Évaluation Des Méthodes de Classifications Dirigées (Spectrale Et Orientée Objet) Sur Les Images Satellitaires À THRS
Évaluation Des Méthodes de Classifications Dirigées (Spectrale Et Orientée Objet) Sur Les Images Satellitaires À THRS
VertigO
La revue électronique en sciences de l’environnement
© Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2022 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit
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Introduction
1 L’avènement de la télédétection constitue un avantage certain pour la gestion de
l’espace. En effet, la vision synoptique et la bonne fréquence des images satellitaires
permettent de cartographier et de suivre les dynamiques de nombreux milieux et
surfaces, comme par exemple les zones urbaines, les surfaces forestières ou encore les
calottes glaciaires (Boukachaba, 2017 ; Forget et al., 2008). Les surfaces moins étendues
telles que les zones urbaines étaient identifiées en tant que tâches urbaines sans détails
compte tenu de la résolution des images qui allait de 20 mètres à plusieurs kilomètres
(Robin, 2009 ; Sidi Youssef et al.,2014). Ainsi, pour appréhender la question de la
dynamique des états de surface en général, et en particulier celle des espaces urbains et
périurbains, l’une des techniques les plus utilisées est la classification dirigée spectrale.
Cette approche dite classique prend en compte exclusivement les comptes numériques
des pixels (Alban, 2005 ; Bonn et Ronchon, 1996 ; Kemsol-Nagorngar, 2018).
conjointement la classification spectrale et orientée objet sur trois différents sites tests
d’une image QuickBird. Ce qui permet de déterminer la plus appropriée en fonction de
chaque site.
Cadre théorique
7 L’utilisation des images satellitaires pour l’étude du tissu urbain a fait l’objet de
plusieurs études à travers le monde. Elle remonte aux années 1970 avec le lancement
des premiers satellites de la famille Landsat pour l’acquisition de données sur les
ressources terrestres. Depuis lors, plusieurs innovations ont pu être obtenues dans les
différents milieux urbains avec des capteurs de basse et haute résolution (Kamel, 2005 ;
Mandimbiharison et Raharison, 2003 ; Onana et al., 2005). Cependant, les mesures
physiques, environnementales et socio-économiques des variables du milieu urbain
étaient limitées avec ce type de capteurs, à cause des résolutions trop grossières (80
mètres pour les basses résolutions et 30 à 20 mètres pour les hautes résolutions). Le
traitement numérique de ces types d’images était assuré par la classification dite
spectrale (CS) (ou encore pixel à pixel). Cette approche a pour principe d'attribuer
chaque pixel de l'image à une classe thématique choisie par l’utilisateur en fonction de
ses valeurs spectrales. Ce qui permet à la fin du regroupement de créer une carte
(Alban, 2005 ; Sellin et al., 2016).
8 L’avènement des capteurs à Très haute résolution spatiale (THRS) tels Quickbird et
Ikonos, possédant des résolutions inférieures à 3 mètres, constitue alors une révolution
importante dans le domaine de l’étude urbaine. C'est ce type d’image satellite qui a en
effet permis de développer la classification orientée objet (COO). Contrairement à
l’approche classique « pixel à pixel », la démarche orientée objet ne traite pas le pixel
de manière isolée, mais dans son contexte en regroupant des pixels au sein d’objets
interprétés en se basant sur leurs valeurs spectrales, leur taille, leur forme et leur
contexte (Benz et al., 2004 ; Lassieur, 2006 ; Reynaud et al., 2020).
9 Ainsi, Lhomme (2005) a étudié l’identification du bâti à partir d’images satellitaires à
très haute résolution. Il indique les bienfaits des images à très haute résolution qui
constituent un atout essentiel dans l’étude urbaine et périurbaine. Les résultats de ses
traitements issus de la COO indiquent que l’extraction des bâtis dans les quartiers du
centre-ville de Strasbourg en France donne une précision globale d’environ 92,6%. La
classification des bâtis apparait satisfaisante avec un pourcentage de bonne
classification compris entre 90% et 95,5%. En classifiant une image Spot 5 et Quickbird
de la ville de Strasbourg, Puissant, (2003) ainsi que Puissant et al., (2006) ont aussi
montré l’intérêt de la COO pour l’extraction des objets urbains tels que le bâti, le réseau
routier, l’eau, et cetera. Il ressort de ces travaux que la COO donne une précision de
globale de 94,6% contre 93,4% pour la CS. Cette même étude révèle qu’avec la
classification orientée objet, les bâtis sont mieux discriminés avec un taux global situé
entre 95,97% et 98,5%. En outre, Puissant et al., (2006) ont montré la possibilité
d’améliorer les connaissances sur l’environnement urbain à l’aide de COO sur des
images à très haute résolution spatiale. Les résultats indiquent que la COO en milieu
urbain permet d’augmenter le pourcentage d’extraction de plus de 5%. Cette
amélioration est plus significative avec les objets ayant une forme régulière comme les
bâtis et les voies bitumées. L’approche orientée objet relève toutefois des incertitudes
associées à l’identification de certains objets (végétation, sol nu) dont le taux
Matériel et Méthodes
Présentation générale des communes étudiées
villages d'Ébrié (Ebah, 2009 ; Koukougnon, 2015). Le dernier groupe est l’habitat
précaire qui ne répond à aucune norme officielle.
14 La commune d’Attécoubé s’étend sur une superficie de 68,2 kilomètres carrés pour une
population estimée 313 135 habitants (RGPH, 2021, p1). Elle est limitée au nord par la
commune d'Abobo, au sud par les communes du Plateau et de Treichville, à l'est par les
communes d’Adjamé et à l'ouest par la commune de Yopougon (Figure 1). La Forêt
classée du Banco occupe 40 kilomètres carrés de son territoire et 5 kilomètres carrés
correspondent au plan d'eau de la lagune Ébrié. Attécoubé est caractérisée par une cité-
dortoir modeste. L’habitat précaire et économique occupe une importante partie du
territoire de la commune. Ces dernières années, Attécoubé subit une forte pression
démographique, engendrant ainsi une forte urbanisation dans cette commune (N’dri et
al., 2016).
Matériel
- carte topographique de la ville - appareil photographique pour les prises de - Envi 5.3 pour la
d’Abidjan (1/25000). Elle a permis vue ; CS ;
de délimiter les contours des - GPS Gamin de type GPSMAP 62S (précision - Envi Zoom 5.3
communes étudiées ; 3 à 10 mètres) pour enregistrer les pour la COO ;
- Image satellitaire QuickBird de coordonnées géographiques des parcelles - Excel 2016 pour
janvier 2008 ayant servi de de contrôle lors de la vérification sur le les traitements
support de classification. terrain. statistiques.
16 L’image QuickBird de la ville d’Abidjan est de format standard et elle a été acquise en
janvier 2008. Elle est constituée de quatre bandes multispectrales (bleu, vert, rouge et
proche infrarouge) fusionnées avec une bande panchromatique (tableau 2). Cette image
été acquise avec un niveau de traitement acceptable. Les corrections radiométriques et
géométriques ainsi que les corrections des distorsions ont été déjà appliquées, donnant
ainsi une excellente lisibilité des différents éléments urbains.
QuickBird de 2008
Méthodes
18 Les sites tests retenus sont au nombre de trois et se présentent comme suit :
• une zone bien bâtie (ZBB) extraite sur le site de Cocody centre ;
• une zone à habitats précaires (ZHP) extraite sur le site d’Attécoubé (Banco 1)
• une zone non bâtie (ZNB) extraite à Djorogobité sur le site de Cocody. La répartition spatiale
de ces différents sites tests est illustrée à la figure 3.
19 La classification spectrale, ou orientée pixel, a été effectuée dans le logiciel Envi 5.3 en
cinq principales étapes à savoir : identifier les classes thématiques, choix des zones
d’entrainement et établissement des signatures spectrales des classes, le choix de
28 Avec :
29 PG (a) : Précision Globale ; Nc : Nombre de classes
30 PP (b) : Précision Prévue ; N : Nombre total d’observations
Image 100026A000003B89000005A390612E062875AE44.emf
Image 10001D4000003B89000005A3DBA8E65C8B779BC5.emf
Image 100015B800003B89000005A345AD84299D0C757F.emf
31 Une fois la classification validée, un filtre médian 3*3 nous permet de réduire
l’hétérogénéité intra classes par élimination des pixels isolés. Nous procédons ensuite à
l’habillage des cartes en tenant compte des éléments sémiologiques (Aka et al., 2022).
32 Pour évaluer chaque classe prise séparément, deux indices sont employés. Ce sont :
l’erreur d’omission et l’erreur de commission. L’erreur de commission est l’affectation
d’un pixel à une classe autre que celle à laquelle il devrait appartenir. L’erreur
d’omission, quant à elle, représente la non-affectation d’un pixel à la classe à laquelle
elle devrait appartenir.
33 Dans le souci d’avoir des résultats cartographiques comparables, les mêmes sites tests
(zone bien bâtie, zone à habitats précaires et zone non bâtie) ont été sélectionnés pour
effectuer la classification orientée objet. En outre, les mêmes paramètres d’évaluation
ont été utilisés (précision globale, erreur de commission et d’omission par classe). La
classification orientée objet effectuée sur les trois sites tests s’est fait en trois grandes
étapes, à savoir, la segmentation de l’image à classifier, la fusion et caractérisation des
formes des objets, le choix de l’algorithme et la classification proprement dite.
34 La segmentation de l’image est une opération qui consiste à analyser et découper une
image en zones uniformes (objets homogènes). C’est donc le processus de division d’une
image (figure 4) en segments (représentant des objets) qui ont les mêmes
caractéristiques (attributs). La méthode de classification par objet mise en place pour
ce travail est une méthode de classification supervisée basée sur des zones
d’entrainement déterminées par photo-interprétation. Ainsi, pour obtenir une
meilleure classification des objets urbains, il a été retenu, au cours de la segmentation,
un ajustement de l’échelle se situant entre 12 à 50 %. Plus cette échelle est grande, plus
les objets seront de grande taille. Les objets de petite taille seront sélectionnés si cette
échelle est petite. La définition du critère d’homogénéité se compose de deux
paramètres que sont la couleur et la forme. Le renforcement des couleurs influence les
valeurs spectrales vis-à-vis de la forme dans la constitution du critère d’homogénéité
(Alban, 2005). Plus le critère de couleur est faible, moins l’homogénéité spectrale
influence la génération d’objets. La forme prend en compte deux paramètres :
compacité et lissage. Ce critère est en fait une valeur abstraite (fixée entre 0 et 1) qui
permet d’influencer la taille et la forme de l’objet suivant la pondération accordée à
chaque paramètre (Alban, 2005).
35 Au cours de cette phase, les pixels sont progressivement fusionnés à leurs voisins pour
créer des objets de plus en plus grands en jouant sur l’échelle de formes des objets. La
définition des objets consiste en la recherche des propriétés spectrales, spatiales
(dimension, forme) et contextuelles (relation spatiale entre les régions) des pixels. À la
fin de la fusion, les segments sont fusionnés pour reconstituer les formes
géographiques observées sur le terrain.
36 En ce qui concerne le présent travail, tous les attributs (spatial, spectral et textural)
disponibles ont été cochés (choisis) au cours des classifications (dans le cas de ce
travail, nous avons coché la sélection automatique des attributs). Ces trois types
d’attributs ont été utilisés conjointement pour mieux discriminer les objets en vue
d’éviter les erreurs et rendre les résultats de la classification plus précis (figure 5).
37 L’algorithme du plus proche voisin (nearest neighbor classifier, en anglais) a été choisi,
car il est utilisé dans de nombreux domaines, tels que la reconnaissance de formes
(Bonn et Ronchon, 1996 ; El Fakir, 2020 ; Villes et al. 2018) et il donne de meilleurs
résultats dans la classification des différents sites tests de la présente étude. Tout
comme pour la classification spectrale, nous avons procédé à l’évaluation de la
classification orientée objet. Elle a consisté à établir des matrices de confusion et à
effectuer l’interprétation visuelle avant de valider les différentes classifications.
38 La comparaison des deux techniques de classification dirigée s’est axée sur un certain
nombre de paramètres. Il s’agit de l’approche visuelle et des matrices de confusion
issues des différentes classifications. En interprétation visuelle, nous nous sommes
basées sur l’analyse des formes des objets, leurs tailles, ainsi que leur disposition
mutuelle dans l'image. La comparaison des différentes classifications, avec la
localisation réelle des objets sur le terrain, nous a permis de relever des différences et
les ressemblances sur les images classifiées. La comparaison selon la matrice de
confusion utilise des résultats suivant une méthode statistique. Pour cela, les
paramètres tels que la précision globale, l’erreur de commission et l’erreur d’omission
sont utilisés pour évaluer et comparer les deux types de classifications selon les
différents sites.
Résultats et Discussion
Description des unités cartographiques de la tâche urbaine de
Cocody
39 Il s’agit d’un quartier résidentiel situé entre le dépôt de la Société des Transports
Abidjanais (SOTRA) et l’école de Gendarmerie. Ce site est caractérisé par une structure
bien organisée. La construction de ce quartier respecte les textes législatifs en matière
d’urbanisme et d’aménagement (figure 6). Quatre grands types d’objets urbains
caractérisent cette zone. Il s’agit des bâtis, de la végétation (espace vert), du réseau
routier et des sols nus. La classe « bâti » est constituée de constructions aux formes
régulières, couvertes de tôles, de tuiles ou de dalles de couleurs variables. La végétation
est composée d’espaces verts aménagés (jardin et parc à bois) et de peuplement
spontané le long des ravins et sur des terrains non encore mis en valeur. Le réseau
routier y est bien organisé avec des voies majoritairement bitumées. Les sols nus sont
constitués d’air de jeu et de quelques zones non bâties.
40 Extrait du village Agban-Attié, le quartier précaire Banco 1 est limité naturellement par
des flancs de collines. Il est situé entre la Forêt classée du Banco et la commune de
Yopougon. Au niveau de l’habitat, les logements ne respectent aucun plan directeur.
Les textes législatifs en matière d’urbanisme et d’aménagement sont ignorés, créant
ainsi une colonisation anarchique de l’espace. Les constructions sont constituées de
matériaux de récupérations de tous genres tels que de vieilles planches, du bois de
caisses, des tôles usées, des plastiques noirs, de la terre battue, de quelques bois plantés
qui jonchent une végétation spontanée, et cetera (figure 7 ). Le quartier est
majoritairement habité par de petits commerçants, des vigiles, des mécaniciens, des
artisans, des ferronniers et des sans-emplois. Ce quartier occupe une superficie
d'environ 2,1 hectares (Yao, 2010).
Figure 8. Vue du site test constitué d'une zone non bâtie (ZHB) : Djorogobité
Techniques Classes
de
classification Bâtis Végétation Sols nus Routes
- l’extraction est
- l’extraction est - l’extraction est
- extraction moyenne ; moyenne ;
moyenne ; moyenne ;
- contours non - contours non
- difficulté de - légère confusion
réguliers ; réguliers,
Classification discrimination de avec les bâtis
spectrale (CS) - compactage des bâtis à - confusion avec
la végétation entrainant une
cause de quelques les bâtis
soulignant des difficulté de
confusions avec les entrainant un
structures discrimination
routes et les sols nus. compactage des
linéaires des sols nus
constructions.
- bonne extraction ;
- bonne
- contour plus régulier ; - bonne - bonne
extraction ;
extraction ; extraction
- l’individualisation des
- bonne
- discrimination - contours plus
Classification bâtis rend plus facile extraction des
plus aisée de la réguliers des
orientée objet leur dénombrement
sols nus par la
grâce à la baisse de la végétation objets ;
(COO) réduction de la
confusion avec les routes longeant les - réduction de la
confusion
et sols nus constatés structures confusion avec
constatée plus
avec la classification linéaires les bâtis.
haut.
spectrale
43 La classification orientée objet procure une bonne précision des différents types
d’occupation du sol dans la ZBB.
44 Les tableaux 4 et 5 représentant les matrices de confusion indiquent des précisions
globales de 91,27 et 95,60%, respectivement pour la CS et la COO. Ils affichent dans la
diagonale le pourcentage de pixels bien classés et hors diagonale le pourcentage de
pixels mal classés. Notons qu’une amélioration de la précision globale de 4,26% est
apportée par la COO. De façon plus spécifique, tous les types d’occupation du sol sont
extraits avec une précision plus grande par la COO. Le bâti est le type d’occupation
extrait avec la meilleure précision dans les deux approches. Les sols nus et les routes
sont les objets les moins bien cartographiés, respectivement pour l’approche spectrale
et l’approche orientée objet à cause de leur confusion avec les bâtis (tableau 6). La CS
enregistre une forte commission avec le sol classé dans les bâtis toits divers (bâti_TD).
Au niveau de la COO, les confusions (2,55% à 6,81%) observées entre les différentes
classes sont moins prononcées que dans la classification spectrale (4,10% à 13,04%). La
comparaison montre que les types d’occupation du sol qui enregistrent un taux élevé
de confusions sont les "sols nus"/ "bâti » et la classe "route"/"bâti", respectivement
pour l’approche spectrale et orientée objet. Cette dernière enregistre des taux de
commission plus faibles que dans la classification spectrale (0,11 à 9,16%).
