Édouard Depreux
Édouard Depreux | |
Édouard Depreux en 1946. | |
Fonctions | |
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Ministre de l'Éducation nationale | |
– (5 mois et 14 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Robert Schuman |
Gouvernement | Schuman I |
Prédécesseur | Marcel-Edmond Naegelen |
Successeur | Yvon Delbos |
Ministre de l'Intérieur | |
– (1 an, 5 mois et 3 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Paul Ramadier |
Président du gouvernement | Georges Bidault Léon Blum |
Gouvernement | Bidault I Blum III Ramadier I et II |
Prédécesseur | André Le Troquer |
Successeur | Jules Moch |
Député français | |
– (13 ans et 29 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Circonscription | Seine (1945-1946) 4e de la Seine (1946-1958) |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | SOC |
Maire de Sceaux | |
– (~ 14 ans et 7 mois) |
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Prédécesseur | André Deillon |
Successeur | Erwin Guldner |
Biographie | |
Nom de naissance | Édouard Gustave Hector Depreux |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Viesly (France) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Paris (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO (1918-1958) PSA (1958-1960) PSU (1960-1981) |
Fratrie | René Depreux |
Profession | Avocat |
Maires de Sceaux Députés de la Seine Ministres français de l'Intérieur |
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Édouard Depreux, né le à Viesly (Nord) et mort le à Paris, est un avocat, homme politique et résistant français.
Militant socialiste (SFIO) à partir de 1918, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est député et ministre sous la IVe République. Son opposition à la guerre d'Algérie l'amène à quitter la SFIO en 1958 pour fonder le Parti socialiste autonome (PSA), puis le Parti socialiste unifié (PSU) en 1960.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Édouard Depreux participe aux combats de la Première Guerre mondiale en 1917. Il est gazé et décoré de la Croix de guerre. Il adhère à la SFIO à l'âge de 20 ans.
Il est élève en classes préparatoires littéraires de 1915 à 1917. Il prépare une licence de philosophie à l'université de Paris[1]. Il suit également des études de droit[2].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il devient avocat. Socialiste influencé par Jean Jaurès et Jean Longuet, il devient conseiller municipal à Sceaux (1935) puis conseiller général de la Seine (de 1938 à 1941). Il exerce les fonctions de directeur de cabinet de Vincent Auriol, ministre de la Justice du Front populaire. Il entre dans la Résistance, milite à Libération-Nord, siège au comité directeur clandestin de la SFIO et participe à la rédaction du Populaire clandestin.
À la Libération, il est maire de Sceaux, mandat qu'il occupe jusqu'en 1959, et membre de l'Assemblée consultative provisoire. Il est élu député en 1945 et siège au Parlement jusqu'en 1958. Par deux fois, il préside le groupe parlementaire socialiste de l'Assemblée nationale.
Ministre de l'Intérieur de à , il rend public le complot d’extrême droite dit du plan Bleu visant à renverser la IVe République, le . Surtout, c'est sous son autorité qu'est préparé et déposé, le , le projet de loi gouvernemental « portant statut organique de l'Algérie » qui sera adopté en 1947.
Après la proclamation en 1948 de l'État d'Israël, il s'oppose à la reconnaissance immédiate de ce dernier (en) par la France, déclarant en Conseil des ministres : « la France, puissance musulmane, doit s'en tenir à une position prudente ». Il se demande néanmoins si la non-reconnaissance ne pourrait pas mettre à terme la France en porte-à-faux vis-à-vis des Juifs, des États-Unis et de l'Union soviétique[3]. La reconnaissance d'Israël par le gouvernement français intervient en 1949 alors qu'il n'en fait déjà plus partie[4].
Hostile à la CED et anticolonialiste, il prend ses distances avec la SFIO qu'il quitte définitivement en 1958. Il s'oppose à de Gaulle lors du vote d'investiture du 1er juin 1958. Il participe à la création du Parti socialiste autonome (PSA) et fait partie du bureau national du cartel de l'Union des forces démocratiques (UFD), mis sur pieds pour les législatives de novembre 1958. Non élu, il devient ensuite secrétaire national du Parti socialiste unifié (PSU) de 1960 à 1967, qui succède au PSA en s'unissant avec d'autres groupes de la Deuxième Gauche.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Croix de guerre –
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 16 juin 1946)[5]
Fonctions gouvernementales
[modifier | modifier le code]- Ministre de l'Intérieur du gouvernement Georges Bidault (1) du au
- Ministre de l'Intérieur du gouvernement Léon Blum (3) du au
- Ministre de l'Intérieur du gouvernement Paul Ramadier (1) du au
- Ministre de l'Intérieur du gouvernement Paul Ramadier (2) du au [note 1]
- Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Robert Schuman (1) du au
Publications
[modifier | modifier le code]Il est l'auteur des ouvrages suivants :
- Renouvellement du socialisme, préface de Pierre Mendès France, Calmann-Lévy, 1960 ;
- La nouvelle Chine et son héritage, Éditions du Burin, 1967 ;
- Souvenirs d'un militant : cinquante ans de lutte, de la social-démocratie au socialisme (1918-1968), Fayard, 1972 ;
- Servitude et grandeur du PSU, Éditions Syros, 1974 ;
- Comment j'ai pu, en , sous l'occupation nazie, dire non à Pétain et à Hitler, Presses de l'Atelier Graphique, Reims, 1979.
Sources
[modifier | modifier le code]- Les papiers personnels de Édouard Depreux sont conservés aux Archives nationales sous la cote 456AP Inventaire du fonds 456AP et du supplément Inventaire du supplément.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Note
[modifier | modifier le code]- À ce titre, il fait voter le Statut de l'Algérie et manifeste une attitude ferme lors des incidents de Marseille.
Références
[modifier | modifier le code]- Gilles Morin, « DEPREUX Édouard, Gustave, Hector », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
- « Edouard, Gustave, Hector Depreux - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Vincent Auriol, Journal du septennat : 1947-1954, t. II : 1948, Armand Colin, , 948 p., p. 231
- Christophe Decroix et Thomas Pierre, « Israël : le 24 janvier 1949, le jour où la France reconnaît l'État hébreu », RTL, (consulté le )
- Ordre de la Libération, « Médaille de la Résistance française avec rosette - fiche Edouard DEPREUX » (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice dans le dictionnaire Maitron en ligne (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français)
- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Personnalité du Parti socialiste unifié
- Résistant français
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Libération-Nord
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Membre de l'Assemblée constituante de 1945
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la Seine
- Député de la Seine (Quatrième République)
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Député de la troisième législature de la Quatrième République
- Ministre de la Quatrième République
- Ministre français de l'Éducation nationale
- Ministre français de l'Intérieur
- Maire de la Seine
- Conseiller général de la Seine
- Sceaux (Hauts-de-Seine)
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Naissance dans le département du Nord
- Naissance en octobre 1898
- Décès en octobre 1981
- Décès dans le 15e arrondissement de Paris
- Décès à 82 ans