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Front populaire (métro de Paris)

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Aubervilliers - Saint-Denis
Front populaire
Quais de la station.
Quais de la station.
Localisation
Pays France
Ville Saint-Denis, Aubervilliers
Coordonnées
géographiques
48° 54′ 25″ nord, 2° 21′ 57″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 2
Quais 2
Nombre d'accès 4
Accessibilité Oui
Zone 2 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 1 948 542 voyageurs (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station FPO
Ligne(s) (M)(12)
Correspondances
Bus (BUS)RATP139239302
(12)

Front populaire est une station de la ligne 12 du métro de Paris, située à la limite des communes de Saint-Denis et d'Aubervilliers. Il s'agit de la 301e station du métro de Paris[1] ouverte le [2]. Après cette date, elle est le terminus nord de la ligne 12 jusqu'au prolongement de cette dernière à Mairie d'Aubervilliers le 31 mai 2022[3].

Vue du jardin de la place. L'édicule vitré au centre du cliché est l'émergence du puits de lumière de la station.

La station se trouve sous la place du Front populaire, au cœur de La Plaine Saint-Denis, à la limite des communes de Saint-Denis et d'Aubervilliers, au croisement rue Proudhon / rue des Gardinoux, d'une part (axe ouest-est) et rue des Fillettes, d'autre part (axe nord-sud). Elle est établie à 1,4 km de l'ancien terminus Porte de la Chapelle, à 20 m de profondeur. Elle dessert un ancien quartier industriel en pleine mutation, comprenant notamment le Campus Condorcet et le Parc des Portes de Paris (dit Parc des EMGP, du nom du précédent propriétaire, les Entrepôts des magasins généraux de Paris), une zone d'activités contrôlée par le groupe Icade, avec ses studios de cinéma et de télévision.

De 210 m sur 90 m, la place du Front-Populaire est aménagée par l’établissement public territorial Plaine Commune qui regroupe notamment les deux villes à la limite desquelles la station est implantée. Cet espace de 1,8 ha, traversé par une large allée plantée avec un jardin d'eau en son centre, doit être le cœur d'un quartier où seront construits 650 nouveaux logements et 110 000 m2 de bureaux.

La station est ouverte le [2].

Origine du nom

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Désignée initialement sous le nom « Proudhon - Gardinoux[4] », son nom final fait débat[5] :

  • des élus souhaitaient, après la mort du poète martiniquais Aimé Césaire, donner son nom à une station de métro. Le maire de Drancy propose alors qu'il soit donné à cette station[6], mais la RATP exigeant que l'odonymie du quartier soit en rapport avec le nom de la station, c'est la station suivante provisoirement nommée « Pont de Stains » qui sera nommée « Aimé Césaire[7] », en référence au parc Aimé-Césaire inauguré le [8] ;
  • la communauté d'agglomération Plaine Commune souhaite qu'elle prenne le nom de « Proudhon - Gardinoux - Place du Front populaire », en référence au nom de la place éponyme attribué au carrefour[9].

Finalement, dans une délibération du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) du , la station est nommée Front populaire[10]. Par ailleurs, dans les stations de la ligne 12, la destination Porte de la Chapelle est remplacée par Aubervilliers.

Le nom de la station est tiré de la place éponyme rendant elle-même hommage au Front populaire, coalition des partis de gauche qui gouverna la France de 1936 à 1938.

Genèse du prolongement

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Panneau informant de la construction en cours de la station, derrière la palissade (janvier 2012).

La ligne 12 est mise en service le 5 novembre 1910 de Porte de Versailles à Notre-Dame-de-Lorette. Dès sa construction, un prolongement au nord de la ligne est envisagé et réservé en fin de tunnel. L'utilisation de ces réserves dans les années 1960 pour la construction de l'autoroute A1 à Saint-Denis met fin à cette possibilité[11].

À la fin des années 1990, lors de l'adoption du contrat de projets État-Région 2000-2006 pour l'Île-de-France, un prolongement de la ligne 12 est inscrit au plan[12] afin de permettre la desserte de la ZAC Nozal Chaudron (quartiers situés entre l'avenue du Président-Wilson et la nouvelle place du Front-Populaire), secteurs situés au sud-est de la commune de Saint-Denis et à l'ouest de la commune d'Aubervilliers.

La concertation sur le projet s'effectue en 2001 et l'enquête publique se déroule du 10 juin 2003 au 11 juillet 2003, à la maison de la RATP, dans les mairies du 18e arrondissement de Paris, d’Aubervilliers, de La Courneuve et de Saint-Denis ainsi qu’aux préfectures concernées. Elles ont permis de confirmer la construction et l'emplacement de la station Front populaire. L'arrêté la déclarant d'utilité publique date du 8 juin 2004[13].

Construction

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La pose de la première pierre de la station, alors appelée Proudhon - Gardinoux, marquant le début des travaux, est effectuée le en présence de Claude Baland, préfet de la Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Île-de-France, Pierre Mongin, président de la RATP, Serge Méry, vice-président du Conseil régional d'Île-de-France et Patrick Braouezec, président de la communauté d'agglomération Plaine-Commune[14].

La station est construite par excavation à ciel ouvert à l’abri de parois moulées : les parois sont réalisées en premier, par segments de trois mètres de long sur un mètre de large et sur 30 à 40 mètres de profondeur, dont 20 mètres dans les profondeurs du sol pour assurer les fondations de la station, avant que l'excavation du volume de la station ne puisse commencer. Cette technique permettait d'éviter l'effondrement du terrain lié au creusement d'un tel volume, et permettait de créer le cuvelage nécessaire en raison de sous-sols imbibés d'eau[14]. Ce sont ainsi 228 mètres de murs de béton qui sont édifiés entre 2008 et 2009[15].

Fin 2009, les parois de la station ainsi que son premier niveau (la salle des billets) sont terminés[16]. Le 15 juillet 2010, le tunnelier « Élodie », chargé de creuser le tunnel du prolongement de la ligne 12, arrive au niveau de la station, en provenance du pont de Stains. Afin de faire pénétrer le tunnelier dans la station, une technique de perçage immergé est utilisée : la station est inondée avant que le tunnelier ne perce le tympan ouest, une paroi moulée étanche spécialement conçue pour être démolie par le tunnelier)[17]. Celui-ci continue ensuite sa route en direction de son puits de sortie situé au niveau de l'échangeur de l'autoroute A1 et du périphérique en septembre 2010[18].

Les travaux continuent avec la création des accès et la création d'une dalle intermédiaire, puis débutent, en 2011, les travaux d'aménagement et d'équipement de la nouvelle station[17]. Le , le premier escalier mécanique devant équiper la station arrive sur le chantier[19].

Inauguration

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La station est inaugurée le par Christian Lambert, préfet de la Seine-Saint-Denis, Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d'Île-de-France et président du STIF, Stéphane Troussel, président du conseil général de la Seine-Saint-Denis, et Pierre Mongin, président-directeur général de la RATP[20]. La station, la 301e du métro parisien[1], a été mise en service le même jour.

Fréquentation

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En 2019, selon les estimations de la RATP, la fréquentation annuelle de la station est de 2 802 852 voyageurs, ce qui la place à la 189e position des stations de métro pour sa fréquentation sur 302[21],[22].

En 2020, avec la crise du Covid-19, 1 525 242 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 174e position des stations de métro pour sa fréquentation[23].

En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 1 948 542 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 183e position des stations de métro pour sa fréquentation[24].

Services aux voyageurs

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Quatre accès relient la place du Front-Populaire à la station, dont un accès par ascenseur[25]. La station est équipée de sept escaliers mécaniques et de trois ascenseurs[19].

Les deux quais de la station, séparés par les voies du métro, sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Une grande verrière permet d'éclairer une partie de la station par la lumière du jour[26].