45 Au total, la COO de la ZBB permet d’obtenir un taux moyen de classification d’environ
4,85% (tableau 6) par rapport à la CS. La COO semble donc extraire avec plus de
précision les différentes unités d’occupation du sol de la zone bien bâtie.
Parcelles de contrôle
BTD : bâti toit divers ; BTR : bâti toit rouge ; BTS : bâti toit sombre ; EC : erreur de commission ; EO :
Erreur d’omission ; SN : sol nu ; Vgt : végétation ; Précision globale (PG) = 91,27%
Parcelles de contrôle
BTD : bâti toit divers ; BTR : bâti toit rouge ; BTS : bâti toit sombre ; EC : erreur de commission ; EO :
Erreur d’omission ; SN : sol nu ; Vgt : végétation ; Précision globale (PG) = 95,60%
Techniques Classes
de
classification Bâtis Végétation Sols nus Routes
- bonne
extraction ;
- extraction
- le bitume
moyenne ;
- bonne extraction ; parallèle au
- limites non - assez bonne quartier n’est
- permet l’extraction extraction ;
régulières ; visible que sur
de nombreux détails
- compactage des - présente une petite
Classification comme la végétation
bâtis sous forme néanmoins des portion (plus
spectrale (CS) qui souligne la voie
d’amas, difficile à confusions avec les étendue sur
bitumée. Observation
dénombrer bâtis, source du l’image de la
de quelques légères
conséquence de la compactage des COO. La
confusions avec les
confusion de ces bâtis trajectoire de la
sols nus et la route
derniers avec les voie est
sols nus matérialisée par
la végétation
qui la borde.
- bonne
extraction
- confusion avec
- extraction assez les sols nus et
- bonne extraction
bonne ; quelques fois à
- contours plus - extraction
moyenne ; - présente des la végétation. La
réguliers ;
confusions moins conséquence est
- l’individualisation - confusion avec les que :
Classification des bâtis rend plus sols nus et les routes, prononcées avec
orientée objet facile les bâtis. - la voie
leur entrainant des
(COO) Conséquence, le parallèle au
dénombrement, difficultés de
compactage des quartier est
conséquence de la discrimination de la
bâtis est peu visible sur une
réduction des végétation qui
accentué petite portion.
confusions avec les souligne la route ;
comparativement à L’autre portion
sols nus
la CS. est remplacée
par la
végétation ou
les sols nus.
47 À travers le tableau ci-dessus, la COO semble extraire avec peu de précision les
différents types d’occupation du sol dans la Zone à Habitat Précaire (ZHP).
48 Les tableaux 8 et 9 représentent les matrices de confusion de la CS et de la COO. Ces
deux tableaux indiquent que les précisions globales des classifications sont de 89,59 %
et 90,32 %, respectivement pour les approches spectrales et orientées objet. Les
résultats sont statistiquement identiques (tableau 10). En effet, la COO permet
d’augmenter le pourcentage global de précision cartographique de seulement 2,95% par
rapport à la classification spectrale (Tableau 8). Certaines confusions apparaissent
néanmoins dans les deux approches. Elles sont plus élevées avec la CS (10,60% à
19,88%). La classe « sol nu » présente le plus fort taux de confusion estimé à 15,08%,
avec la classe « bâti ». Ces confusions sont réduites avec la COO (6,35% à 15,58%).
Parcelles de contrôle
Parcelles de contrôle
49 La cartographie de l’occupation du sol de ce site est représentée par la figure 11a et 11b.
Une première analyse visuelle des CS et COO (tableau 11) relève une bonne
discrimination des éléments urbains par l’approche orientée pixels.
Techniques Classes
de
Sols
classification Route TB Végétation Palmerais
nus
- bonne extraction ;
- l’extraction - l’extraction
- les contours est bonne. est bonne ;
Classification présentent très peu - l’extraction est bonne
- quelques - très peu de
spectrale (CS) de confusions avec les avec quelques confusions
confusions confusions
sols nus. Leur avec la palmeraie ;
avec les la avec les
extraction est donc
végétation routes TB.
précise.
- mauvaise extraction
- les routes : fortes - l’extraction
- l’extraction
confusions avec les - l’extraction est est moyenne.
Classification est moyenne ;
sols nus. Seules les moyenne ; - confusions
orientée objet - confusions
routes qui traversent - taux de confusion élevé accentuées
(COO) élevées avec
la végétation et les avec la palmeraie. avec la classe
routes TB
palmeraies sont bien végétation
discriminées.
