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Zeta Leonis

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ζ Leonis
Adhafera
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 10h 16m 41,416s[1]
Déclinaison +23° 25′ 02,32″[1]
Constellation Lion
Magnitude apparente 3,44[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Type spectral F0IIIa[3]
Indice U-B +0,20[2]
Indice B-V +0,31[2]
Indice R-I +0,19[2]
Variabilité suspectée[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −21,40 ± 0,80 km/s[5]
Mouvement propre μα = +18,39 mas/a[1]
μδ = −6,84 mas/a[1]
Parallaxe 11,90 ± 0,18 mas[1]
Distance 274 ± 4 al
(84 ± 1 pc)
Magnitude absolue −1,19[6]
Caractéristiques physiques
Masse M
Rayon 10 R
Luminosité 248 L[6]
Température 7 030 K
Métallicité [Fe/H] = +0,19[6]
Rotation 84 km/s

Désignations

Adhafera, ζ Leo, 36 Leo, BD+24°2209, FK5 384, HD 89025, HIP 50335, HR 4031, NSV 4804, SAO 81265, WDS J10167 +2325A[7]

Zeta Leonis (ζ Leo / ζ Leonis), également nommée Adhafera, est une étoile géante de la constellation du Lion. Sa magnitude apparente est de +3,44. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à environ 274 années-lumière de la Terre[1]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −21 km/s[5].

Nomenclature

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ζ Leonis, latinisé en Zeta Leonis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 36 Leonis[7].

Adhafera est le nom propre de l'étoile aujourd’hui approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI)[8]. Ce nom, qui possède la variante Aldhafera dans certains catalogues, a été introduit par Elijah Hinsdale Burritt (de) (1837)[9], à partir de la transcription AlDhaphira donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) du traité d’Uluġ Bēg (1437)[10], et il a pu se diffuser largement grâce à sa mention par Richard Hinckley Allen (1899)[11].

Ce nom vient de l’arabe الضفيرة al Ḍafira, « la Natte de cheveux », qui s’applique au groupe situé au-dessus de la queue du Lion gréco-arabe[12], pour rendre le grec Πλόκαμος, la « Boucle de cheveux », chez Ptolémée[13]. Voir aussi Alpha Comae Berenices (α Com).

Environnement stellaire

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Adhafera semble appartenir au courant de la Grande Ourse, un groupe d'étoiles partageant une origine commune et un mouvement similaire dans l'espace. Bien que probable, son appartenance à ce groupe n'est pas encore totalement certaine[14],[15].

Elle forme une étoile double avec l'étoile de sixième magnitude 35 Leonis. Elle est localisée à une distance angulaire de 5,6 minutes d'arc et à un angle de position de 337° d'Adhafera (en date de 2015). La parallaxe fortement différente entre les deux étoiles indique que leur distance à la Terre est différente et que, par conséquent, leur proximité apparente n'est que fortuite[16].

Propriétés

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Adhafera est un étoile géante jaune-blanc de type spectral F0IIIa[3]. Elle est 248 fois plus lumineuse que le Soleil[6]. C'est une variable suspectée dont la magnitude apparente semble varier entre 3,42 et 3,46[4].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) R. O. Gray et R. F. Garrison, « The Early F-Type Stars: Refined Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 69,‎ , p. 301 (DOI 10.1086/191315, Bibcode 1989ApJS...69..301G)
  4. a et b (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S)
  5. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. a b c et d (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) * zet Leo -- Variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. IAU, « WGSN Bulletin (iau.org) ».
  9. Elijah Hinsdale Burritt, « The Geography of Heavens, éd. New York: Mason Brothers, 1860, p. 67. ».
  10. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 37. ».
  11. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 261.
  12. Roland Laffitte, « Les deux figures du Lion dans le ciel arabe, site URANOS ».
  13. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 111.
  14. (en) Jeremy R. King et al., « Stellar Kinematic Groups. II. A Reexamination of the Membership, Activity, and Age of the Ursa Major Group », The Astronomical Journal, vol. 125, no 4,‎ , p. 1980-2017 (DOI 10.1086/368241 Accès libre, Bibcode 2003AJ....125.1980K)
  15. (en) Gustavo Dopcke, G. F. Porto de Mello et C. Sneden, « The Ursa Major Moving Group: a chronochemokinematic analysis », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 485, no 3,‎ , p. 4375-4388 (DOI 10.1093/mnras/stz631 Accès libre, Bibcode 2019MNRAS.485.4375D)
  16. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M).

Liens externes

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