Des pompes à chaleur transforment la température constante du tunnel (entre 10 °C et 14 °C) en fraîcheur l'été et en chaleur l'hiver[27]. La fraîcheur des parois moulées baignées dans la nappe phréatique est également utilisée via des pompes à chaleur air-eau afin d’abaisser la température des locaux techniques[28].

Intermodalité

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La station est desservie par les lignes 139, 239 et 302 (à distance) du réseau de bus RATP.

À terme, la station pourrait également être desservie par la ligne T8 du tramway, après son prolongement de Saint-Denis - Porte de Paris à la gare Rosa-Parks.

À proximité

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Notes et références

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  1. a et b Ce chiffre de 301e station n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce exploiter 307 stations de métro et non 306.
  2. a et b « Conseil du STIF du 10 octobre 2012. Communiqué de synthèse » [PDF] (consulté le ) ; ce document est une archive.
  3. Jila Varoquier, « Grand Paris : le prolongement de la ligne 12 du métro à Aubervilliers entrera en service le 31 mai » Accès payant, sur leparisien.fr, (consulté le ).
  4. en raison de l'intersection de la rue Proudhon et de la rue des GardinouxHervé Guénot, « Saint-Denis/Aubervilliers La Plaine Saint-Denis prépare l’arrivée du métro en 2012 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), lemoniteur.fr, (consulté le ).
  5. « La nouvelle station Proudhon-Gardinoux », sur extension-reseau.ratp.fr, RATP (consulté le ).
  6. « Une station de métro Aimé Césaire », ville de Drancy, (consulté le ).
  7. « Jacques Salvator se mobilise pour la “station Aimé Césaire” », ville d'Aubervilliers, (consulté le ).
  8. « Le Panthéon d’Auber », ville d'Aubervilliers, (consulté le ).
  9. « Condorcet formera des héritiers de Lévi-Strauss (En commun no 53) », Plaine Commune, (consulté le ).
  10. « Prolongement de la ligne 12 du métro – Avant-Projet de la phase 2 de Front Populaire à Mairie d'Aubervilliers » [PDF], sur iledefrance-mobilites.fr, (version du sur Internet Archive) ; ce document est une archive.
  11. « Prolongement à Mairie d’Aubervilliers », sur metro-pole.net via web.archive.org, article de juin 2003 (consulté le ).
  12. [PDF]Contrat de plan État-Région 2000-2006, sur www.stif.org, archivé sur via web.archive.org (consulté le 12 novembre 2015).
  13. Ligne 12 prolongements de Porte de la Chapelle à Front Populaire (phase 1) / Front Populaire à Mairie d’Aubervilliers (phase 2) - Département : 75/93, www.stif.org.
  14. a et b « Percée au nord : pose de la première pierre de la future station Proudhon - Gardinoux », sur metro-pole.net, article de (consulté le ) ; ce document est une archive.
  15. Les coulisses de la RATP, www.tourisme93.com.
  16. [PDF] en chemin, no 2, septembre 2009.
  17. a et b [PDF]www.la12enchemin.fr, no 3, janvier 2011.
  18. Élodie est arrivée à Front Populaire, www.la12enchemin.fr.
  19. a et b Février 2012 - Arrivée du premier escalier mécanique sur le chantier du prolongement de la ligne 12 à Front Populaire, www.la12enchemin.fr.
  20. « Une ligne (12) très (Front) Populaire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lejsd.com, (consulté le ).
  21. « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le ).
  22. Le nombre de 302 stations n'inclut pas la station fictive Funiculaire de Montmartre. Cette dernière est en effet considérée comme une station de métro (et deux points d'arrêts) par la RATP et rattachée statistiquement à la ligne 2, ce qui explique pourquoi la RATP annonce 303 stations et non 302 en 2019.
  23. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le ).
  24. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le ).
  25. [PDF]Le journal du prolongement, no 1, www.la12enchemin.fr.
  26. « Front Populaire », un nouvel horizon pour la ligne 12, www.paris.fr.
  27. Journal, no 4, www.la12enchemin.fr.
  28. Ligne 12, Front Populaire : une station à basse consommation électrique.

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