50 Au total, la CS semble afficher une meilleure qualité thématique des objets extraits de
la tâche urbaine.
51 Les tableaux 12 et 13 représentent respectivement les matrices de confusion de la CS et
de la COO. Ils indiquent que les précisions globales sont de 94,28% pour l’approche
spectrale et de 86,06% pour l’approche orientée objet (COO). Avec la méthode spectrale,
toutes les classes d’occupation du sol ont des taux de pixels bien classés compris entre
90,26% et 95,91%. Les confusions observées entre classes (4,18% à 9,74%) sont plus
faibles que celles observées avec la COO (9,05% à 28,59%). Les classes « végétation » et
« routeTB » ont les taux de discrimination les moins bons (71 à 75,48%) avec la COO.
Une analyse plus fine de ces données montre que la classe « végétation » présente de
fortes confusions avec la classe « palmier ». La forte confusion est également observée
au niveau des classes « routeTB » et « sol nu » avec un taux de confusion d’environ
27,80%.
52 En somme, sur la zone non bâtie, caractérisée par une absence de géométrie régulière,
la CS est mieux indiquée pour l’extraction des entités urbaines. En effet, cette méthode
permet d’augmenter la précision cartographique générale de 14,40% par rapport à la
COO (tableau 14). Au niveau thématique, ce gain est significatif et varie de 4,20 à
18,85%. Cette amélioration est perceptible en particulier pour la classe « routeTB »,
« végétation » et « sol nu ».
Parcelles de contrôle
EC : erreur de commission ; EO : Erreur d’omission ; TB : terre battue ; Précision globale (PG) = 94,28%
Parcelles de contrôle
EC : erreur de commission ; EO : Erreur d’omission ; TB : terre battue ; Précision globale (PG) = 86,06%
Synthèse
53 Les deux types de classifications (CS et COO) donnent des résultats satisfaisants. Une
analyse d’ensemble permet de faire les observations suivantes :
• au niveau de tous les sites tests, les deux types de classifications permettent de
cartographier l’occupation de sol avec une précision supérieure à 86% ;
• au niveau de la ZBB, la classification orientée objet affiche une précision supérieure à
l’approche spectrale pour la cartographie du tissu urbain (figure 12a) ;
• au niveau de la ZNB, c’est plutôt la classification spectrale qui donne la meilleure précision
cartographique (figure 12c).
54 Une analyse plus poussée des matrices de confusion indique que le taux d’extraction
des classes varie en fonction du site test (figure 12). Au vu des différents résultats, il
ressort de cela que la précision cartographique de la COO baisse au fur et à mesure que
nous passons d’un site bien organisé à un autre où l’on observe le manque
d’organisation. Inversement, la CS connait une amélioration du taux d’extraction
lorsque nous évoluons vers une zone désorganisée comme les ZNB.
Discussion
55 L’analyse comparée des deux méthodes de classification dirigée (spectrale et orientée
objet) sur les images à THRS a permis d’évaluer et de caractériser les différents types
d’occupation de sol des deux sites tests (Cocody et Attécoubé). Cette démarche
méthodologique a permis de donner une interprétation des grands ensembles de
l’occupation du sol. Ainsi, deux méthodes d’évaluation des résultats ont été utilisées. La
première qui est l’analyse visuelle simple est appuyée par des visites de terrain et elle
est faite sur la base de la signature spectrale des objets. Elle correspond à la méthode
traditionnelle de photo-interprétation des images satellites. Cette approche largement
utilisée est reconnue pour sa performance dans la détection, l’identification et de
caractérisation des unités spatiales sur une image comme l’ont mis en évidence
plusieurs travaux (OSFACO, 2019 ; Vitter, 2018). Pour minimiser les erreurs de
traitement, les CS et COO ont été également validées par l’analyse des différentes
matrices de confusion des résultats. Ce type d’évaluation est utilisée par plusieurs
auteurs (Diédhiou et al., 2020 ; Vitter, 2018, Kemsol Nagorngar, 2018 ; Sangne et al.
2015) pour une analyse plus parfaite de la qualité de la classification. Ainsi, des
différents résultats obtenus nous pouvons noter ce qui suit qu'au niveau des ZBB, les
précisions cartographiques des traitements estimées à 91,27% et 94,30%,
valeurs obtenues par d’autres auteurs. En effet, Alban (2005) a obtenu des précisions
globales de 82,00% et 90,00%, respectivement pour la CS et la COO en classifiant des
images Spot XS et une photographie aérienne couvrant la ville de Toulouse. Ces mêmes
études révèlent que les bois (végétation) ont un taux d’extraction de 91,00% pour la
méthode spectrale et de 71,22% pour l’approche orientée objet. En outre, les résultats
des travaux de Pisson-Govart, 2015 ont également permis de mettre en évidence les
différents apports des deux méthodes de classification sur une image à THRS. En effet,
ses travaux portant sur la cartographie de l’occupation du sol et des cultures à la
Réunion par analyse orientée objet ont permis d’avoir une précision globale moyenne
de 90% (précision globale de 80 à 95%) la COO (Pisson-Govart, p. 2015, p. 38).
59 La COO serait donc, à travers les différentes analyses, une approche peu adaptée pour
l’extraction d’objets avec une structure non régulière. Ainsi, si les sols nus sont mieux
discriminés par la CS, c’est plutôt les champs de palmiers qui le sont avec COO. Ce
résultat pourrait s’expliquer par le fait que sur les sites non bâtis, les plantations de
palmiers quadrillées par les pistes sont les seules structures véritablement régulières. Il
s’agit d’exploitation agricole dont la mise en place respecte généralement une
organisation spatiale rigoureuse.
60 Cette étude offre des outils appropriés pour la gestion de l’espace. À cet effet, deux
approches de classification dirigées (orientée pixel et orientée objet) ont été utilisées
pour la cartographie du tissu urbain. Grâce à des résultats d’exploitation fort
appréciables, l’objectif fixé par le présent travail a été atteint. Toutefois, cette
recherche fait l’objet des certaines difficultés et limites pour sa mise en œuvre.
61 D’abord, une objection majeure peut être soulevée quant à l’utilisation de l’image
QuickBird de janvier 2008. En effet, le choix du format standard et de la date de l’image
a été d’abord motivé par des raisons économiques. Bien plus, l’utilisation de ce type de
capteur est limitée à cause des conditions de restriction imposées par la licence. De
cette façon, il n’a été possible d’obtenir qu’une image réduite à un seul espace limité
dans lequel la zone d’étude a été sélectionnée. Dans ces conditions, les traitements
n’ont pu se faire sur de très grands sites pour évaluer avec plus d’objectivité les
différents types de classifications dirigées.
62 Sur le plan opérationnel, les limites sont aussi liées au choix des méthodes de
classification. En ce qui concerne la classification orientée pixel, le choix
méthodologique adopté pour effectuer la classification se base sur l’algorithme du
maximum de vraisemblance qui est l’un des algorithmes le plus utilisé dans la
classification des images de télédétection (Caloz et Pointet, 2003). Son utilisation se
base sur une méthode probabiliste. Ainsi, comme le soulignent les travaux de Pony et
Descombes (2000), pour chaque pixel, il est déterminé sa probabilité d’appartenir à une
classe plutôt qu’à une autre. Cependant, si cette probabilité n’atteint pas le seuil
escompté, le pixel est classé inconnu. En outre, comme évoqué dans les travaux de
Dolbec et al., (2005), un autre frein majeur est que l’exécution des opérations
d’affectation des pixels aux différentes classes nécessite un temps de calcul important.
63 La classification orientée objet s’appuie quant à elle sur une méthode basée sur
l’algorithme du proche voisin. Si le fonctionnement de cet algorithme est facile à
comprendre, la principale limite de cette méthode est sa complexité dans la recherche
des plus proches voisins pour chaque classe d’occupation du sol. Ainsi, si la zone
d’étude est très grande, le temps de calcul peut être extrêmement long. Il faut donc
porter une attention particulière à la taille des jeux de données (Ysance, 2020). Aussi,
Conclusion
64 L’expansion spatiale des villes est devenue un phénomène remarquable qui touche un
nombre croissant d’habitants sur l’ensemble du globe et génère de plus en plus de
problèmes socioéconomiques et environnementaux. La demande en informations est
donc croissante et les enjeux de plus en plus importants. L’apparition des images
satellitaires à THRS à partir des années 1990 suscite de fortes attentes pour l’analyse
des milieux urbains. En effet, elles apparaissent comme une nouvelle source
d’information spatiale et bouleversent les modes d’interprétation classiques en passant
de l’interprétation des classes à l’identification des objets. L’objectif majeur de cette
étude était d’améliorer la cartographie urbaine par l’élaboration d’une méthodologie
permettant d’évaluer deux techniques de classification que sont : la CS et la COO.
