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Aviation légère de l'Armée de terre — Wikipédia Aller au contenu

Aviation légère de l'Armée de terre

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Aviation légère de l'Armée de terre
Image illustrative de l’article Aviation légère de l'Armée de terre
Insigne de l'ALAT.

Création
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Armée française
Branche Armée de terre
Type Commandement spécialisé
Rôle Aviation légère militaire
Effectif 4 369 (en 2 017)
Garnison Vélizy-Villacoublay
Surnom ALAT
Devise « De la terre, par le ciel »
Marche Chant de l'ALAT
Inscriptions
sur l’emblème
AFN 1952-1962
Équipement Hélicoptères, avions
Commandant Général de brigade David Cruzille [1] depuis le

En France, l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT) est historiquement issue de l'artillerie dont elle constituait en 1952 les moyens d'aviation sous le nom d'ALOA : « aviation légère d'observation d'artillerie ». L'ALAT devient une arme distincte de l'artillerie en 2003[2] et fait partie de l'Armée de terre.

Cette aviation légère militaire utilise principalement des hélicoptères dont les différents rôles sont l'éclairage des forces au sol (chars et infanterie), le repérage de cibles pour l'artillerie, le combat contre les éclaireurs adverses, le combat (par exemple antichar), le ravitaillement, ainsi que la dépose et la récupération de soldats en zone ennemie. Elle sert principalement à l'appui des troupes au sol. Elle regroupe environ 70 % des hélicoptères de l'Armée française.

Transport du ballon l’Entreprenant, de Maubeuge à Charleroi en 1794.

La notion de groupe aérien de reconnaissance puis de soutien d'artillerie est ancienne : la compagnie d'aérostiers avait été créée en 1794 par l'armée révolutionnaire française. Elle comprenait des montgolfières dont la mission était d'observer l'ennemi pour renseigner l'armée et aider au placement de l'artillerie. Elle constitue la première unité aérienne militaire au monde[3].

Débuts de l'aviation militaire

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Avions Dorand DO.1 alignés à Dijon en 1914.

L'aviation militaire apparaît au tout début de la Première Guerre mondiale ; elle dépend de l'Armée de terre et dans une moindre mesure, de la Marine nationale. L'Armée de l'air est créée en 1934. Le rôle de l'aviation militaire était uniquement l'observation puis ultérieurement le guidage d'artillerie. Le premier haut fait de cette arme nouvelle, dont l'apport a peut-être été décisif, a eu lieu le  : des avions d'observation de l'escadrille REP 15, rattachés à la 6e armée (Maunoury), rendent compte que « les colonnes de von Kluck filent vers le sud-est […]. Il ne peut plus être question d'une attaque sérieuse vers Paris. » L'espoir venait de renaître dans le camp français, renforcé par les rapports concordant des avions du corps expéditionnaire britannique. Dans les heures qui suivent, les aviateurs repèrent minutieusement les différents corps d'armée allemands. Un trou s'est formé entre la Ire armée (von Kluck) et la IIe armée (von Bülow). Les rapports parviennent à Joffre qui décide de profiter sans plus attendre de cette possibilité. Le , la bataille de la Marne interrompt définitivement l'avancée allemande.

Début du XXe siècle

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L'aviation légère de l'Armée de terre se développe entre les deux guerres mondiales. Après la création de l'Armée de l'air, l'Armée de terre installe de nouveau des Groupes d'Observation d'Artillerie (GOA)[4], en 1937. Les besoins de secours sanitaires au plus proche des troupes favorisent l'introduction de l'hélicoptère dont les performances sont reconnues à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

Hiller 360 au Musee de l'Espace du Bourget.

Les groupes aériens d'observation d'artillerie (GAOA) sont créés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et s'illustrent au cours de la guerre d'Indochine. L'Armée de l'air se dote d'hélicoptères américains Hiller 360 pour les évacuations sanitaires à Saigon[5].

Guerre d'Algérie

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Nord 3400 au Musée de l'Epopée de l'Industrie et de l'Aéronautique.
Sikorsky H-34A construit sous licence par Sud-Aviation pour l'ALAT.

