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UU Aurigae

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UU Aurigae
Description de l'image UU Aurigae.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 06h 36m 32,83710s[1]
Déclinaison +38° 26′ 43,8190″[1]
Constellation Cocher
Magnitude apparente 4,9 à 7,0[2]

Localisation dans la constellation : Cocher

(Voir situation dans la constellation : Cocher)
Caractéristiques
Stade évolutif AGB
Type spectral C5,3-C7,4(N3)[2]
Indice B-V +2,61[3]
Indice R-I +1,43[3]
Variabilité SRb[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +14,089 ± 0,002 km/s[4]
Mouvement propre μα = +0,500 mas/a[1]
μδ = −19,758 mas/a[1]
Parallaxe 2,038 7 ± 0,166 1 mas[1]
Distance environ 341 pc (∼1 110 al)[5]
Magnitude absolue −3,65[6]
Caractéristiques physiques
Rayon 370 R[7]
Luminosité 16 443 L[8]
Température 2 760 K[8]

Désignations

UU Aur, HD 46687, HIP 31579, HR 2405, BD+38°1539, C* 537, GC 8581, SAO 59280, WDS J06365 +3827A[9]

UU Aurigae (en abrégé UU Aur) est une étoile carbonée de la constellation boréale du Cocher. Elle est située à environ 341 pc (∼1 110 al) de la Terre[1], et elle s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique de +14,1 km/s[4]. C'est une étoile variable qui devient parfois assez brillante pour être visible à l'œil nu.

Description

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UU Aurigae est une étoile carbonée évoluée de la branche asymptotique des géantes (AGB). Son type spectral répertorié dans le General Catalogue of Variable Stars (GCVS) est C5,3-C7,4(N3). « N3 » fait référence à un ancien type de classification où les étoiles carbonées étaient classées selon les types spectraux N ou R ; l'indice numérique était alors plus corrélé à l'intensité de la chimie du carbone qu'à la température. La notation « C5-C7 » indique quant à elle qu'il existe plusieurs classifications qui utilisent le système de Morgan-Keenan, où ce premier indice numérique correspond mieux à la température de l'étoile. Dans le cas de UU Aurigae, les types de C5 à C7 sont approximativement équivalents à une étoile de type M précoce. Les deuxièmes indices numériques — ceux qui sont placés derrière les virgules —, c'est à dire 3 ou 4, indiquent l'intensité des raies de Swan dans le spectre, selon une échelle qui va de 1 à 5[10]. En utilisant le schéma de Morgan-Keenan révisé, plus récent, un type spectral de C-N5- C2 6- a été publié pour l'étoile, « C-N5 » indiquant une étoile carbonée de type N avec un indice de température de 5-, et une raie de Swan d'une intensité de 6- sur une échelle qui va de 1 à 8[11].

Variabilité

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Courbe de lumière de UU Aurigae de 1971 à 1998, adaptée de Howarth (2001)[12].

UU Aurigae est une étoile variable semi-régulière de sous-type SRb, indiquant qu'il s'agit d'une géante rouge avec des variations de luminosité assez mal définies. Sa magnitude apparente varie entre 4,9 et 7,0[2]. John Birmingham est le premier à avoir remarqué sa variabilité, en observant l'étoile entre 1871 et 1875. Thomas William Backhouse a confirmé sa variabilité en 1905, à partir d'observations faites entre 1894 et 1904. Elle a ainsi reçu la désignation d'étoile variable UU Aurigae en 1912[13],[14]. La période donnée dans le GCVS est de 441 days, mais il existe également une variation marquée avec une période de 235 jours[15]. En utilisant des observations de la British Astronomical Association réalisées entre 1971 et 1998, ses périodes de variation ont été calculées comme valant 439,4 et 233,1 jours[12].

Environnement

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La diamètre angulaire de UU Aurigae a été directement mesuré par interférométrie à très longue base (VLBI) et vaut 12,07 ± 0,22 mas[16]. Autour de l'étoile, il existe une coquille de poussières composée essentiellement de carbone amorphe et de carbure de silicium (SiC), avec le SiC qui apparaît à une distance de trois fois le rayon de l'étoile, et le carbone amorphe à une distance de neuf fois son rayon. On trouve également une coquille riche en carbone à 300 rayons stellaires et deux coquilles riches en oxygène encore plus loin[17]. UU Aurigae possède également un arc de choc d'une taille de 0,14 pc, créé par son mouvement dans le milieu interstellaire[5].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c et d (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  4. a et b (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. a et b (en) N. L. J. Cox, F. Kerschbaum et al., « A far-infrared survey of bow shocks and detached shells around AGB stars and red supergiants », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A35 (DOI 10.1051/0004-6361/201117910, Bibcode 2012A&A...537A..35C, arXiv 1110.5486)
  6. (en) A. Alksnis et al., « Absolute magnitudes of carbon stars from HIPPARCOS parallaxes », Astronomy & Astrophysics, vol. 338,‎ , p. 209 (Bibcode 1998A&A...338..209A)
  7. (en) Donald G. Luttermoser et Alexander Brown, « A VLA 3.6 centimeter survey of N-type carbon stars », The Astrophysical Journal, vol. 384,‎ , p. 634 (DOI 10.1086/170905 Accès libre, Bibcode 1992ApJ...384..634L)
  8. a et b (en) J. Bergeat, A. Knapik et B. Rutil, « Carbon-rich giants in the HR diagram and their luminosity function », Astronomy & Astrophysics, vol. 390, no 3,‎ , p. 967 (DOI 10.1051/0004-6361:20020525 Accès libre, Bibcode 2002A&A...390..967B)
  9. (en) V* UU Aur -- Carbon Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) P. C. Keenan, « Revised MK Spectral Classification of the Red Carbon Stars », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 105,‎ , p. 905 (DOI 10.1086/133252 Accès libre, Bibcode 1993PASP..105..905K)
  11. (en) Cecilia Barnbaum, Remington P. S. Stone et Philip C. Keenan, « A Moderate-Resolution Spectral Atlas of Carbon Stars: R, J, N, CH, and Barium Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 105,‎ , p. 419 (DOI 10.1086/192323 Accès libre, Bibcode 1996ApJS..105..419B)
  12. a et b (en) J. J. Howarth, « The semiregular variable UU Aurigae - analysis in adversity? », Journal of the British Astronomical Association, vol. 111,‎ , p. 150–152 (Bibcode 2001JBAA..111..150H)
  13. (de) Dunér, Hartwig et Müller, « Benennung von neu entdeckten veränderlichen Sternen », Astronomische Nachrichten, vol. 191, no 19,‎ , p. 341 (Bibcode 1912AN....191..341)
  14. (en) Thomas William Backhouse, Observations of variable stars, Sunderland, Hills & co, (Bibcode 1905ovs..book.....B, lire en ligne), p. 48
  15. (en) L. L. Kiss et al., « Multiperiodicity in semiregular variables. I. General properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 346,‎ , p. 542 (Bibcode 1999A&A...346..542K, arXiv astro-ph/9904128)
  16. (en) A. Quirrenbach et al., « Angular diameters of the carbon stars UU Aurigae, Y Canum Venaticorum, and TX Piscium from optical long-baseline interferometry », Astronomy & Astrophysics, vol. 285,‎ , p. 541 (Bibcode 1994A&A...285..541Q)
  17. (en) S. Bagnulo et al., « Carbon stars with detached dust shells: The circumstellar envelope of UU Aurigae », Astronomy & Astrophysics, vol. 321,‎ , p. 605 (Bibcode 1997A&A...321..605B)

Liens externes

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