L’approche méthodologique adoptée au cours de ce travail a permis de montrer que la
COO appliquée à des images spatiales à THRS, s’est révélée efficace pour la détection des
objets urbains surtout en zone bien organisée. Cette approche connait une baisse
significative des taux d’extraction au fur et à mesure que nous évoluons vers des zones
moins bien organisées au profit de la CS. Ainsi, dans la ZBB, la classification orientée
objet a apporté une amélioration de 4,85% par rapport à la classification spectrale. Sur
le deuxième site constitué de la ZHP, les deux approches ont des performances
sensiblement égales (89,59% pour la classification spectrale et 90,32% pour l’approche
orientée objet). Les résultats obtenus sur le dernier site (ZNB) sont en faveur de la
classification spectrale qui apporte une amélioration générale significative de 14,40%.
65 En somme, il n’existe véritablement pas de méthodes de classifications abouties pour le
traitement de tous les types de tissus urbains, mais plutôt des complémentarités entre
elles. Il conviendra d’affiner cette étude par d’autres travaux. Ainsi, en perspectives, il
est envisagé de coupler les types de classifications utilisées dans cette étude avec
d’autres approches de classifications comme la classification par les réseaux de
neurones et de l’analyse de la texture pour espérer améliorer la qualité de l’extraction
des éléments urbains.
Les auteurs remercient le Centre Universitaire de Recherche et d’Application en Télédétection
(CURAT) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB, Abidjan-Cocody) pour son appui
technique et la collecte de données images.
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Octobre 2009
RÉSUMÉS
Cette étude se propose d’analyser les performances de la classification dite spectrale et de la
classification dite orientée objet pour la cartographie du tissu urbain des communes de Cocody et
d’Attécoubé, dans l’agglomération d’Abidjan en Côte d’Ivoire, à partir des images satellitaires à
Très haute résolution spatiale (THRS). Ces deux techniques de classification ont été
successivement appliquées à trois sites tests, à savoir une zone bien bâtie (ZBB), une zone à
habitats précaires (ZHP) et une zone non bâtie (ZNB). Les résultats des deux traitements sont
comparés afin d’analyser les performances. Il ressort de ces traitements que la classification
orientée objet (COO) est mieux adaptée que la classification spectrale (CS) pour la cartographie
des sites bâtis, car elle améliore la précision cartographique de 4,58%. Au niveau des sites à
habitats précaires, les deux types de classifications affichent les précisions globales presque
similaires : 89,59% pour la classification spectrale et 90,32% pour l’approche orientée objet.
Concernant les terrains non bâtis, la CS est la mieux indiquée avec une amélioration globale de
8,22% par rapport à l’approche COO. En somme, la COO semble plus adaptée pour l’extraction
d’unités cartographiques des sites bien structurés. Au fur et à mesure que le niveau
d’organisation du site décroit, les performances de la COO baissent au profit de la CS.
This study aims to analyze the performance of spectral classifications and object oriented
classification, for mapping of the urban area of Cocody and Attécoubé. To achieve our aim, a
satellite image at very high spatial resolution (VHSR) was used. For this work, these two methods
of classifications were successively applied to three test sites, namely a well-built area, an area
with poor housing and an undeveloped area. The results of two treatments are compared to
analyze performances. It appears from these treatments that object-oriented classification is
better suited than the spectral approach for mapping sites built because it improves the mapping
accuracy of 4,58%. At sites with poor housing, the two classifications show almost similar
comprehensive details. Thus, the spectral classification provides an improvement of 0,73%
compared to the object-oriented approach. On undeveloped land, the spectral classification is
best shown with an overall improvement of 8.22% compared to the object-oriented approach. In
short, the object-oriented classification seems appropriate for the extraction of units of well-
structured sites. When the level of organization of the site decreases, the performance of the
object oriented classification fall in favour of the spectral classification.
urbanization, spectral classification, object-oriented classification, remote sensing, Côte d’Ivoire
INDEX
Mots-clés : urbanisation, classification spectrale, classification orientée objet, télédétection,
Côte d’Ivoire
AUTEURS
PATRICE N’GUESSAN AKOGUHI
Enseignant-Chercheur à l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, Unité de formation et de
recherche Environnement - Laboratoire des Sciences et Technologie de l’Environnement (LSTE),
Daloa, Côte d’Ivoire, adresse courriel : Patrice.akonguhi@ujlg.edu.ci