L'Aviation Légère d'Observation d'Artillerie (ALOA) est instituée par décret, le 3 mars 1952. Le 30 juin 1953, l’Armée de terre prend le commandement de l’ensemble des formations d’A.L.O.A. et les éléments Air correspondants sont dissous[6]. Avec sa création, le , l'ALAT utilise de nombreux avions d’observations : Piper L-18, Cessna L-19, SNCAC NC.856 Norvigie remplacé par des Nord 3400 Norbarbe reçu à 150 unités entre 1959 et 1961, soit 695 avions légers en 1960. Elle reçoit aussi des hélicoptères armés (dont certaines Alouette II reçu à 229 unités) couplés à des hélicoptères de transport Vertol H-21 « Banane », Sikorsky H-19 et Sikorsky H-34 durant la guerre d'Algérie. Ces derniers déposent des troupes en zone contrôlée par l'ennemi. Ces pratiques donnent naissance aux tactiques de guerre aéromobile toujours en vigueur aujourd'hui[7].

Après les expérimentations américaines du couple hélicoptère de combat/missile antichar durant les dernières phases de la guerre du Viêt Nam puis à l'occasion des manœuvres de l'OTAN, l'ALAT se dote également des unités spécialisées dans ce domaine pour lutter contre la menace blindée du pacte de Varsovie.

Depuis 1962

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Une SA.341F2 Gazelle de l'ALAT durant l'opération Daguet.
Deux SA.330 Puma en Arabie Saoudite durant l'opération Daguet.
Des Gazelles en plein champ en 1997.
EC-665 Tigre de l'ALAT durant un exercice de tir franco-américain depuis la base opérationnelle avancée Morales-Frazier le en Kapissa (Afghanistan).
Un EC-725 Caracal de l'ISAF en Afghanistan. 8 en service.
Le TCD Foudre, l'EDIC Rapière, 2 chalands de transport de matériel, et des hélicoptères de l'Armée de terre, pendant l'exercice Écume éternelle, le .

À compter de 1962, les unités se disséminent sur le territoire national. En 1977 apparaissent les régiments d'hélicoptères de combat (ou RHC)[8].

En 1975, l'ALAT compte 500 officiers, 2 500 sous-officiers et 3 500 militaires du rang soit 2 % des effectifs de l'Armée de terre.

Son parc aérien représente à cette date une centaine d'avions : des Cessna L-19 progressivement retirés du service et remplacés par des hélicoptères et 560 hélicoptères (190 Alouette II, 70 Alouette III, 130 SA.330 Puma, 170 SA.341 Gazelle auxquels s'ajoutent 110 SA.341 à livrer).

Puis[Quand ?] elle regroupe 360 hélicoptères légers dont 170 Gazelle de reconnaissance, 180 hélicoptères anti-char dont 110 Gazelle HOT (ces missiles entrant en service à partir de 1978) et 140 hélicoptères de manœuvre Puma. Elle effectue 170 000 heures de vol dont 11 000 de nuit[9].

Au début des années 1980, l'Armée de terre constitue une brigade aéromobile expérimentale (BAE) comportant deux régiments d'hélicoptères de combat et le 1re régiment d'infanterie (régiment de combat aéromobile). Elle devient la 4e division aéromobile (4e DAM) en 1985 et se trouve renforcée d'un troisième régiment d'hélicoptères de combat, d'un régiment d'hélicoptères de commandement et de manœuvre (RHCM) ainsi que d'un régiment de soutien aéromobile (RSAM). En plus des régiments de cette division unique en son genre, chacun des trois corps d'armée compte un régiment d'hélicoptères de combat.

Lors de l'opération Daguet, 132 hélicoptère de l'ALAT sont déployés, ce qui en fait la deuxième force aéromobile de la coalition : 88 Gazelle (60 armées de missiles Hot, 14 de reconnaissance et 14 SA341F canon, 3 de ces dernières sont adaptés sur place pour l'emport de missiles Mistral pour une capacité air-air) et 38 Puma[10]. (dont le prototype SA 330B Puma Orchidée/HORUS équipé d'un radar de surveillance du champ de bataille[11]). En date de 2024, cela reste de loin le plus important déploiement en OPEX.

La 3e brigade aéromobile, constituée de deux régiments d'hélicoptères, est créée le . Elle est dissoute deux ans plus tard en 1997.

La 4e division aéromobile est transformée en 4e brigade aéromobile en 1999 dans le cadre de la professionnalisation des armées. Elle est dissoute en 2010. Les trois régiments d'hélicoptères qui la composaient sont alors directement rattachés au commandement des forces terrestres.

Le , elle devient l'une des armes de l'Armée de terre (arrêté 726, du , BOC/PP no 30 du ).

