Concerto pour piano de Kaprálová
Concerto pour piano op. 7 | |
Genre | concerto |
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Nb. de mouvements | 4 |
Musique | Vítězslava Kaprálová |
Effectif | piano et orchestre |
Dates de composition | 1935 |
Création | 1er mouvement : Intégralité : 1er mouvement : Brno, Stadion HallIntégralité : Brno, Radiojournal |
Interprètes | 1er mouvement : Ludvík Kundera (piano), Orchestre du Conservatoire de Brno, Vítězslava Kaprálová (dir.)Intégralité : Kundera (piano), Orchestre Radiojournal de Brno, Kaprálová (dir.) |
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Le Concerto pour piano, op. 7, est une œuvre concertante pour piano et orchestre de la compositrice tchèque Vítězslava Kaprálová composée en 1935.
Contexte et création
[modifier | modifier le code]C'est en avril 1935 que Vítězslava Kaprálová commence la composition de son Concerto pour piano, en guise de travail de fin d'études[1]. Il s'agit de la première œuvre avec orchestre de la compositrice, qu'elle réalise sous le regard de Theodor Schaefer[2]. Elle est partiellement inspirée de la musique morave et on y retrouve parfois l'influence de Leoš Janáček[2]. L'œuvre, qui exige une grande virtuosité de la part du soliste, est puissante et originale sans être révolutionnaire[2].
L'œuvre sera donnée partiellement (le premier mouvement seulement[3]) par Ludvík Kundera le , sous la direction de la compositrice[4]. L'œuvre est un succès autant pour le public que pour la critique, et Gracian Černušák écrit dans les Lidové noviny que « [...] la composition s'élève nettement au-dessus de la moyenne en ce qui concerne ce genre d'œuvre »[4]. L'œuvre trouve même un écho favorable dans le journal germanophone Prager Tagblatt[4]. Pour les Moravské noviny, la direction de l'œuvre était « énergique et déterminée »[4].
Le concerto dans son intégralité est créé à Brno (Radiojournal) le par Kundera (piano) et l'Orchestre Radiojournal de Brno sous la direction de Kaprálová[3].
Structure
[modifier | modifier le code]L'œuvre comprend trois mouvements :
- Allegro entusiastico
- Largo
- Allegro
Analyse
[modifier | modifier le code]Allegro entusiastico
[modifier | modifier le code]L'œuvre commence sur un roulement de timbales comme « un coup de tonnerre »[2]. Les cordes ont à peine le temps d'énoncer le premier thème en ré mineur avant que le piano entre en action, d'abord vigoureusement et ensuite avec une mélancolie lyrique[2]. Le second thème arrive ensuite, peu contrastant, mais dans la tonalité de ré majeur[2]. Les deux thèmes sont découpés ensuite en cellules qui sont ensuite développées jusqu'à une cadence qui vient en droite ligne de celle de la Sonate appassionata[2].
Largo
[modifier | modifier le code]Le mouvement central est bref, de 35 mesures seulement[5]. Monothématique et dans la tonalité de si bémol majeur, le matériau musical en est sombre, et traité en fugato[5]. Il y a une lointaine parenté avec l'incipit du Dies irae grégorien dans ce matériau[5]. Il débouche ensuite sur l'Allegro final[5].
Allegro
[modifier | modifier le code]L'Allegro du dernier mouvement est un rondo explosif et sautillant, alternant entre la tonalité de do majeur et le mode éolien[5]. Le premier couplet est introduit par le violoncelle, dans une atmosphère meno mosso très chromatique, dont le traitement est presque celui d'une œuvre de musique de chambre[5]. Le deuxième couplet est donné par le piano, lento, où les rythmes syncopés se mêlent aux échelles doriennes et lydiennes[5]. Le retour du premier thème du premier mouvement ne se fait pas attendre et est exposé avant la coda, sur la même idée, dans un brillant ré majeur[5].
Références
[modifier | modifier le code]- Derny 2015, p. 45.
- Derny 2015, p. 46.
- Karla Hartl, « Catalogue of Works », sur kapralova.org (consulté le )
- Derny 2015, p. 48.
- Derny 2015, p. 47.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Nicolas Derny, Vitĕzslava Kaprálová: portrait musical et amoureux, le Jardin d'essai, (ISBN 978-2-911822-85-8). .
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :