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Les Étincelles sous la cendre

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Les Étincelles sous la cendre (en tchèque : Jiskry z popele) est un cycle de quatre mélodies de la compositrice tchèque Vítězslava Kaprálová écrites en 1933.

Contexte et création

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Vítězslava Kaprálová compose Les Etincelles sous la cendre à l'automne 1933, qu'elle dédie à Ota Vach, son premier amour du conservatoire de Brno[1]. Le cycle repose sur des poèmes de l'auteur Bohdan Jelínek.

Le cycle se compose de quatre mélodies :

  1. Ces vieilles chansons résonnent dans mon âme (en tchèque : Ty staré písnĕ v duši zní mi)
  2. Comme dans la mousse joyeuse je posais ma tête (en tchèque : Jak ma hedvábný mech jsem hlavu kladl)
  3. Reste encore avec moi, ma bien-aimée (en tchèque : Ó zůstan ještĕ, moje dívko drahá)
  4. Des pensées nostalgiques tournent autour de ma tête (en tchèque : A táhnou myšlensky teskné okolo hlavy mi)

Ces vieilles chansons résonnent dans mon âme

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La première des mélodies a un aspect de barcarolle, notée andante amoroso[1]. La tonalité est celle de fa dièse mineur, dont les tierces parallèles lui donnent des aspects impressionnistes[1].

Comme dans la mousse joyeuse je posais ma tête

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La deuxième mélodie n'a pas non plus de forme définie et commence par un lento déclamatoire dans la tonalité de la majeur[1].

Reste encore avec moi, ma bien-aimée

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Dans cette mélodie de forme lied assez libre, le piano a le rôle de fil conducteur, dans une atmosphère agitato[1]. Les triolets de la première section reviennent après la partie centrale qui repose sur un rythme miroir (croche - noire - noire - croche) caractéristique du folklore moldave[1]. Le postlude fait contrepoids à l'introduction[1]. Nicolas Derny y voit « l'expression angoissée d'une possible séparation amoureuse », notamment par la répétition des mots « seul ton amour »[1].

Des pensées nostalgiques tournent autour de ma tête

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Cette mélodie préfigure Janvier dans l'aspect glacial et poignant[2]. La déclamation, lugubre, frappe l'auditeur[2]. La mélodie entière repose sur une pédale de conjuguée à une scansion pointée, accentuant la sensation d'immobilisme funèbre[2].

Références

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  1. a b c d e f g et h Derny 2015, p. 35.
  2. a b et c Derny 2015, p. 36.

Bibliographie

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  • Nicolas Derny, Vitĕzslava Kaprálová: portrait musical et amoureux, le Jardin d'essai, (ISBN 978-2-911822-85-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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