La 4e brigade d'aérocombat (4e BAC), héritière de la 4e division aéromobile, est créée en juillet 2016. Elle regroupe trois des quatre régiments d'hélicoptères de l'Armée de terre. Le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales est pour sa part subordonné au commandement des forces spéciales terre.

L'ALAT participe à quasiment tous les engagements militaires ainsi qu'humanitaires français dans le monde : guerre d'Indochine, guerre d'Algérie, guerre du Golfe, conflit du Liban, du Tchad, indépendance du Territoire français des Afars et des Issas, guerre en Somalie, guerre de Bosnie-Herzégovine, guerre du Kosovo, occupation indonésienne du Timor oriental, maintien de la paix en République de Côte d'Ivoire, aide humanitaire en Indonésie, guerre d'Afghanistan[12], intervention militaire de 2011 en Libye.

Organisation

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Organigramme fin 2010

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Le tarmac du 6e RHCM à Compiègne en 1997.
Aérocordage de membres de la Légion étrangère.

L'ALAT comprend au  :

Commandement de l'aviation légère de l'Armée de terre (COMALAT)

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Il est implanté sur la base aérienne 107 Villacoublay.

Elle est implantée à Lille. Elle comprend :

ALAT « spécialisée »

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Cette entité regroupe des unités ne relevant pas du commandement des forces terrestres et doit remplir des missions particulières ; à l'exception du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales, ces unités ne sont habituellement pas projetées :

Les écoles de formation

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Organigramme en 2024

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Unités subordonnées au commandement de l'Aviation légère de l'Armée de terre de Villacoublay :

Unité Abréviation Localisation
Détachement avions de l'Armée de terre DAAT Saint-Jacques-de-la-Lande
École de l'aviation légère de l'Armée de terre EALAT
  • base école - 2e RHC
  • base école - 6e RHC
  • EFA Tigre
  • CFIA NH90
  • CFA PTL
Le Cannet-des-Maures, Dax

et Fassberg (Allemagne)

4e brigade d'aérocombat de Clermont-Ferrand :

Insigne de la 4e BAC.
Régiments Abréviation Localisation
1er régiment d'hélicoptères de combat 1er RHC Phalsbourg
3e régiment d'hélicoptères de combat 3e RHC Étain
5e régiment d'hélicoptères de combat 5e RHC Pau-Uzein
9e régiment de soutien aéromobile 9e RSAM Montauban
4e compagnie de commandement et de transmissions d'aérocombat 4e CCTA Clermont-Ferrand

Autres unités :

Régiments Abréviation Fait partie de Localisation
4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales 4e RHFS Commandement des actions spéciales terre Pau-Uzein
Groupement aéromobilité de la section technique de l'Armée de terre - dépositaire de l'étendard du 7e RHC GAMSTAT Section technique de l'Armée de terre Valence-Chabeuil
Détachement ALAT de Djibouti DETALAT FFDJ 5e régiment interarmes d'outre-mer Djibouti
Détachement ALAT de République de Côte d'Ivoire DETALAT FFCI 43e bataillon d'infanterie de marine Port-Bouët
Groupe interarmées d'hélicoptères GIH Commandement des opérations spéciales Villacoublay

L'entretien des aéronefs dépend du service industriel de l'aéronautique depuis 2008.

Régiments dissous

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Principaux aéronefs de l'aviation légère de l'Armée de terre en mai 2023
Aéronefs Type En service (ou commandés) Image
Drapeau de la France / Drapeau de l'Allemagne Eurocopter EC-665 Tigre Hélicoptère de combat 67
Drapeau de la France Airbus Helicopters H160M Guépard Hélicoptère de manœuvre et d'assaut 0 sur 80 commandés
Drapeau de la France Sud-Aviation SA.342 Gazelle Hélicoptère de combat et de reconnaissance

(allant être remplacé par le guépard)

80
NHIndustries TTH90 Caïman Hélicoptère de transport

(versions TTh et FS)

61 sur 74 commandés
Drapeau de la France Airbus Helicopters H225M Caracal Hélicoptère de transport 8
Drapeau de la France Aérospatiale AS.532 Cougar Hélicoptère de transport 24
Drapeau de la France Sud-Aviation SA.330 Puma Hélicoptère de transport 25
Drapeau de la France Aérospatiale AS.555 Fennec Hélicoptère de formation et entrainement 18
Drapeau de la France / Drapeau de l'Allemagne Eurocopter EC-120 Colibri Hélicoptère de formation et entrainement 36
Drapeau de la France Socata TBM-700 Avion de transport VIP 9
Drapeau de la Suisse Pilatus PC-6/B2-H4 Turbo Porter ADAC de transport léger et parachutage 5
Un des Pilatus PC-6/B2-H4 Turbo Porter de l’ALAT en 2004.

L'ALAT sous-traite depuis décembre 2008 et pour une durée de 22 ans à la société privée Hélidax la maintenance du parc aéronautique de l’école de l'aviation légère de l'Armée de terre (EALAT) de Dax (de 14 000 à 22 000 heures de vol par an). À terme, Hélidax devrait acquérir 36 EC120 Colibri en remplacement des 55 SA.340 Gazelle en service à Dax jusqu'à la fin de l'année 2010. Ce nouvel hélicoptère est équipé de planche de bord tout écran (glass cockpit), à l'instar des Tigre et NH90[14].

Moyens humains

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Modernisation

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Un EC-665 Tigre.
Un NH90 exposé à l'Eurosatory de 2012 que reçoit l'ALAT au compte-gouttes avec son 2e exemplaire accepté en .

Au cours des années 2000, l'ALAT pâtit du vieillissement de son matériel, couplé au manque d'entraînement de ses équipages, sources d'incidents divers. Selon un rapport de l'Assemblée nationale de 2007[15], « le potentiel des principaux aéronefs apparaît en effet en nette diminution depuis 2004, la baisse s’accélérant en 2008 ».

En 2005, après une longue attente, l'ALAT commence à recevoir les Tigre, premiers hélicoptères spécifiquement conçus pour le combat et développés en France. La commande initiale se chiffre à 80 exemplaires pour remplacer les Gazelle SA341 Canons et les Gazelle SA342 Mistral. Au , le 40e Tigre HAP est livré[16] tandis que le 1er Tigre HAD est certifié en . Un Tigre HAP a été perdu en Afghanistan. La livraison de cette commande s'étend jusqu'en 2020[17].

Les inquiétudes de l'Assemblée nationale concernent surtout le remplacement des hélicoptères de manœuvre : « Ceux aujourd’hui en service ne répondront plus aux normes européennes de circulation d’ici 2010. Dans la mesure où les premiers NH90 destinés à remplacer les Puma ne pourront pas être livrés avant 2011, il est indispensable de prolonger la durée de vie de certains appareils » (les Puma et Cougar ont un âge moyen de trente ans). Plus grave, leur remplaçant, le NH90 se fait lui-même attendre[18] :

« Seulement 12 ont été déjà officiellement commandés. C'est-à-dire plus d'un an après la livraison à l'Armée allemande de ses trois premiers TTH-90 de série. Et alors même que l'Italie, la Grèce, l'Australie, la Suède, la Finlande et Oman ont déjà pris livraison de leurs premiers exemplaires de série. Une nouvelle commande, portant sur 22 supplémentaires, devrait être notifiée par Paris à l'industrie cette année. Et encore 34 de plus en 2010 ou 2011. Le tout permettant de livrer un tout premier TTH-90 fin 2011, puis 6 ou 7 en 2012. La cadence se stabilisant ensuite à une dizaine par an. D'ores et déjà s'instille le doute quant à la concrétisation du second lot de 35 machines à commander par tranches à partir de 2016 ou 2017. La cible de 133 TTH-90 étant tout sauf assurée. »

Le , le ministre Gérard Longuet annonce que Paris exerce une option pour 34 NH90 en plus des 34 déjà commandés, en prenant livraison du premier NH90 en configuration opérationnelle finale à Marignane (sud de la France). « Cette livraison du premier NH90 TTH en configuration opérationnelle finale marque l'aboutissement du plus important programme européen d'hélicoptère jamais lancé en Europe », a déclaré Lutz Bertling, président d'Eurocopter, cité dans un communiqué[19]. En , l'option de 34 NH90 se transformait en commande ferme. Cela porte la commande à 68 NH90 au total. La fin des livraisons étant prévue en 2024[20].

Néanmoins, si « les Forces armées françaises souffrent, dans ces domaines, d’une faiblesse structurelle : l’aéromobilité tactique, à base d’hélicoptères et d’avions de transport tactique » (selon le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale publié le ), « l’effort en équipement doit viser à combler cette lacune, qui obère aujourd’hui l’efficacité et l’autonomie des forces françaises ». Le document recommande donc « la résorption du déficit capacitaire en aéromobilité (hélicoptères de manœuvre) » avec une flotte de 130 hélicoptères de manœuvre[21].

Ainsi, le général d'armée Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'Armée de terre, déclare devant à l'Assemblée nationale le que l'Armée de terre sera incapable de projeter plus de quatre hélicoptères Caïman NH90 jusqu'à fin 2016[22].

En 2013, le projet de loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit au terme de celle-ci une flotte inférieure de ce qui était annoncé dans le livre blanc de 2008 avec[23]. :

En 2015, sous l'effet des opérations en cours, la structure des armées se modifie et la LPM est réactualisée. On annonce un nombre légèrement plus élevé que prévu d'appareils modernes[24]. En , on prévoit un total de 67 Tigre au standard HAD en 2025 pour une production totale de 71 exemplaires[25].

La faiblesse et le retard des livraisons de NH90 conduisent à conserver les Puma en activité au-delà de 2025 : ces appareils auront près de cinquante ans. Les Cougar et Caracal resteront en service au-delà de 2030.

En , on prévoit l'équipement d'un total de 58 Gazelle Viviane et de 23 SA-342M de NumALAT, ces dernières devant être équipées de la minigun M134 ; ils doivent rester en service jusqu'aux années 2030[26].

Arme très jeune puisque créée en 1954, ayant longtemps puisé ses références dans l'ensemble des armes dont étaient issus ses officiers, l'ALAT constitue aujourd'hui une fonction opérationnelle à part entière : l'« aéromobilité » de l'Armée de terre.

Totalement intégrée au combat des forces terrestres tout en possédant la particularité de pouvoir s'affranchir des contraintes du terrain, elle a pour vocation d'être l'arme de l'initiative et de l'urgence dont l'engagement permet d'emporter la décision.

Béret bleu roi

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Le béret bleu roi symbolise la troisième dimension et constitue le principal symbole fédérateur de l'ALAT. Il est aussi l'ancien béret des parachutistes métropolitains.

Chant de l'ALAT

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L'azur de nos bérets (1954-2017) :

I

Mécaniciens, pilotes, dans un semblable élan,

Inspectent poussent et sortent, sur leurs emplacements,

Les hélicos radieux et embarquent résolus,

À remplir audacieux, la mission attendue.

Refrain

Secourir, appuyer, en toutes circonstances,

Équipages de l'ALAT, au service de la France,

Sur les têtes alignées, évoquant son appel,

L'azur de nos bérets, nous dévoile le ciel.

Ô Sainte Clotilde, du péril garde-nous,

Demeure notre guide, du trépas défends-nous.

II

La turbine assoupie, lentement se réveille,

Puis rugit vibre et crie, ébranlant l'appareil,

Instruments et radios, savamment contrôlés,

Un geste du mécano, il s'éloigne tout est prêt.

III

Les visières abaissées, corps sanglés aux machines,

Tous les soldats sont prêts, et n'attendent qu'un signe,

Contrôleurs et pompiers, attentifs et sereins,

La piste est dégagée, de la tour l'ordre vient.

IV

La puissance est donnée, et s'arrachant du sol,

La patrouille formée, prend fière son envol,

Émergeant des nuées, dans un fracas strident,

Équipages au complet, sillonnent le firmament[27].

Aérocombattants (2017 - Maintenant) :

I

Issus du rêve fou des plus légers que l'air

Nous sommes héritiers du survol des rizières

Et de ces fiers anciens qui guidaient l'artillerie

Là-bas dans les djebels pour défaire l'ennemi.

Refrain

Aérocombattants au sol ou dans les cieux

Qu'avec nos camarades nous vainquions l'ennemi

Que sans cesse dans l'action nous soyons audacieux

Et que Sainte Clotilde préserve notre vie.

II

Aérocombattants de tous les horizons

Œuvrent pour la mission au risque du grand frisson

Aéro et trosol chargent à l'ennemi

Pour bouter l'adversaire très loin de leur pays.

III

Tournés vers l'avenir nous allons le chercher

Nous adaptant sans cesse quel que soit le danger

Aérocombattants emportés par l'élan

Rattachés à la terre mais fils de tous les vents.

Étendard de l'arme

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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, l'inscription « AFN 1952-1962 »[28],[29].

Sainte patronne

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Depuis 1994, l'ALAT a choisi sainte Clotilde pour patronne. C'est en effet à ses prières que Clovis aurait pu être victorieux à Tolbiac en « submergeant l'ennemi sous le feu du ciel », ce qui est précisément aujourd'hui la fonction des hélicoptères de combat de l'Armée française[30].

Notes et références

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  1. Commandant de l’aviation légère de l’Armée de terre (COM ALAT).
  2. Arrêté no 726 du , sur le site « boc.sga.defense.gouv.fr ».
  3. (en) Jeremy Harrison, First, Lasts & Onlys : Military : Firsts, Lasts & Onlys, Anova Books, , 192 p. (ISBN 978-1-905798-06-3), p. 42.
  4. HISTORIQUE DE L'AVIATION LÉGÈRE DE L’ARMÉE DE TERRE (ALAT).
  5. « Hélicoptères en Indochine », sur helico-fascination.com (consulté le ).
  6. https://www.cairn.info/revue-strategique-2009-1-page-445.htm.
  7. Les hélicoptères durant la guerre d'Algérie, Histoire militaire.
  8. « L'Histoire de l'ALAT », sur helikopter83.free.fr (consulté le ).
  9. Général Andrè Martini, L'histoire de l'aviation légère de l'Armée de terre 1794-2004, Paris, Lavauzelle, , 427 p. (ISBN 2-7025-1277-1).
  10. https://lemamouth.blogspot.com/2009/07/lalat-en-premiere-ligne.html
  11. Laurent Bottereau, Le Puma de l'Armée française : Quatrième partie La carrière, 82 p. (lire en ligne), p. 55.
  12. « Afghanistan : départ des deux derniers hélicoptères », sur Ministère français de la défense, (consulté le ).
  13. Philippe Chapleau, « Où sont nos avions ? Les TBM de l'Armée de terre sont à Rennes », sur Lignes de défense, (consulté le ).
  14. Jean-Dominique Merchet, « Dax sera la première école « privée » des armées », sur secretdefense.blogs.liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  15. Avis de l'Assemblée nationale no 280, tome IV sur le projet de loi de Finances 2008 du [lire en ligne].
  16. Jean-Marc Tanguy, « Billet d'humeur : Merci les Belges ! », sur Le Mamouth, (consulté le ).
  17. « Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale », Volume 1, Partie 2, p. 224 [lire en ligne].
  18. Jean-Louis Promé, « TTH-90 : le "chevalier blanc" de l'ALAT se fait attendre », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 38 ().
  19. « La France commande 34 hélicoptères de transport militaire NH90 », AFP, le [archive du ], sur Boursorama (consulté le ).
  20. « Armée de terre : LPM phrases clés du CEMAT », sur Athena-Défense, (consulté le ).
  21. « Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale », Volume 1, Partie 2, p. 209, 216, 224 [lire en ligne].
  22. Commission de la Défense nationale et des Forces armées, « Commission de la Défense nationale et des Forces armées, mercredi , séance de 11 h 15, compte rendu no 12 », sur Assemblée nationale, (consulté le ).
  23. Ministère de la Défense, « projet de loi de programmation militaire 2014-2019 - Dossier Thématique », (consulté le ).
  24. « Revenue d’entre les morts : la Brigade aérocombat », sur FOB - Forces Operations Blog, (consulté le ).
  25. Michel Cabirol, « Et sept Tigre supplémentaires dans l'Armée française », sur La Tribune, (consulté le ).
  26. Yann Cochennec, « Comment le GAMSTAT prépare l'avenir de l'ALAT », Air et Cosmos, no 2439,‎ , p. 31 (lire en ligne).
  27. Musique-militaire.fr, « Aérocombattants », sur musique-militaire.fr, (consulté le ).
  28. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du Service de santé des armées et du Service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, .
  29. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie.
  30. « Les saints-patrons de l'Armée de terre », sur defense.gouv.fr.

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Bibliographie

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  • Christian Malcros, Les insignes de l’ALAT, SHAT, , 263 p. (ISBN 2-86323-068-9).
  • Gérald Cocault, A l'assaut du désert : Le Clémenceau et l'ALAT dans l'OPEX Salamandre, Books on Demand Editions, , 400 p. (ISBN 978-2-8106-2329-7, lire en ligne).
  • André Martini, L’histoire de l’aviation légère de l’Armée de terre, 1794-2004 : De l’Entreprenant au Tigre, Panazol, Éditions Lavauzelle, , 432 p. (ISBN 2-7025-1277-1).
  • Yann Pertuisel, De la terre, par le ciel : Récits de combats. Afghanistan, Côte d'Ivoire, Libye, Paris, Economica, 176 p. (ISBN 978-2-7178-6658-2).

Articles connexes

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Liens externes

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