœur de noyer, pleine de linge et des plus solides parfums ?
— Mon Dieu, je ne vois pas… »
(Paul-Jean Toulet). - « Businessman » — Très vif, à
— à Henriette Faure.« L'argent est une troisième main » (Paul-Jean Toulet).
La durée d'exécution est d'environ onze minutes[5].
Analyse
[modifier | modifier le code]Guy Sacre voit dans Types « le chef-d'œuvre pianistique de Ferroud, trois morceaux inventifs, séduisants, dont le dernier atteint des sommets de virtuosité et peut rivaliser, à sa manière, et par des moyens tout différents, avec le Scarbo de Ravel[1] ».
Postérité
[modifier | modifier le code]En 1930, René Dumesnil considère que les trois pièces de Types « conservent dans la caricature une ressemblance psychologique étonnante, et sont dessinées de main de maître. Il y a dans cette musique un comique dru et sain, qui plaît franchement — et il y a beaucoup d'adresse, cachée sous beaucoup d'art[6] ».
Guy Sacre est désolé en songeant que « le destin aura été doublement cruel envers Ferroud : l'accident qui l'emporta à trente-six ans lui a coûté à la fois la vie et la survie. Les absents ont toujours tort. Son mince et pourtant précieux catalogue, quand il ne fut plus là pour le défendre, qui s'en soucia[7] ? »
En 1987, Pierre-Octave Ferroud est absent du Guide de la musique de piano réalisé sous la direction de François-René Tranchefort[note 1].
Discographie
[modifier | modifier le code]pour piano
[modifier | modifier le code]- Aline Piboule — Clair de lune au large (extrait du Chant de la mer) de Gustave Samazeuilh, Clairs de lune d'Abel Decaux, Types de Pierre-Octave Ferroud et Sillages... de Louis Aubert, Printemps des arts de Monte-Carlo, 2021[9].
pour orchestre
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Krivine, Orchestre national de Lyon — Symphonie en La, Types, Foules et Sérénade de Pierre-Octave Ferroud (Auvidis Valois V 4810, 1998).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Sacre 1998, p. 1122.
- Sacre 1998, p. 1124.
- Melkis-Bihler 1998, p. 4.
- Sacre et 1998 1122-1123.
- Melkis-Bihler 1998, p. 2.
- Dumesnil 1930, p. 36.
- Sacre 1998, p. 1117.
- Tranchefort 1987, p. 364.
- Pierre Gervasoni, « Voyage en haute mer avec la pianiste Aline Piboule », Le Monde.fr, (lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ouvrages généraux
[modifier | modifier le code]- René Dumesnil, La musique contemporaine en France, t. II, Paris, Armand Colin, , 222 p., « P.O. Ferroud », p. 34-36.
- Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1495 p. (ISBN 978-2-221-05017-0), p. 1117-1126.
- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 870 p. (ISBN 978-2-213-01639-9).
Notes discographiques
[modifier | modifier le code]- (fr + en) Ruth Melkis-Bihler et Emmanuel Krivine (dir. Orchestre national de Lyon), « Pierre-Octave Ferroud (1900-1936) », p. 2-6, Lyon, Auvidis Valois (V 4810), 1998 .
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :